Stranded
Stranded
Roxy Music
1 - Street Life (Bryan Ferry) 3:29
2 - Just Like
You (Bryan
Ferry) 3:36
3 - Amazona (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 4:16
4 - Psalm (Bryan Ferry) 8:04
5 - Serenade (Bryan Ferry) 2:59
6 - A Song for
Europe (Bryan
Ferry, Andrew Mackay) 5:46
7 - Mother of
Pearl (Bryan
Ferry) 6:52
8 - Sunset (Bryan Ferry) 6:04
Stranded
Musicien : Roxy Music
Parution
: 1 novembre 1973
Enregistré : septembre
1973
Durée : 41:06
Genre
: Glam Rock, Art Rock
Producteur : Chris Thomas
Label : Island
Musiciens :
Bryan
Ferry : chant, piano, piano électrique
Andrew
Mackay : saxophone, hautbois
Phil
Manzanera : guitare électrique
John
Gustafson : basse
Eddie
Jobson : synthétiseurs, claviers, violon
électrique
Paul
Thompson : batterie, percussions
Chris
Laurence : contrebasse sur Sunset
The
London Welsh Male Choir : chœurs sur Psalm
Mon
avis : Indéniablement, Stranded,
troisième opus de Roxy Music, marque un tournant dans la carrière musicale du
groupe puisque, en effet, cet album est le premier sans le génial Brian Eno,
parti après la sortie de For
Your Pleasure suite à une guerre d’égos entre lui et Bryan Ferry.
Alors, bien entendu, avec ce départ, qui ne fut pas une mauvaise chose pour
Eno, bien au contraire, qui connu ensuite la carrière et les collaborations que
l’on sait, il est clair que Roxy Music perdit énormément de sa folie initiale,
sa musique devenant, en quelque sorte, plus conventionnelle, plus sage,
pourtant, affirmer que sans Eno, le groupe était mort serait non seulement une
exagération monumentale mais également une contre vérité, Stranded le prouvant
de fort belle manière. Déjà, pour rappel, Bryan Ferry, lors des deux premiers
opus, avait signé tous les titres, prouvant a tous qu’il était bel et bien le
maitre d’œuvre du groupe, ensuite, le successeur d’Eno, Eddie Jobson était tout
sauf un manche et ce que le groupe perdit en folie et en génie, il le gagna en
valeur ajoutée, le second étant accessoirement bien meilleur musicien. Alors
certes, pour le moment, l’apport d’Eddie Jobson ne se fait pas encore trop
sentir – cela arrivera en temps et en heure – et certes, ce manque de folie
propre au groupe, quasiment absent, détonne un peu, mais bon, a y regarder de
plus prêt, ce Stranded est tout sauf une déception, oh
contraire oserais-je dire, c’est un bon, un très bon album… différent de ses
prédécesseurs, par certains cotés, par les nombreux morceaux plus calmes, plus
pop pourraient-on dire, mais bon, oh oui, très bon même ! Car après tout,
ne serais ce que pour un titre comme Mother of Pearl, peut-être le
meilleur du groupe, comment ne pas se dire que le feu sacré est toujours
là !? Mais ce n’est pas tout et entre un Street Life accrocheur,
un Just Like You inspiré des Beatles, un Amazona où
l’on retrouve un Manzanera inspiré ou un Song for Europe pour
le plaisir d’entendre Ferry chanté en français, cet opus ne manque pas de bons
voir de très bons moments. Alors oui, il manque la folie d’Eno, mais bon,
raffiné, inspiré, très européen dans sa conception, comment ne pas reconnaitre
que ce Stranded est un bel album et que oui, même amputé de
l’un de ses membres fondateurs, le groupe prouvait qu’il pouvait maintenir un
niveau d’excellence équivalent…
Points
Positifs :
- Mother
of Pearl, sans nul doute l’une des meilleures si ce n’est la meilleure
chanson du groupe : subtil mélange d’énergie punk avant l’heure, mélodie
entrainante et raffiné et cette voix, inimitable, de crooner de Ferry qui
sublime le tout.
- Stranded est
un album plus calme que ses prédécesseurs mais qui possède néanmoins bon nombre
de bonnes voir de très bonnes chansons, le groupe maintenant un niveau
d’excellence plutôt élevé avec un Ferry égal a lui-même.
-
Certes, avec le départ de Brian Eno, le groupe a perdu une certaine folie,
cependant, non seulement son successeur n’est pas un manche mais en plus,
musicalement parlant, les titres gagnent une certaine cohérence avec la fin des
bidouillages d’Eno qui ont mal vieillis.
-
Bryan Ferry chantant en français a la fin de Song for Europe :
amusant !
Points
Négatifs :
-
On ne peut pas nier que tout cela est beaucoup plus sage depuis que Brian Eno
n’est plus là : certes, cela reste bon voir excellent, mais toute cette
folie des débuts ne sera plus jamais au rendez vous…
-
Eddie Jobson est un bon successeur a Eno, cependant, ce n’est pas encore dans
cet album que son apport sera le plus évidant, celui-ci étant un peu trop
discret pour le moment – d’ailleurs, c’est Manzanera et McKay qui s’occupent
des traitements et autres bidouillages dont était passé maitre leur ancien
compère.
Ma
note : 8/10
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