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mardi 1 août 2023

Les Ailes du Désir


Les Ailes du Désir
 
L'acteur hollywoodien Peter Falk arrive dans le Berlin-Ouest d'avant la chute du mur pour jouer dans un film reconstituant la chute de la capitale nazie, en 1945. Il erre dans la ville sur la trace des souvenirs de sa feue grand-mère, juive. Les passants ne sont pas sûrs de reconnaitre l'inspecteur Columbo. Damiel et Cassiel, deux anges invisibles, errent de leur côté à l'écoute des voix intérieures des habitants, âmes mortes enfermées dans leur quotidien et ses soucis, que ce soit la vieillesse, l'enfance, l'infirmité, le deuil, l'accouchement, le déménagement, le divorce. Depuis les cieux au dessus de Berlin, ces esprits messagers documentent les désirs et angoisses secrètes des humains afin de témoigner de tout ce qui chez eux relève d'une démarche artistique et traduit une recherche de sens et de beauté. Présents depuis toujours, ils ont assisté, comme des enfants découvrant le monde, au début de la lumière, à la fin d'une ère glaciaire, à la formation des rivières, à l'apparition des animaux. Quand un premier homme est apparu, ils ont découvert avec lui le rire, la parole, la guerre, l'histoire.
 

Les Ailes du Désir
Réalisation : Wim Wenders
Scénario : Peter Handke, Richard Reitinger, Wim Wenders
Musique : Jürgen Knieper, Laurent Petitgand, Nick Cave and the Bad Seeds
Production : Argos Films, Road Movies Filmproduktion, West Deutscher Rundfunk,
Genre : Merveilleux, Drame, Romance
Titre en vo : Der Himmel über Berlin
Pays d'origine : Allemagne de l’Ouest, France
Langue d'origine : allemand, français
Date de sortie : 23 septembre 1987
Durée : 128 mn
 
Casting :
Bruno Ganz : Damiel
Solveig Dommartin : Marion
Otto Sander : Cassiel
Curt Bois : Homer, le vieux poète
Peter Falk : lui-même
Nick Cave : lui-même
Blixa Bargeld : lui-même
Mick Harvey : lui-même
Kid Congo Powers : lui-même
Thomas Wydler : lui-même
Rowland S. Howard : lui-même
Jürgen Heinrich : l’homme récupérant l'appartement de sa mère défunte
Hans-Martin Stier : le mourant
Sigurd Rachman : le suicidé
Laurent Petitgand : le chef d'orchestre
Chick Ortega : le batteur
Lajos Kovacs : l'entraîneur de Marion
Elmar Wilms : un homme triste
Didier Flamand : l'ange de la bibliothèque
Béatrice Manowski : la jeune prostituée
Bruno Rosaz : un clown
Annelinde Gerstl : femme sur l'autoroute
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir, si je me suis plonger, pour la toute première fois, dans le visionnage de ce véritable monument du Septième Art qu’est Les Ailes du Désir, c’est, principalement, en raison de la présence, dans ce film, d’un certain Nick Cave, toujours accompagné de ses fidèles Bad Seeds – ce, dans la version années 80 du groupe, c’est-à-dire, avec Blixa Bargeld, Mick Harvey et compagnie. Bien entendu, étant un fan absolu de l’australien et de ses comparses, ma curiosité était éveillée depuis longtemps, surtout que, à coté de cela, j’avais entendu tellement de bien du long métrage du sieur Wim Wenders que j’étais convaincu que je ne pouvais pas passer à coté de ce film. Pourtant, parfois, lorsque l’on attend beaucoup d’une œuvre, on finit par être déçu… Alors, est-ce que ce fut le cas avec Les Ailes du Désir ? Ma foi, il est inutile de tourner autour du pot plus longtemps, pas le moins du monde ! Il faut dire que, avec Les Ailes du Désir, Wim Wenders a signé son film le plus ambitieux, le plus riche et, pour tout dire, le plus réussi où il y campe une Allemagne d'avant la réunification, symbolisée par la ville de Berlin, et que l'on découvre blessée par la guerre, marquée par la mauvaise conscience du passé nazi, mais aussi par la misère sociale, et tentée par le désespoir. Les Anges, en particulier Damiel et Cassiel dont le réalisateur nous montre les pérégrinations, tentent d'y insuffler l'espoir et l'amour. Damiel, interprété par un Bruno Ganz en état de grâce, tombé amoureux d'une trapéziste, renoncera finalement à sa nature purement spirituelle pour assumer la condition charnelle des hommes et partager concrètement leur sort. Indéniablement, Les Ailes du Désir est à la fois très complexe, profondément humain et intensément poétique et on peut y percevoir plusieurs niveaux de lecture… Au niveau le plus immédiat, on y verra une méditation sur le destin de l'Allemagne, voire un plaidoyer pour la réunification allemande. Mais, plus profondément, on y lira une fable philosophique en forme de méditation sur la condition humaine et sur ce qu’est vraiment la vie – les Anges, eux, créatures spirituelles, n’étant que des témoins passifs qui, a priori, ne ressentent rien... Mêlant le noir et blanc – le monde vu part les anges – et la couleur – le monde vu par les humains – le réalisateur fait montre d'une grande audace formelle dans la construction, dans l'usage de textes poétiques et dans le recours à des musiques très diversifiées usant parfois d'un langage avant-gardiste... De même, il y a cette construction narrative qui peut surprendre puisque, la plupart du temps, nous nous contentons de suivre les pérégrinations des deux Anges qui écoutent les pensées des humains, ce qui a put en déstabiliser plus d’un, mais qui finit, au bout d’un moment, par être accepter par le spectateur qui devient, lui aussi, témoin passif de ce qui se déroule à l’écran. Ajoutons à cela un Peter Falk qui joue son propre rôle et, donc, Nick Cave et ses comparses qui ont une apparition marquée et l’on obtient, au final, une œuvre pour le moins singulière, originale, terriblement poétique et tout simplement inoubliable… Bref, vous l’avez compris, à mes yeux, Les Ailes du Désir constitue donc un chef-d’œuvre qu'aucun cinéphile ne peut ignorer et même s’il m’aura fallut bien longtemps pour, enfin, découvrir cette merveille, je n’ai nullement été déçu par ce formidable voyage proposé par un Wim Wenders inspiré comme jamais…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des films les plus singuliers qu’il m’ait été donné de voir : terriblement imaginatif, bourré d’idées pour le moins audacieuses, emprunt d’une poésie certaine et amenant le spectateur à de profondes réflexions, Les Ailes du Désir est, sans aucun doute possible, un des plus grands films des années 80 et, dans un sens plus large, un véritable chef d’œuvre du Septième Art !
- Une œuvre qui insiste lourdement sur le sens de la vie, sur ce qu’est l’humanité mais aussi, sur ce qu’est vivre, c’est-à-dire, éprouver des sentiments, aimer, souffrir, apprécier les bonnes choses voir les petites choses du quotidien. Bref, tout le contraire de ce que sont les Anges qui ne sont que des êtres spirituels passifs…
- Une réflexion sur le sort de l’Allemagne de l’après-guerre et sur le désir de réunification – nous sommes a la fin de la Guerre Froide et Berlin est divisé en deux par le fameux Mur.
- Tournée en partie en noir et blanc et en partie en couleur, ce choix audacieux se révèle dans la dernière partie du film et, ma foi, force est de constater que l’idée est plutôt pertinente.
- Un casting que l’on peut qualifier d’excellent et si Bruno Ganz occupe naturellement le devant de la scène, force est de constater que Peter Falk et Otto Sander livrent de fort belles prestations, quand à Solveig Dommartin, ce fut une belle découverte pour ma part !
- Photographie, décors, emploi d’images d’archives, plans audacieux, bande originale… ma foi, on frôle la perfection.
- Le plaisir pour les fans de Nick Cave and the Bad Seeds de les retrouver ici, surtout qu’ils interprètent deux titres : The Carny et From Her to Eternity.
 
Points Négatifs :
- A moins d’être totalement allergique au cinéma expérimental, de ne pas supporter les films qui sortent des sentiers battus ou qui, emprunts de poésies, amènent à la réflexion, je ne vois pas ce que l’on peut ne pas aimer dans Les Ailes du Désir. Mais bon, que nous avons affaire à une œuvre qui ne plaira pas à tout le monde, c’est un fait…
 
Ma note : 9/10

lundi 31 juillet 2023

Benedetta


Benedetta
 
Dans l'Italie du XVIIe siècle, la jeune Benedetta Carlini est emmenée au couvent des Theatines de la ville de Pescia pour devenir religieuse. Lorsqu'ils s'arrêtent à un autel en bordure de route pour prier, un groupe de bandits arrive et tente de voler le collier de la mère de Benedetta. La dévote Benedetta les avertit qu'elle parle avec la Vierge Marie, qui les punira. Lorsqu'un oiseau, que Benedetta avait identifié comme étant l'esprit de Marie, défèque dans l'œil du chef des bandits, il rend le collier. À Pescia, Benedetta est emmenée au couvent tenu par l'abbesse Felicita. Des années plus tard, Benedetta est une femme adulte et une religieuse dévote. Au cours d'une pièce de théâtre, dans laquelle Benedetta joue la Vierge Marie, elle a une vision de Jésus qui l'appelle. Ce même jour, une jeune femme nommée Bartolomea cherche refuge dans le couvent en fuyant son père violent. Benedetta est chargée de superviser l'intégration de Bartolomea, pauvre et sans instruction, au sein du couvent. Celle-ci lui raconte qu'elle a été abusée sexuellement par son père et ses frères. Cette nuit-là, Bartolomea embrasse Benedetta. Benedetta avertit Bartolomea de se méfier de l'abbesse et de sa fille, sœur Christina.
 

Benedetta
Réalisation : Paul Verhoeven
Scénario : David Birke, Paul Verhoeven, d'après l'ouvrage de Judith C. Brown
Musique : Anne Dudley
Production : SBS Productions, Pathé Films
Genre : Drame Historique, Biographique, Erotique
Titre en vo : Benedetta
Pays d'origine : France, Pays-Bas, Belgique
Langue d'origine : français
Date de sortie : 09 juillet 2021
Durée : 127 mn
 
Casting :
Virginie Efira : Benedetta Carlini
Charlotte Rampling : mère Felicita
Daphné Patakia : Bartolomea
Lambert Wilson : le nonce
Olivier Rabourdin : Alfonso Cecchi
Louise Chevillotte : sœur Christina
Elena Plonka : Benedetta enfant
Héloïse Bresc : Christina enfant
Clotilde Courau : Midea Carlini, la mère de Benedetta
David Clavel : Giuliano Carlini, le père de Benedetta
Hervé Pierre : Paolo Ricordati
Guilaine Londez : sœur Jacopa
Lauriane Riquet : sœur Roasanna
Jonathan Couzinié : Jésus-Christ
Nicolas Gaspar : le capitaine des mercenaires
Justine Bachelet : sœur Juliana
Satya Dusaugey : la mercenaire Dragon
 
Mon avis :
 Je ne vous le cache pas, cela faisait pas mal de temps que je souhaitais regarder ce fameux et si décrié Benedetta, long métrage du sieur Paul Verhoeven, réalisateur oh combien clivant qui est, pour certains, un véritable génie tandis que d’autres, eux, ne voient en lui qu’un auteur plutôt surestimé… Mais au fait, pourquoi étais-je curieux de découvrir ce long métrage ? Grosso modo, pour deux raisons : premièrement, pour le coté sulfureux qui lui collait aux basques – bah oui, une histoire de lesbianisme entre des nonnes, cela a tendance à diviser le public – ensuite, pour son actrice principale, Virginie Efira, qu’il est, je pense, inutile de présenter tant la belge s’est fait un nom dans le petit monde du cinéma depuis quelques années – d’ailleurs, sur ce blog, elle apparait régulièrement comme on peut le voir avec Adieu les Cons, Un Amour Impossible, Un Homme à la Hauteur et L’Amour et les Forêts. Cependant, ici, Paul Verhoeven oblige, nous étions tout de même à un degré supérieur et j’étais bien curieux de découvrir par moi-même ce que valait ce Benedetta ? Bon, disons le tout de suite, j’ai plutôt apprécié ce film même si, a aucun moment, je n’ai considérer celui-ci comme étant un quelconque incontournable, loin de là. Incontestablement, avec Benedetta, nous avons affaire à une œuvre que l’on peut qualifier de spéciale qui en aura probablement dérouté plus d’un… Ainsi, vous souhaitiez regarder un film qui allait s’en prendre à la religion catholique ? Eh bien, ce n’est pas vraiment le cas puisque nulle critique religieuse ne transparait ici. Vous souhaitiez voir un film qui allait nous présenter une belle histoire d’amour entre deux femmes, ce, à une époque où la chose était interdite ? Ma foi, ce n’est pas vraiment le propos principal de l’intrigue, même si celui-ci est présent. Un film davantage historique, qui allait nous démontrer, d’un coté comme de l’autre, si la sœur Benedetta Carlini était une véritable mystique ou une simple affabulatrice ? Hum, là aussi, on n’aura pas vraiment d’explications… Mais alors, c’est quoi ce Benedetta ? Un film plus complexe que l’on pourrait le penser de prime abord, un film qui nous montre davantage une lutte de pouvoirs qu’autre chose et qui use, fort habilement d’ailleurs, d’un casting de qualité qui, entre sérieux et cabotinage, entre moments mystiques plutôt étonnants et scènes d’une sensualité certaine, nous transporte dans un voyage pour le moins singulier qui a de quoi en dérouter plus d’un… Incontestablement, Benedetta est une œuvre particulière qui semble ne jamais trouver son propos principal mais qui n’en fonctionne pas moins : certains adhéreront totalement, d’autres non, cependant, sans être un quelconque chef d’œuvre, je pense que nous avons affaire a un bon film qui, ma foi, mérite le détour, ne serais-ce que pour juger par sois même ce qu’il en est et ne pas se faire son opinion par le biais de critiques naturellement partisanes…
 

Points Positifs
 :
- Une œuvre singulière, qui semble hésiter tout au long de son déroulement par ses thématiques abordées – histoire d’amour dramatique, historique, critique du fait religieux, lutte de pouvoirs, mysticisme, érotique – mais qui n’en fonctionne pas moins et qui, j’en suis persuader, ne vous laissera pas indifférent.
- Naturellement, Virginie Efira marque les esprits et livre une prestation fidèle à ce qu’elle nous a habitué, quand au reste du casting, force est de constater que celui-ci est de qualité et fait parfaitement le job.
- La relation passionnée entre Benedetta et Bartolomea, bien entendu.
- Davantage qu’une critique du fait religieux, Benedetta est une œuvre plus complexe qui, quelque part, met le pouvoir au centre de tout.
- Une reconstitution historique plutôt cheap mais qui, curieusement, fonctionne.
- La réalisation, elle aussi, est plutôt spéciale par moments, cependant, ce partit pris accouche de certaines scènes plutôt marquantes.
 
Points Négatifs :
- Nous sommes tout de même loin de ce qui est un grand film, il faut le reconnaitre et même si j’ai plutôt apprécié ce Benedetta, je ne peux pas m’empêcher de me dire qui lui manque un petit quelque chose pour être un véritable incontournable.
- Un film clivant qui ne mettre pas tout le monde d’accord, surtout si vous vous attendiez à un film d’amour ou a une critique acerbe de la domination masculine ou de la religion catholique.
- Un certain manque de moyens pour ce qui est du budget et, ma foi, cela se sent par moments.
- Certains dialogues sont un peu trop modernes pour être honnêtes…
 
Ma note : 7,5/10

Dragon Ball – Tome 32


Dragon Ball – Tome 32
 
Sans comprendre comment cela est possible, Kibito est réapparu. Immédiatement, il détecte l’aura de Kaio Shin, qui est toujours vivant mais à peine. Arrivé à ses côtés, Kibito le soigne, puis tous deux partent ensuite à la recherche de Gohan et le soignent à son tour après l’avoir emmené dans leur monde. En fait, Kaio Shin a une idée : demander à Gohan de s’emparer de la Z Sword, une épée légendaire coincée dans un rocher et qu’aucun Kaio Shin n’a jamais réussi à retirer depuis qu’elle a été plantée là. On raconte que l’arme permettrait d’obtenir une puissance incommensurable... Pendant ce temps-là, sur Terre, le sorcier Babidi utilise ses pouvoirs pour transmettre un message directement dans l’esprit de tous les humains : il leur montre une image de Piccolo, de Trunks et de Goten, et demande qu’on lui fournisse toute information qui lui permettrait de les retrouver, sinon quoi il détruira toutes les villes qu’il croisera en attendant. D’ailleurs, il en fait la démonstration en demandant à Majin Boo d’anéantir tous les habitants de la ville la plus proche, avant que le monstre ne rase totalement les lieux. Au sanctuaire, Goku décide de laisser faire le monstre en pensant ressusciter tout le monde plus tard grâce aux Dragons Balls. En attendant, il va tenter d’apprendre à Trunks et Goten une technique qui les rendra surpuissants et en mesure de battre Majin Boo : la fusion...
 

Dragon Ball – Tome 32
Scénariste : Akira Toriyama
Dessinateur : Akira Toriyama
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Aventure, Action
Titre en vo : Doragon Bōru vol. 32
Parution en vo : 02 octobre 1992
Parution en vf : 15 octobre 2014
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 228
 
Mon avis :
 Alors que nous approchons à grand pas de la conclusion de Dragon Ball qui, faut-il le rappeler, restera comme étant un des mangas les plus cultes de tous les temps – principalement, il faut le reconnaitre, pour celles et ceux de ma génération qui l’auront découvert par le biais de son adaptation animée dans les années 80 et 90 – il est difficile de ne pas admettre que si, jusque là, l’œuvre du sieur Akira Toriyama était presque un sans faute, il en est tout autrement de son dernier arc narratif, celui de Boo, un arc qui, s’il avait bien débuter, est depuis bien tombé, qualitativement parlant… Ainsi, le trente-et-unième tome de Dragon Ball avait largement annoncé la couleur : certes, le sacrifice, inutile au demeurant, de Vegeta avait marqué les esprits, certes, la conclusion du Tenkaishi Budokai était plutôt amusante, mais bon, en dehors de cela, que restait-il si ce n’est un affrontement inutile et décevant entre Vegeta et Goku, un nouveau méchant, Boo, a l’apparence ridicule et sans le moindre but, quand aux dessins, même le maitre Toriyama s’y était mis, étant un poil moins précis que d’habitude. Et donc, sans grande surprise, ce nouveau tome de Dragon Ball, le trente-deuxième, donc, est dans la même lignée et si, effectivement, il y a quelques bonnes choses et que, dans les grandes lignes, les fans les plus ultras du manga y trouveront probablement leur compte, nous sommes loin, très loin même de l’excellence auquel on était habitué jusqu’ici… Et puis, histoire d’enfoncer le clou, il y a cette histoire de fusion, probablement une des idées les plus navrantes du mangaka, un truc idiot auquel je n’ai jamais adhérer, quand à l’entrainement de Gohan dans le monde des Kaio, sincèrement, je pense qu’il est inutile de tirer sur une ambulance tellement on frôle le ridicule ! Reste, curieusement, la seule bonne chose de ce trente-deuxième tome, je veux parler de la relation qui se fait entre Boo et Mr Satan : ce dernier étant ce qu’il est et le premier étant débile, la rencontre entre les deux personnages accouche de scènes franchement drôles et décalées qui apportent une belle bouffée d’air frais dans ce marasme ambiant. L’humour au secours de Dragon Ball, un humour absent depuis si longtemps ? Oui, c’est un peu cela, aussi incroyable que cela puisse paraitre…
 

Points Positifs
 :
- Malgré ces défauts, ce trente-deuxième volet de Dragon Ball possède tout de même suffisamment d’éléments qui ont de quoi ravir les fans du manga les plus ultras du manga, surtout que, une fois de plus, il se passe pas mal de choses dans ce tome.
- Un humour omniprésent par le biais de la rencontre entre Boo et Mr Satan, ce qui nous apporte tout un tas de scènes franchement amusantes entre les deux compères.
- Après un petit passage à vide dans le tome précédent, Akira Toriyama nous revient en forme ici et, ma foi, ses dessins sont de toute beauté, ce qui est une bonne nouvelle !
- Naturellement, ceux qui, comme moi, ont connu Dragon Ball par le biais de son adaptation animé dans les années 80 seront conquis par les aventures de Goku et compagnie.

Points Négatifs :
- La fusion est tout de même l’idée la plus débile que l’on nous a pondu dans tout le manga et je ne parle même pas de la manière dont les deux protagonistes doivent procéder pour fusionner – eh oui, tout l’humour ne fonctionne pas !
- L’entrainement de Gohan dans le monde des Kaio est un véritable plantage. Non seulement cela n’apporte rien mais, en plus, celui-ci confirme à nouveau que ses nouveaux personnages inventés pour l’occasion sont franchement inutiles…
- Nous pondre un méchant sans but, sans charisme, cela ne pouvait pas fonctionner et il faut reconnaitre que Boo se trouve à des années lumières d’antagonistes comme le Roi Démon Picolo, Vegeta, Freezer ou Cell.

Ma note : 6,5/10

dimanche 30 juillet 2023

Dragon Ball – Tome 31


Dragon Ball – Tome 31
 
Au Tenkaishi Budokai, C-18 se retrouve en finale contre Mister Satan et Mighty Mask, déguisement dans lequel se trouvent en réalité Trunk et Goten. Sans faire aucunement attention au champion du monde en titre, la cyborg et les Saiyans s’engagent dans un duel impressionnant. Pendant ce temps-là, Gohan est en train de livrer son combat contre Dabra, mais le Saiyan ne parvient pas à prendre le dessus, ce qui horripile Végéta. Ce dernier ne se prive d’ailleurs pas de le faire savoir, et Dabra se rend alors compte que Végéta possède un cœur très fortement vicié. Le duel est donc interrompu et le sorcier Babidi lance un sort pour s’emparer de l’esprit de Végéta. A son tour, celui-ci se retrouve donc possédé par le sorcier maléfique qui les téléporte ensuite en plein milieu de l’arène du Budokai qui vient juste de se terminer. Babidi tente de donner des ordres à Végéta, mais ce dernier a gardé suffisamment de contrôle pour faire ce qu’il a envie. En réalité, il s’est laissé piéger exprès pour obtenir la puissance nécessaire pour vaincre Goku. Pour pousser son rival de toujours à l’affronter, Végéta lance alors une vague d’énergie qui termine dans le public, ravageant un gradin entier et faisant des dizaines de morts. Le duel entre les deux Saiyans est inévitable. Kaio Shin tente de s’interposer car il sait que le monstre Majin Boo sera rapidement ressuscité dès que le combat commencera, mais Goku lui fait comprendre qu’il n’hésitera pas à attaquer. Kaio Shin se retire et, tandis que les deux plus puissants Saiyan existants se lancent dans leur ultime duel, lui et Gohan retourne à l’intérieur du vaisseau de Babidi pour tenter de tout détruire avant le réveil du monstre...
 

Dragon Ball – Tome 31
Scénariste : Akira Toriyama
Dessinateur : Akira Toriyama
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Aventure, Action
Titre en vo : Doragon Bōru vol. 31
Parution en vo : 04 août 1992
Parution en vf : 03 juin 2014
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 228
 
Mon avis :
 Depuis le vingt-neuvième tome de ce cultissime manga qu’est Dragon Ball, œuvre du sieur Akira Toriyama, nous avons abordé ce qui est l’ultime arc narratif de la saga, je veux, bien entendu, parler de celui de Boo. Naturellement, il est inutile de revenir sur ce que je pense de celui-ci ou, plus précisément, sur les souvenirs que j’ai gardés de cet arc narratif lors de la diffusion de l’adaptation animée de Dragon Ball dans les années 90 : pas grand-chose de bien, si je dois être objectif, au point même que j’avais fait l’impasse, à l’époque, sur la conclusion de celui-ci… Cependant, à la lecture des deux premiers volets du Cycle de Boo, je dois légèrement modifier mon jugement : certes, ce n’est pas exceptionnel, certes, cela sent un peu le déjà-vu et on se dit que le mangaka tournait en rond, certes, l’idée de départ de celui-ci de faire de Gohan le nouvel héros de la saga est rapidement abandonnée, mais, tout de même, c’est loin d’être mauvais, du moins, pour le moment… Et donc, dans ce nouveau tome de Dragon Ball, après une rapide conclusion du Tenkaishi Budokai où Mr Satan brille une fois de plus par sa lâcheté légendaire, nous avons droit a une grosse surprise puisque Vegeta se laisse manipuler par le sorcier Babidi afin de pouvoir affronter Goku. Personnellement, je trouve cette idée franchement débile, surtout au vue de l’évolution du Prince des Saiyans jusque là, quand au fameux combat entre ce dernier et Goku, force est de constater qu’il n’apporte pas grand-chose, bien au contraire. Ensuite, il y a le réveil attendu de Boo et, là aussi, cela ne m’emballe guère puisque je ne suis pas fan de ce personnage qui possède tout de même une apparence que l’ont peut qualifier sans peine de grotesque. Ajoutons à cela une certaine baisse de régime artistique du sieur Toriyama et vous comprenez que ce trente-et-unième tome Dragon Ball ne m’aura pas laissé un grand souvenir… quoi que, il y a bien le sacrifice grandiose – mais inutile – de Vegeta face à Boo qui, ma foi, ne laissera pas les fans indifférents, mais cela est peu, finalement, quand on pense à la qualité du manga jusque là…
 

Points Positifs
 :
- Si les défauts se font de plus en plus présents, ce trente-et-unième volet de Dragon Ball possède tout de même suffisamment d’éléments qui ont de quoi ravir les fans du manga, surtout que, scénaristiquement, il se passe pas mal de choses dans ce tome.
- Le sacrifice de Vegeta, bien entendu, qui est peut-être inutile mais qui a de quoi marquer grandement les esprits.
- La fin du Tenkaishi Budokai qui, sans grande surprise, est une petite bouffée d’air frais dans ce tome, ce, grâce à l’inimitable Mr Satan.
- Boo est enfin réveiller et les choses sérieuses commencent !
- Naturellement, ceux qui, comme moi, ont connu Dragon Ball par le biais de son adaptation animé dans les années 80 seront conquis par les aventures de Goku et compagnie.

Points Négatifs :
- Vegeta qui se laisse manipuler par le sorcier Babidi afin de pouvoir lutter contre Goku, désolé mais je ne suis absolument pas fan de cette idée.
- Le fameux combat entre les deux Saiyans est loin de marquer les esprits.
- Boo possède tout de même une apparence franchement grotesque et tient davantage du débile profond qu’autre chose…
- Kaio Shin confirme ici qu’il ne sert absolument à rien !
- Pour ce qui est des dessins, si, dans l’ensemble, Akira Toriyama livre une prestation correcte, il faut reconnaitre que certaines planches sont nettement en dessous de ce qu’il nous avait habitués jusqu’ici.

Ma note : 7/10

Everything Everywhere All at Once


Everything Everywhere All at Once
 
Evelyn Quan Wang est une femme sino-américaine issue des premières générations d'immigrants du pays qui tient une laverie avec Waymond, son mari. Les tensions montent dans sa famille : la laverie est inspectée par l'IRS ; Waymond essaie désespérément de lui faire signer un acte de divorce ; Gong Gong, son père, vient d'arriver de Hong Kong ; Joy, sa fille, essaye de lui faire accepter sa relation lesbienne avec Becky. Lors d'un rendez-vous avec Deirdre Beaubeirdre, inspectrice de l'IRS, la personnalité de Waymond change totalement alors que son corps est brièvement emprunté par Alpha Waymond, une version de Waymond venant d'un univers parallèle appelé l'Alphavers. Alpha Waymond explique à Evelyn l'existence du multivers, composé de tous les choix faits dans l'univers. Des habitants de l'Alphavers, menés par la regrettée Alpha Evelyn, ont réussi à développer une technologie permettant aux gens d'accéder aux talents, aux souvenirs et au corps de leurs homologues d'univers parallèles par des sauts d'univers en remplissant des conditions loufoques. Le multivers est menacé par Jobu Tupaki, qui se révèle être la version de Joy dans l'Alphavers : son esprit a été scindé après plusieurs expériences de sauts d'univers menées par Alpha Evelyn ; Jobu Tupaki expérimente à présent tous les univers à la fois et peut manipuler la matière et les univers selon sa volonté. Omnipotente, elle a créé un trou noir sous la forme d'un bagel capable de détruire le multivers.
 

Everything Everywhere All at Once
Réalisation : Daniel Kwan, Daniel Scheinert
Scénario : Daniel Kwan, Daniel Scheinert
Musique : Son Lux
Production : A24, AGBO Studios, Hotdog Hands
Genre : Science-Fiction, Comédie Dramatique
Titre en vo : Everything Everywhere All at Once
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais, mandarin, cantonais
Date de sortie : 25 mars 2022
Durée : 139 mn
 
Casting :
Michelle Yeoh : Evelyn Wang
Stephanie Hsu : Joy Wang / Jobu Tupaki
Ke Huy Quan : Waymond Wang
James Hong : Gong Gong
Jamie Lee Curtis : Deirdre Beaubeirdre
Tallie Medel : Becky
Jenny Slate : Dog Mom
Harry Shum Jr : Chad
Audrey Wasilewski : une officière Alpha
Daniel Scheinert : un manager de district
Randy Newman : Raccoonie
 
Mon avis :
 Au moins, dans le cas qui nous préoccupe ici, c’est-à-dire, pour ce qui est de ce véritable ovni qu’est Everything Everywhere All at Once, les choses étaient simples, en tous cas, bien plus que le scénario complètement barré de ce long métrage… En effet, avec ce film du duo d’auteurs composé de Daniel Kwan et  de Daniel Scheinert, il ne peut y avoir de demi-mesures et soit on adore, soit on déteste. Un constat simple, sans appel, clivant mais logique car une telle œuvre ne peut plaire à tout le monde, c’est un fait, et si vous faites partie de cette catégorie, pour une fois, je ne vous en voudrai absolument pas car bon, comment dire… il faut tout de même adhérer au concept de Everything Everywhere All at Once, à ce monumental délire des réalisateurs et à cette intrigue qui part dans tous les sens et qui fait exprès de tomber dans le grand n’importe quoi ! Multi-récompensé aux Oscars, ce, de mon point de vu, à raison, ce long métrage en aura stupéfait plus d’un, dans le bon comme dans le mauvais sens et il faut reconnaitre que l’on ne peut être insensible devant un tel long métrage… Pourtant, tout démarrait tranquillement avec cette famille d’immigrants chinois vivant aux Etats-Unis, possédant une laverie et qui ont maille à partir avec le fisc : une mère dépassée et hargneuse, un père complètement à l’ouest et une fille lesbienne que l’on peut qualifiée de compliquée. Ensuite, après un ou deux petits indices débute vraiment le coté fantastique de la chose, cependant, au début, on s’y retrouve encore avec ces histoires de Multivers et de différentes personnalités existantes, dans moult dimensions, des mêmes protagonistes. Mais, au bout d’un moment, le film commence à perdre des spectateurs en court de route… La raison ? En fait, elle est toute simple : le coté délirant parfaitement assumé des auteurs qui vont loin, très loin même et qui osent absolument tout, le coté génial côtoyant allègrement le grand n’importe quoi ! Fatalement, c’est ici que Everything Everywhere All at Once divise le public mais, quelque part, cela importe peu car si vous faites partie de celles et ceux qui adhèrent au concept, alors, c’est partit pour plus de deux heures de grand guignolesque qui vont vous tenir en haleine jusqu’à la dernière minute, ce, en vous faisant hurler de rire par moments car oui, ce film est drôle, terriblement drôle et, sur ce point, là aussi, c’est une belle réussite. Et puis, alors que l’on approchera tranquillement – si la chose est possible – de la fin, on se rendra compte que, malgré toute cette esbroufe, malgré le coté délirant de la chose, Everything Everywhere All at Once est également une œuvre plus profonde qu’il n’y parait de prime abord, une œuvre qui met au cœur de son propos les relations familiales qui, comme chacun sait, ne sont jamais simples, bien au contraire. Bref, vous l’avez compris, nous avons affaire, avec Everything Everywhere All at Once avec ce que l’on peut qualifier sans peine d’ovni cinématographique et oui, incontestablement, ce film ne plaira pas à tout le monde, cependant, si vous accrochez au coté délirant de celui-ci, si vous aimez sortir des sentiers battus pour découvrir des œuvres hors-norme, alors, oui, vous allez passer un superbe moment sans oublier qu’il y a une petite cerise sur le gâteau dont je n’avais pas encore parler, la divine Michelle Yeoh qui livre ici une prestation que l’on peu qualifier sans peine de phénoménale… alors, une fois que tout cela est dit, pourquoi bouder son plaisir ?!
 

Points Positifs
 :
- Un des films les plus loufoques pour ne pas dire délirant qu’il m’a été donné de voir depuis bien longtemps. Usant fort habilement du grand n’importe quoi et allant très loin dans son propos, Everything Everywhere All at Once est un véritable ovni cinématographique comme on en voit bien trop rarement au cinéma. Bref, voilà une expérience à ne pas louper !
- Bien entendu, ce long métrage ne peut qu’être clivant, cependant, si vous adhérer au concept, alors, vous allez passer plus de deux heures de folie qui ne vous laisseront nullement indifférent – surtout que, plus on avance dans l’intrigue, plus celle-ci par dans tous les sens et ose tout et n’importe quoi !
- Chapeau bas aux deux réalisateurs, Daniel Kwan et Daniel Scheinert, pour avoir osé aller aussi loin dans leurs délires.
- Une Michelle Yeoh tout simplement phénoménale et qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film.
- Pour ce qui est du casting, saluons la performance délirante de Jamie Lee Curtis mais n’oublions pas celle de Ke Huy Quan qui rappellera quelques souvenirs aux vieux de la vieille – eh oui, c’est Demi-Lune dans Indiana Jones et le Temple Maudit !
- Une utilisation bien plus intelligente du concept du Multivers si l’on doit faire la comparaison avec les fadasses productions de chez Marvel
- Malgré tout le coté délirant de Everything Everywhere All at Once, ce film est plus profond qu’il n’y parait et amène le spectateur à réfléchir sur ses propres choix de vie.
- Décors, costumes, photographie, effets spéciaux : rien à dire si ce n’est que du bien.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Everything Everywhere All at Once est une œuvre clivante et il est logique que ce film ne plaira pas à tout le monde. Il faut dire qu’il faut adhérer au concept et que, si ce n’est pas le cas, cela devient très rapidement compliqué pour ne pas dire impossible !
- Je dois reconnaitre que même en adorant ce film, je n’ai pas tout saisit par moments et certains délires vont tout de même très loin dans le grand n’importe quoi.
 
Ma note : 8/10