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dimanche 31 janvier 2021

Les Aventures de Tintin – Le Trésor de Rackham le Rouge


Les Aventures de Tintin – Le Trésor de Rackham le Rouge
 
Grâce à la réunion des trois parchemins, Tintin et le capitaine Haddock ont découvert les coordonnées de l'île dans laquelle vécut François de Hadoque après l'explosion de La Licorne. Pour se lancer à la recherche du trésor du pirate Rackham le Rouge, censé se trouver dans l'épave du navire coulé, ils décident d'embarquer à bord du chalutier Sirius, emprunté au capitaine Chester. Tandis que les préparatifs avancent, la chasse au trésor est ébruitée par la presse, et de nombreux soi-disant descendants de Rackham le Rouge viennent réclamer une part du futur butin. Après avoir été chassés par le capitaine, c'est au tour du professeur Tournesol d'apparaître. Il leur propose un modèle de submersible permettant de plonger sous l'eau sans craindre les requins. Mais cette toute première rencontre avec Tournesol ne se passe pas très bien, car l'appareil ne s'avère pas encore au point et n'intéresse de toute façon personne.
 

Les Aventures de Tintin – Le Trésor de Rackham le Rouge
Scénario : Hergé
Dessins : Hergé
Couleurs : Studios Hergé
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 1944
Nombre de pages : 62
 
Mon avis : 
Comme je le soulignais dans ma critique précédente, celle du Secret de La Licorne, avec cet album et Le Trésor de Rackham le Rouge, Hergé marquait un nouveau tournant dans la saga du célèbre reporter à la houppette en nous proposant le tout premier dytique de la saga – d’autres suivront comme les excellents Les Sept Boules de Cristal / Le Temple du Soleil et Objectif Lune / On a marché sur la Lune – une première, donc, au sein des Aventures de Tintin et une première franchement réussie au vu de la qualité du premier volet qui nous avait entrainer dans les prémices d’une longue chasse au trésor dont on devinais qu’elle allait nous faire voire du pays… De plus, comme je l’avais souligner dans ma critique du Secret de La Licorne, cet album, en quelque sorte, n’était qu’une mise en bouche avant que ne survienne le meilleur – mais une très bonne mise en bouche – et c’est donc, sans la moindre surprise, que je peux vous affirmer que Le Trésor de Rackham le Rouge est un bon, que dis-je, un très bon Tintin ! Exit donc Bruxelles et le Château de Moulinsart et place aux voyage, au dépaysement, aux Antilles à la recherche de l’épave de La Licorne : Hergé nous entraine dans une formidable chasse au trésor, captivante de bout en bout et qui, au demeurant, nous entraine dans de superbes paysages sous-marins qui en auront fasciné plus d’un. Bien évidement, ce n’est pas vraiment une surprise – depuis le temps que l’album est paru, je pense que tout le monde le connait – si nos héros iront au bout du monde pour retrouver ce fameux trésor, ce dernier, en fait, n’était pas bien loin, cependant, entre cette révélation finale et toute la recherche en elle-même, force est de constater que l’on ne s’ennui pas une seconde surtout que, dans cet album, apparait pour la toute première fois un tout nouveau protagoniste qui va prendre une importance majeure dans les albums suivants, un certain… Professeur Tournesol ! Inventeur génial et distrait, complètement sourd, celui-ci va amener à la saga de nouveaux éléments franchement comiques, surtout pour ce qui est de sa relation avec un Haddock toujours égal à lui-même. Bref, vous l’avez compris, Le Trésor de Rackham le Rouge est un excellent Tintin, un album qui frôle avec la perfection et qui vous passionnera de bout en bout, ce, tout en vous faisant exploser de rire à de multiples reprises – Haddock et Tournesol. Mais le meilleur, car il y a toujours un meilleur, sera encore à venir et ce, dès la saga suivante, mais ceci est, bien évidement, une toute autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Si Le Secret de La Licorne avait déjà placé la barre très haut, sa suite directe, Le Trésor de Rackham le Rouge est encore meilleur et nous entraine dans une folle et passionnante course au trésor dans les tropiques, à la recherche d’un galion naufragé. Un synopsis assez banal, il faut le reconnaitre, mais terriblement efficace.
- Première apparition du Professeur Tournesol, personnage qui, comme chacun sait, prendra une place importante dans la suite de la saga.
- Bien entendu, l’arrivée de celui-ci nous offre moult scènes coquasses, particulièrement avec Haddock.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, c’est du Hergé donc les fans de ce dernier seront aux anges, particulièrement en raison des magnifiques paysages sous-marins.
 
Points Négatifs :
- Dans l’ensemble, cela reste une simple chasse au trésor et Hergé nous proposera des histoires nettement plus complexes par la suite. Bon, c’était histoire de pinailler…
 
Ma note : 8,5/10

Les Aventures de Tintin – Le Secret de La Licorne


Les Aventures de Tintin – Le Secret de La Licorne
 
Alors que les Dupondt enquêtent au Vieux Marché sur un mystérieux pickpocket, Tintin y achète une maquette de bateau pour le capitaine Haddock. À peine l'a-t-il payée que deux hommes, monsieur Sakharine et Barnabé, insistent pour la lui racheter, mais le reporter refuse. Plus tard, il montre son cadeau au capitaine qui est stupéfait : en effet, cette maquette est celle d’un navire, La Licorne, que commandait son ancêtre le Chevalier de Hadoque. Mais tandis que les deux amis se sont absentés, le bateau est dérobé dans l'appartement de Tintin qui s'empresse d'aller voir monsieur Sakharine, soupçonné d'être le voleur. Or une surprise l'attend : Sakharine, collectionneur de maquettes de bateaux, possède une réplique de la maquette de La Licorne, absolument identique à celle de Tintin. De retour chez lui, le reporter découvre que son appartement a été cambriolé, mais apparemment le voleur n'a rien emporté. En rangeant ses affaires, Tintin découvre un parchemin incompréhensible qui était caché dans le grand mât de la maquette de La Licorne.
 

Les Aventures de Tintin – Le Secret de La Licorne
Scénario : Hergé
Dessins : Hergé
Couleurs : Studios Hergé
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 1943
Nombre de pages : 62
 
Mon avis : 
Poursuivons avec mes critiques des Aventures de Tintin avec un autre album majeur de la saga du reporter à la houppette puisque, comme chacun sait, ou, du moins, pour ce qui est des fans du héros d’Hergé, avec Le Secret de La Licorne, nous abordons le tout premier dytique de la série. En effet, ici, finit les albums qui se suffisaient à eux-mêmes et place aux longues sagas en deux parties puisque, après Le Secret de La Licorne / Le Trésor de Rackham le Rouge, suivront, par la suite, des albums majeurs comme Les Sept Boules de Cristal / Le Temple du Soleil et, bien évidement, les chefs d’œuvres absolus que sont Objectif Lune / On a marché sur la Lune. Bref, vous l’avez compris, avec ces deux albums, Hergé passe encore à la vitesse supérieure et après le premier tournant majeur dans la saga que fut l’apparition du Capitaine Haddock dans Le Crabe aux Pinces d’Or, voilà qu’un deuxième à lieu, celui, donc, des grands albums, de ses aventures en deux parties qui sont, incontestablement, pratiquement ce que l’auteur aura fait de mieux. Pourtant, à la base, Le Secret de La Licorne, pris individuellement, n’est pas le meilleur volet de la saga, loin de là… Certes, l’intrigue est plutôt réussie dans son genre, certes, le passage où un Haddock complètement habité – et ivre, cela va de soit – nous narre les péripéties de son ancêtre est une grande réussite dans son genre et entre la première apparition d’un personnage secondaire que l’on retrouvera très souvent par la suite, ce brave Nestor et celle du célèbre Château de Moulinsart qui va très rapidement prendre une importance capitale, force est de constater que cet album est un tournant majeur dans la saga. Pourtant, si l’on est tout a fait objectif, il n’est qu’une fort bonne mise en bouche pour le moins savoureuse qui annonce Le Trésor de Rackham le Rouge, album plus aboutit et qui, en plus, verra l’apparition d’un certain… Tournesol, mais bon, ceci est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Une intrigue a priori simple, au départ, mais qui va s’avérer être plutôt réussie dans son genre et suffisamment captivante pour tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page, surtout que, comme chacun sait, celle-ci annonce l’album suivant et ne trouvera sa conclusion que dans celui-ci.
- Un album important, au sein de la saga, puisqu’il est le tout premier des fameux dytiques qui feront partis des tous meilleurs albums de Tintin. Une première, donc, pour notre reporter à la houppette qui prend là une toute autre dimension.
- Première apparition de Nestor et, surtout, du Château de Moulinsart !
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, c’est du Hergé donc les fans de ce dernier seront aux anges, surtout que ce dernier nous livre quelques planches – celles du combat naval – tout simplement sublimes !
- Une fort belle couverture, il faut le reconnaitre.
 
Points Négatifs :
- Même si Le Secret de La Licorne est un très bon Tintin, il faut reconnaitre que ce n’est pas le plus aboutit et qu’il fait davantage office de mise en bouche pour sa suite, Le Trésor de Rackham le Rouge, plus exotique et qui lui est supérieur.
 
Ma note : 8/10

samedi 30 janvier 2021

Le Village


Le Village
 
Une petite communauté isolée et auto-suffisante vit dans la terrifiante certitude que des créatures dangereuses peuplent les bois entourant son village : « Ceux dont on ne parle pas ». Cette force maléfique est si menaçante que personne n'ose s'aventurer au-delà des dernières maisons, et encore moins pénétrer dans les bois qui marquent la frontière entre le territoire des villageois et celui des créatures, qu'un accord tacite de non-violation des frontières lie. Afin d'éviter tout contact avec les créatures, la couleur rouge est bannie du village car elle est censée attirer les créatures, tandis que le jaune qui protège les villageois de ces dernières est omniprésent. Malgré la décision prise par les anciens du village de ne jamais retourner dans les grandes villes, le jeune Lucius Hunt, un garçon réservé mais déterminé, forme le projet de s'y rendre pour en ramener des médicaments. Mais quand son ami Noah, un jeune autiste, tente de l'assassiner, c'est à Ivy Walker, une jeune femme aveugle éperdument amoureuse de Lucius avec qui elle devait se marier, que revient cette mission dangereuse : chercher les remèdes nécessaires pour le soigner en traversant les bois interdits. Mais elle est bien loin de se douter de ce qui l'attend hors de ces bois.
 

Le Village
Réalisation : M. Night Shyamalan
Scénario : M. Night Shyamalan
Musique : James Newton Howard
Production : Touchstone Pictures, Blinding Edge Pictures
Genre : Fantastique
Titre en vo : The Village
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 30 juillet 2004
Durée : 103 mn
 
Casting :
Bryce Dallas Howard : Ivy Walker
Joaquin Phoenix : Lucius Hunt
Adrien Brody : Noah Percy
William Hurt : Edward Walker
Sigourney Weaver : Alice Hunt
Brendan Gleeson : Auguste Nicholson
Cherry Jones : Madame Clarck
Celia Weston : Vivian Percy
John Christopher Jones : Robert Percy
Frank Collison : Victor, le docteur
Jayne Atkinson : Tabitha Walker
Judy Greer : Kitty Walker
Fran Kranz : Christop Crane
Michael Pitt : Finton Coin
Jesse Eisenberg : Jamison
Charlie Hofheimer : Kevin, le gardien de la réserve
Scott Sowers : l'homme avec les sourcils levés
Charlie McDermott : le garçon âgé de 10 ans
M. Night Shyamalan : le garde au bureau
 
Mon avis :
 Ce qu’il y a de bien avec M. Night Shyamalan, c’est que, j’ai beau regarder ses films, a chaque fois, en dehors de Sixième Sens, j’en ressors, plus ou moins, avec la même impression, c’est-à-dire que l’idée de départ est plutôt bonne, on sent le réalisateur impliqué tout en étant imaginatif, le casting, la plupart du temps, est d’excellente qualité, cependant, malgré cela, au final, je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il y avait largement de quoi faire mieux, beaucoup mieux même, comme si, à chaque fois, le réalisateur se perdait en court de route, ne réussissant pas à aller au bout de ses idées… Cela est plutôt dommage et, comme vous l’avez probablement compris, avec Le Village, long métrage datant de 2004, disons que nous avons le parfait exemple de ce que le sieur Shyamalan est capable de nous offrir, c’est-à-dire, le meilleur mais aussi le pire ! Le meilleur, bien entendu, c’est ce casting en or : Joaquin Phoenix, Adrien Brody, Sigourney Weaver, William Hurt et Bryce Dallas Howard, ma foi, difficile de faire mieux, surtout pour ce genre de films. Ensuite, il y a le postulat de départ, plutôt intéressant : une communauté rurale vivant près de bois interdits où vivraient de bien singulières créatures oh combien dangereuses. Un postulat imaginatif qui nous propose toutes sortes de coutumes qui le sont tout autant, ma foi, difficile de jeter la pierre au réalisateur – même si, en fait, Le Village ressemble singulièrement au roman Running Out of Time, écrit en 1995 par Margaret Peterson Haddix… Ajoutons à cela une révélation finale inattendue qui remet tout en question et l’on pourrait se dire que nous tenions là un superbe film, or, il n’en est rien, mais alors, absolument pas ! Car bon, comment dire… le tout est trop rapidement expédié, sans que l’on s’attarde sur les événements, sans que l’on ait le temps de voir un quelconque développement des protagonistes qui, par la force des choses, apparaissent fades, trop fades pour qu’on s’y attache. Ainsi, ce film aurait, indéniablement, mérité d’être plus long, mieux travailler, cela nous aurait évité d’avoir cette impression de travail bâclé, dans tous les sens du terme. Cela est plutôt dommage car il y avait matière à faire bien mieux, mais bon, peut-être que je ne suis décidément pas fait pour les œuvres de M. Night Shyamalan, tout simplement ?
 

Points Positifs
 :
- Un postulat de départ plutôt réussi dans l’ensemble. Il faut dire que cette idée d’une communauté rurale, vivant repliée sur elle-même et craignant les bois qui l’entourent, ou vivraient des créatures étranges et dangereuses, est assez bonne. De plus, cela nous permet de découvrir tout un tas de traditions pour le moins singulières : choix des couleurs, diverses interdictions, etc.
- Un casting de qualité : Joaquin Phoenix, Adrien Brody, Sigourney Weaver, William Hurt et Bryce Dallas Howard, ma foi, il n’y a rien à redire…
- La révélation finale, qui remet tout en question, est elle aussi une excellente idée.
- Adrien Brody en attardé mental, ma foi, il faut le voir pour le croire !
 
Points Négatifs :
- Une impression de gâchis dut au fait que l’on ressort du visionnage de ce film en se disant qu’il y avait, largement, de quoi faire mieux, beaucoup mieux ! Trop court, événements rapidement expédiés, personnages qui ne sont pas développés et qui ne sont pas attachants pour un sou, bref, il y a de quoi se poser des questions quand au travail de réalisation fait ici…
- L’impression d’avoir affaire a un vulgaire téléfilm, pourtant, il y avait quelques moyens mis en jeux, a moins, bien entendu, que ces derniers soient passés dans le salaire des acteurs ?
- Tout de même, envoyer une aveugle dans les bois ?! Soyons sérieux voyons !
- La conclusion est comme le reste du film : expédiée en deux minutes !
 
Ma note : 6/10

vendredi 29 janvier 2021

Sixième Sens


Sixième Sens
 
Psychologue pour enfants, le docteur Malcolm Crowe vient de voir ses compétences officiellement distinguées par la municipalité de Philadelphie. Ce soir-là, il savoure cette reconnaissance en compagnie de sa femme Olivia quand un jeune homme, qui s'est introduit chez eux, tire sur lui et se suicide après lui avoir reproché de ne pas l'avoir délivré de ses peurs et surtout de ne pas avoir pris son problème au sérieux. Un an plus tard, toujours hanté par le drame, Malcolm s'intéresse au cas d'un petit garçon de 8 ans, Cole Sears, dont le comportement étrange est lié à un terrible secret qu'il n'a jusqu'ici partagé avec personne, pas même avec sa mère, qui l'élève seule…
 

Sixième Sens
Réalisation : M. Night Shyamalan
Scénario : M. Night Shyamalan
Musique : James Newton Howard
Production : Buena Vista Pictures
Genre : Horreur psychologique
Titre en vo : The Sixth Sense
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 2 août 1999
Durée : 107 mn
 
Casting :
Bruce Willis : Dr. Malcolm Crowe
Haley Joel Osment : Cole Sear
Olivia Williams : Anna Crowe
Toni Collette : Lynn Sear
Donnie Wahlberg : Vincent Grey
Bruce Norris : Stanley Cunningham
Glenn Fitzgerald : Sean
Trevor Morgan : Tommy Tammisimo
Peter Tambakis : Darren
Jeffrey Zubernis : Bobby
M. Night Shyamalan : Dr. Hill
Lisa Summerour : une demoiselle d'honneur
Mischa Barton : Kyra Collins
Greg Wood : M. Collins
Angelica Torn : Mme Collins
KaDee Strickland : visiteur n°5
Samia Shoaib : la jeune femme
 
Mon avis :
 Forcement, et ceux qui me connaissent ne seront pas surpris, proposez moi une histoire avec un soupçon de paranormal et cela ne pourra qu’éveiller ma curiosité… Bref, un enfant qui voit des fantômes, des « gens qui sont morts » comme il dit, hum, cela, c’est le genre de truc qui plaira à un vieux fidèle de X-Files. Et, d’entrée de jeu, je dois avouer que, malgré toutes mes réticences passées – principalement dut au fait que je n’ai jamais été un grand fan de Bruce Willis – je fus captivé par l’intrigue dès les premières minutes, ou presque, en fait, dès que le sieur Willis, jouant ici le rôle d’un psychiatre pour enfants, rencontra le jeune Cole Sears, joué ici par le jeune Haley Joel Osment, tout bonnement excellent. Intrigue donc, captivante, sobriété des personnages, y compris et surtout d’un Bruce Willis dans un rôle inhabituel, ce qui nous change de son rôle de bourru dans moult films d’actions sans intérêt (pas plus mal), doutes au départ quant aux problèmes de l’enfant, que l’on pourrait penser victime d’une quelconque maladie mentale avant que l’on ne comprenne une bonne fois pour toutes que celui-ci voit véritablement des morts – le film basculant alors carrément dans le paranormal – mais aussi le coté « rédemption » de Willis, les problèmes de communication entre l’enfant et sa mère donnant parfois des cotés un peu naïfs mais non désagréable au film. Bref, tous ces éléments font que l’on passe un bon moment avec ce Sixième sens. Mais tout cela n’est rien sans le twist final, totalement imprévu, particulièrement pour ce qui est du personnage interprété par Bruce Willis. Ainsi, une fois que l’on apprend la vérité, une fois que l’on comprend tout, une fois passé la stupeur de la révélation, on s’aperçoit que l’intégralité du film regorgeais d’indices, que tout était évidant des les premières minutes, que, forcement, et je ne pense pas faire de spoiler près de vingt ans après la sortie du film, tout indiquait a la base que Bruce Willis (enfin, son personnage) était lui aussi un fantôme. Et, franchement, avouons que tout l’intérêt de l’œuvre repose sur cette révélation. Car, comme je le disais précédemment, si Sixième sens est un bon film, ce n’est pas un grand film. Bien évidement, celui-ci possède tout un tas d’éléments qui captivent suffisamment l’attention du spectateur, bien entendu, les acteurs – y compris Bruce Willis – jouent parfaitement bien et, surtout, la révélation finale est tellement surprenante et inattendue qu’elle mérite à elle seule le détour. Cependant, c’est aussi cela le problème, enlevez celle-ci et il restera tout juste un film, bon, mais un film comme un autre. Certes, une fois cette révélation connue, un second visionnage est nécessaire, histoire de découvrir tous les petits détails, tellement évidents, qui jalonnent ce film, mais bon, de là a crier au chef d’œuvre, je ne pense pas qu’il faille aller jusque là…
 

Points Positifs
 :
- Le retournement final qui, non seulement nous surprend de fort belle manière, mais qui, surtout, nous donne envie de revoir ce film, afin que l’on puisse découvrir tous les petits détails flagrants qui nous démontraient depuis le début que le personnage interprété par Bruce Willis était mort.
- Une œuvre plutôt réussie dans le genre horrifique. Bien plus subtile que l’on pourrait croire, Sixième Sens mise tout sur les dialogues entre le psychologue et l’enfant, sur l’ambiance, assez oppressante, mais aussi sur le fait que les effets horrifiques servent le scénario, non le contraire.
- Un casting assez réussi avec, en tête de liste, le jeune Haley Joel Osment, bien entendu, mais on n’oubliera pas un Bruce Willis tout en sobriété, ce qui est chose rare avec lui.
 
Points Négatifs :
- Certes, Sixième Sens est un bon film mais pas un grand film : ainsi, il apparait comme étant trop court et la thématique du contact avec les morts n’est pas totalement abordée, en dehors d’un exemple, certes réussi, il faut le reconnaitre.
- Un coté un peu gnangnan par moments, dont on se serait bien passer…
 
Ma note : 7,5/10

Akira – Tome 4


Akira – Tome 4
 
Un hélicoptère de secours survole ce qu’il reste de Neo-Tokyo, ou plutôt de ses ruines et des eaux qui ont envahi les lieux. Son but est d'apporter du matériel de soin et des vivres aux éventuels survivants. Au sol, quelques personnes agitent les bras pour que l'appareil se pose pour leur porter secours. Cela fonctionne. Mais une fois l’appareil posé, les membres de l'équipage n'en reviennent pas : ils se font piller et arrêter ! Apparemment, la ville se fait désormais appeler le Grand Empire de Tokyo et serait dirigé par « l'éveillé ». Toute personne qui tente de s'introduire a le droit à un accueil du genre, toute la ville est devenue une zone dangereuse...
 

Akira – Tome 4
Scénariste : Katsuhiro Otomo
Dessinateur : Katsuhiro Otomo
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre en vo : Akira – vol 4
Parution en vo : 17 juillet 1987
Parution en vf : 22 août 2018
Langue d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 400
 
Mon avis :
 Avec ce quatrième tome de ce que l’on peut considéré comme étant l’un des plus grands mangas de tous les temps, Akira, force est de constater que nous assistons a un véritable tournant dans la saga, tournant qui a eu lieue en raison de la destruction de Néo-Tokyo par Akira a la fin du volume précédent. Du coup, d’une œuvre plus ou moins futuriste qui flirtait légèrement avec le cyberpunk, nous passons a une ambiance post-apocalyptique où, dans une mégalopole en ruine, les rares survivants tentent de survivre aux conséquences de la catastrophe, la plus importante étant, bien entendu, la création de l’Empire de Néo-Tokyo d’Akira – surnommé l’éveillé – création dut a un Tetsuo revanchard et plus charismatique que jamais ! Et franchement, si jusque là, Katsuhiro Otomo maitrisait à merveille son récit, la tournure prise par les événements et tous ces changements ne nuisent nullement à la qualité générale de l’ensemble, loin de là ! Ainsi, l’auteur nous offre une vision bien sombre de ce Néo-Tokyo ravagé, de ces survivants qui, qu’ils fassent ou non partie des troupes de Tetsuo, agissent pour la plupart comme de véritables loups pour les autres hommes : meurtres se sang froid, viols, vols sont le lot commun des réfugiés et, dans le lot, les quelques protagonistes ayant gardé une once d’humanité sont bien rares… Kaneda aux abonnés absents – il ne fait son retour que dans les toutes dernières pages de ce long album – c’est Kei qui se retrouve seule aux premières loges avec, dans les seconds rôles, sa complice Chokko, le Colonel et Ryu. Quelques nouveaux personnages font leur apparition dont un certain espion qui va jouer un rôle important dans l’histoire, l’aide de camp de Tetsuo, ordure parmi les ordures et la jeune Kaori. Mais le meilleur, une fois de plus, reste Tetsuo, plus superbe que jamais et qui alterne entre des démonstrations de puissance absolue et des phases dépressives qui le font sans arrêt marcher sur le fil du rasoir… Bref, vous l’avez compris, ce quatrième tome de Akira est aussi bon que ses prédécesseurs, ce, malgré les gros changements qui y ont lieu ; la confirmation, tout bonnement, que nous nous trouvons face a ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre !
 

Points Positifs
 :
- Suite à la destruction de Néo-Tokyo, le manga passe d’une ambiance futuriste a du post-apocalyptique et, sincèrement, on ne perd nullement au change ! Scénaristiquement, c’est toujours aussi bon et captivant, surtout que Katsuhiro Otomo maitrise à merveille son intrigue et ses protagonistes, ce, pour notre plus grand plaisir !
- Kaneda brille par sa quasi absence mais, finalement, on se passe plutôt bien du héros de l’histoire puisque Kei le remplace fort bien et comme en face, Tetsuo est toujours aussi charismatique, on ne s’ennui pas une seconde !
- Pour ce qui est des dessins, c’est tout simplement excellent pour ne pas dire magnifique sur certaines planches. Mais bon, ce n’est plus une surprise…
- Otomo n’est pas tendre avec l’humanité en général et la plupart des survivants de Néo-Tokyo ne sont plus que de vulgaires soudards et tueurs qui donnent libre court a leur plus bas instinct face aux quelques réfugiés sans défense.
- Les nouveaux protagonistes sont plutôt réussis et apportent un plus indéniable a l’intrigue : ainsi, entre l’espion qui fait équipe avec Ryu, Kaori qui s’occupe d’Akira et de Tetsuo – mais pas de la même façon – sans oublier l’aide de camp de ce dernier, un véritable salaud au passage, il y a de quoi faire !
 
Points Négatifs :
- Les inconditionnels de Kaneda souffriront de sa quasi absence dans ce quatrième tome.
- Les fans hardcore de la version colorisé, celle qui fut tout d’abord publiée en France, continueront peut-être à tiquer un peu ?
- C’est une nouvelle traduction. Est-elle plus proche de l’œuvre originale ? Sincèrement, je ne le sais pas mais par moments, certaines tournures de phrases sonnent bizarre a mes oreilles mais cela est peut-être dut au fait que je suis tellement habituer a l’ancienne version ?!
 
Ma note : 9/10

jeudi 28 janvier 2021

Premier Contact


Premier Contact
 
Vivant un mariage sans amour avec Mary, Paul, professeur de mathématiques, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Cristina, ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack, gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Elles vont s'affronter, se haïr et s'aimer.
 

Premier Contact
Réalisation : Denis Villeneuve
Scénario : Eric Heisserer
Musique : Jóhan Jóhannsson
Production : FilmNation Entertainment, 21 Laps Entertainment, Lava Bear Films
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : Arrival
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais, mandarin, russe
Date de sortie : 11 novembre 2016
Durée : 111 mn

Casting :
Amy Adams : Dr Louise Banks
Jeremy Renner : Ian Donnelly
Forest Whitaker : Colonel Weber
Mark O'Brien : Capitaine Marks
Michael Stuhlbarg : agent Halpern
Tzi Ma : Général Shang
Frank Schorpion : Dr Kettler
 
Mon avis :
 Jouissant depuis sa sortie, fin 2016, d’une assez bonne réputation que ce soit au niveau des critiques comme du public au point que certains l’aient comparé a l’excellentissime Interstellar, ce Premier Contact, œuvre du sieur Denis Villeneuve, était sur mes tablettes depuis lors, comme vous pouvez vous en doutez. Curieusement, il m’aura fallut pas mal de temps pour que, enfin, je satisfasse ma curiosité, mais bon, comme dirait l’autre, mieux vaut tard que jamais, cependant, le principal n’est pas là : Premier Contact aura-t-il été à la hauteur de mes espérances, est-ce le grand film de science-fiction attendu, m’aura-t-il marqué autant que Interstellar ? Eh bien, à ces questions, je répondrais à la fois oui et non, même si je dois reconnaitre que le oui l’emporte… Bon, d’entrée de jeu, je tiens à souligner que oui, Premier Contact est un bon, que dis-je, un très bon film de SF : plutôt sérieux dans son traitement, lorgnant allègrement du coté de la hard-science par moments, il m’aura même rappelé, par moments, certains ouvrages majeurs du genre – les fameux vaisseaux extraterrestres gigantesques, de par leur forme colossale, leur masse imposante, étant l’exemple le plus flagrant. Ensuite, il y une certaine sobriété qui se dégage de ce film qui est une très bonne chose : nulle esbroufe inutile, quasiment aucune scène d’action, ici, le principal étant porté sur le travail accomplie par l’héroïne afin de communiquer avec les aliens. De même, tout cela m’aura fait penser, par moments, à Interstellar, le ton étant, finalement, assez proche. Et, pour finir, comment ne pas reconnaitre qu’il se dégage une certaine poésie a ce film et que, a un moment clé de l’intrigue, lorsque survient la révélation la plus innatendu, celle qui bouleverse tout et que l’on comprend que pas mal de nos certitudes étaient fausses, on se dit que, tout de même, tout cela était plutôt bien fichu… Bref, que de louanges envers Premier Contact, alors, pourquoi mon avis pour le moins ambivalent ? Eh bien, peut-être en raison que je m’attendais tellement à un truc aussi marquant que Interstellar que je n’ai pas put m’empêcher d’être un tout petit peu déçu, peut-être que, en dehors de la linguiste, je n’ai pas vraiment apprécié le casting, loin de là, peut-être parce que le scénario lui-même ne peut s’empêcher de nous pondre quelques poncifs habituels du cinéma hollywoodien avec ces chinois va-t-en-guerre et ces russes qui n’hésitent pas a tuer leurs propres savants. Des petits défauts qui empêchent Premier Contact d’être un grand film, cependant, si vous êtes amateurs de science-fiction et que vous préférez les films intelligents plutôt que ceux a grand spectacle qui tombent souvent dans le grand n’importe quoi, alors, n’hésitez pas une seconde : ce n’est pas Interstellar, certes, mais cela reste un très bon film…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent film de science-fiction qui mise avant toute chose sur la sobriété plutôt que sur l’esbroufe, ce qui est, malheureusement, un peu trop le cas dans les œuvres du genre. Bien entendu, les fans de hard-science ou d’œuvres un poil plus cérébral seront ravis devant ce Premier Contact.
- Mettre la linguistique au cœur de l’intrigue d’un film de SF, ma foi, cela paraissait un peu osé au départ mais au vu du résultat final, force est de constater que c’est une belle réussite.
- Lorsque survient une certaine révélation, vers la fin, et que l’on comprend où le scénario voulait en venir et que pas mal de nos certitudes sont battues en brèche, on ne peut s’empêcher de se dire que tout cela est fort bien trouver…
- Des effets spéciaux pas franchement tape à l’œil mais qui n’en restent pas moins plutôt bons dans l’ensemble. Là aussi, la sobriété est de mise.
- Celles et ceux qui avaient apprécié, en son temps, Interstellar, seront ravis de voir un film qui, par certains cotés, est proche de ce dernier.

Points Négatifs :
- Malheureusement, on n’échappe pas à quelques poncifs habituels du cinéma hollywoodien comme ces chinois qui sont de véritables va-t-en-guerre et ces indécrottables russes qui ne valent guère mieux : les bougres tuent même leurs scientifiques !
- En dehors de Amy Adams, dans le rôle de la linguiste, force est de constater que le casting est loin d’être à la hauteur, loin de là. Un gros défaut pour ce film…
- Si vous êtes un fan absolu de Interstellar, faites attention, vous risqueriez d’être déçu car Premier Contact lui est inférieur.

Ma note : 7,5/10