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lundi 23 mai 2022

Le Vent se Lève


Le Vent se Lève
 
Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde. Le Vent se Lève raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l’amour avec Naoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.
 

Le Vent se Lève
Réalisation : Hayao Miyazaki
Scénario : Hayao Miyazaki
Musique : Joe Hisaishi
Société de production : Studio Ghibli
Genre : Animation, Biographie
Titre en vo : Kaze tachinu
Pays d’origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Parution : 20 juillet 2013
Durée : 126 mn
 
Voix originales :
Hideaki Anno : Jiro Horikoshi
Miori Takimoto : Naoko Satomi
Hidetoshi Nishijima: Honjo
Masahiko Nishimura : Kurokawa
Stephen Alpert : Kastrup
Morio Kazama : Satomi
Keiko Takeshita : La mère de Jirô
Mirai Shida : Kayo Horikoshi
 
Mon avis :
 Je pense ne pas me tromper en avouant que la toute première fois que j’ai entendu parler du grand Hayao Miyazaki, ce fut au tout début de l’an 2000, lorsque sorti sous nos vertes contrées, et en grande pompe, l’un de ses plus beaux chef d’œuvres, l’inoubliable Princesse Mononoké, sans nul doute, du moins, à mes yeux, l’un des plus grands films d’animation de tous les temps. D’ailleurs, pour dire la vérité, nombreux furent ceux qui connurent le maitre de l’animation nippone à ce moment-là, même si, depuis, nombreux aussi sont ceux qui prétendent l’avoir adoré depuis bien avant – probablement les mêmes qui raillaient ses productions auparavant, quand il était à la mode de critiquer tout ce qui venait du pays du soleil levant. Mais quoi qu’il en soit, aujourd’hui, et bien des années plus tard et après avoir rattraper une bonne partie de mon retard pour ce qui est des œuvres du maitre, voici que je me décidais enfin à regarder la dernière œuvre en date de Miyazaki, accessoirement, celle qui devrait être sa toute dernière si celui-ci ne revient pas sur sa décision, je veux bien évidement parler du Vent se Lève. Bon, sur ce film d’animation, je pense que tout, ou presque, a déjà été dit depuis longtemps et avant même de le regarder, je m’en étais plus ou moins fait une idée : il faut dire que l’idée d’une biographie ne m’enchantait guère, habituer que j’étais a d’autres œuvres de Miyazaki qui lorgnaient davantage vers le fantastique et le merveilleux, du coup, j’étais pour le moins dubitatif, et sur ce point, je ne me suis pas tromper... Alors oui, nous avons indéniablement affaire a un superbe film, oui, l’animation est sans failles, certaines séquences sont fort belles, la musique est superbe et, avec mon cœur de midinette, j’ai franchement été bouleversé par la tragique histoire d’amour des deux héros du film. De même, pour ce qui est du fait que Miyazaki ai choisi de narrer l’histoire du concepteur des chasseurs bombardiers japonais Mitsubishi A6M, appelés « Chasseurs Zéro », avions parmi les plus meurtriers du dernier conflit mondial, ne m’a en aucune façon gênée, contrairement aux habituels insatisfaits de tous poils, non, pour moi, Le Vent se Lève, c’est surtout l’histoire, finalement très triste, d’un homme qui ne vit que pour sa passion et ses rêves – ici, construire l’avion parfait – au point même de délaisser ses proches, s’empêchant finalement de vivre sa vie, le parallèle, bien entendu, entre Jiro et Miyazaki étant plus qu’une évidence par ailleurs. Cependant, et même si ce film possède bien des qualités, cela ne reste que la biographie d’un ingénieur en aéronautique que l’on voit souvent derrière sa planche a dessins et à faire des essais, certes loin d’être inintéressant, je ne le nie pas, mais par moments plutôt ennuyant, et ce, à mon grand regret…
 

Points Positifs
 :
- Cela fait belle lurette que Miyazaki n’a plus rien à prouver et, justement, on retrouve ici le maitre avec tout ce qui a fait sa force depuis des années : une animation sans failles, de forts beaux dessins et quelques séquences, oniriques ou réelles, franchement réussies.
- Oui, Jiro est un sacré égoïste, oui, il ne se pose guère de questions sur le devenir de ses créations (d’ailleurs, Kastrup le lui dit bien) mais d’un autre côté, Miyazaki réussit la gageure de nous captiver par moments au gré de ses multiples essais, échecs puis réussites.
- Excellente retranscription du Japon de l’entre-deux guerres.
- L’histoire d’amour, tragique à souhait et tellement triste : on est certes à mille lieux de Disney et quelque part, cela fait du bien !
- La bande son, j’ai franchement accroché à celle-ci !
 
Points Négatifs :
- Arrivé à un moment donné du film, j’ai commencé à trouver qu’il y avait un peu trop de longueurs : alors oui, je n’ai rien contre le fait de suivre l’histoire d’un ingénieur mais bon, au bout d’un moment, le voir tracer des traits a la règle derrière sa planche a dessins, cela fatigue un peu.
- Tellement habitué que j’étais au côté fantastique des autres œuvres de Miyazaki que son absence dans Le Vent se Lève m’a un peu perturbé.
- Je pense que l’intrigue aurait gagné à voir Jiro pendant le second conflit mondial, au moins, à voir ses créations, le résultat de tant de travail pour assouvir son rêve, a l’œuvre…
- C’était quoi ce bruit pendant le tremblement de terre ?!
 
Ma note : 7/10

samedi 25 décembre 2021

Le Royaume des Chats


Le Royaume des Chats
 
Haru est une jeune lycéenne de 17 ans pleine de doutes qui ne trouve pas sa place au milieu des autres. Sa vie bascule le jour où, sur le chemin du retour du lycée avec sa meilleure amie Hiromi, elle sauve la vie d'un chat qui manque d'être écrasé par un camion. Mais il ne s'agit pas de n'importe quel chat, car celui-ci parle et se présente comme Loon, le prince du royaume des chats. Les chats ont désormais une dette envers Haru. Pendant la nuit, ils la comblent de cadeaux et le roi des chats en personne l'invite dans son royaume où elle devra épouser le prince Loon.
 

Le Royaume des Chats
Réalisation : Hiroyuki Morita
Scénario : Reiko Yoshida, d'après le manga d'Aoi Hiiragi
Musique : Yūji Nomi, Ayano Tsuji
Production : Studio Ghibli
Genre : Fantasy
Titre en vo : Neko no ongaeshi
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 20 juillet 2002
Durée : 75 mn

Casting :
Chizuru Ikewaki : Haru
Yoshihiko Hakamada : Baron Humbert von Gikkingen
Tetsu Watanabe : Muta
Yosuke Saito : Toto
Takayuki Yamada : Le Prince Loon
Aki Maeda : Yuki
Tetsurō Tanba : Le Roi des Chats
Mari Hamada : Natoru
Kenta Sentoi : Natori
Hitomi Sato : Hiromi
Kumiko Okae : La mère de Haru
 
Mon avis :
 Si cela faisait bien des années que je m’étais dit que, à l’occasion, il me faudrait regarder Le Royaume des Chats, œuvre d’animation des célèbres Studio Ghibli et qui est paru en 2002, on pourra dire que, comme cela m’arrive souvent, il m’aura fallut bien plus de temps que je ne l’escomptais de prime abord… Ainsi, alors que je m’étais dit que voir ce film d’animation avec mes enfants serait une excellente idée, j’ai donc attendu que deux d’entre eux soient majeurs et l’autre pas très loin pour le faire et, accessoirement, tout seul. Mais bon, comme il est de coutume de le dire, mieux vaut tard que jamais surtout que, en tant que grand amoureux de nos félins préférés, je ne pouvais décidément pas passer à coté de ce Royaume des Chats ! Certes, je n’en n’attendais pas grand-chose, je dois être franc avec vous car si ce long métrage d’animation est une œuvre des Studio Ghibli, ce n’est pas le grand Hayao Miyazaki qui est aux commandes mais un certain Hiroyuki Morita, individu sympathique et talentueux mais réalise là son seul et unique film. De même, ici, nous avons affaire, principalement, à une œuvre destinée à un jeune public et nous sommes donc loin de chef d’œuvres absolus comme Princesse Mononoké ou Le Voyage de Chihiro. Cependant, malgré le fait que je sois fort éloigné du public cible de ce film, je dois admettre que, dans l’ensemble, je l’ai plutôt bien apprécié ce Royaume des Chats, petite œuvre sympathique et sans la moindre prise de tête qui se regarde avec un certain plaisir et qui nous prouve, une fois de plus, que pour ce qui est du cinéma d’animation, les meilleurs sont, indéniablement, les japonais. Bref, si vous êtes un inconditionnel du genre, Le Royaume des Chats est fait pour vous, de même, si vous avez de jeunes enfants et que vous souhaitez leur faire découvrir le cinéma d’animation nippon par le biais d’une œuvre qu’ils pourront comprendre, alors, ce long métrage est parfait. La seule chose à ne pas faire, bien entendu, c’est de laisser passer bien trop d’années et que vos enfants, cyniques, vous regardent d’un œil narquois devant ce film pour enfants…
 

Points Positifs
 :
- Un sympathique film d’animation, qui possède une intrigue plutôt agréable et qui conviendra parfaitement à un jeune public qui pourra l’apprécier à sa juste valeur.
- Une flopée de protagonistes plutôt réussis même si, dans le lot, c’est le charismatique Baron Humbert von Gikkingen qui marque les esprits !
- Pour ce qui est de l’animation en elle-même, nous avons affaire aux Studio Ghibli, ce qui signifie que, qualitativement parlant, c’est du tout bon.
- Amoureux des chats, il serait dommage de ne pas voir ce film.

Points Négatifs :
- Bon, on ne va pas se mentir, Le Royaume des Chats est vraiment destiné à un jeune public et il est difficile, passer un certain âge, d’accrocher totalement à celui-ci. A moins, bien évidement, d’avoir sut conserver une âme d’enfant…
- Dommage que ce film ne soit pas un poil plus long.

Ma note : 7/10

lundi 25 octobre 2021

Steamboy


Steamboy
 
Dans une Angleterre uchronique, au XIXe siècle, Ray Steam est le fils d’Edward et petit-fils de Lloyd, deux scientifiques inventeurs de machines à vapeur. Ils ne sont pas réapparus depuis plusieurs mois après leur départ pour l'Amérique, lorsqu'un colis contenant une boule métallique parvient au domicile de Ray et sa mère. Mais, deux hommes de la Fondation O'Hara qui financent les recherches des deux paternels, veulent s'en emparer. Ray fuit et est secouru par le scientifique Stevenson, fervent patriote. Pendant ce temps, Londres se prépare à inaugurer l'Exposition universelle où les machines à vapeur seront à l'honneur. La Fondation O'Hara a préparé un pavillon et y envoie la fille du fondateur, la jeune Scarlett. Elle est accompagnée par Simon, chargé de vendre la technologie de la fondation.
 

Steamboy
Réalisation : Katsuhiro Ōtomo
Scénario : Sadayuki Murai et Katsuhiro Ōtomo
Musique : Steve Jablonsky
Production : Bandai Visual, Toho
Genre : Steampunk
Titre en vo : Suchîmubôi
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 17 juillet 2004
Durée : 126 mn
 
Casting :
Anne Suzuki : James Ray Steam
Katsuo Nakamura : Dr. Lloyd Steam (grand-père de Ray)
Manami Konishi : Scarlett O'Hara
Masane Tsukayama : Dr. Edward Steam (père de Ray)
Ikki Sawamura : David
Kiyoshi Kodama : Robert Stephenson
Susumu Terajima : Alfred Smith
Satoru Sato : Archibald Simon
Sanae Kobayashi : Emma
Aiko Hibi : Thomas
 
Mon avis :
 Je pense ne pas me tromper en affirmant que si le nom de Katsuhiro Otomo est devenu célèbre depuis le milieu des années 80, c’est en raison de son œuvre culte, Akira, sans nul doute un des meilleurs mangas de tous les temps. Pourtant, si l’œuvre futuriste de l’auteur est un incontournable du genre et aura apporté le succès et la reconnaissance a ce dernier, force est de constater que celle-ci ne fut pas la seule, même si, il faut le reconnaitre, les autres ne furent pas du même niveau, loin de là. Et, parmi celles-ci, il y a donc ce Steamboy, long métrage d’animation qui, lors de sa sortie, au début des années 2000, était alors l’œuvre de fiction nippone ayant coutée le plus d’argent. Il faut dire que Katsuhiro Otomo, auteur plus d’une décennie plus tôt d’un autre long métrage consacré à Akira – œuvre qui permis au grand public de connaitre le manga même si elle lui reste nettement inférieure – avait énormément misé sur ce Steamboy, film d’animation a l’ambiance Steampunk et parfaitement calibré pour le public international. Sauf que, justement, le problème était peut-être ici : en effet, si, sans nul doute poussé par Bandai, Otomo n’aurait pas lissé son scénario, n’aurait pas essayé de plaire au public occidental et se serait contenter de nous pondre une œuvre typiquement nippone, sans nul doute que ce Steamboy y aurait gagné énormément en qualité. Car bon, comment dire… si en son temps, la version animé de Akira avait pécher par sa durée trop courte et, surtout, par le fait que le manga n’était pas achever a l’époque, ce qui avait nuit a sa conclusion, dans le cas de Steamboy, malgré un premier tiers plutôt bon et prometteur, la suite est horriblement décevante… Ainsi, entre un scénario qui part dans un grand n’importe quoi – mais pourquoi donc cette attaque en règle de la part de la fondation a l’encontre de la Grande Bretagne, sans aucune raison – d’indicibles longueurs qui n’en finissent pas – nous avons tout de même droit a deux tiers du film uniquement composées d’affrontements – et de quelques incohérences quant au comportement des protagonistes, il est clair qu’il est difficile de ne pas être déçu par Steamboy. Cela est fort dommage car le coté Steampunk de la chose est plaisant, que les protagonistes sont intéressants et que, pour ce qui est de l’animation, il n’y a rien à redire. Bref, avec Steamboy, Katsuhiro Otomo est donc à mille lieux de son chef d’œuvre, Akira – et encore, je parle du manga – et si vous êtes fans d’animation nippone, si ce film possède quelques qualités indéniables, il est clair qu’il est largement inférieur aux productions des Studio Ghibli ; comme quoi, n’est pas Miyazaki qui veut…
 

Points Positifs
 :
- Pour ce qui est de l’animation a proprement parlée, il n’y a rien à redire, c’est le gros point fort de Steamboy. De plus, il y a le style Otomo qui rappellera de très bons souvenirs aux fans de Akira.
- Une ambiance Steampunk du plus bel effet, ce qui, sans nul doute, ravira les amateurs. De plus, ceux qui apprécie le genre sans tout le coté un peu grand guignolesque qui en découle trop souvent.
- Des personnages plutôt sympathiques dans l’ensemble.
- Le premier tiers du film est assez réussi.
 
Points Négatifs :
- Une fois arrivée a la fin du premier tiers de Steamboy, la suite est beaucoup moins réussie et devient très rapidement décevante. Il faut dire qu’entre un scénario qui par dans un grand n’importe quoi et un affrontement tellement long qu’il en devient interminable, on a envie que d’une seule chose : que tout cela s’achève !
- Où est la logique que la fondation O’Hara attaque et détruise Londres ? Pour vendre des armes en montrant l’efficacité de celles-ci ? Mais franchement, c’est n’importe quoi, peut-être même un des trucs les plus débiles et incompréhensibles qu’il m’a été donné de voir !
- Des personnages qui ne cessent d’agir de manière plutôt singulière : principalement le père et le grand père du héros, un coup ils se détestent, un coup ils agissent ensemble !?
- Un final frustrant, quand au générique censé nous montrer ce qui arrive aux protagonistes par la suite, allez donc comprendre quelque chose…
 
Ma note : 5,5/10

dimanche 22 août 2021

Berserk – L'Âge d'Or


Berserk – L'Âge d'Or
 
Midland: un royaume pris, depuis un siècle, dans l'étau d'une guerre sans merci avec ses voisins. Sur les champs de bataille, Guts, un jeune mercenaire lutte pour survivre au quotidien. Malgré son jeune âge, il se bat avec la rage d'un chien fou, déploie une effroyable dextérité et traîne derrière lui une épée au gabarit impressionnant. Alors qu'il sort d'une énième bataille, il est pris à partie par une bande de mercenaires, qui s'imaginent pouvoir le détrousser. Le choc est rude, et leur chef est obligé d'intervenir pour éviter que ses lieutenants ne se fassent massacrer en quelques instants. Après un affrontement en combat singulier, Guts se retrouve embrigadé et découvre qu’il a affaire à la Troupe des Faucons, des mercenaires aguerris dirigés par Griffith, un jeune homme charismatique et mystérieux, qui semble promis à une ascension fulgurante…
 

Berserk – L'Âge d'Or
Réalisation : Toshiyuki Kubooka
Scénario : Ichirō Ōkouchi
Musique : Shirō Sagisu, Susumu Hirasawa
Production : Dybex
Genre : Fantasy
Titre en vo : Beruseruku Ōgon Jidai-hen
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 04 février 2012 – 23 juin 2012 – 04 février 2013
Durée : 225 mn

Casting :
Hiroaki Iwanaga : Guts
Takahiro Sakurai : Griffith / Femto
Toa Yukinari : Casca
Aki Toyosaki : Charlotte
Yuki Kaji : Judeau
Yoshirou Matsumoto : Korkus
Takahiro Fujiwara : Pippin
Minako Kotobuki : Rickert
Kazuki Yao : Gaston
Nobuyuki Katsube : Roi de Midland
Rikiya Koyama : Comte Julius
Kenta Miyake : Nosferatu Zodd
Yūichi Nakamura : Silat
Shinji Ogawa : Void
Chafurin : Ubik
Miyuki Sawashiro : Slan
Rikiya Koyama : Conrad
Akio Otsuka : Chevalier Squelette
 
Mon avis :
 Il est évident que Berserk restera à tout jamais comme étant un des plus grands mangas de tous les temps, une œuvre somptueuse, magnifique et qui restera, probablement, inachevée puisque, comme les nombreux fans de la saga le savent bien, son auteur, Kentarō Miura, nous a quitter brutalement le 6 mai dernier… Un coup de massue, donc, pour les amoureux de Berserk qui, non seulement auront perdu leur mangaka préféré mais en plus, ne connaitront probablement jamais la conclusion du manga – il y aurait bien une possibilité qu’un autre artiste reprenne la saga pour la finir, mais qui, et avec quel talent, fatalement, cela sera moins somptueux, il ne faut pas se faire d’illusions… Ainsi, pas encore totalement remis de cette triste nouvelle, ce fut par curiosité, histoire de satisfaire ma nostalgie des aventures de Guts, Casca et Griffith, que je me suis décidé à regarder son adaptation sur grand écran, le fameux Berserk – L’Âge d’Or. Composé, à la base, de trois films – L'Œuf du RoiLa Bataille de Doldrey et L'Avent – je me suis dit qu’une seule critique suffisait vu que, premièrement, je me suis taper les trois à la suite, deuxièmement, eh ben, disons que vu que tous les éléments narratifs se suivent, je ne voyais pas l’intérêt de vous pondre trois critiques !? Plus de quatre d’heures de film, donc, qui revient, dans les grandes lignes, sur ce qui est, sans aucun doute possible, le meilleur arc du manga, celui de L’Âge d’Or et qui va, grosso modo, de la fin du troisième tome au cultissime treizième – bref, le long flashback où le sieur Miura nous narre l’enfance de Guts, sa rencontre avec Griffith, son entrée dans la Troupe du Faucon puis, tous les événements qui ont lieu jusqu’au fameux Avent… Naturellement, et sans grande surprise, malgré la durée conséquente de ces trois films, certains passages manquent à l’appel et si l’on peut accepter sans sourciller que des protagonistes soient moins développés, dommage que l’enfance de Guts passe à la trappe. Cependant, malgré ces quelques défauts, pour le reste, disons que c’est du tout bon ! Assez récent puisque sortit sur nos écrans il y a sensiblement une décennie, Berserk – L’Âge d’Or est, visuellement parlant, une belle réussite pour ce qui est de l’animation en elle-même. De même, on retrouve ici toute la violence du manga qui atteint son paroxysme lors du fameux Avent où toute la Troupe du Faucon est massacrée, Casca violée devant Guts et où Griffith devient un God Hand – je ne pense pas que l’on puisse encore parler de spoiler vu l’ancienneté du manga. Du coup, les fans de l’œuvre originale en ont pour leur argent et retrouveront avec plaisir un arc narratif qui, accessoirement, est tout simplement le meilleur du manga. Quand aux autres, celles et ceux qui ne connaissent pas Berserk, seront-ils attirés par ce film, est-ce que celui-ci leur donnera envie de découvrir le manga ? Ma foi, vu que celui-ci représente une excellente entrée en matière pour découvrir l’univers de Berserk, pourquoi pas ?!
 

Points Positifs
 :
- Une excellente adaptation de ce qui restera comme étant le meilleur arc narratif de Berserk, célèbre manga qui est, sans nul doute, le meilleur de ces trente dernières années. Il faut dire que L’Âge d’Or – un très long flashback dans le manga – a acquis depuis longtemps un statut tellement culte qu’il est difficile de ne pas s’extasier devant le scénario de folie du sieur Kentarō Miura qui atteint son paroxysme dans un final d’une horreur et d’une noirceur absolue.
- On est toujours en droit d’avoir des doutes quand à la qualité d’une adaptation d’une œuvre aussi culte, or, dans le cas qui nous préoccupe ici, force est de constater que, malgré quelques raccourcis, Berserk – L’Âge d’Or est une très bonne adaptation qui ravira, sans nul doute, les nombreux fans du manga original.
- Le plaisir, incommensurable, de retrouver Guts, Casca, Griffith et le reste de la Troupe du Faucon sur grand écran !
- Même si on connait les événements par cœur, il est difficile de ne pas être choqués et horrifiés par les événements qui ont lieu pendant l’Avent…
- Une animation moderne et de qualité, une bande originale réussie, des décors magnifiques, bref, que demander de plus ?

Points Négatifs :
- L’adaptation est réussie dans l’ensemble, il est tout de même dommage que, malgré ses plus de quatre heures – si l’on met les trois films bout à bout – celle-ci fasse l’impasse sur la jeunesse de Guts et que quelques protagonistes n’aient pas été davantage développés.
- On ne va pas se mentir, même si Berserk – L’Âge d’Or est une bonne entrée en matière pour découvrir l’univers de Berserk, cela reste avant toute chose une adaptation qui ravira principalement les fans de l’œuvre originale.
- Comme je le soulignais régulièrement dans mes critiques du manga, Berserk est une œuvre très spéciale et toute cette violence risque de ne pas plaire a tout le monde, certains ne voyant que le coté très bourrin de celle-ci. Pourtant, lorsque l’on creuse un peu…

Ma note : 8/10

lundi 29 mars 2021

Le Tombeau des Lucioles


Le Tombeau des Lucioles
 
Nous sommes en été 1945, au Japon, alors que la Seconde Guerre Mondiale touche à sa fin. Seita est un adolescent de quatorze ans. Sa jeune sœur Setsuko en a quatre. Leur père est un officier supérieur de la marine impériale japonaise enrôlé dans les forces navales depuis plusieurs années, ils vivent donc avec leur mère dans la ville de Kōbe. Or, les forces armées américaines réalisent à l'époque un lourd bombardement à la bombe incendiaire de cette ville portuaire. La mère n'a pas pu s’enfuir à temps du gigantesque incendie qui va survenir dans la cité. Elle est très gravement brûlée puis meurt de ses blessures. De ce fait, les deux enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes. Après avoir vainement tenté de contacter leur père, Seita et Setsuko partent habiter chez une tante éloignée. La tante, au début relativement accueillante, traite progressivement les deux enfants comme des fardeaux, volant leur nourriture, les dédaignant avec mépris. Aussi, Seita et Setsuko partent et se réfugient dans un abri désaffecté, en dehors de la ville, près d'un lac. Celui-ci est illuminé la nuit par des milliers de lucioles.
 

Le Tombeau des Lucioles
Réalisation : Isao Takahata
Scénario : Isao Takahata, d'après le roman d’Akiyuki Nosaka
Musique : Michio Mamiya
Production : Studio Ghibli
Genre : Animation, Guerre, Drame
Titre en vo : Hotaru no haka
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 16 avril 1988
Durée : 90 mn

Casting :
Tsutomu Tatsumi : Seita
Ayano Shiraishi : Setsuko
Yoshiko Shinohara : La mère
Akemi Yamaguchi : La tante
 
Mon avis :
 Lorsque l’on entend parler de célèbre Studio Ghibli, le premier nom qui nous vient à l’esprit, pour ne pas dire, parfois, le seul, c’est celui, bien évidement, du grand Hayao Miyazaki. Certes, la chose est plutôt normale puisque cet immense nom de l’animation nippone nous aura offert, au fil des décennies, des œuvres aussi cultes que Princesse MononokéLe Voyage de ChihiroNausicaä de la Vallée du VentLe Château Ambulant ou Le Château dans le Ciel. Cependant, quelque part, la chose est plutôt injuste puisque Miyazaki n’était pas le seul à briller au sein du studio et, justement, un autre nom est pour le moins notable : celui de Isao Takahata. Cofondateur des Studio Ghibli, celui-ci aura certes moins marqué les esprits du grand public tout en livrant, au fil des années, quelques films plutôt marquants, cependant, une des œuvres les plus connues, les plus appréciées et la plus louée par les critiques et le public est de lui, vous l’avez compris, je veux, bien entendu, parler du Tombeau des Lucioles ! Ainsi, depuis sa sortie dans les salles, en 1988 – puis, au fil des ans, dans le reste du monde – ce long métrage d’animation aura sut conquérir les foules de par ses innombrables qualités qui en fond une œuvre qui n’a absolument rien perdu de sa force plus de trois décennies plus tard… Film dramatique qui nous replonge dans la fin de la Seconde Guerre Mondiale, dans un Japon au bord de la capitulation et qui ne cesse d’être bombarder quotidiennement, Le Tombeau des Lucioles est une œuvre d’une noirceur absolue, ce, malgré le coté poétique de la chose. Imaginez deux jeunes orphelins, vivant seuls et devant se débrouiller pour se nourrir alors que le pays est en déroute : un adolescent et une toute petite fille, le premier veillant du mieux qu’il peut sur la seconde. A priori, dans un film d’animation banal, nous aurions eu droit à un sympathique happy-end, or, ici, Isao Takahata ose briser un des plus grands des tabous du genre en nous montrant, à l’écran, la mort d’un enfant. Impensable, inimaginable !? Certes, je vous laisse imaginer la tronche des parents qui, à l’époque, avaient amené leurs enfants, souvent très jeunes, voir ce film… Cependant, le coté dramatique de la chose, aboutissement logique d’une intrigue dont on sait par avance qu’elle ne finira pas bien, fait du Tombeau des Lucioles une œuvre pas comme les autres et qui aura littéralement conquis un public adulte, plus mur et franchement lassé des trucs débiles que l’on trouve trop souvent dans les films d’animations. Bien évidement, l’œuvre d’Isao Takahata n’est pas fait pour tout le monde, cependant, si vous êtes réceptif au genre, si vous savez apprécier une certaine poésie – malgré la noirceur qui se dégage de ce film – et si vous n’avez pas peur de verser une petite larme à la fin, alors, Le Tombeau des Lucioles vous conviendra parfaitement. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir et apprécier une œuvre aussi excellente…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands films des Studio Ghibli et il n’est même pas d’Hayao Miyazaki ! Il faut dire que Le Tombeau des Lucioles est bien plus qu’un simple film d’animation et que nous avons davantage affaire à une œuvre d’une maturité rare comme on en voit quasiment jamais dans le genre…
- Malgré le coté dramatique de l’intrigue et une fin oh combien traumatisante pour une grande partie du public, comment ne pas reconnaitre qu’il se dégage de cette œuvre une poésie certaine et que les nombreuses scènes du quotidien – souvent misérable – des deux enfants ne vous laisseront pas indifférent.
- Un des plus grands tabous du genre est brisé ici puisque on nous y montre la mort d’un très jeune enfant ! Ma foi, c’est une très bonne chose.
- Pour ce qui est de l’animation, il n’y a rien à redire et l’on frôle avec la perfection. Petite mention pour la reconstitution de Kōbe, ravagée par les bombardements américains.
- La preuve que dans les Studio Ghibli, il n’y avait pas que Miyazaki puisque c’est son vieux comparse, Isao Takahata, qui nous livre ici sa plus belle réalisation et une des œuvres les plus marquantes du studio.

Points Négatifs :
- Attention aux cœurs sensibles car Le Tombeau des Lucioles est une œuvre dramatique qui va très loin dans l’horreur. Bref, à déconseiller aux jeunes enfants ainsi qu’a ceux qui ne supportent pas les histoires qui finissent mal…

Ma note : 8,5/10

mercredi 24 février 2021

Akira


Akira

Le 16 juillet 1988, Tokyo est détruit. Trente-et-un ans plus tard, après la Troisième Guerre mondiale, en 2019, Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l'un d'eux, Tetsuo, a un accident en essayant d'éviter ce qui semble être d'abord un jeune garçon mais qui a un visage de vieillard. Il est capturé par l'armée et est l'objet de nombreux tests dans le cadre d'un projet militaire secret pour repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques. Tetsuo finit par s'enfuir. Mais lorsque ses amis, dont leur chef Kaneda, le découvrent, il est devenu violent et imprévisible.


Akira
Réalisation : Katsuhiro Ōtomo
Scénario : Katsuhiro Ōtomo et Izō Hashimoto
Musique : Shoji Yamashiro, Tsutomu Ōhashi
Production : Akira Committee Company Ltd., Bandai, Kodansha, Mainichi Broadcasting System, Sumitomo Corporation, Toho Company, Tokyo Movie Shinsha
Genre : Animation, Science-Fiction, Cyberpunk
Titre en vo : Akira
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 16 juillet 1988
Durée : 124 mn

Casting :
Mitsuo Iwata : Shôtarô Kaneda
Nozomu Sasaki : Tetsuo Shima
Tarō Ishida : Le Colonel
Mami Koyama : Kei
Yuriko Fuchizaki : Kaori
Takeshi Kusao : Kai

Mon avis : Même si je suis intimement persuader que la nouvelle génération aura beaucoup de mal a l’admettre, il fut un temps où les mangas étaient non seulement quasiment absents du paysage occidental mais qui plus est, plutôt mal vus, le seul lien que l’on avait avec eux étant par le biais de leurs versions animés qui connurent leurs heures de gloire dans notre pays dans les décennies 70 et 80. Pourtant, il y a de cela trente ans environ, plus d'un quart de siècle déjà, nous eûmes la chance d’avoir droit à la version américanisé (c’est-à-dire, dans le sens de lecture occidental et colorisé) d’un certain Akira, sans nul doute l’un des plus grands mangas de tous les temps ; c’était une autre époque, bien avant l’explosion des mangas survenue a la fin de la décennie 90, mais pour ceux de ma génération, ce fut tout bonnement un choc. Mais aujourd’hui, c’est de la version animé d’Akira que je vais vous entretenir, un film paru au Japon en 1988 et chez nous trois ans plus tard, en 1991. Bon, tout d’abord, je reconnais qu’après un énième revisionage de ce dernier, je trouve qu’il commence a accuser légèrement son âge, cependant, là où d’autres œuvres contemporaines pourraient apparaitre pour le moins comme étant ringardes, ici, il n’en est rien : déjà a l’époque, Akira était a mille lieux de la concurrence, et, rien que pour la scène d’intro où les motards se baladent dans un Neo-Tokyo futuriste, cela vaut le coup d’œil. Par contre, et là, c’est un problème plus important, ce film souffre énormément de par sa complexité… En effet, résumé une œuvre comme Akira, le manga, en un film de deux heures, ce n’était pas évidant et, du coup, les auteurs ont fait l’impasse sur pas mal d’éléments du manga, abusant de divers raccourcis qui ne permettent pas aux néophytes d’y comprendre grand-chose – surtout que, histoire d’embrouiller davantage les esprits, le manga en lui-même n’était pas si simple au départ, surtout vers la fin. Ensuite, autre problème majeur : lorsque ce film fut conçus, le manga n’était pas encore achevé, ce qui signifie que les deux tiers de celui-ci n’y apparaissent pas. Bien évidement, on peut se dire que nous avons là une autre version d’Akira, mais au petit jeu des comparaisons, il n’y a pas photo. Mais pire, c’est que si les fans du manga regretteront les nombreuses différences, les autres, eux, risquent d’être complètement perdus tout en se demandant pourquoi leurs pères s’extasiaient tellement devant une œuvre aussi complexe ?! Bref, il m’est difficile, avec cet Akira, d’aller a contre-courant de tout ce qui se dit depuis plus de 30 ans sur ce film, mais quelque part, si je veux être complètement objectif, même si, visuellement, lors de sa sortie, ce fut un véritable choc, déjà a l’époque, j’avais pester sur ses nombreuses différences avec l’œuvre originale et une fin pour le moins bâclée… Après, Akira restera sans nul doute a jamais une œuvre marquante de son époque, mais en toute sincérité, si vous ne la connaissez pas, je vous conseille vivement le manga, un véritable chef d’œuvre, lui.


Points Positifs :
- Lors de sa sortie, en 1988, Akira était une véritable claque visuelle à mille lieux des nombreux dessins animés nippons auquel on était habitués en temps normal – je ne me lasse pas de la scène d’ouverture – et, pour être tout a fait franc, plus de trente ans plus tard, il a encore de beaux restes.
- Le plaisir, pour les fans, de retrouver des personnages et une intrigue dans une version animée ; mais c’est un peu cela le problème, Akira étant surtout destiné aux connaisseurs du manga.
- La bande originale, elle, est une pure merveille, que ce soit la musique d’ouverture, celle qui accompagne souvent les apparitions de Tetsuo, c’est toujours un pur régal.
- Malgré tout, un coté historique indéniable qui fait que cette version animé d’Akira fait parti de ces fameuses œuvres à voir, au moins une fois.

Points Négatifs :
- Les différences avec le manga sont nombreuses, trop nombreuses, alors bien sur, résumé ce dernier en un film de deux heures n’était pas évidant, mais bon, quand je pense a l’œuvre originale et tout ce que l’on loupe, ça me fait mal au cœur.
- Pire que tout, lorsque le film fut conçus, le manga n’était même pas achever, d’où l’absence des deux tiers de l’intrigue, ce qui n’aide pas.
- C’est quand même vachement complexe, surtout pour ceux qui n’ont jamais lus le manga.
- La fin est plutôt bâclée et survient trop vite.

Ma note : 7/10