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jeudi 23 février 2023

The Manhattan Projects – Leur Règne


The Manhattan Projects – Leur Règne
 
Tout a commencé en 1938, lorsqu’Albert Einstein a décidé d'écrire au Président Franklin Delano Roosevelt. Son propos était aussi clair que vrai : dans les mois qui allaient suivre, le Troisième Reich disposerait de l'arme nucléaire. Pour le Président américain, il est plus que temps de contrer l'ennemi nazi et il décide de réunir les plus grands esprits scientifiques. Tout ce que l'Occident dispose de matière grise en matière de physique doit avoir les moyens de concevoir la Bombe A. Comme chacun le sait depuis, l'objectif fut atteint, Hiroshima et Nagasaki devinrent les premières villes frappées par les bombes à uranium et au plutonium. Mais cet aspect-là n'était que l'aboutissement d'un seul volet des missions confiées au Projet Manhattan. Malheureusement, le Projet Manhattan avait une autre envergure et le développement des armes nucléaires servit de paravent à d'autres programmes bien plus horribles et à la folie proportionnelle à la personnalité des savants qui le composaient...
 

The Manhattan Projects – Leur Règne
Scénario : Jonathan Hickman
Dessins : Nick Pitarra, Ryan Browne
Encrage : Ryan Browne
Couleurs : Jordie Bellaire, Michael Garland
Couverture : Nick Pitarra
Genre : Science-Fiction
Editeur : Image Comics
Titre en vo : The Manhattan Projects – Vol 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 30 avril 2013
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 15 mars 2019
Nombre de pages : 436
 
Liste des épisodes
The Manhattan Projects 16-25
The Manhattan Projects – The Sun Beyond the Stars 1-4
 
Mon avis :
 Dans ma critique précédente, j’avais eu le plaisir de vous parler du premier volume d’un certain The Manhattan Projects, œuvre déjantée du sieur Jonathan Hickman et qui, avec ses faux airs de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires d’Alan Moore, nous entrainait dans une histoire abracadabrantesque où l’on retrouvait, ensemble, certains des plus grands génies de la science du vingtième siècle. Un pur régal, donc, pour peu que l’on soit réceptif au concept, plutôt spécial, il faut en convenir. Naturellement, ce fut avec un enthousiasme certain que je me suis plonger dans le second volet de The Manhattan Projects et si j’ai plutôt apprécier de retrouver tous ces personnages déjantées, force est de constater que le résultat final m’aura laissé un gout pour le moins amer… La raison, en fait, est toute simple : si, effectivement, la suite de The Manhattan Projects est indéniablement bonne et que si vous aviez accroché au concept de la série, ce sera un pur régal que de se plonger a nouveau dedans, il est clair que la conclusion, elle, n’est absolument pas a la hauteur de tout ce que l’on avait put lire jusque là… enfin, quand je dis conclusion, je devrais plutôt préciser… absence de conclusion, car bon, comment dire… Entre la série qui prend fin, de manière plutôt abrupte, au vingt-cinquième épisode, sans que l’on sache ce qu’il advienne, grosso modo, de bon nombre des protagonistes – et de ces fameux projets Manhattan – et la mini-série, The Manhattan Projects – The Sun Beyond the Stars où Jonathan Hickman prend plaisir, avec talent, a parodier Les Gardiens de la Galaxie mais où seuls Youri Gagarine et Laika ont droit de citer, force est de constater que le lecteur a de quoi être dubitatif. Cela est plutôt dommage car, dans l’ensemble, The Manhattan Projects est une œuvre plutôt sympathique, bourrée de bonnes idées et où son auteur, le sieur Hickman, fait preuve de tout son talent. Hélas, mille fois hélas, il n’aura pas sut la conclure comme il le fallait, ce qui, il me semble, aurait été la moindre des choses… a moins, bien sur, qu’un jour, il ne se décide à revenir dessus et a apporter une fin digne de ce nom, mais bon, en toute franchise, vu que ce comics commence a dater, pourquoi cela devrait-il arriver ? Après tout, si The Manhattan Projects devait avoir une suite, je pense que cela serait arriver depuis longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver la suite d’une saga plutôt plaisante et oh combien imaginative. Il faut dire que ce mélange de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires de Moore et de la SF des années 50 fonctionne toujours autant.
- Une fois de plus, retrouver toutes ces figures historiques comme Albert Einstein, Robert Oppenheimer, Wernher von Braun, Yuri Gagarin, Laïka, Richard Feynman, pour ne citer que quelques exemples, est un pur régal, surtout que, dans le cas présent, celles-ci sont détournées de fort belle manière.
- Jonathan Hickman maitrise à merveille son sujet et, au passage, nous livre ses propres versions, oh combien corrosives, de l’assassinat de Kennedy ou de la crise de Cuba.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, Nick Pitarra livre une prestation pour le moins plaisante, surtout si vous êtes fans du style de l’artiste, qui, par certains cotés, rappelle un peu Frank Quitely.
The Manhattan Projects – The Sun Beyond the Stars est une sympathique parodie des Gardiens de la Galaxie.
- Une couverture assez réussie.
 
Points Négatifs :
- Une conclusion franchement décevante ou, plutôt, devrais-je dire, une absence de conclusion : en effet, en dehors du sort de quelques protagonistes, on ne sait pas ce qu’il advient, par la suite, des autres. Cela est franchement dommage car, du coup, tout cela nous laisse avec un sentiment d’inachevé…
- Comme je l’avais souligné lors de ma critique du premier volet de la série, il faut adhérer au concept de celle-ci, plutôt spécial.
- Nick Pitarra est un artiste possédant un style pour le moins spécial, du coup, soit on accroche, soit on ne le supporte pas…
 
Ma note : 7/10

The Manhattan Projects – Pseudo-Science


The Manhattan Projects – Pseudo-Science
 
En 1942, au sein du département de la guerre du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, le général Growes confie au docteur Oppenheimer que ses compétences le destinent à devenir la nouvelle recrue des Projets Manhattan. Cette section reste secrète aux yeux du monde et dispose d'un niveau de sécurité extrême. Elle conserve ainsi les plus grands secrets du pays. De nombreux scientifiques ont intégré ce département et travaillent officiellement sur une arme d'un nouveau genre, la première bombe atomique de l'histoire. En réalité, ils explorent plutôt des territoires inconnus et clairement inédits pour la science. Tandis que le général Growes inspecte les installations avec Robert Oppenheimer, la base subit une attaque. L'armée japonaise a envoyé un torii qui s'écrase en plein milieu des locaux. Ce portail traditionnel va ouvrir une porte dimensionnelle à des centaines de robots armés. La résistance militaire américaine se prépare très vite et annihile cette vague d'agresseurs. L'intégration d'Oppenheimer ne pouvait pas se faire de meilleure façon...
 

Manhattan Projects – Pseudo-Science
Scénario : Jonathan Hickman
Dessins : Nick Pitarra
Encrage : Ryan Browne
Couleurs : Jordie Bellaire
Couverture : Nick Pitarra
Genre : Science-Fiction
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Manhattan Projects – Vol 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 18 septembre 2012
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 05 janvier 2018
Nombre de pages : 472
 
Liste des épisodes
Manhattan Projects 1-10
 
Mon avis :
 Si Jonathan Hickman s’est fait connaitre, ces dernières années, aux yeux du grand public, c’est bien évidement pour son travail plutôt marquant du coté de chez Marvel, que ce soit par sa reprise controversée de la franchise X-Men avec House of X / Power of X ainsi que par un certain Secret Wars, sans nul doute le seul gros crosover potable de chez la Maison des Idées depuis… oh, une éternité. Mais l’auteur, comme c’est souvent le cas outre-Atlantique, ne s’est pas contenté de travailler pour les grosses maisons d’éditions et c’est justement du coté de son travail chez les indépendants qu’on le retrouve aujourd’hui avec le premier volume de Manhattan Projects, une œuvre pour le moins atypique et qui, par bien des égards, possède quelques petits points communs avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires d’un certain Alan Moore… Des points communs car, comme le scénariste britannique, Hickman use de figures historiques réelles et s’amuse avec elles pour nous en offrir une vision pour le moins loufoque, par moments osée mais tout de même réussie. Car bon, ce florilège de savants fous travaillant pour le gouvernement américain – le fameux Projet Manhattan pendant la seconde guerre mondiale qui accoucha de la bombe atomique – et assez rapidement pour eux-mêmes au fil des épisodes et où l’on retrouve des noms comme Einstein, Oppenheimer ou von Braun, pour ne citer que les plus connus, va nous entrainer dans une intrigue qui, malgré un fond et une forme assez convenus, n’en reste pas moins assez réussie dans l’ensemble. Il faut dire qu’assez rapidement, le lecteur s’aperçoit que certains des protagonistes ne sont pas vraiment qui ils semblent être ou alors, tellement différents de leurs modèles originaux que, du coup, tout est permis, ou presque. Hickman, justement, s’en donne à cœur joie et un usant des bonnes vieilles ficelles de la SF d’antan, nous livre au final une œuvre franchement plaisante pour peu, bien entendu, que vous accrochiez au concept. Pour ma part, ce fut le cas et je suis assez curieux de découvrir le fin mot de l’histoire désormais…
 

Points Positifs
 :
- Habile mélange de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires de Moore et de la SF des années 50, Manhattan Projects est un comics fort plaisant, a l’univers plutôt riche et qui vous fera passer un fort bon moment.
- Un sacré florilège de savants fous et de protagonistes hauts en couleurs, mine de rien : ainsi, entre Albert Einstein, Robert Oppenheimer, Wernher von Braun, Enrico Fermi, Yuri Gagarin, Laïka, Richard Feynman, il y a de quoi faire, surtout que tout ce petit monde exista bel et bien.
- Si vous possédez une bonne connaissance de ces figures historiques, le plaisir n’en sera que décuplé.
- Le style de Nick Pitarra s’inspire fortement de celui de Frank Quitely et ravira donc les fans de ce dernier.
- Une couverture qui nous montre la quasi-totalité du casting et plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- On n’échappe pas à quelques poncifs du genre et certaines situations sentent un peu le déjà-vu. Mais bon, c’est un peu le genre qui veut cela et comme Manhattan Projects est un bel hommage à tout un tas d’œuvres plus anciennes, c’est un peu normal.
- J’ai plutôt apprécié les dessins de Nick Pitarra mais j’ai trouvé que certaines planches étaient un peu en-deçà pour ce qui est des finitions ; après tout, n’est pas Frank Quitely qui veut…
- Il faut, je pense, adhéré au concept car c’est un peu n’importe quoi par moments.
 
Ma note : 7,5/10

mercredi 28 décembre 2022

Maestros


Maestros
 
Accrochez-vous, je vous prie. L'impensable s'est produit. Notre bien-aimé Maestro a été assassiné ! Lui et toute la famille royale. Ils étaient réunis sur Kish, pour le banquet de la fête de Shuriek. Tous les témoignages désignent le sorcier Mardok et ses sbires. Il a apparemment échappé à sa longue incarcération. Les sceaux et les protections ont été désactivés et Mardok les a tous pris par surprise. Ce fut un massacre... Les berceaux de résurrection ont tous été détruits ou désactivés. Ils ne pourront plus jamais revenir. Mais une de ses 10 épouses, Maragaret, en avait divorcé. Et elle a un fils, Will, qu'elle a laissé sur Terre pour qu'il puisse s'amuser. C'était une manière de le mettre à l'abri des conflits que se livrent perpétuellement sorciers et magiciens. C'est plutôt réussi. Au moment où les forces démoniaques sont déjà à ses trousses, le bien heureux Will passe du bon temps dans un club, où une créature de rêve lui propose une danse privée. Will n'est pas dupe : il monnaie l'attention de cette fille et cela prouve sa faiblesse. Il finit sa bière en avouant qu'il est décidément bien faible... Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'une créature chtuloïde surgisse et le mette en charpie !
 

Maestros
Scénario : Steve Skroce
Dessins : Steve Skroce
Encrage : Steve Skroce
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Steve Skroce
Genre : Fantastique, Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Maestros
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 06 novembre 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Hi Comics
Date de parution : 23 janvier 2019
Nombre de pages : 167
 
Liste des épisodes
Maestros 1-7
 
Mon avis :
 S’étant fait connaitre au cours de la seconde moitié des années 90, du coté de chez Marvel, par le biais de séries comme Cable puis X-Man, Steve Skroce, artiste au style pour le moins particulier mais fort plaisant, se fit, par la suite, bien plus rare dans le petit monde des comics. Ainsi, étant fan de ce dernier et ayant garder un fort bon souvenir de son travail chez Marvel, ce fut avec un plaisir non dissimulé que je l’ai retrouvé, il y a de cela quelques mois, auprès de Brian K. Vaughan, scénariste oh combien respecté et productif outre-Atlantique, ce, par le biais de We Stand On Guard, mini-série futuriste de belle qualité et, accessoirement, véritable ode d’amour au Canada. Un plaisir qui en amenait un autre puisque, lors de sa sortie de ce comics, j’avais appris qu’allait être publié dans l’Hexagone une autre œuvre de Steve Skroce, un certain Maestros, mini-série qui nous préoccupe donc aujourd’hui et qui, ma foi, ne m’a nullement déçu, bien au contraire ! D’entrée de jeu, abordons ce qui aura attiré, principalement, les fans du sieur Skroce, c’est-à-dire, la partie graphique de cette œuvre : sur ce point, il n’y a rien à redire si ce n’est que c’est avec un grand plaisir que l’on retrouve l’artiste au sommet de son art. Fourmillant de détails, bourré de protagonistes hauts en couleurs et pour le moins originaux, les planches de Maestros sont un pur régal pour les yeux ou, du moins, pour ceux et celles qui apprécient fortement le style de Steve Skroce. Mais les dessins ne sont pas tout, il faut en convenir, alors, quid du synopsis de ce Maestros ?! Une histoire de sorcier suprême et surpuissant qui se fait assassiner, un fils mal aimé et exilé sur Terre qui hérite du titre de son père, une vengeance… mouais, a priori, cela ne brille pas par une grande originalité, pourtant, là où le talant narratif de Steve Skroce fonctionne à merveille – c’est également lui qui est au scénario – c’est que l’auteur réussi la gageure de, en faisant du neuf avec du vieux, nous captiver tout au long des sept épisodes qui composent cette mini-série, tout en nous faisant rire a de multiples reprises devant l’absurdité de certaines situations et de certains protagonistes. Alors, certes, le scénario reste léger et un poil prévisible, mais si vous souhaitez passer un bon moment, sans grande prise de tête, si vous souhaitez vous émerveillez devant des déchainements de pouvoirs magiques, rire de certaines scènes et même, au passage, vous coltiner un petit message sur l’égalité et la démocratie – ce n’est pas une blague – ce Maestros est fait pour vous ! Et puis, il y a les dessins, oh combien plaisants et imaginatifs, de Steve Skroce, alors, même si cette mini-série ne sera pas le truc de l’année, il serait dommage de passer a coté de celle-ci !
 

Points Positifs
 :
- Une série sympathique, sans prise de tête et où l’auteur semble, avant tout, s’être fait plaisir. Il faut dire que Maestros, sans atteindre des sommets narratifs, n’en reste pas moins fort plaisant et bourré de bonnes idées qui vous feront passer un bon moment.
- Les dessins de Steve Skroce, bien entendu, une des grandes forces de cette mini-série : les fans seront aux anges et il faut dire qu’ils sont raisons tant l’artiste nous livre une prestation fidèle a ce qu’il nous a habitué et qui, au passage, fourmille de détails.
- Des protagonistes assez réussis dans l’ensemble : entre ce jeune hérité qui semble complètement a la ramasse mais qui sait ce qu’il veut, cet elfe franchement fasciste, la goule aux pouvoirs incommensurables, le diable qui a perdu sa virilité, sa fille oh combien canon, il y a de quoi faire… sans oublier le look de la plupart des seconds rôles ou des figurants, très variés dans l’ensemble.
- Un humour très présent et qui ne dénote nullement dans le récit. Certes, certaines scènes sont un peu trop much, mais bon, ce n’est pas vraiment un défaut.
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, scénaristiquement, c’est un peu léger et que, avec Maestros, nous sommes davantage dans le divertissement pur et dur sans prise de tête plutôt que dans le chef d’œuvre absolu.
- Il faut adhérer au concept qui est, sincèrement, un peu spécial avec ces pouvoirs magiques illimités, ses résurrections en séries, etc.
 
Ma note : 7,5/10

mercredi 7 décembre 2022

Primordial


Primordial
 
1961, Cap Canaveral. Le professeur Donald Pembrook se rend sur place et cela fait longtemps qu’il n’y était pas venu. Il s'y rend pour le projet Pen Cap, un projet top secret mais il n’en sait pas plus. Cependant, la base a l’air bien déserte. Il finit par rencontrer un scientifique et lui demande où se passera la réunion. Son interlocuteur éclate de rire : il n’y aura plus de réunion avant longtemps et Pen Cap est juste une mission de nettoyage. Loin du nouveau programme spatial auquel s’attendait le professeur, il doit simplement ranger et remballer tout rapidement. Tout l’équipement qui pourrait avoir un intérêt militaire doit être récupéré : le reste sera ensuite jeté à la décharge et les locaux revendus. Le professeur a beau protester, il n’a que trois jours pour réaliser cette tâche. C’est en rangeant les tonnes de paperasses qu’il tombe sur un document étrange, une information qui pourrait être une véritable bombe. Donald téléphone au général Taibot qui l’a envoyé à cette mission des plus particulières. Il essaie d’avoir un semblant d’explications mais rien n’y fait. C’est alors qu’il lui révèle ce qu’il a trouvé : des transmissions radio indiquent quelque chose d’étrange lors de la dernière mission spatiale envoyée dans l’espace : il semblerait que les deux primates Abel et Baker avaient des signes vitaux tous les deux…
 

Primordial
Scénario : Jeff Lemire
Dessins : Andrea Sorrentino
Encrage : Andrea Sorrentino
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Andrea Sorrentino
Genre : Science-Fiction, Uchronie
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Primordial
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 18 mai 2022
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 28 octobre 2022
Nombre de pages : 176
 
Liste des épisodes
Primordial 1-6
 
Mon avis :
 Après vous avoir parler, il y a de cela quelques jours, à la fin du mois de novembre, de Nou3, mini-série du duo composé de Grant Morrison pour ce qui est du scénario et de Frank Quitely pour ce qui est des dessins, aujourd’hui, je vais vous entretenir d’un autre œuvre mettant en scène nos compagnons à quatre pattes, je veux, bien entendu, parler de Primordial, un comics paru il y a peu de temps sous nos latitudes et qui, ma foi, s’est démarqué de par ses nombreuses critiques positives… Il faut dire que celui-ci, d’entrée de jeu, avait tout pour plaire avec, aux commandes, Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, un duo qui s’était déjà fait remarquer par le biais d’un certain Gideon Falls, une saga dont j’ai eu l’occasion de vous dire le plus grand bien il y a de cela quelques mois. Le premier est sans nul doute un des noms les plus respectés des comics actuels, quand au second, comment ne pas reconnaitre que son style original à de quoi ravir celles et ceux qui ne cessent de se lamenter des nombreux dessinateurs sans âmes qui sévissent trop souvent outre-Atlantique du coté de chez Marvel et DC – mais bon, en toute franchise, qui attend encore quelque chose d’acceptable de ces deux maisons d’éditions a moins d’être totalement naïf !? Ensuite, il y avait le postulat de départ de ce Primordial qui nous replongeait dans les débuts de la conquête spatiale et de la Guerre Froide avec l’envoi dans l’espace de la célèbre chienne Laïka mais aussi, coté américain, de deux primates, Abel et Baker, sauf que… sauf que, d’entrée de jeu, on comprend que le scénario de Lemire va se démarquer de l’histoire telle qu’on la connait puisque, non seulement ces trois animaux ont connus un sort autre, mais que, surtout, vu le secret qui entoure leur disparition, les Etats-Unis et l’URSS ont mis fin à leur programme spatial, le sort du monde prenant, accessoirement, une tournure nettement plus dramatique… Ainsi, avec un postulat uchronique et un coté SF parfaitement assumé, Jeff Lemire nous entraine dans un récit plutôt intéressant et qui est, bien entendu, un bel hommage à ces héros méconnus de la conquête spatiale – en dehors de la malheureuse Laïka, qui se souvient de ces nombreux animaux envoyés, malgré eux, dans l’espace, comme, par exemple, la chatte Félicette ? Mais plus que le récit en lui-même, c’est la partie graphique du grand et inimitable Andrea Sorrentino qui nous livre des planches d’une inventivité rare et qui sont, tout bonnement, un pur régal pour nos yeux, du moins, pour celles et ceux qui apprécient les artistes hors-normes, naturellement… Vous l’avez compris, j’ai été plutôt conquis par ce Primordial qui, sans être non plus un chef d’œuvre absolu, il ne faut pas exagérer, est une excellente mini-série qui, tout en rendant hommage à ces héros à quatre pattes, confirme tout le bien que l’on peut penser du duo Lemire / Sorrentino, un auteur et un artiste qui m’avaient franchement emballé avec Gideon Falls et dont j’espère de futures collaborations, surtout si elles sont aussi réussies que ce Primordial
 

Points Positifs
 :
- Une mini-série franchement réussie qui nous renvoie aux tous débuts de la conquête spatiale et qui, accessoirement, est un bel hommage à ces animaux envoyés dans l’espace et dont bon nombre d’entre eux connurent un sort pour le moins tragique.
- Les dessins d’Andrea Sorrentino, bien entendu ! Fidèle a son habitude, l’artiste nous livre une prestation exceptionnelle et ses planches, cinématographiques, décloisonnées, d’une inventivité rare, sont pour beaucoup pour la réussite de ce Primordial.
- La confirmation, après l’excellent Gideon Falls, que le duo composé de Jeff Lemire et d’Andrea Sorrentino est un des meilleurs des comics actuels. Franchement, j’espère que l’on retrouvera les deux compères dans d’éventuelles futures collaborations.
- Amateurs d’uchronies, Primordial va vous présenter une seconde moitié de vingtième siècle plutôt différente de celle que l’on connait…
- Une couverture franchement réussie.
 
Points Négatifs :
- On peut regretter que Primordial soit aussi court car je pense que un ou deux épisodes supplémentaires n’auraient pas été de trop afin de mieux approfondir cet univers uchronique où subsiste, au final, quelques zones d’ombres…
- Le style d’Andrea Sorrentino est tellement particulier qu’il risque de déplaire a pas mal de monde, plus habitués a des dessinateurs plus conventionnels et, accessoirement, plus passe partout mais aussi et surtout plus fades.
 
Ma note : 8/10

vendredi 4 novembre 2022

Wytches – Tome 1


Wytches – Tome 1
 
La famille Rooks s'installe dans une petite ville offrant un cadre paisible et bucolique. La fille, Sailor, semble nerveuse à l'idée de reprendre des cours. Elle espère que personne ici ne connait la raison de leur récent déménagement. Son père, Charlie, fait de son mieux pour la rassurer mais entre le mal-être de sa fille et l'accident qui a récemment cloué sa femme dans un fauteuil roulant, il a du mal à cacher son angoisse et s'en confie auprès de son ami Reg. Les phénomènes étranges se multiplient autour de la famille et on comprend vite que Sailor a été traumatisée par la brutale disparition, sous ses yeux, d'Annie, une petite frappe qui la torturait dans son précédent lycée. Les choses ne vont pas s'arranger pour la jeune fille et elle comprend vite que, cette fois, c'est elle qui risque de connaître le sort d'Annie...
 

Wytches – Tome 1
Scénario : Scott Snyder
Dessins : Jock
Encrage : Jock
Couleurs : Matthew Hollingsworth
Couverture : Jock
Genre : Fantastique, Horreur
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Wytches – Vol 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 24 juin 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 13 novembre 2015
Nombre de pages : 160
 
Liste des épisodes
Wytches 1-6
 
Mon avis :
 Dans le petit mondes comics, tandis que Marvel et DC continuent à nous proposer des récits de super-slips sans grande saveur, particulièrement pour ce qui est des premiers qui semblent être tomber dans une médiocrité pour le moins innatendu, du coté des indépendants, force est de constater que c’est toujours aussi intéressant, bon, voir, carrément excellent ! Bien entendu, sur ce blog, depuis ses débuts, je n’ai pas été insensible a ce changement bienvenue et moult séries ont eu droit aux honneurs, par le biais de critiques pour le moins élogieuses. Et donc, aujourd’hui, c’est au tour du premier volume d’un certain Wytches, une œuvre désormais un peu ancienne puisque datant déjà de 2015 et dont en attend toujours une éventuelle suite mais qui, indéniablement, mérite le détour… Bon, tout d’abord, si les anglophones auront compris que ce comic a quelque chose à voir avec les sorcières, celles-ci tiennent davantage de Stephen King – dont Scott Snyder, le scénariste, est un grand fan – que d’une quelconque fée Carabosse : créatures primordiales aux pouvoirs incommensurables, elles vivent en parallèle de l’humanité et n’agissent que lorsque celle-ci fait appels a leurs talents, créant, de ce fait, un pacte faustien du plus bel effet… dans le genre horrifique, j’entends. Du coup, ici, que le lecteur ne s’attendent point a de quelconques formules magiques prononcées a la hâte ou a des balais volants mais davantage a une race humanoïde aux mœurs indicibles mais, en quelque sorte, pas tant que ceux qui pactisent avec elles. Car ce qui ressort principalement de ce premier volet de Wytches, c’est principalement les sentiments humains dans ce qu’ils ont de moins avouables : peur, envie, égoïsme, et, ne l’oublions pas, jusque où certains seraient capables d’aller afin d’obtenir leur souhait le plus fort ? Car finalement, si ces sorcières, comme on les surnomme, mangent des humains et sont certes horribles, elles n’agissent que lorsque des hommes et des femmes font appel a elles, lorsque, par le biais de ces fameux pactes, une proie leur est désignée, et, quelque part, c’est surtout cela qui fait froid dans le dos car si les sorcières ont une apparence monstrueuse, les vrais monstres, ce sont les humains, vous, moi… Du coup, plutôt qu’un simple et énième récit horrifique, Wytches, œuvre qui tenait particulièrement a cœur de Scott Snyder, est un comics bien plus profond et subtil qu’il n’y parait de première abord : s’intéressant aux relations humaines, a la crainte qu’un père peut éprouver de perdre son enfant, aux désirs les plus noirs et l’égoïsme particulier de l’espèce humaine, sans oublier, bien entendu, ces fameuses sorcières si particulières, Wytches est une fort belle surprise, et même s’il y aurait a dire sur le style graphique choisis, personnellement, ce premier volume m’a conquis au point d’espérer qu’un jour, la suite promis par le sieur Snyder, voit le jour…
 

Points Positifs
 :
- Si les sorcières qui donnent leur nom à cette œuvre ont une apparence monstrueuse, les véritables monstres de l’histoire, ce sont les humains avec leur égoïsme, leurs désirs et le fait que, par mesquinerie, ils sont capables de vendre ceux qu’ils aiment. Sur ce point, Scott Snyder a fait très fort et ce postulat de départ est l’une des grandes forces de cette œuvre.
- Oubliez tout ce que croyez connaitre sur les sorcières, celles de Wytches sont très différentes et tiennent davantage de créatures primordiales existant depuis des milliers d’années que des vieilles femmes s’en allant au Sabbat.
- Les relations entre les personnages, fort bien retranscrite par un Scott Snyder habité par son projet, particulièrement pour ce qui est de l’amour d’un père pour son enfant et de la crainte que tout parent a, en lui, qu’il arrive quelque chose a sa progéniture.
- Comment ne pas voir dans cette œuvre l’immense influence de Stephen King, ce qui, bien entendu, ravira les fans du maitre de l’horreur moderne.
- Certes, le style graphique et la colorisation sont particuliers, mais je trouve que cela apporte un plus indéniable, une certaine touche particulière a une œuvre décidément hors-norme.
- Scénaristiquement, c’est très bon et l’avancée de l’intrigue avec ses nombreux coups de théâtre marque les esprits.
- Bien aimé les textes de l’auteur en fin de volume où il revient sur les origines de son œuvre, son enfance, ses gouts.    
 
Points Négatifs :
- Même si dans l’ensemble, j’ai apprécier le style graphique de cette œuvre, je trouve que sur certaines planches, la colorisation est trop chargée ce qui rend par moments certaines cases peu compréhensibles.
- Justement, si j’ai apprécié cette colorisation tout de même particulière, il faut reconnaitre que celle-ci ne plaira pas à tout le monde ; le style de Matthew Hollingsworth est très spécial tout de même.
 
Ma note : 8/10

dimanche 9 octobre 2022

Saga – Tome 10


Saga – Tome 10

Alors qu'elle célèbre ses dix ans, Hazel et sa mère Alana parcourent toujours la galaxie clandestinement et parviennent, parfois, à trouver un semblant d'apaisement. Installée dans un havre de paix en forêt, la petite famille tente de maintenir une stabilité, malgré la crise d'adolescence prématurée d'Hazel. Mais une menace bien plus grande que les velléités de résistance liées au jeune âge plane sur la famille. Une fois de plus, la guerre fratricide que se livrent les peuples de l'Univers menace tout équilibre.
 

Saga – Tome 10
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Fiona Staples
Encrage : Fiona Staples
Couleurs : Fiona Staples
Couverture : Fiona Staples
Genre : Science-Fiction, Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Saga – Vol 10
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 05 octobre 2022
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 octobre 2022
Nombre de pages : 176

Liste des épisodes
Saga 55-60
 
Mon avis :
 Quatre années, quatre longues années pour que, enfin, j’ai eu droit, comme beaucoup d’autres lecteurs, à la suite de ce qui est, sans aucune discussion possible, un des comics parmi les plus aboutis si ce n’est, tout simplement, le meilleur, de la décennie écoulée, je veux, bien entendu, parler du génialissime et inimitable Saga. Œuvre du duo composé de Brian K. Vaughan pour ce qui est du scénario et de Fiona Staples pour ce qui est des dessins, Saga, comics multirécompensée au fil des années, avait été mis en pause, donc, fin 2018, après un neuvième volume dramatique à souhait – mine de rien, nous avions fait nos adieux à deux des protagonistes principaux, le Prince Robot IV et Marko. Forcément, pour les nombreux fans de l’œuvre du sieur Vaughan et de Fiona Staples, l’attente avait été longue, très longue même et, entre ce neuvième volet et ce dixième, paru il y a tout juste quelques jours, le monde aura tout de même connu la pandémie de Covid-19 avec son fameux confinement, la guerre en Ukraine et même, il y a quelques semaines, le décès de la Reine Elisabeth II ! Une éternité plus tard, ou presque, ce fut donc avec un plaisir certain et un enthousiasme tout aussi important que je me suis replongé dans l’univers de Brian K. Vaughan et la première chose qui saute aux yeux, dès les premières pages même, c’est que malgré les quatre années écoulées, Saga est toujours aussi excellent ! Sans grande surprise, nous avons tout de même droit à un saut narratif de trois années et si certains des protagonistes ne reviennent pas tout de suite dans ce dixième album, pour la plupart d’entre eux, ils sont bel et bien au rendez vous et, ma foi, c’est un véritable plaisir que de retrouver Hazel, désormais âgée de dix ans, ainsi que sa mère, Alana, devenu veuve comme chacun sait. Au près de ce duo principal, de nouveaux protagonistes, hauts en couleurs, font leur apparition et, une fois de plus, nous avons droit à une belle flopée de personnages hauts en couleurs, ce, qu’ils soient amenés à durer dans le temps ou non – car comme chacun sait avec Saga, n’importe qui peut y passer à n’importe quel moment ! Naturellement, je ne rentrerais pas dans les détails du scénario et n’en dirais pas plus, me contentant, plutôt, que d’affirmer que malgré les quatre années écoulées, malgré ce dramatique neuvième tome et malgré les nouveaux enjeux en court, Saga est toujours aussi bon. Bref, cela aura valut le temps d’attendre surtout que, à présent, on se doute bien que l’attente entre chaque volet ne sera pas aussi longue, alors, comme j’ai coutume de le dire : vivement la suite !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, incommensurable, de retrouver la suite de Saga après quatre longues années d’attente ! Mine de rien, il s’en est passé des choses entre la sortie du neuvième et celle du dixième tome, mais bon, malgré le temps écoulé, la qualité est toujours au rendez vous et ce comic confirme, une nouvelle fois, qu’il reste un des meilleurs du genre à l’heure actuelle !
- Un saut narratif dans le temps, le plaisir de retrouver une bonne partie du casting avec de nouveaux enjeux en court, quand aux nouveaux protagonistes, disons qu’ils marquent déjà les esprits, ce, qu’ils soient amenés à durer dans le temps ou non.
- Scénaristiquement, cela reste toujours aussi captivant et dès les premières pages, on est rapidement mis dans le bain, finalement, comme si les quatre années écoulées n’avaient pas eu lieu…
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a strictement rien à redire : Fiona Staples livre une prestation fidèle a ce qu’elle nous a habitué depuis une bonne décennie, c’est-à-dire, tout simplement parfaite !
 
Points Négatifs :
- Sans grande surprise, ce dixième tome de Saga permet surtout aux lecteurs de se replonger dans l’histoire et à son auteur, le sieur Vaughan, de nous présenter les nouveaux enjeux en court. Les choses vraiment sérieuses risquent de débuter par la suite même si, pour ce que l’on a eu ici, c’est du tout bon !
- Le style de Fiona Staples est tout de même un peu particulier et ne plaira peut-être pas au grand public, mais bon, cela reste une affaire de gouts personnels…
 
Ma note : 8,5/10