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samedi 29 juillet 2023

Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux


Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux
 
Dans le monde entier, des milliers de propriétaires d'animaux témoignent : des chiens retrouvent le chemin de leur maison alors qu'ils en étaient séparés de centaines de kilomètres. D'autres hurlent au moment précis où leur maître meurt. Des chats consolent des malades. Des chevaux sentent l'imminence d'une catastrophe. Des perroquets, des pigeons, des moutons et même des poussins démontrent des facultés hors du commun : télépathie, voyance, télékinésie, don de guérison. Comment expliquer ces phénomènes ? Au terme d'une étude de cinq années, Rupert Sheldrake, biologiste célèbre, prouve l'existence d'un lien invisible unissant les humains, les animaux et l'environnement. Il nous livre des histoires étonnantes, souvent émouvantes, et explique comment mesurer les capacités psychiques de son animal.
 

Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux
Auteur : Rupert Sheldrake
Type d'ouvrage : Paranormal, Science
Première parution : 10 octobre 1999
Edition française : 03 octobre 2005
Titre en vo : Dogs that know when their owners are coming home and other unexplained powers of animals
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 La toute première fois que j’ai lu un ouvrage du sieur Rupert Sheldrake, chercheur en biochimie, physiologie et parapsychologie britannique, cela remonte à bien longtemps et à un certain L’Âme de la Nature que j’avais eu l’occasion de découvrir alors que j’effectuais mon service militaire, fin 1994. Une éternité, donc, que je connais ce chercheur qui s’est fait connaitre, principalement, pour sa fameuse théorie des champs morphogénétiques, c’est-à-dire, des champs de forces qui seraient déterminants dans le comportement des êtres vivants notamment en ce qu'ils hériteraient d’habitudes de l’espèce – en gros, plus un comportement est effectué, plus il devient naturel au sein même d’une espèce. Plutôt intéressé par cette théorie que l’on peut qualifier sans peine d’audacieuse – je ne vous le cache pas, celle-ci est complètement rejetée par une bonne partie de la communauté scientifique – j’avais donc toujours gardé à l’esprit le nom de Rupert Sheldrake, me disant que, a l’occasion, il serait judicieux de lire un autre ouvrage de celui-ci. Et donc, presque trois décennies plus tard – comme le temps passe vite – j’ai enfin franchis le pas en me lançant dans Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux, un essai qui date de 1999 et qui me faisait de l’œil depuis longtemps, un essai qui, comme son nom l’indique, s’intéressait donc a nos compagnons à quatre pattes ou a plumes ainsi qu’a leurs mystérieux pouvoirs… Bon, une fois arrivé à ce point de ma critique, je pense que certains lecteurs de ce blog auront déjà abandonné les frais : une fois de plus, je me lance dans mes délires liés au paranormal et cela ne les intéressera pas. Cependant, quand on lit un ouvrage comme Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux, comment ne pas reconnaitre que, malgré le coté peu sérieux, en apparence, du sujet, le contenu, lui, est nettement plus troublant qu’on pourrait le penser de prime abord !? Ainsi, ici, Rupert Sheldrake nous présente moult cas de comportements animaliers que l’on peut qualifier de singuliers et qui sont, pour la plupart, peu compréhensibles aux yeux de la science : chiens et chats qui attendent leur maitres et qui savent parfaitement lorsque ces derniers vont rentrer – ou appellent au téléphone – animaux abandonnés ou perdus qui parcourent des dizaines voir des centaines de kilomètres afin de retrouver leur foyer ou leur maitres, animaux qui perçoivent la maladie voir la mort… Ce ne sont ici que quelques exemples parmi les plus stupéfiants que l’on découvre, tout au long de cet ouvrage et qui prouvent, définitivement, que malgré tout ce que l’Homme moderne peut croire, la science est bien incapable, pour le moment, de tout expliquer. Alors, si vous aimez sortir des sentiers battus et êtes amateurs de mystères en tout genre, je pense que Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux ne vous décevra pas, bien au contraire !
 

Points Positifs
 :
- Un excellent ouvrage qui met en avant les nombreux et singuliers pouvoirs – appelons les ainsi – de nos compagnons à quatre pattes ou a plumes. Bien entendu, tout cela peut sembler extraordinaire voir impossible, cependant, à la lecture des très nombreux témoignages présentés ici, il est difficile de nier ces derniers et de ne pas se dire que les animaux sont capables de bien des exploits…
- Chiens, chats, chevaux, perruches qui savent lorsque leurs maitres vont rentrer, souvent des heures à l’avance ou qui sont capables de parcourir des kilomètres afin de rentrer chez eux, sans oublier les animaux qui perçoivent le danger, la maladie voir la mort. Exemples singuliers que l’on retrouve à de multiples reprises dans cet essai.
- Malgré le fait que Rupert Sheldrake possède une formation scientifique, son style reste clair et concis, ce qui facilite grandement la lecture de cet ouvrage.
- Amoureux des animaux, cet essai est fait pour vous, bien entendu !

Points Négatifs :
- Il y a peut-être un peut trop de témoignages par moments et quelques répétitions même si cela ne gène guère la lecture…
- Les habituels cartésiens regarderont tout cela d’un œil moqueur et passeront leur chemin en rejetant tous ces témoignages qu’ils qualifieront de foutaises ou d’affabulations. Mais bon, ce n’est pas une surprise.
- D’autres rejetteront en bloc le propos de cet ouvrage alors qu’ils sont persuadé qu’il existe un Dieu créateur omniscient. Pourtant, entre un chien capable de parcourir cent kilomètres pour retrouver son maitre et une divinité du désert qui juge le moindre comportement des humains, je pense que l’histoire du chien est nettement plus crédible !

Ma note : 7,5/10

vendredi 28 juillet 2023

L'Énigme de l'Atlantide


L'Énigme de l'Atlantide
 
Est-il possible d'imaginer un monde entier, une civilisation florissante totalement disparue ? L'Atlantide, légende attestée par Platon ou Plutarque, n'aurait-elle pas existé ? C'est à une vertigineuse plongée dans le temps que ce récit nous invite, à la recherche d'un univers englouti il y a douze mille ans... Suivant toutes les pistes, collectant tous les indices, l'auteur nous livre une enquête sous haute surveillance, aux quatre coins du globe et des milliers d'années en arrière. Nous découvrons, avec des spécialistes, des mystères jamais éclaircis et, en compagnie du commandant Cousteau, admirons des vestiges étonnants. Explorant à la fois l'Histoire et la mythologie, ce livre apporte une véritable leçon sur la mémoire ancestrale des hommes, car ce voyage dans un passé lointain ne fait qu'éclairer notre vie présente. L'Atlantide est le miroir caché de toutes nos origines.
 

L'Énigme de l'Atlantide
Auteur : Edouard Brasey
Type d'ouvrage : Enigmes, Mythologies
Première parution : 12 novembre 1998
Edition française : 23 octobre 2002
Titre en vo : L'Énigme de l'Atlantide
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 281
 
Mon avis :
 Incontestablement, l’Atlantide est un des plus grands mythes de l’histoire de l’humanité, un mystère insondable – c’est le cas de le dire – qui, depuis plus de deux milliers d’années, aura fait couler beaucoup d’encore, certains cherchant, en vain, la localisation exacte de cette cité et civilisation prodigieuse décrite par Platon dans Critias tandis que d’autres, eux, n’y auront vu, au mieux, qu’une parabole de la société athénienne de l’époque, quand aux plus cyniques, disons qu’ils ne dédaigneront même pas s’intéresser au sujet, rejetant en bloc ce qu’ils perçoivent, avant tout, comme une immense supercherie. Cependant, quoi que l’on pense de l’Atlantide, il y a une chose sur laquelle tout le monde peut se mettre d’accord, c’est que ce mythe est l’un des plus connus de l’humanité et que, siècles après siècles, il aura accouché de moult ouvrages sur le sujet. Pour ma part, cela fait bien longtemps que je ne peux pas m’empêcher de me dire que, derrière le propos de Platon, il pourrait bien y avoir un fond de vérité, que, quelque part, une civilisation antédiluvienne exista jadis, peut-être même au-delà des Colonnes d’Hercule, et que celle-ci, suite a un cataclysme, disparue corps et bien, ne laissant, derrière elle, que des légendes éparses, de par le monde… Passionné donc par le sujet, j’ai souhaité me replongé dans le mythe de l’Atlantide et, pour cela, j’ai décidé de relire un ouvrage que j’avais découvert il y a sensiblement deux décennies, L'Énigme de l'Atlantide d’Edouard Brasey. Romancier français plus connu du grand public pour ses ouvrages consacrés aux fées et autres esprits de la nature, le sieur Brasey publia, en 1998, cet essai qui, comme son nom l’indique, est consacré à l’Atlantide. Bon, je ne vous le cache pas, je n’avais pas gardé un grand souvenir de celui-ci et, à la relecture de ce dernier, j’ai compris ce qui m’avait dérangé il y a bien des années… Reprenant sans grande surprise tout ce qui a trait au mythe atlante lui-même, L'Énigme de l'Atlantide met également en avant tout ce qui pourrait être – selon l’auteur mais également beaucoup d’autres – tout ce qui pourrait être des traces ou des preuves d’une ancienne civilisation évoluée qui aurait disparue dix mille ans avant notre ère – c’est-à-dire, grosso modo, a la fin de la dernière Glaciation. Pyramides, Sphinx sont donc de la partie mais l’on retrouve également toutes les civilisations d’Amérique latine, sans oublier, naturellement, les différents lieux de localisations évidents comme pourraient l’être les Acores ou les Canaries et d’autres qui le sont moins, le Maroc étant un bon exemple… Tout cela, bien entendu, n’apprendra pas grand chose aux amateurs du mythe atlante et, quelque part, c’est plutôt normal de les retrouver ici puisque, dans tout ouvrage consacré a l’Atlantide, il est plutôt logique qu’ils soient présents. Le problème, selon moi, c’est que L'Énigme de l'Atlantide, sans être totalement mauvais, loin de là, pèche plutôt par le fait qu’il se contente de nous proposer un résumé de tout ce que l’on connait, de prêt ou de loin, sur le mythe lui-même, ce, sans approfondir le sujet et en mettant sur le même pied d’égalité des éléments troublants et d’autres qui, en toute franchise, le sont beaucoup moins. Bref, si vous êtes un parfait néophyte de l’Atlantide, il se peut que l’ouvrage du sieur Edouard Brasey vous convienne, après tout, celui-ci est une bonne entrée en matière pour mieux connaitre cette énigme qui accompagne l’humanité depuis plus de deux mille ans. Cependant, si ce n’est pas le cas, si vous êtes un passionné du sujet, alors, vous pouvez passer votre chemin : il existe des ouvrages nettement plus complets, voir, plus sérieux…
 

Points Positifs
 :
- Un ouvrage plutôt intéressant qui résume bien tout ce qui a trait au mythe de l’Atlantide. Complet, par moments captivant, il vous apprendra les grandes lignes qu’il faut connaitre au sujet de ce qui est, sans aucun doute, une des plus grandes énigmes de l’histoire humaine.
- Mine de rien, même si on trouve tout et n’importe quoi dans cet essai, il est difficile de ne pas se dire que certains éléments présentés sont troublants et que notre passé lointain et peut-être à revoir…
- Si vous êtes un parfait néophyte du mythe atlante, alors, cet ouvrage peut être considérer comme étant une bonne entrée en matière pour en apprendre davantage au sujet de celui-ci.
- Edouard Brasey est avant tout un romancier et cela se sent à la lecture : celle-ci est claire et agréable.

Points Négatifs :
- Un ouvrage intéressant, certes, mais qui ne fait que survoler rapidement tous les éléments du mythe ainsi que ceux, bien plus nombreux, qui lui sont liés.
- Si vous êtes un connaisseur du mythe de l’Atlantide, si vous avez déjà lu pas mal d’ouvrages sur le sujet, alors, vous pouvez parfaitement faire l’impasse sur celui-ci : en toute franchise, il ne vous apprendra pas grand-chose de nouveau.
- On trouve tout de même tout et n’importe quoi dans cet ouvrage et si certains éléments méritent le détour, d’autres sont bien plus contestables. Le souci, c’est que Brasey n’est absolument pas critique envers ces derniers…
- Mais pourquoi l’auteur se sent-il obligé de s’en prendre à Charles Darwin ? Après tout, l’existence d’anciennes civilisations désormais oubliées ne remet absolument pas en cause l’évolution des espèces ?!

Ma note : 7/10

mardi 28 mars 2023

Gilgamesh


Gilgamesh
 
Un ami d'argile, les prostituées du temple, le bâtisseur de l'Arche – voilà quelques-uns des personnages qui accompagnent Gilgamesh dans l'accomplissement de ses grands travaux. Souverain despotique condamné par les dieux à défier un géant féroce puis le Taureau céleste avant de chercher l'élixir de vie, le roi d'Uruk va vivre une véritable odyssée, au cours de laquelle il perdra presque tout ce qui lui est cher, mois finira par se trouver lui-même. Gilgamesh – le plus ancien récit du monde – raconté et adapté en BD par Jens Harder.
 

Gilgamesh
Scénario : Jens Harder
Dessins : Jens Harder
Couleurs : Jens Harder
Couverture : Jens Harder
Editeur : Actes Sud
Genre : Science
Pays d’origine : Allemagne, France
Langue d’origine : français
Parution : 24 janvier 2018
Nombre de pages : 124
 
Mon avis :
 J’ai eu le plaisir, que dis-je, l’immense joie de découvrir l’illustrateur allemand Jens Harder par le biais des trois premiers volets de son œuvre maitresse, je veux bien évidement parler de Alpha – Directions et de Beta – Civilisations – Volume 1 et Volume 2, de gros pavés qui revenaient, pour le premier, sur l’histoire de l’univers jusqu’à l’apparition humaine, pour les deux autres, sur l’histoire de ce l’humanité jusqu’à notre époque. Trois pures merveilles du neuvième art, sans aucune discussion possible même s’il faut reconnaitre que ces albums sont avant toute chose destinée a un certain public de connaisseurs. Quoi qu’il en soit, et dans l’attente – fort longue – du dernier volet de la saga, Gamma, ce fut néanmoins avec un certain plaisir – mais aussi, une curiosité certaine – que je me suis plonger dans une autre œuvre de l’auteur, une bande dessinée tout autant inclassable et qui a pour sujet rien que moins que l’œuvre écrite la plus ancienne au monde, je veux bien évidement parler de Gilgamesh ! Cela tombait plutôt bien puisque, grand amoureux des civilisations mésopotamiennes, cela fait des années que le légendaire roi d’Uruk me fascine, de même que son épopée, ses aventures avec son compagnon Enkidu et, bien entendu, sa quête, inachevée, de l’immortalité. Fidèle à lui-même et à sa manière de travailler, Jens Harder nous livre une vision de cette épopée que n’auraient pas choquée les mésopotamiens eux-mêmes : ainsi, s’inspirant des bas-reliefs de l’époque, l’artiste nous fait revivre une épopée maintes fois millénaires et qui, même de nos jours, n’a rien perdu de sa force et de son intensité. Bien évidement, une fois de plus, cela ne sera pas destiné au grand public qui, sans nul doute, sera rebuté par le choix graphique et des dialogues issus de traductions forcément incomplètes. Par contre, pour les autres, particulièrement pour les amoureux de Summer, d’Ur, de Babylone et de la Mésopotamie, quel régal de redécouvrir Gilgamesh, Enkidu ou le Taureau Céleste sous le trait du fort talentueux Jens Harder !
 

Points Positifs
 :
- Retranscrire L’épopée de Gilgamesh en bande dessinée n’était pas chose aisée or, Jens Harder réussit de fort belle manière son pari et nous livre une œuvre qui ravira, sans nul doute, les amateurs de la civilisation mésopotamienne.
- Le choix graphique de l’auteur est indéniablement l’une des grandes forces de cet album. Il faut dire qu’en s’inspirant des bas-reliefs de l’époque, on a par moments l’impression que les mésopotamiens auraient put, eux-mêmes, réaliser cette bande dessinée.
- Jens Harder respecte tellement bien l’œuvre originale qu’il pousse le vice jusqu’à inclure les passages perdus et les quelques incohérences du récit ; ainsi, le final lorsque Enkidu, pourtant décédé, réapparait sans que l’on comprenne comment.
- Les fans de Jens Harder seront bien évidement ravis de retrouver l’artiste au sommet de son art.
- Une fort belle couverture qui, curieusement, met Enkidu en valeur.
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, Gilgamesh n’est pas une œuvre destinée au grand public et sa grande complexité, de même que le respect total accordé aux fragments du récit que l’on connait actuellement, fait que nombreux seront ceux qui seront rebutés par une cette œuvre.
- Même si nous avons affaire à un très bel ouvrage, qualitativement parlant, nous sommes tout de même un ton en dessous de son œuvre maitresse…
 
Ma note : 8/10

jeudi 23 mars 2023

Beta – Civilisations – Volume 2


Beta – Civilisations – Volume 2
 
Alpha résumait quatorze milliards d’années de vie sur la Terre, depuis le Big Bang jusqu’à l’apparition des premiers hommes. Beta prend la suite, s’intéresse à l’évolution des hominidés sur quatre millions d’années et zoome sur 30000 ans d’histoire des civilisations humaines, jusqu’au début de l’ère chrétienne. La matière est si riche qu’il faudra deux volumes pour en venir à bout. Dans cette seconde partie qui va de l’antiquité à l’année 2022, Jens Harder aborde des sujets tels que le développement des civilisations de par le monde, le Moyen-âge, les grandes découvertes, l’esclavagisme et la colonisation, sans oublier, naturellement, les naissances du christianisme et de l’islam, la conquête spatiale, les deux Guerres Mondiales et les grandes épidémies. Fidèle à sa méthode, il organise un kaléidoscope d’images empruntées aux sources les plus diverses (peintures rupestres, tableaux anciens, illustrations, vignettes de BD, cartes, diagrammes, photographies, images de films, animations informatiques, etc.). Le sens, inépuisable, naît des rapprochements inattendus entre ces visions hétéroclites qui bâtissent la somme des rêves, des idées et des représentations nées de l’aventure humaine.
 

Beta – Civilisations – Volume 2
Scénario : Jens Harder
Dessins : Jens Harder
Couleurs : Jens Harder
Couverture : Jens Harder
Editeur : Actes Sud
Genre : Science
Pays d’origine : Allemagne, France
Langue d’origine : allemand
Parution : 31 août 2022
Nombre de pages : 368
 
Mon avis :
 Huit ans, huit longues années, voilà le temps qu’il aura fallut patienter pour avoir enfin droit au second volet de l’excellent, que dis-je, du superbe, Beta – Civilisations qui, lui-même, était la suite du non moins fabuleux Alpha – Directions qui datait, lui, de 2009. Bien entendu, quelque part, ce n’est pas une surprise puisque l’on a compris depuis longtemps que le sieur Jens Harder, allemand de son état, aime prendre son temps pour nous livrer, à chaque fois, un résultat qui frôle allègrement avec la perfection – oui, je n’ai de cesse d’assener des superlatifs mais comment voulez vous qu’il en soit autrement dans le cas présent !? Naturellement, d’entrée de jeu, le défis était pour le moins colossal : raconter, par le biais du format BD, toute l’histoire de la vie sur Terre depuis son commencement jusqu’à un futur lointain et hypothétique, cela ne pouvais pas se faire en un seul album, surtout quand on voit comment le fait l’auteur, c’est-à-dire, en usant de diverses œuvres d’art de l’histoire humaine pour magnifier son propos. Du coup, de trois albums prévus au départ, on est passé à quatre, Beta étant divisé en deux parties : une première, dont je vous ai parlé il y a quelques jours, qui aborde les débuts de l’histoire de l’humanité et qui va, grosso modo, jusqu’à la naissance du Christ, une seconde, donc, qui débute en l’an 0 et qui s’achève en 2022. Sans grande surprise, bien entendu, ceux qui avaient apprécié Alpha – Directions  et le premier volet de Beta – Civilisations retrouveront avec plaisir tout ce qui leur avait plu dans les premiers ouvrages de Harder, c’est-à-dire, des milliers d’illustrations, certaines inspirées de tableaux, de dessins, de photographies célèbres voir de longs métrages, une narration plutôt rare mais sans que cela soit un défaut ainsi que cette volonté, au fil des pages, de mêler l’ancien au moderne, réalité et imaginaire… Bref, comme il fallait s’y attendre, ce second volet de Beta – Civilisations est une réussite incontestable qui ravira celles et ceux qui ont accroché à au concept de Jens Harder depuis le départ : grandiose, frôlant l’excellence, voilà une œuvre qui marque les esprits et qui ne pourra que plaire à un public amateur d’histoire. Reste à présent une ultime problématique, je veux, bien entendu, parler de la date de sortie du dernier volet, Gamma qui, lui, s’intéressera à ce que pourrait bien être le futur de l’humanité et, dans un sens plus large, de la vie sur Terre ? Cinq ans, six ans, davantage ? En toute sincérité, je ne le sais pas mais quoi qu’il en soit, si c’est pour avoir un résultat aussi somptueux, alors, on peut dire que le jeu en vaudra la chandelle !
 

Points Positifs
 :
- Dans la lignée de ses prédécesseurs, ce second volet de Beta – Civilisations est une pure merveille, et ce, même si l’effet de surprise est passé depuis longtemps et que l’on est désormais familier du style originale de l’auteur.
- L’histoire de l’évolution humaine de la naissance du Christ jusqu’à 2022 et l’épidémie de Covid et la Guerre en Ukraine, ma foi, il y a de quoi faire et force est de constater que Jens Harder maitrise fort bien son sujet tant cet ouvrage, de près de 400 pages, est une mine d’informations.
- On retrouve avec plaisir tout ce qui avait fait la force des précédents ouvrages du sieur Harder, c’est-à-dire, cette multitude d’illustrations, ce découpage audacieux, ce choix de couleurs par période et cet habile mélange entre imaginaire et réel, ancien et moderne et autres comparaisons auquel on n’aurait pas penser de prime abord.
- Une fois de plus, nous avons droit à une couverture pour le moins magnifique.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’avais souligné dans les critiques des deux volets précédents, Beta fait parti de ce genre d’œuvres qui, malgré son coté vulgarisateur assumé, n’en reste pas moins assez complexe. Après, tout est une affaire de gouts, bien entendu, et de vouloir posséder une certaine culture.
 
Ma note : 8,5/10

lundi 13 mars 2023

Beta – Civilisations – Volume 1


Beta – Civilisations – Volume 1
 
Alpha résumait quatorze milliards d’années de vie sur la Terre, depuis le Big Bang jusqu’à l’apparition des premiers hommes ; Beta prend la suite, s’intéresse à l’évolution des hominidés sur quatre millions d’années et zoome sur 30 000 ans d’histoire des civilisations humaines, jusqu’au début de l’ère chrétienne. La matière est si riche qu’il faudra deux volumes pour en venir à bout. Dans cette première partie, Jens Harder aborde des sujets tels que le développement des primates, l’invention du feu, l’apparition du langage, la sédentarisation, l’architecture, l’élevage, le développement des cités, l’émergence et le déploiement des différentes formes d’art. Fidèle à sa méthode, il organise un kaléidoscope d’images (2353 exactement !) empruntées aux sources les plus diverses (peintures rupestres, tableaux anciens, illustrations, vignettes de BD, cartes, diagrammes, photographies, images de films, animations informatiques, etc.). Le sens, inépuisable, naît des rapprochements inattendus entre ces visions hétéroclites qui bâtissent la somme des rêves, des idées et des représentations nées de l’aventure humaine.
 

Beta – Civilisations – Volume 1
Scénario : Jens Harder
Dessins : Jens Harder
Couleurs : Jens Harder
Couverture : Jens Harder
Editeur : Actes Sud
Genre : Science
Pays d’origine : Allemagne, France
Langue d’origine : français
Parution : 22 janvier 2014
Nombre de pages : 368
 
Mon avis :
 Après le sublime Alpha – Directions, dont je vous ai parlé il y a de cela quelques jours et qui, pour rappel, était sortit en 2009, Jens Harder était revenu sur le devant de scène cinq ans plus tard, en 2014 donc, avec la première partie de Beta – Civilisations, la suite directe de son chef d’œuvre. Première surprise a l’époque puisque, a la base, un seul volume était prévu pour ce Beta, sauf que, devant la richesse de la chose – pour rappel, Harder traitait de l’évolution humaine jusqu’à nos jours – l’auteur avait préféré diviser cette suite en deux parties, histoire de pouvoir prendre son temps dans la conception de cette très longue histoire de l’humanité. Du coup, cette première partie de Beta va des prémices de l’évolution humaine, en revenant sur la fin des dinosaures et sur la faune de l’ère Tertiaire jusqu’à la naissance du Christ, événement choisi par commodité puisque notre calendrier débute a partir de là. Bien évidement, ceux qui avaient apprécié Alpha – Directions retrouveront avec plaisir tout ce qui leur avait plu dans le premier ouvrage de Harder, c’est-à-dire, des milliers d’illustrations, certaines inspirées de tableaux, de dessins, de photographies célèbres, une narration plutôt rare mais sans que cela soit un défaut ainsi que cette volonté, au fil des pages, de mêler l’ancien au moderne, réalité et imaginaire… Bref, comme il fallait s’y attendre, Beta – Civilisations est sans surprises mais, après tout, pourquoi Harder aurait-il dut changer une méthode qui avait fonctionné de si belle manière, surtout pour une suite ? Du coup, après lecture de ce premier volet de Beta, la seule déception que l’on a put ressentir, c’est que, justement, cela soit un premier volet et que l’on n’a pas eu droit à la suite immédiatement. Pour cela, il aura fallut neuf longues années puisque celle-ci est paru récemment, mais bon, lorsque l’on voit le résultat final, on ne peut que se dire que le jeu en vaut la chandelle même si je vous en parlerais davantage très bientôt…
 

Points Positifs
 :
- Dans la lignée de son prédécesseur, Alpha – Directions, ce Beta – Civilisations est une pure merveille, et ce, même si l’effet de surprise est passé et qu’il faille encore patienter pour la seconde partie.
- L’histoire de l’évolution humaine jusqu’à la naissance du Christ, ma foi, il y a de quoi faire et force est de constater que Jens Harder maitrise fort bien son sujet tant cet ouvrage, de près de 400 pages, est une mine d’informations.
- On retrouve avec plaisir tout ce qui avait fait la force de Alpha, c’est-à-dire, cette multitude d’illustrations, ce découpage audacieux, ce choix de couleurs par période et cet habile mélange entre imaginaire et réel, ancien et moderne et autres comparaisons auquel on n’aurait pas penser de prime abord.
Alpha possédait déjà une couverture magnifique et, une fois de plus, le sieur Harder a fait fort pour cette première partie de Beta.
 
Points Négatifs :
- Je trouve que l’auteur passe un peu trop rapidement sur les civilisations de l’antiquité.
- Comme je l’avais souligné pour AlphaBeta fait parti de ce genre d’œuvres qui, malgré son coté vulgarisateur assumé, n’en reste pas moins assez complexe. Après, tout est une affaire de gouts, bien entendu, et de vouloir posséder une certaine culture.
 
Ma note : 8,5/10

samedi 4 mars 2023

Alpha – Directions


Alpha – Directions
 
Dans ce livre d’une folle ambition, l’auteur allemand, Jens Harder, se penche sur les origines du monde. S’appuyant sur une synthèse des connaissances les plus actuelles dans tous les domaines du savoir, il raconte l’histoire de la vie depuis le Big Bang jusqu’à l’émergence des premières civilisations humaines. Passionné depuis le jeune âge par la nature et toutes les formes de vie, Harder donne à voir toutes les procédures et les ruses de l’Evolution : variation, mutation, symbiose, combinaison, convergence, adaptation, etc. Il se plaît à confronter le savoir contemporain avec les croyances et représentations des époques antérieures, souvent naïves ou fantastiques, telles que l’iconographie en porte témoignage. Œuvre d’utilité publique à l’heure où les théories darwiniennes sont remises en cause par un nouvel obscurantisme, cet ouvrage de vulgarisation scientifique, tout en démontrant l’extraordinaire valeur pédagogique de la bande dessinée, s’impose aussi comme une somme artistique impressionnante.
 

Alpha – Directions
Scénario : Jens Harder
Dessins : Jens Harder
Couleurs : Jens Harder
Couverture : Jens Harder
Editeur : Actes Sud
Genre : Science
Pays d’origine : Allemagne, France
Langue d’origine : français
Parution : 19 janvier 2009
Nombre de pages : 356
 
Mon avis :
 S’il m’aura fallut bien des années avant de me lancer, enfin, dans la lecture de cette merveille qu’est Alpha – Directions, œuvre pour le moins singulière et inclassable de l’allemand Jens Harder – après tout, elle est paru en 2009 et nous sommes en 2018 alors que, depuis le départ, j’avais prévu de me la procurer – on pourra dire, sans la moindre exagération, que le jeu en aura valut la chandelle. Il faut dire qu’ici, la messe était dite d’entrée de jeu et que ce fut sans la moindre surprise que je n’ai pas été déçu le moins du monde, bien au contraire. Alpha – Directions, une œuvre conforme a mes attentes ? Oui, sans nul doute, et ce, alors que celles-ci étaient très élevés mais bon, pour une fois qu’un résultat est a la hauteur de mes espérances, je ne vais pas m’en plaindre. Pourtant, malgré le fait, indéniable, que nous avons a faire ici a ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre – sans discussions possibles – il me semble évidant de rappeler que Alpha – Directions n’est peut-être pas destiné au grand public dans le sens le plus large possible. Cela est fort dommage d’ailleurs car je pense ne pas me tromper en affirmant que l’œuvre de Jens Harder est tout simplement parfaite pour ceux et celles qui souhaiteraient en connaitre davantage sur la création de l’univers, de notre planète, sur l’apparition de la vie et son évolution au fil des éons, ce, d’une manière franchement plus ludique qu’en lisant un ouvrage spécialisé. Mais bon, ne nous voilons pas la face, si Alpha – Directions apportera son lot de connaissances a beaucoup, nombreux seront ceux qui n’oseront guère franchir le cap et tenter l’expérience ; cela est dommage, j’en conviens… Pourtant, quelle merveille que cet album : pour son coté instructif, principalement, qui m’a rappeler, tout au long, certaines de mes lectures d’enfance – et qu’est ce que j’aurais aimé posséder une telle œuvre a l’époque – pour ses illustrations qui, en s’inspirant, pour la plupart, d’œuvres existantes, parsèment cet ouvrage, pour ce découpage audacieux, ces très nombreux clins d’œil et références religieuses, sans oublier, bien entendu, une coloration assez simple mais néanmoins efficace. Bref, un sans fautes et une flopée de qualités digne des plus grands chefs d’œuvres pour cet Alpha – Directions, indéniablement, un ouvrage que l’on ne peut pas qualifier uniquement de simple bande dessinée, loin de là. Après, il est clair que ce n’est pas le genre de bouquins a mettre entre toutes les mains mais, quelque part, si cela est plutôt dommage, est-ce vraiment important, ceux qui tenteront l’expérience, eux, seront aux anges, ce, avant de se plonger dans la suite, c’est-à-dire, la première partie d’un certain Beta – Civilisations qui s’intéressera, lui, aux débuts de l’histoire de l’humanité…
 

Points Positifs
 :
- Sans la moindre surprise, Alpha – Directions est un pur chef d’œuvre, un truc énorme, monumental, stupéfiant même et terriblement instructif. Le travail en amont de la part de Jens Harder a dut être important mais quand on voit le résultat final, on ne peut que s’incliner devant celui-ci.
- L’histoire des débuts de l’Univers jusqu’à l’apparition de l’Homme résumé en presque 400 pages… cela peut paraitre peu mais en fait, le résumé – car comment ne pas faire un résumé – n’en est pas moins complet et, surtout, fort instructif, ce, que vous soyez un familier de la préhistoire ou un parfait néophyte.
Alpha – Directions n’est pas vraiment une bande dessinée dans le sens premier du terme, cependant, cela se lit plus ou moins de la même manière sauf qu’ici, ce ne sont pas les textes qui priment mais les illustrations, très nombreuses, certaines étant originales et d’autres, plus nombreuses, s’inspirant de tableaux, de sculptures, de dessins, etc.
- L’auteur met souvent en parallèle le déroulement de la création de l’univers ou de l’évolution de la vie avec des illustrations religieuses diverses, voir même, en certaines occasions, avec d’autres qui s’inspirent d’œuvres de la culture populaire. Le résultat, fait de manière intelligente, est bigrement efficace.
- Une colorisation plutôt basique – chaque ère géologique possède sa couleur – mais qui apporte un plus indéniable a l’ensemble.
- La couverture est simple mais efficace.
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, malgré le fait que Alpha – Directions est une œuvre parfaite pour les néophytes, je pense qu’elle n’en reste pas moins pas évidente d’accès pour un certain public. Cela n’est pas un défaut a proprement parler, certes, mais il ressort tout de même un coté élitiste de cet album qui en fera fuir plus d’un. Dommage, ils ne savent pas ce qu’ils ratent…
 
Ma note : 9/10

vendredi 10 février 2023

La Malédiction du Pétrole


La Malédiction du Pétrole
 
C'est un des frères Nobel qui, le premier, en 1872, en dehors des Etats-Unis, va s'intéresser au liquide noir qu'il découvre dans la ville de Bakou, alors qu'il y était venu pour acheter du bois pour approvisionner la fabrique de fusils familiale. Une première installation de raffinage, et quelques idées révolutionnaires qui vont marquer l'industrie à jamais. Comme ce premier tuyau de cinq pouces de diamètre pour expédier directement le produit jusqu'au port le plus proche. Sur le territoire américain, la bataille pour l'exploitation des ressources engage déjà de grandes fortunes, avec très tôt l'arrivée de la famille Rockefeller, qui va fonder le premier empire du pétrole. John Rockefeller va comprendre le premier que le raffinage est la plus grande source de profit, et que le transport des produits sera le nerf de l'optimisation du business. Il investit comme personne avant lui, sa fortune est immense, et aboutit à la création d'un quasi monopole. Une puissance déjà colossale qui, pourtant, n'a pas encore vu apparaître le moteur à explosion. Une ressource énergétique dont on découvre sans cesse de nouvelles utilisations. C'est le début d'une saga industrielle qui va très vite se doubler d'enjeux politiques. Chaque grand pays industrialisé veut avoir ses propres sources d'approvisionnement, et va construire des alliances pour y parvenir. Des Etats Unis à l'Europe de l'Est, de l'Indonésie au Moyen Orient, le pétrole devient un enjeu stratégique.
 

La Malédiction du Pétrole
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Fred Blanchard
Couleurs : Fred Blanchard
Couverture : Fred Blanchard
Editeur : Delcourt
Genre : Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 04 mars 2020
Nombre de pages : 112
 
Mon avis :
 Cela fait une bonne quinzaine d’années, désormais, que je connais le sieur Jean-Pierre Pécau, principalement par le biais de L’Histoire Secrète, sans nul doute une de ces œuvres les plus célèbres et qui, sans être un chef d’œuvre, loin de là, m’aura accompagné pendant bien longtemps – et encore, avec celle-ci, on ne sait jamais si c’est tout à fait finit… En tous cas, que ce soit par le biais de L’Histoire Secrète ou des autres séries de Pécau, s’il y a une chose que l’on a apprit au sujet de l’auteur, c’est ses connaissances historiques que l’on peut qualifié d’indéniables. Ainsi, ce ne fut pas totalement une surprise de découvrir que celui-ci, accompagné de Fred Blanchard aux dessins, s’était lancé dans une bande dessinée pour le moins singulière et qui était censée – vaste programme – ni plus ni moins nous narrer l’histoire du pétrole et, bien entendu, des hommes, des sociétés, qui se sont enrichis par son biais. Bien entendu, au départ, on pouvait être pour le moins dubitatif quand au résultat de cette pseudo-BD, cependant, au vu du résultat final, si jamais vous êtes intéressés par l’histoire du pétrole qui, forcément, est liée a celle récente de l’humanité, force est de constater que vous ne pouvez pas passer a coté de cette Malédiction du Pétrole. Superbement mis en image par un Fred Blanchard oh combien inspirer et qui nous propose une succession de cases statiques, bourrées de symbolisme mais tout bonnement magnifiques, cette BD mérite franchement le détour : ainsi, dès les toutes premières pages, j’ai appris tout un tas de choses – les sites pétroliers de Bakou, premiers grands gisements au monde et qui furent sous la houlette des frères Nobel au XIXe siècle – et, justement, c’est le coté instructif de cet ouvrage qui m’aura le plus marqué. Ainsi, de la première à la dernière page, on en apprend des choses au sujet de cette courte – a l’histoire du temps – histoire du pétrole, une histoire, bien entendu, qui comporte ses zones d’ombres, ses drames, ses crimes, ses grands noms, ses salauds et ses magouilles mais qui, ma foi, est terriblement captivante. Bref, un ouvrage indispensable que cette Malédiction du Pétrole, du moins, bien entendu, si la thématique vous intéresse et qu’en apprendre davantage a son sujet par le biais d’une BD ne vous effraie pas…
 

Points Positifs
 :
- Le coté instructif de cet ouvrage. Il faut dire que Jean-Pierre Pécau a fait pas ma de recherches historiques avant de s’atteler a la rédaction de cette Malédiction du Pétrole et que, sincèrement, cela se voit ! Ainsi, tout au long d’une centaine de pages, le lecteur va en apprendre des choses sur cette fameuse histoire de l’or noir, sur ces hommes, ces sociétés, qui lui sont liées, sur l’influence de ces derniers dans l’histoire récente de l’humanité, etc. Bref, un sujet passionnant pour les amateurs d’Histoire !
- Graphiquement, Fred Blanchard livre une prestation que l’on peut qualifié d’excellente : aucun dialogue, certes, mais une succession de cases chargées de symbolismes en tous genres et magnifiquement construites. Un véritable régal pour les yeux qui vient illustrer à merveille les textes de Pécau.
- Franchement, au vu du contenu et de la mine de connaissances distillé dans cet ouvrage, La Malédiction du Pétrole, très complet, est une excellente entrée en matière pour celles et ceux qui connaissent mal le sujet et qui ont un peu de mal à se plonger dans un véritable livre.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, aussi instructif et complet que soit cette Malédiction du Pétrole, cette BD ne vaut pas un véritable essai sur le sujet. Certes, ce sont deux médias différents mais si vous n’êtes pas un familier de la bande dessinée, ce n’est pas celle-ci qui vous fera changée d’avis, aussi bonne soit-elle.
 
Ma note : 8,5/10