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samedi 30 juillet 2022

Le Triomphe de Dune


Le Triomphe de Dune
 
Dune a été détruite. Le Maître du Tleilax, a entrepris de faire renaître les vers producteurs de l'Épice dans ses cuves axlotl. Sheeana et Duncan Idaho, à bord de leur non-vaisseau qui leur permet de fuir l'Ennemi à travers d'autres dimensions, ont créé les gholas de tous les personnages importants du cycle, en vue de la bataille finale qui décidera du sort de l'humanité. L'Ennemi, ce sont les machines pensantes, Omnius et Erasmus, qui ont adopté l'apparence d'un vieux couple. Et ils ont lancé à l'assaut des mondes humains une Myriade de Danseurs-Visages. Dune saura-t-elle renaître de ses cendres ?
 

Le Triomphe de Dune
Auteur : Brian Herbert, Kevin J. Anderson
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 07 août 2007
Edition Française : 16 mai 2012
Titre en vo : Sandworms of Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Patrick Dusoulier
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 640
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, Les Chasseurs de Dune, œuvre du duo composé de Brian Herbert et de Kevin J. Anderson, avait été loin de tenir la comparaison avec le reste de la saga, écrite, comme chacun sait, par le grand Frank Herbert qui, tout de même, possédait un style narratif autrement plus aboutit et des idées nettement mieux maitrisées que ce qu’avaient put nous montrer son fils et le compère de celui-ci. Cependant, comme je l’avais souligné dans ma critique des Chasseurs de Dune, même si ce dernier était loin d’être du même acabit que le reste de la saga de Dune, j’avais tout de même trouver un certain plaisir à la lecture de cette suite : après tout, vu la conclusion plutôt abrupte de La Maison des Mères – dernier volet écrit par Herbert père qui décéda quelques temps après – j’avais souhaiter découvrir cette conclusion apportée par le fils même si j’avais parfaitement conscience que celle-ci ne pouvait qu’être fort différente que celle prévue par l’auteur original – après tout, j’ai un peu de mal à croire à cette idée de disquettes retrouvées une dizaine d’années après le décès de Frank Herbert et qui dévoileraient les grandes lignes du roman à venir… Mais bon, comme je l’avais dit précédemment, j’avais plutôt apprécié Les Chasseurs de Dune, malgré ses faiblesses évidentes et ce fut donc avec une curiosité certaine que je me suis plongé dans la lecture de sa suite, Le Triomphe de Dune, conclusion définitive de ce fabuleux cycle de science-fiction qu’est Dune. Disons le tout de suite, on retrouve naturellement les défauts déjà présents dans le roman précédent : les deux auteurs n’ont pas le talent narratif de Frank Herbert et on pas mal de mal à captiver autant le lecteur que leur illustre prédécesseur qui n’avait pas son pareil pour nous livrer de superbes réflexions métaphysiques, de pertinentes pensées sur la place de la religion, sur les dangers du pouvoir et sur les méandres de la politique. Plus simpliste, plus grand public, Le Triomphe de Dune, comme Les Chasseurs de Dune, découle tranquillement un récit de SF plutôt convenu auquel il manque le souffle épique de la saga originale. Bien entendu, le fan de Dune, frustré de ne jamais avoir connu la conclusion de l’œuvre d’Herbert, ne pourra que se jeter dans la lecture de ces deux romans, ne serais-ce que par simple curiosité, mais bon, en toute sincérité, comment ne pas reconnaitre que tout cela manque de panache, que les protagonistes ne sont pas développés comme ils l’auraient mérité et que cette fameuse guerre entre l’humanité et les machines est un peu traitée par-dessus la jambe. Herbert aurait-il fait mieux ? Indéniablement, oui ! Et même si son idée de départ pour son dernier volet de Dune était le même que celui proposé par son fils et son compère, le traitement en aurait été différent, en tout cas, plus marquant pour des lecteurs fatalement déçus par une conclusion sympathique mais loin d’être à la hauteur de ce que l’on attendait pour ce qui restera comme étant un des plus grands cycles de science-fiction de tous les temps…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de connaitre la conclusion de cet excellent cycle de SF qu’est Dune et de pouvoir, finalement, faire nos adieux à cet univers qui aura émerveillé des millions de lecteurs de part le monde. Certes, ce n’est pas parfait, loin de là, certes, Frank Herbert n’est plus là, mais bon, parfois, avoir droit à une conclusion pas parfaite, c’est mieux que de ne pas avoir de conclusion du tout.
- Brian Herbert et Kevin J. Anderson possèdent un style plus simpliste que celui de Frank Herbert mais qui est peut-être plus efficace pour le grand public.
- Amateurs de happy-end, vous allez être servis !

Points Négatifs :
- Bon, on ne va pas se mentir : Le Triomphe de Dune reste largement inférieur à ses prédécesseurs écrits par Frank Herbert. Les deux auteurs n’ont pas le talent de ce dernier et cela se ressent à la lecture de cette suite.
- Si avec Les Chasseurs de Dune, cela passait encore un peu, c’est un peu plus difficile avec ce nouveau volet : une fois de plus, il y a pas mal de longueurs pour le moins discutables, pas mal d’idées sont fort mal exploitées, certains deus ex machina sont tout de même navrants, quand au happy-end final, s’il est sympathique, disons qu’il est un peu trop facile pour être honnête.
- L’affrontement entre l’humanité et les machines est traitée d’une manière bien trop manichéenne à mon avis.
- La problématique des gholas qui aurait put être une bonne idée et qui fut mal maitrisée au point de nous donner l’impression de quasi-immortalité pour tout ce petit monde.
- Certains fans de Dune passeront outre cette soit disant conclusion en se disant que celle-ci n’est qu’un moyen pour le fils d’Herbert et son comparse de se faire de l’argent facile. Après, on peut également apprécier cet ouvrage en reconnaissant que ce constat n’est pas tout à fait faux…

Ma note : 6,5/10

vendredi 29 juillet 2022

L'Étrange Suicide de l'Europe


L'Étrange Suicide de l'Europe
 
Ce livre est le récit d'une longue enquête. Depuis la fin des années soixante, des vagues migratoires successives touchent de façon continue les pays d'Europe occidentale. Pour en mesurer l'impact, tant démographique que culturel, Douglas Murray a voyagé pendant deux ans dans la quasi-totalité des pays de l'Union. De Malmö à Lampedusa et de Londres aux îles grecques, il a rencontré et interrogé migrants, policiers, juges, médecins, responsables politiques et humanitaires. Non seulement le continent change à grande vitesse mais Murray constate partout le même phénomène : en matière migratoire, les responsables européens préfèrent toujours les positions généreuses, compatissantes et ouvertes car elles leur rapportent des bénéfices médiatiques immédiats. Ils savent bien pourtant qu'elles conduisent, partout, à des problèmes nationaux à long terme. Et comme Murray a pu le constater, ces problèmes commencent à se voir dangereusement. D'ici la moitié de ce siècle, il est plus que probable que la Chine ressemblera encore à la Chine, l'Inde à l'Inde... Mais, au rythme auquel elle change, l'Europe ne pourra plus ressembler à ce qu'elle était il y a juste quelques décennies. Douglas Murray pose donc la question : faut-il faire de l'Europe le seul endroit au monde qui appartienne à tout le monde ? Est-ce la volonté des Peuples et est-ce raisonnable du point de vue du bien commun ? Le compte à rebours a commencé.
 

L'Étrange Suicide de l'Europe
Auteur : Douglas Murray
Type d'ouvrage : Société
Edition originale : 04 mai 2017
Edition française : 21 octobre 2020
Titre en vo : The Strange Death of Europe
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : anglais
Traduction : Julien Funnaro
Editeur : L’Artilleur
Nombre de pages : 556
 
Mon avis :
 Indéniablement, voici un ouvrage qui aura fait énormément parler de lui lors de sa sortie, il y a de cela quelques années déjà – pour être plus précis, en 2017. Bien évidement, si le titre de cet essai sociétal et politique, L'Étrange Suicide de l'Europe, pouvait de quoi laisser songeur le public, son sous-titre, Immigration, Identité, Islam, avait de quoi annoncer la couleur et certains n’hésitèrent pas – sans lire cet ouvrage, naturellement – à cataloguer celui-ci dans les fameuses publication d’extrême droite – ah bah oui – et son auteur, le britannique Douglas Murray, présenté comme étant un journaliste et commentateur politique conservateur – et encore, c’est pour être sympa vu les noms d’oiseaux que l’extrême gauche qualifier traditionnellement celles et ceux qui ne pensent pas comme le camp du bien… Or, lorsque l’on lit L'Étrange Suicide de l'Europe, la première chose qui saute aux yeux, c’est que le sieur Murray peut être qualifié de beaucoup de choses mais surement pas d’un suppôt d’extrême droite. En effet, n’en déplaise à certains, le journaliste livre, avec cet essai, un simple constat que tout à chacun, a moins de ne pas souhaiter voir la vérité en face, peut parfaitement reconnaitre : le fait que, en quelques décennies, au vu de la montée en puissance de l’immigration massive issue de pays africains ou du Moyen-Orient, le visage de la population européenne à, indéniablement, changer et que, suite à la crise migratoire du milieu des années 2010 – pour rappel, cet ouvrage date de 2017 – le nombre déjà conséquent de migrants à tout simplement exploser. Ces faits sont incontestables, que cela plaise ou non. De même, Douglas Murray revient également sur certaines vérités que la bien-pensance n’aborde jamais, c’est-à-dire, le fait que ces nouvelles populations possèdent un taux de natalité bien plus important que les locaux, mais aussi, dans un continent où le fait religieux ne possède plus la même importance qu’auparavant, l’Islam, lui, est de plus en plus présent, avec ses qualités mais aussi ses défauts. Tout cela, bien entendu, un individu censé ne peut que le constater et si cela en fera hurler plus d’un, Douglas Murray, dans cet essai, se contente de livrer des faits bien réels comme, autre chose pour le moins singulière et qui donne le titre à cet ouvrage, le fait que nos divers politiques sont parfaitement au courant de tout cela et qu’ils semblent soit dépassés par les événements, soit complices, soit aveugles. Et pourtant, le changement sociétal à venir sera important, surtout au vu de certaines prédictions qui montrent que, à terme, dans certains pays européens, les locaux seront moins nombreux que les nouveaux arrivants… Justement, c’est tout cela qui fait que cet ouvrage est, tout simplement, indispensable : captivant, passionnant même, il n’en reste pas moins inquiétant et a de quoi amener le lecteur à réfléchir sur l’avenir. Alors bien sur, L'Étrange Suicide de l'Europe est un ouvrage oh combien polémique et qui fait encore grincer quelques dents, en particulier chez les élites qui, pour quelques raisons insondables, semblent ne jamais reconnaitre les faits – et quand le peuple n’est pas d’accord, c’est celui-ci qui est critiquer, bien évidement ! Bref, vous l’avez compris, l’ouvrage de Douglas Murray se doit d’être lu tant tout ce qui est présenté ici est tout simplement la réalité. Bien entendu, l’avenir présenté ici semble sombre ou, du moins, aléatoire, mais au moins, personne ne pourra dire, après, qu’il n’était au courant de rien, ce, même si certains ne se priveront pas de jouer les vierges effarouchées…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des tous meilleurs essais sociétaux de ces cinq dernières années et qui nous présente, sans le moindre fard, les changements de populations sur le vieux continent qui ont lieu depuis quelques décennies et qui ne cessent de progresser au fil des ans. Douglas Murray se contente d’écrire ce qu’il voit autour de lui et, ma foi, cela vaut tous les discours de la bien-pensance et leur fameux politiquement correct.
- Pourquoi ce sont principalement des hommes qui migrent ? Pourquoi est-il devenu impossible d’expulser des individus qui n’ont rien à faire sur le sol européen ? Pourquoi les migrants économiques sont mis au même niveau que les réfugiés de guerre ? Pourquoi nos politiques, depuis des décennies, sont complètement dépassés par les événements ? Pourquoi le changement de population qui a lieu est-il entièrement nié par les médias et les politiques ? Pourquoi ne pas reconnaitre que faire venir le monde entier en Europe, c’est aussi y faire venir les problèmes ? Pourquoi seul l’Occident devrait accueillir toute la misère du monde alors que tant de pays ne le font pas ? Voici quelques questions posés par l’auteur et qui, ma foi, méritent que l’on s’y intéresse…
- Douglas Murray livre incontestablement un travail pour le moins conséquent et tous les faits qu’il nous présente, ainsi que les multiples citations, sondages et autres statistiques, sont parfaitement documentés.
- Pour celles et ceux qui accuseront trop facilement l’auteur d’être un nationaliste et un raciste, je vous conseille de lire cet ouvrage car, a aucun moment, Douglas Murray ne peut être qualifié ainsi. D’ailleurs, n’écrit-il pas, a de multiples reprises, qu’humainement parlant, il est impossible de laisser mourir ces migrants qui ont tout quittés pour venir chez nous ?!

Points Négatifs :
- Bobo parisien lecteur de Libération qui ne jure que par l’écologie – tout en ne supportant les le chant des coqs, les odeurs de la campagne ou le chant des cigales lorsqu’il est en vacances – qui ne cesse de hurler qu’il déteste la police et que celle-ci ne cesse d’être violente envers les pauvres jeunes des quartiers – sans avoir jamais mis les pieds dans le moindre quartier, cela va de soit – et qui affirme que l’homme blanc est le plus grand criminel de l’Histoire tout en occultant les méfaits de toutes les autres civilisations, vous allez détester cet ouvrage !

Ma note : 8,5/10

La Source Noire


La Source Noire
 
De la mort, nous avons tout oublié, tout ce que notre culture avait érigé en sagesse. Même la science est devenue ignorante. Tellement que des savants tirent la sonnette d'alarme. Il faut, disent-ils, réhabiliter l'agonie, écouter les mourants, étudier ce passage aussi capital que la naissance. Psychiatres, cardiologues, chirurgiens, biologistes et physiciens, dans les laboratoires les plus sophistiqués des États-Unis, d'Europe, mais encore en Inde et partout dans le monde, analysent, sondent, interrogent la mort, ou du moins ceux qui ont frôlé la mort, collectionnent leurs écrits, examinent leurs témoignages, confrontent leurs expériences. Et l'on découvre que la mort cacherait une clarté à l'éblouissante beauté, pleine de vie, pourrait-on dire. La Source Noire. Aux portes de la mort, c'est une nouvelle approche de la vie, de la connaissance, de la mémoire...  La Source Noire, un livre fascinant et plein d'espoir.
 

La Source Noire
Auteur : Patrice Van Eersel
Type d'ouvrage : Paranormal, Spiritualité
Edition originale : 02 mai 1986
Edition française : 01 juin 1987
Titre en vo : La Source Noire
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 445
 
Mon avis :
 Du temps de ma jeunesse qui, ma foi, remonte à bien longtemps désormais puisque j’approche petit à petit de mes cinquante ans, j’avais connu, vers la vingtaine, un certain attrait pour tout ce qui avait trait au paranormal – dans le sens le plus large possible. Ainsi, que cela soit les ovnis, la cryptozoologie, les phénomènes de hantise, les anciennes civilisations disparues ou la vie après la mort, moult sujets m’intéressaient et, à l’époque, c’est-à-dire, dans les années 90, j’ai eu l’occasion de lire pas mal d’ouvrages consacrés au genre. Le temps a passé, j’ai pris de l’âge et si j’ai un peu mis tout cela de coté, de temps en temps, lorsque l’envie me prend, j’aime me replonger dans certains ouvrages qui m’avaient marquer du temps de ma jeunesse – et puis, après tout, même plus agé, je continu à me dire que notre univers comporte encore bien des mystères que la science est loin d’avoir expliquer… Du coup, en ces congés estivaux, j’ai eu le plaisir de relire La Source Noire, ouvrage du sieur Patrice Van Eersel qui traite, comme son titre ne l’indique peut-être pas, des phénomènes qui sembleraient prouver que la vie existe après la mort… Bon, la chose est dite et, forcément, certains vont doucement rigoler à ce point de ma critique. Je ne leur en tiens nullement rigueur sachant parfaitement à quel point la thématique de la survie de l’âme humaine est problématique aux yeux de bon nombre d’entre nous autres occidentaux qui, faut-il le rappeler, ont mit de coté le fait religieux depuis belle lurette. Cependant, dans La Source Noire, il n’est pas vraiment fait mention de religion, loin de là, mais plutôt d’une enquête, celle de Patrice Van Eersel donc, qui, en souhaitant comprendre ce qui pourrait expliquer les phénomènes singuliers que sont les NDE – Near Death Experience – va venir, petit à petit, au fil des diverses rencontres, qu’un phénomène bien étrange se dissimule derrière ce phénomène. Ainsi, au fil des pages qui composent cet essai, l’auteur, comme le lecteur, va aller de plus en plus loin dans cette enquête qui a lieu, principalement, aux Etats-Unis et se rendre compte que si les NDE ne sont peut-être pas la preuve absolue que l’âme humaine – appelons là ainsi – survit après notre décès, eh bien, il est difficile de ne pas aller dans ce sens au vu du nombre conséquent de témoignages de rescapés, de médecins ou d’infermières. Captivant de bout en bout, franchement intéressant et suffisamment bien écris, La Source Noire se lit comme une enquête et si certains passages sont peut-être un peu complexes par moments, l’ensemble n’en reste pas moins de fort bonne qualité. De quoi nous conforter dans notre croyance initiale de survie de l’âme, de quoi faire changer d’avis les plus sceptiques d’entre nous ? Peut-être pas, cependant, il n’en reste pas moins que cet ouvrage mérite d’être lu, ne serais-ce que pour le sérieux des faits proposés mais aussi, pour ceux qui souhaiteraient en connaitre davantage sur le sujet, pour tous les auteurs cités car, aussi incroyable que cela puisse paraitre aux yeux de certains, outre-Atlantique, le phénomène NDE est étudié depuis des décennies et moult ouvrages de qualité variable – certes – existent sur le sujet…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des meilleurs ouvrages, si ce n’est le meilleur, qu’il m’a été donné de lire au sujet des NDE. Fort complet, revenant de manière complète sur la recherche effectuée sur le sujet aux Etats-Unis au fil des années 60, 70 et 80, La Source Noire est un ouvrage fort instructif qui captivera les amateurs du genre !
- Patrice Van Eersel nous propose une véritable enquête et, ma foi, c’est un vrai plaisir que de suivre celle-ci tout au long de l’ouvrage.
- Nombreux sont les noms cités de médecins qui ont écrit sur le sujet et, bien évidement, dans le lot, il y a un certain Raymond Moody qui fut le premier avec le célèbre La Vie après la Vie, paru en 1975. Bref, de quoi donner envie aux lecteurs d’approfondir leurs connaissances de cette thématique oh combien fascinante.
- Même si La Source Noire n’apporte aucunement la preuve que la vie existe après la mort, au vu de l’importance du phénomène, du nombre des témoignages et de l’ancienneté des visions, il y a de quoi se dire qu’il y a bien quelque chose là-dessous…

Points Négatifs :
- Dommage que Patrice Van Eersel n’ai pas abordé les phénomènes de transcomunication car je pense qu’il y avait de quoi en dire quelque chose. Mais bon, cela sortait peut-être un peu du cadre de cet ouvrage.
- Si l’ensemble de cet essai est suffisamment bien écrit pour satisfaire tous les publics, certains passages sont, peut-être, un poil plus complexe – l’auteur le reconnait lui-même d’ailleurs.
- Les traditionnels sceptiques rigoleront doucement et passeront leur chemin. Mais bon, est-ce vraiment une surprise ?!

Ma note : 7,5/10

Les Chasseurs de Dune


Les Chasseurs de Dune
 
Quelques années après que les terribles Honorées Matriarches n’aient réduit en cendres la planète Dune et ses vers producteurs d’épice, Sheeana, Duncan Idaho et une poignée de réfugiés ont fui à bord d’un non-vaisseau la planète du Chapitre où une nouvelle alliance s’est faite entre le Bene Gesserit et les Honorées Matriarches, ce, sous la direction de Murbella. Cependant, un mystérieux ennemi venu des fins fonds de l’espace est sur leurs traces et menace également l’humanité toute entière. Les Bene Gesserit survivront-elles à cette menace ? Qui, des derniers maitres Tleilaxu et de leurs créatures, les Danseurs-Visages, aura le dernier mot ? Que sortira-t-il des monstrueuses cuves axlotl du Tleilax ? De l’épice, ou bien, sous forme de gholas, les anciens héros ressuscités du temps de Paul Muad Dib ? Et quel est, en dernière instance, l’Ennemi d’Ailleurs ?
 

Les Chasseurs de Dune
Auteur : Brian Herbert, Kevin J. Anderson
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 22 août 2006
Edition Française : 12 mai 2011
Titre en vo : Hunters of Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Patrick Dusoulier
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 672
 
Mon avis :
 Malheureusement, comme je l’avais souligné dans ma critique du sixième volet du cycle de Dune, Frank Herbert, alors qu’il n’en n’avait pas encore finit avec sa saga, nous quitta quelques mois après la parution de La Maison des Mères… Ainsi, par la force des choses, les fans de Dune – et Dieu sait qu’ils étaient nombreux – devaient accepter le fait que jamais ils ne connaitraient la conclusion que l’auteur prévoyait pour ce qui restera à jamais comme étant un des cycles de science-fiction parmi les plus célèbres de tous les temps… Cependant, comme je l’avais également souligné, quelques années plus tard, en 2006, donc, c’est-à-dire, plus de 20 ans après la parution de La Maison des Mères, Brian Herbert, le fils de l’auteur, et Kevin J. Anderson, créèrent une petite sensation chez les fans en nous proposant, enfin, cette fameuse conclusion que plus personne n’espérait : Les Chasseurs de Dune, dont je vais vous parler aujourd’hui, et Le Triomphe de Dune. Bon, je le reconnais, un tel procédé aura divisé les amateurs de Frank Herbert et, fatalement, je ne peux que les comprendre à présent que je me suis lancé dans la lecture de cette extraordinaire saga qu’est Dune… Sans l’auteur original de la saga, le résultat serait forcément moins somptueux. Ce constat, implacable, ne peut même pas être débattu puisque oui, sans être non plus le truc inintéressant tout juste bon à se faire de l’argent facile comme j’ai put le lire ici ou la, Les Chasseurs de Dune souffre de son style moins approfondi, Herbert excellent dans la prose et les réflexions métaphysiques ou politiques là où son fils et son comparse ont davantage tendance à aller droit ou but pour nous proposer un agréable divertissement. De même, on peut trouver pour le moins contestable certaines idées proposées dans cette suite, comme la résurgence, par le biais de gholas, des figures majeures des premiers volumes – un autre moyen d’appâter le chaland ? Cependant, cela étant dit, comment ne pas reconnaitre que, sans être aucunement génial, Les Chasseurs de Dune n’en reste pas moins terriblement efficace et réussi, bon gré mal gré, son but, c’est-à-dire, satisfaire une frange des fans de Dune tout en leur proposant une conclusion – même si celle-ci ne viendra que dans le volet suivant – pour le moins acceptable et attendue. Bref, vous l’avez compris, sans posséder ne serais-ce que le quart du génie de Frank Herbert, son fils et Kevin J. Anderson s’en sortent plutôt bien dans l’ensemble et même si tout n’est pas parfait, c’est un fait, Les Chasseurs de Dune n’en reste pas moins comme étant une suite plutôt correcte et qui a de quoi ravir les nombreux fans de l’œuvre originale qui se désespéraient de connaitre le fin mot de l’histoire. A prendre donc pour ce que c’est, sans avoir de grandes attentes mais en se disant, tout de même, qu’il aurait été dommage de faire nos adieux à l’univers de Dune d’une manière aussi abrupte…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver l’univers de Dune et, surtout, d’avoir droit à une véritable conclusion à ce qui restera comme étant une des sagas de science-fiction parmi les plus importantes de tous les temps. Certes, tout n’est pas parfait, certes, les deux successeurs de Frank Herbert n’ont pas son talent d’écriture mais bon, l’essentiel n’est pas là et il faut reconnaitre que Les Chasseurs de Dune parvient parfaitement à satisfaire bon nombre de fans.
- Suite directe de La Maison des Mères, cette suite suit, grosso modo, deux grosses intrigues principales – Duncan Idaho et ses compagnons à bord du non-vaisseau tandis que, sur la planète du Chapitre, Murbella doit chapeautée l’union entre le Bene Gesserit et les Honorées Matriarches – et, dans l’ensemble, tout cela est plutôt captivant à suivre.
- Brian Herbert et Kevin J. Anderson possèdent un style plus simpliste que celui de Frank Herbert mais qui est peut-être plus efficace pour le grand public.

Points Négatifs :
- Bon, on ne va pas se mentir : aussi sympathique soit cette suite, Les Chasseurs de Dune reste largement inférieur à ses prédécesseurs écrits par Frank Herbert. Les deux auteurs n’ont pas le talent de ce dernier et cela se ressent à la lecture de cette suite.
- Certains choix narratifs sont peut-être un peu discutables comme le fait de faire revenir, par le biais de gholas, moult figures majeures des premiers romans. Surtout que, mine de rien, on se demande bien pourquoi certains choix sont effectués vu les personnages qui reviennent ? Un choix de facilité ? Du fan-service ?
- Même si l’ensemble est plutôt agréable à lire, il faut reconnaitre qu’il y a quelques longueurs par moments, surtout que, finalement, une grosse partie de l’intérêt de cet ouvrage est de savoir qu’elle est l’identité de ce mystérieux adversaire et comme on le sait uniquement que vers la fin…
- Certains fans de Dune passeront outre cette soit disant conclusion en se disant que celle-ci n’est qu’un moyen pour le fils d’Herbert et son comparse de se faire de l’argent facile. Après, on peut également apprécier cet ouvrage en reconnaissant que ce constat n’est pas tout à fait faux…
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 28 juillet 2022

Historia Spécial 64 – Goths, formidables Barbares


Historia Spécial 64 – Goths, formidables Barbares
Juin/Août 2022
 
Goths, formidables Barbares
Edito : Jeu de Goths
- Chronologie
- Glossaire
- Quatre siècles de success-story gothique
- Migrations barbares au Vème siècle
- Rome prise mais pas martyrisée
- Qui perd un roi gagne la bataille
- Bataille de Vouillé, le triomphe de Clovis
- Un trésor âprement négocié
- La maladie gothique
- Aux origines des Goths, où s’arrête le mythe ?
- Le soleil d’Andrinopie et le nouveau monde barbare
- Théodoric tout puissant, héros et tyran
- Un prince traitre et martyr
- Galswinthe, la princesse étranglée
- Les Goths, ces intellos
- Débarbarisé, un peuple loin des clichés
- Amalasonthe, l’unique reine
- Quelle langue parlaient les Goths
- Pietroasa, d’or et de grenats
- Le sujet favori des chroniqueurs chrétiens
- Le régime méditerranéen séduit les Goths
- Va donc, eh gothique ! L’insulte si Renaissance
- Les aléas d’une typographie mal aimée
- Le roman gothique, des histoires à vous glacer le sang
- Noir c’est noir, il n’y a plus d’histoire
- Du Danube à la Garonne, le périple des Goths
- Et si Clovis était mort à la bataille de Vouillé ?
Cinéma
Jeux Vidéos
Actualité
Livres
Mots fléchés

Mon avis :
 Celles et ceux qui sont des familiers de la revue auront remarqué que dans le numéro précédant de Historia Spécial, il y eut une refonte pour le moins importante qui alla bien plus qu’un simple changement de maquette ou de présentation de dossier puisque le nom même de la revue à changer, Historia Spécial étant devenu Historia Grand Angle. Un changement, selon moi, non nécessaire et lorsque l’on constate que la numération n’a pas changer, difficile de ne pas se dire que, tôt ou tard, cette revue retrouvera son nom d’origine… Cependant, comme vous avez peut-être put le voir dans ma critique du précédent numéro, consacré à Staline, ce n’est pas parce que l’on change un habillage que, qualitativement, il y a du progrès. Ainsi, entre le fait que le dossier du précédant numéro brillait par son manque flagrant d’originalité mais aussi – et surtout – le constat, accablant, que tous ces changements avaient accouchés d’un dossier peu concluant et qui partait dans tous les sens, il y avait de quoi être dubitatif quand à l’avenir de cette revue qui, jadis, fut un des maitres étalons du genre… Pourtant, alors que l’on aurait put parfaitement penser que j’allais faire l’impasse sur Historia Spécial pendant quelques temps, j’ai finit par me procurer le numéro suivant : une contradiction avec ce que je viens de dire ? Certes oui, cependant, lorsque j’ai découvert le sujet du dossier de ce numéro estival, je me suis laissé tenter par celui-ci. A tord ou a raison ? Eh bien, c’est justement ce que je vais vous expliquer… Un dossier sur les Goths !? Cette fois ci, on ne pourra pas dire que ce n’est pas original, bien au contraire ! Il faut dire que les nombreux peuples barbares qui ont côtoyés puis remplacés l’Empire Romain ne sont que bien trop rarement abordés dans la presse spécialisé, n’apparaissant, finalement, que dans d’autres dossiers, nettement plus nombreux, consacrés à Rome. Du coup, je me suis dit que le jeu pouvait en valoir la chandelle et que ce numéro de Historia Spécial allait me permettre d’en connaitre davantage au sujet de ces fameux Goths, probablement un des peuples les plus importants parmi tous ces prétendus barbares. Sur ce point, je ne vous le cache pas, j’ai bel et bien appris pas mal de choses, c’est un fait, cela étant dut, principalement, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas un spécialiste de ces peuplades barbares dont je ne connaissais que quelques noms, quelques souverains et quelques faits d’armes. Hélas, mille fois hélas, malgré cela, je n’ai pas vraiment été convaincu par ce numéro de Historia Spécial : la faute, bien entendu, à cette nouvelle formule qui, comme on l’avait constaté dans le dossier consacré à Staline, s’avère être un véritable désastre… Chronologie des faits non respectée, impression que tout cela part dans tous les sens, maquette pour le moins discutable, non, vraiment, cela ne fonctionne absolument pas à mes yeux ! C’est pourtant dommage car, comme je le disais, pour une fois que l’on avait affaire a un dossier que l’on pouvait qualifier d’original, il y avait de quoi s’attendre à quelque chose de nettement mieux. Mais bon, si cela avait été Les Cahiers de Science & Vie ou Géo Histoire, ce dossier consacré aux Goths aurait été de fort belle qualité, hélas, ce n’est pas le cas et, quand à moi, je pense que je vais mettre de coté pendant très longtemps Historia Spécial
 

Points Positifs
 :
- Un dossier consacré aux Goths, probablement le peuple barbare de la fin de l’Antiquité parmi les plus importants, ma foi, il faut se réjouir car ce n’est pas tous les jours qu’ont y a droit. Bref, pour une fois que nous avons quelque chose d’original, on ne va pas se plaindre !
- Même si le dossier est discutable pour ce qui est de la forme, je ne peux pas nier que le contenu de celui-ci s’est avéré, à mes yeux, plutôt instructif. Bien entendu, n’étant pas un spécialiste des Goths et de leur histoire, cela m’a permis de trouver nettement plus de points positifs a ce dossier.
- Au moins, la couverture est correcte.
 
Points Négatifs :
- Si vous êtes un spécialiste de tous ces peuples barbares qui ont vécu aux cotés de l’Empire Romain puis qui ont finit par s’assimiler avant de le remplacer, eh bien, vous serez sans nul doute par ce dossier qui ne vous apprendra pas grand-chose de nouveau, il faut le reconnaitre…
- Comme je l’avais déjà affirmé dans ma critique du numéro précédant, cette nouvelle formule de Historia Spécial est un ratage total : dossier qui perd en qualité et qui part dans tous les sens, chronologie pas respectée pour un sou, faits importants sous exploités tandis que d’autres le sont trop, etc. Bref, voilà un changement dont on se serait bien passé !
- D’ailleurs, pour ce qui est de cette nouvelle formule, j’ai comme l’impression que les rédacteurs de la revue nous prennent désormais pour des gamins quand on voit certains titres d’articles…
 
Ma note : 6,5/10

Géo Histoire 63 – La Guerre de Cent Ans


Géo Histoire 63 – La Guerre de Cent Ans
Mai/Juin 2022

Géo Histoire 63 – La Guerre De Cent Ans
Edito : Fief et folie
- En France, l’empreinte des Chevaliers et des Rois
- Chronologie : Le Lys contre le Lion
Époque 1 – 1337-1364 – La France dans les griffes du Lion
- Plantagenets et Capétiens, les liaisons dangereuses
- Comment les anglais ont terrassé nos chevaliers
- La Peste, un ennemi innatendu
- La Grande Jacquerie, deux semaines d’atrocités
- Le Grand Ferré, ce héros ambigu
Époque 2 – 1364-1429 – Le temps des reconquêtes
- Le duel entre le Prince Noir et Du Guesclin
- De l’épée au canon
- Charles VI, fol ou faible ?
- Et la Bourgogne trahit la France !
Époque 3 – 1429-1453 – Bouter les anglais hors du royaume
- Mais qui était la vraie Jeanne D’Arc ?
- Les écorcheurs, soldats perdus de Charles VII
- L’argentier qui mit fin à la guerre
- L’entretien : Georges Minois
L’actu de l’Histoire
- Printemps 1942 : Bir Hakeim, le sursaut
- À lire, à voir
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, même si j’apprécie grandement Géo Histoire, estimant que cette revue est, probablement, une des meilleures du genre qui existe actuellement sur le marché, je dois reconnaitre que je ne me procure les numéros de celle-ci que bien trop rarement – pour la petite histoire, la dernière fois que je vous ai parler d’un numéro de Géo Histoire remonte à presque un an, avec celui consacré à Staline. Les raisons sont multiples : sujet des dossiers qui alternent entre le très bon et le franchement bof, le fait, incontestable, que je ne peux pas non plus tout acheter sans oublier, par moments, quelques numéros que j’aurai put me procurer et qui passent un peu à la trappe, malheureusement. Cependant, cette fois ci, je n’ai pas laissé filer le dernier numéro en date de Géo Histoire et, en toute sincérité, je ne l’ai nullement regretté, bien au contraire ! Pourtant, a priori, on pourrait me rétorquer que la Guerre de Cent Ans, ce n’est pas le sujet le plus original qui soit et, quelque part, ce n’est pas faux. D’un autre coté, même si cela doit être le cas, je dois reconnaitre que ce conflit, sans nul doute, le plus important qui eut lieu au cours du Moyen-âge, n’est pas non plus le plus abordé au sein de la presse spécialisé. Qui plus est, pour ma part, cela fait si longtemps que je n’avais rien lu au sujet de la Guerre de Cent Ans que je ne me souviens même pas à quand remonte la dernière fois, c’est pour dire ! Du coup, comment pouvais-je passer à coté de cette revue ?! Non, cela aurait été une erreur car, après lecture de cette dernière, comment ne pas reconnaitre que celle-ci est bonne, que dis-je, excellente et que si le sujet vous passionne ou si vous êtes un néophyte, vous risquer d’être captiver par ce dossier qui s’avère non seulement complet mais surtout, passionnant ! Bref, une de mes meilleures lectures estivales que ce numéro de Géo Histoire qui revient, de superbe manière, sur un conflit majeur qui a tendance, malheureusement, à être quasiment occulté de nos jours…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent numéro qui revient, de fort belle manière, sur le conflit le plus important du Moyen-âge européen, la célèbre Guerre de Cent Ans qui opposa les royaumes de France et d’Angleterre.
- Un dossier d’une richesse peu commune pour une revue, terriblement instructif et captivant à lire. Qui plus est, comme le sujet n’est pas si traité que cela ces dernières années, c’est un bon moyen pour le public, qu’il soit néophyte ou pas, d’en apprendre davantage au sujet de cette fameuse Guerre de Cent Ans…
- Les amateurs de Géo Histoire retrouveront avec plaisir la qualité habituelle de ce magazine : articles clairs et instructifs, illustrations nombreuses et de qualité, bref, on ne s’ennui pas une seconde.
- Une couverture simple mais terriblement efficace.

Points Négatifs :
- Le second dossier, celui consacré à la Bataille de Bir Hakeim, en 1942, n’apporte pas grand-chose à cette revue. D’ailleurs, je me demande pour quelle raison Géo Histoire s’évertue depuis des années à nous pondre un second dossier de quelques pages qui n’a rien à voir avec le principal. Après tout, autant laisser davantage de place au principal !

Ma note : 8/10

Les Cahiers de Science & Vie 205 – Ukraine, aux Origines du Mal


Les Cahiers de Science & Vie 205 – Ukraine, aux Origines du Mal
Juillet/Août 2022

Au sommaire :
Édito : Envahissant !
Dossier : Ukraine, aux Origines du Mal
Interview « La Russie a entretenue le mythe de l’inexistence de l’Ukraine » de Laroslav Lebedynsky
- Des origines communes
- Les nomades des steppes
- La Rous de Kiev, un héritage empoisonné
- Des destins qui séparent
- La fracture inaugurale
- Cosaques : une éternelle quête d’autonomie
- Sous la domination russe
- Catherine II redessine la carte
- L’éveil d’un sentiment national
- D’une indépendance à l’autre
- Des décombres de la Russie impériale à la botte Stalinienne
- Pogroms : une violence sans précédant
- Holodomor, l’extermination par la faim
- Entre panzers et Armée Rouge
- Après-guerre : la douleur, l’espoir puis l’indépendance
Culture
- Le chantier de Notre-Dame révèle des trésors enfouis
- Plongée virtuelle dans la grotte de Cosquer
- Archéologie des odeurs
- Les massues, art méconnu du Pacifique
- Dürer à Chantilly
- Les bonnes lectures
- La curiosité
 
Mon avis :
 Bon, même si, au final, le dernier numéro des Cahiers de Science & Vie s’était avéré être nettement plus intéressant que je ne l’escomptais de prime abord – pour rappel, il était consacré aux rapports, au cours de l’Histoire, entre la ville de Paris et la royauté française – on ne peut pas nier le fait que, pour ce qui est de l’originalité, celle-ci brillait particulièrement par son absence. Et quand on se souvient que l’avant dernier numéro, lui, était consacré au Nil – bref, à l’Egypte – il y avait de quoi se dire que cette année 2022 ne brillait pas particulièrement pour ce qui est des Cahiers. Et puis, à quelques jours de mes congés estivaux, la bonne, que dis-je, la très bonne surprise avec ce nouveau numéro intitulé Ukraine, aux Origines du Mal… Naturellement, les traditionnels grincheux affirmeront, le plus sérieusement du monde et avec une pointe de cynisme, que, sur ce coup, Les Cahiers de Science & Vie abordent une thématique à la mode depuis quelques mois. Certes, ce n’est pas faux, mais bon, comment dire… premièrement, au vu de l’actualité pour le moins importante du à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, je pense que ce numéro se justifiait amplement, ensuite, si l’on se plaint tout le temps du manque d’originalité de la presse spécialisé, on ne va tout de même pas jeter la pierre aux Cahiers de Science & Vie pour nous pondre un dossier qui lui, l’est entièrement – après tout, l’Histoire de l’Ukraine, ce n’est pas le sujet le plus présent au sein de la presse française, n’est ce pas ? Du coup, pourquoi jouer les rabat-joies et ne pas profiter de ce dossier qui revient, de superbe manière, sur les longs et conflictueux rapports qu’entretiennent, depuis des siècles, l’Ukraine et la Russie ?! Car oui, mille fois oui, le dossier de ce numéro est intéressant, fort instructif et vous éclairera, sans aucun doute, sur le passé de ces deux nations et, plus précisément, sur les origines et l’Histoire de l’Ukraine, ce pays qui possède un passé bien plus riche qu’on pourrait le penser de prime abord et qui a toujours souffert de la présence problématique de son puissant voisin. Bref, un des incontournables de cet été 2022 !
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des meilleurs numéros des Cahiers de Science & Vie depuis… oh, des lustres, tout bonnement ! Il faut dire que, en collant à l’actualité récente, les auteurs des Cahiers nous proposent un dossier terriblement instructif et qui nous permet de découvrir la longue et complexe histoire de l’Ukraine ainsi que ses rapports pour le moins compliqués avec son puissant voisin.
- Malgré des origines que l’on peut qualifier de plus ou moins communes, ce dossier nous permet de découvrir les antagonismes qui existent depuis des lustres entre les deux nations et, finalement, de mieux comprendre le conflit actuel.
- Pour une fois que nous avons droit à un dossier original, on ne va pas se plaindre !
- Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons droit à de nombreuses illustrations de qualité.

Points Négatifs :
- Dommage que le dossier fasse quasiment l’impasse sur la partie moderne de l’Histoire Ukrainienne : après tout, le conflit à d’abord débuter, il y a quelques années, dans le Donbass et en Crimée.
- Je persiste à dire que la partie actualité est trop longue en comparaison du dossier principal, même si, d’un autre coté, on a déjà connu pire.

Ma note : 8/10