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lundi 11 juillet 2022

La Maison des Mères


La Maison des Mères
 
Dune est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l'Empire déferlent les hordes furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n'est peut-être pas dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s'attend à une capitulation sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l'entreprise est des plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins.
 

La Maison des Mères
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 avril 1985
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : Chapterhouse Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 672
 
Mon avis :
 Après moult semaines à être plonger dans ce qui restera à jamais comme le chef d’œuvre absolu du sieur Frank Herbert et, accessoirement, ce qui est considéré comme étant un des plus grands cycles de science-fiction, je veux, bien entendu, parler du Cycle de Dune, il est évidant que ce sixième tome de la saga, La Maison des Mères, est oh combien important… Bien évidement, comme les amateurs d’Herbert le savent bien, celui-ci est la conclusion du cycle puisque l’auteur décéda quelques mois après la parution de ce sixième volet. Cependant, il existe une suite, écrite par le fils du romancier, Brian Herbert, ainsi que par Kevin J. Anderson, en deux volets, qui permet de nous proposer une véritable conclusion à la saga. Selon moi, cette dernière s’avère indispensable, ne serais-ce que par curiosité – il faut dire que La Maison des Mères s’achève par un cliffhanger insupportable et que je ne me voyais pas abandonner tout ce petit monde aussi facilement – mais bon, je m’avance probablement un peu puisque, aujourd’hui, c’est de La Maison des Mères que je dois vous entretenir… Suite directe du tome précédent, Les Hérétiques de Dune, ce sixième volet nous permet de retrouver la suite de la lutte qui oppose le Bene Gesserit à ces inquiétantes et si puissantes Honorées Matriarches : Dune a été entièrement vitrifiée à l’issu du tome précédent, la planète du Bene Tleilax également et notre Communauté de Sœurs, aux abois, tente par tous les moyens de survivre à une extinction programmée à plus ou moins longue échéance. Bien entendu, le lecteur retrouvera avec plaisir les protagonistes survivants du tome précédent : Darwi Odrade, l’éternel Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille et même un certain Miles Teg revenu sous la forme d’un Ghola, ce, pour ce qui est des protagonistes principaux. D’autres personnages ont une certaine importance et, une fois de plus, le sieur Herbert nous propose un casting plutôt conséquent et qui marque les esprits. De même, l’intrigue de ce sixième volet est plutôt intéressante et on se demande bien comment le Bene Gesserit échappera à la menace qui pèse sur lui, ne serais-ce qu’en raison de la puissance de ces fameuses Honorées Matriarches même si on se doute bien que le mystérieux plan de la Mère Supérieure, Darwi Odrade, finira par sauver les meubles… Bref, tous les éléments étaient en place pour nous proposer un nouveau tome du Cycle de Dune qui aurait été dans la lignée de ses prédécesseurs sauf que, il faut le reconnaitre, cette fois ci, cela fonctionne moins bien : l’intrigue à tendance a ne pas trop avancer – et quand elle le fait, vers la fin, c’est un poil trop rapide – et a nous perdre dans de nombreuses discussions habituelles chez l’auteur sauf que, cette fois ci, Herbert semble moins inspiré que dans les volets précédents, même s’il faut admettre que son postulat sur les formes de gouvernement reste plutôt pertinent. Cela entraine donc quelques longueurs plutôt dommageables pour le plaisir de la lecture et un rythme moins maitrisé qu’auparavant… Bref, après lecture de La Maison des Mères, il apparait que ce sixième tome de Dune est peut-être le moins aboutit de la saga écrite par Herbert, cependant, malgré ce constat, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour satisfaire la curiosité du fan de la première heure qui se demande bien comment tout cela va finir… et là, nous arrivons à un nouveau problème, c’est-à-dire, le fait que cette fameuse conclusion n’ait pas été écrite par l’auteur original, mais bon, il sera toujours temps d’y revenir par la suite…
 

Points Positifs
 :
- Suite directe du tome précédent – toute la saga, finalement, aura fonctionné par deux – La Maison des Mères nous permet de retrouver les protagonistes que l’on avait découvert dans Les Hérétiques de Dune et, surtout, de voir comment tout ce petit monde va faire pour contrer la menace de ces inquiétantes Honorées Matriarches. Bref, si vous avez lu la saga depuis ses débuts, ce sixième volet est indispensable !
- Une fois de plus, nous avons droit à un casting haut en couleur et qui nous prouve que le sieur Herbert n’avait pas son pareil pour créer des protagonistes oh combien charismatiques : Darwi Odrade, Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille, Miles Teg et, du coté des Honorées Matriarches, l’inquiétante Dame Araignée…
- Réflexions sur les diverses formes de gouvernement, la religion, la manipulation des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de SF.
- Même si ce sixième volet est un poil inférieur à ses prédécesseurs, il reste plutôt bon dans l’ensemble et a de quoi satisfaire les fans de Dune.

Points Négatifs :
- Un sixième volet moins aboutit que ses prédécesseurs, ce, en raison de longueurs un peu trop présentes et d’un rythme moins soutenu selon moi. Dommage car, dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans La Maison des Mères.
- Je trouve que Frank Herbert aura toujours eu du mal à écrire des morts qui marquent vraiment les esprits. Une fois de plus, tout un tas de protagonistes majeurs passent de vie à trépas mais tous ces décès manquent un peu de panache.
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…
- Malheureusement, Frank Herbert est décédé quelques mois après la parution de ce roman et il n’aura donc pas eu le temps d’écrire la véritable conclusion du cycle…

Ma note : 7,5/10

vendredi 1 juillet 2022

Les Hérétiques de Dune


Les Hérétiques de Dune
 
Leto II, le Tyran, l'Empereur-Dieu, est mort depuis des milliers d'années, mais son souvenir est dans toutes les mémoires. Sa disparition a entraîné la Grande Famine et la Dispersion de l'humanité à travers l’univers. Pourtant ces désordres ont assuré la survie de l'humanité conformément aux plans du Tyran et ses Prêtres en tirent argument pour justifier leurs ambitions. Mais la Révérende Mère Taraza sait bien que le pouvoir vient de l'Épice, source de la prescience. La planète Dune, devenue Rakis, restera-t-elle le centre de toutes les intrigues alors que le Bene Tleilax a appris à produire l'Épice sans le secours des vers géants ? Les forces qui se mesurent dans l'ombre sont à l'affût du moindre signe.
 

Les Hérétiques de Dune
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 30 juin 1984
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : Heretics of Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 504
 
Mon avis :
 Bien évidement, je vais encore me répéter mais bon, quelque part, je ne sais pas trop comment faire autrement et débuter la critique de ce cinquième volet du Cycle de Dune, chef d’œuvre absolu de Frank Herbert, en rappelant que celui-ci est, sans aucune contestation possible, une des plus grandes sagas de science-fiction de tous les temps, à égalité avec deux autres monuments du genre, Fondation et Les Cantos d’Hypérion. Une entrée en matière peu originale, j’en conviens, mais qui rappelle comment le cycle du sieur Herbert est un véritable monument de la SF et qui nous fait comprendre tout de suite que, une nouvelle fois, ce nouveau volet de la saga est un incontournable qui confirme tout le bien que l’on peut penser de Dune depuis ses débuts… Bien entendu, ici, nous avons affaire à un nouveau tournant au sein de la saga : ainsi, après les 3500 ans qui s’étaient écoulés entre Les Enfants de Dune et L’Empereur-Dieu de Dune, cette fois ci, 1500 années sont passées et ce nouveau bond dans le temps, loin d’être anodin, nous permet de faire l’impasse sur les anciens protagonistes – sauf Duncan Idaho, encore et toujours présent – pour nous présenter de nouvelles têtes d’affiches. Cependant, pour la toute première fois, on peut affirmer qu’aucun de ces derniers ne peut être considérer comme étant le véritable héros de l’histoire – comme avait put l’être Paul Atréides dans Dune et Le Messie de Dune puis son fils, Leto II, dans les deux volets suivants. Non, place plutôt, dans Les Hérétiques de Dune, a une flopée de protagonistes hauts en couleurs, plus ou moins importants mais qui ne se démarquent pas vraiment les uns des autres : ainsi, nous avons ici le charismatique Miles Teg, Bashar suprême du Bene Gesserit, les Révérendes Mères Taraza et Darwi Odrade, l’Imprégnatrice Lucille, Tylwyth Waff, le Maître des maîtres Tleilaxu, Sheana une étrange adolescente qui a le pouvoir de contrôler les vers, sans oublier, donc, un énième Ghola de Duncan Idaho, personnage récurant de la saga… Tous ces protagonistes ont leur importance, sont plutôt charismatiques mais on ne peut pas vraiment dire que, ici, un véritable héros se détache du lot – et si c’était le cas, ce serait probablement Miles Teg et Darwi Odrade – Herbert préférant, dans ce cinquième volet de sa saga, multiplier les sous intrigues plutôt que de phagocyter son récit par la présence d’un personnage trop important. Un choix acceptable et qui fonctionne plutôt bien, surtout que, dans Les Hérétiques de Dune, en plus des transformations qui ont eue lieue en 1500 ans, de nouvelles menaces se font jour, principalement celle de ces bien singulières Honorées Matriarches qui reviennent du fin fond de l’espace et qui sont dotées de pouvoirs pour le moins terrifiants. Une fois de plus, Frank Herbert use de son récit pour nous livrer moult réflexions sur la religion mais également sur la manipulation des masses, celle-ci prenant moult formes. Le lecteur, familier du Cycle de Dune, sera naturellement en terrain pour le moins familier et sera, je n’en doute pas, à nouveau conquis par ce cinquième tome qui, une fois de plus, confirme tout le bien que l’on peut penser de la saga. Dommage tout de même que le final soit trop court, beaucoup trop court en comparaison du reste de l’ouvrage – qui est plutôt long – car celui-ci aurait mérité un autre développement, mais bon, en dehors de ce défaut, le reste est parfait, alors, si vous êtes fans de Dune, vous avez compris que vous ne pouvez pas passer à coté de ce nouveau volet de la saga !
 

Points Positifs
 :
- Nouveau saut temporel dans la saga et nouveau tournant pour celle-ci, cependant, la réussite est toujours au rendez vous et le sieur Herbert réussit, une fois de plus, à renouveler son œuvre maitresse tout en faisant table rase de l’ancien casting et en nous proposant de nouveaux enjeux et problématiques oh combien importants qui vont nous faire tenir en haleine tout au long de ce cinquième volet du Cycle de Dune.
- Pas de héros à proprement parler ici mais une foule de protagonistes qui méritent le détour : Miles Teg, le Bashar suprême du Bene Gesserit, les Révérendes Mères Taraza et Darwi Odrade, l’Imprégnatrice Lucille, Tylwyth Waff, le Maître des maîtres Tleilaxu, Sheana une étrange adolescente qui a le pouvoir de contrôler les vers. A ce petit monde, on ajoutera, naturellement, un certain Duncan Idaho, figure récurrente du cycle et, quelque part, véritable héros de celui-ci…
- La nouvelle menace représentée par les singulières et dangereuses Honorées Matriarches est plutôt bien trouvée.
- Réflexions sur la religion, la manipulation des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de SF.
- Un cinquième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on pouvait penser de cette saga.

Points Négatifs :
- Un final beaucoup trop court et qui gâche, selon moi, l’impression que l’on peut avoir sur ce cinquième volet de la saga. Il faut dire que, après avoir développer ses multiples intrigues tout au long de ce long récit, Frank Herbert, dans les toutes dernières pages, expédie tout cela par le biais d’une conclusion trop rapide et qui nous laisse sur la faim.
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…

Ma note : 7,5/10

samedi 25 juin 2022

L'Empereur-Dieu de Dune


L'Empereur-Dieu de Dune
 
Leto II Atréides, l'Empereur-Dieu de Dune, est désormais un ver de sable à face humaine. À peu près invulnérable et immortel, il a entrevu dans l'avenir l'extinction de l'espèce humaine. Pour la conjurer, il fait respecter son ordre, le Sentier d'Or. L'empire a connu trente-cinq siècles de paix. La Guilde et le Bene Gesserit ont les mains liées : c'est Leto qui contrôle sur Dune les dernières réserves de l'indispensable épice. Les Ixiens lui envoient une femme parfaite, issue d'une éprouvette et chargée à son insu de le séduire et de le détruire. Leto sait désormais qu'il devra peut être se sacrifier et sacrifier la femme qu'il aime et qui réveille d'anciens souvenirs.
 

L'Empereur-Dieu de Dune
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 28 mai 1981
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : God Emperor of Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Michel Demuth
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 624
 
Mon avis :
 Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes de ce formidable cycle de science-fiction qu’est Dune, œuvre du grand et génialissime Frank Herbert, s’il m’aura fallut bien longtemps, trop longtemps même, pour, enfin, me plonger dans la lecture de ce véritable chef d’œuvre et si, pour cela, il m’aura fallut un petit coup de pouce, c’est-à-dire, regarder, au cinéma, son adaptation du sieur Denis Villeneuve, force est de constater que, depuis quelques semaines où je suis plonger dans l’univers d’Herbert et les divers romans qui composent le Cycle de Dune, c’est un pur régal à mes yeux et je ne peux qu’affirmer, une fois de plus, qu’avec ce cycle, nous atteignons des sommets du genre, comme, finalement, deux autres cycles majeurs de la SF, Fondation et Les Cantos d’Hypérion. Cependant, si le premier volet, sobrement intitulé Dune, s’était avéré être un chef d’œuvre incontestable, les deux suivants, Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune, malgré leurs incontestables qualités, m’étaient apparus comme étant légèrement inférieurs. Bien évidement, il était difficile, pour Herbert, de faire aussi bien et ses deux suites, non dénuées de qualités et indispensables pour tout amateur de science-fiction qui se respecte, n’avaient pas réussis à faire aussi bien, cependant, avec ce quatrième volet de la saga, cet Empereur-Dieu de Dune, si, naturellement, celui-ci est inférieur au premier tome du cycle – indépassable, lui – on peut affirmer, sans aucune contestation possible, qu’il n’en reste pas moins excellent et qu’il est peut-être le plus intéressant depuis Dune premier du nom… Il faut dire que, dans L’Empereur-Dieu de Dune, tout donne le tournis, ou presque : Leto second du nom, devenu quasiment immortel, règne donc sur l’Empire Galactique depuis 3500 ans et impose a l’humanité toute entière une paix forcée qui nuit certes au développement de cette dernière mais qui empêche également cette dernière de disparaitre. Transformé en Ver à visage humain, quasiment invulnérable, possédant une longévité peu commune, celui-ci, entouré d’une troupe de femmes combattantes, les Truitesses, manipule depuis des éons les descendants des Atréides et ne peut pas s’empêcher d’avoir à ses cotés moult gholas du légendaire Duncan Idaho, serviteur fidèle de sa famille mais qui finissent, fatalement, au fil du temps, par se retourner contre lui… Ce postulat de départ, tout simplement excellent, a de quoi fasciner le lecteur et si Leto est, effectivement, un personnage franchement antipathique – c’était déjà le cas dans Les Enfants de Dune – il n’en reste pas moins intéressant, surtout au vu de son développement personnel, de ses immenses pouvoirs quasi-divins qu’il impose a l’humanité mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en a encore quelques unes et c’est là, justement, un des propos majeurs de cet ouvrage qui est une œuvre souvent étonnante, certes, mais qui n’en reste pas moins captivante de bout en bout. Bien entendu, Herbert ne serait pas Herbert s’il ne nous assénerait pas de moult discussions philosophiques sur la religion, la politique et le développement de l’humanité. Certains, plus habitués à une SF a plus grand spectacle, n’apprécieront pas vraiment la prose de l’auteur mais les fans, eux, naturellement, seront aux anges devant ce quatrième volet hallucinant qui nous prouve, une fois de plus et de manière incontestable, que Dune est une des plus grandes sagas de science-fiction de tous les temps. Avec L’Empereur-Dieu de Dune, nous atteignons un tournant dans le cycle et la suite, elle, sera légèrement différente puisque, avec la disparition de Leto, nous faisons nos adieux aux descendants directs du légendaire Paul Atréides, cependant, la saga continue, il y a encore énormément de choses à dire, mais ceci, naturellement, est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Probablement le meilleur volet de la saga de Dune, en dehors, bien entendu, du tout premier volet qui reste, lui, un chef d’œuvre absolu. Captivant de bout en bout, possédant un scénario pour le moins innatendu et qui donne le tournis de par ses implications, L’Empereur-Dieu de Dune est une incontestable réussite qui prouve, une fois de plus, que le cycle de Frank Herbert est l’un des plus importants de l’histoire de la science-fiction !
- Si Leto II est un personnage pas attachant pour un sou, comme on avait put le constater dans Les Enfants de Dune – il faut appeler un chat un chat – il n’en reste pas moins fascinant, ce, de par ses pouvoirs qui en font une quasi-divinité, mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en possède quelques unes dont une lui sera, finalement, fatale.
- Si Duncan Idaho reste le personnage récurant de la saga – du moins, une énième version de celui-ci – l’intégralité du casting est renouvelé et, ma foi, les petits nouveaux comme Siona, Moneo ou Hwi marquent durablement les esprits.
- 3500 années se sont écoulées depuis la fin des Enfants de Dune, Leto II règne depuis lors sur l’humanité et impose la paix de Leto d’une main de fer, quand à la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, le Bene Tleilax et les savants de Ix, ils sont tous ramenés au rang de serviteurs. Bref, il y a eu pas mal de changements dans l’univers de Herbert et tout cela reste toujours aussi passionnant !
- Un quatrième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on pouvait penser de cette saga.

Points Négatifs :
- Même si L’Empereur-Dieu de Dune est un excellent ouvrage et un des meilleurs volets de la saga, il reste, naturellement, inférieur a Dune mais bon, celui-ci reste un incontournable absolu et écrase toutes ses suites de par son excellence.
- La relation entre Duncan Idaho et Hwi survient peut-être un peu trop facilement dans le récit ?!
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Frank Herbert ne sait jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste que notre imagination…
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…

Ma note : 8/10

vendredi 17 juin 2022

Les Enfants de Dune


Les Enfants de Dune
 
Sur Dune, la planète des sables, les prophéties s'accomplissent : le désert devient jardin. Mais les vers géants se font rares et l'Épice de prescience vient à manquer. Tout ce qui reste de l'épopée de Muad’Dib, c'est un empire conquis, des guerriers déchus, des prêtres tentés par la théocratie. Et les jumeaux Leto et Ghanima, qui portent en eux les souvenirs d'innombrables générations dont, peut-être, ceux de l'antique Abomination, redoutée par les sœurs du Bene Gesserit et prête à revenir du passé génétique pour faire basculer l'univers dans le cauchemar. Les morts dominent les vivants. Leto devra affronter les uns et les autres en un combat sans merci dont l'enjeu est plus que la prescience, plus que la longévité : au moins la toute-puissance, et peut-être l'immortalité.
 

Les Enfants de Dune
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 septembre 1976
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : The Children of Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Michel Demuth
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 552
 
Mon avis :
 Comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes du cycle de Dune, s’il m’a fallut bien trop longtemps pour, finalement, me lancer dans la lecture du chef d’œuvre du sieur Frank Herbert – pour cela, il m’aura fallut voir son adaptation cinématographique de Denis Villeneuve – depuis quelques semaines, c’est avec un plaisir non dissimulé que je dévore les différents tomes de ce qui est, sans aucune contestation possible, une des plus grandes sagas de science-fiction – les seuls, finalement, qui tiennent la comparaison étant Fondation et Les Cantos d’Hypérion. Et donc, après un premier volet, Dune, qui est tout simplement un chef d’œuvre absolu du genre puis un second, Le Messie de Dune, fatalement inférieur mais qui, qualitativement parlant, mérite le détour, voici venu le tour du troisième tome de la saga : Les Enfants de Dune ! Bon, ici, les choses sont plutôt simples pour celles et ceux qui ont apprécié les volets précédents puisque, en dehors de quelques années qui se sont écoulées, Les Enfants de Dune est la suite directe du Messie de Dune qui, pour la petite histoire, était déjà celle de Dune. Bref, tout cela signifie que, grosso modo, on retrouve les mêmes protagonistes dont une bonne partie sont présents depuis le premier volet de la saga a quoi il faut ajouter quelques nouvelles têtes, les principales, étant, bien entendu, les jumeaux de Paul et de Chani : Leto et Ghanima. Des enfants bien particuliers, comme il fallait s’en douter et autour duquel va tourner toute l’intrigue de ce troisième volet de Dune puisque, au vu de leurs pouvoirs, de leurs importance au sein de l’Empire et du danger qu’ils pourraient éventuellement représenter pour certains, nombreux sont ceux qui complotent contre eux, ouvertement ou non. Ajoutons à cela une Alia plus vraiment toute seule dans sa tête, une Dame Jessica de retour et qui se met à former le jeune neveu de l’ancien Empereur, des Fremens plus divisés que jamais, un mystérieux prophète qui pourrait bien être Paul Atréides et la planète Arrakis qui se transforme de plus en plus en luxuriant jardin tandis que les vers et le précieux Épice se font rares et vous comprendrez que, une fois de plus, Frank Herbert nous entraine très loin, dans un récit a la fois captivant et déroutant, surtout lorsque l’auteur se plait, comme il en a l’habitude, a nous assener moult réflexions philosophiques sur la religion ou la place de l’Homme dans l’Univers… Bref, les fans de Dune seront, une fois de plus, aux anges même si nous sommes loin, il faut le reconnaitre, de l’excellence du premier volet qui reste, lui, un incontournable absolu. Mais bon, ne serais-ce que pour les conséquences de la conclusion de ces Enfants de Dune et des implications de celles-ci, comment ne pas être pressés de découvrir ce que nous a réserver le sieur Herbert pour la suite ? Car bon, il est évidant que celle-ci, en nous plongeant dans un lointain futur, promet énormément…
 

Points Positifs
 :
- Une suite à la hauteur de ce chef d’œuvre absolu de la SF qu’est la saga de Dune est qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser du cycle de Frank Herbert. Certes, Les Enfants de Dune n’est pas aussi aboutit que le premier volet qui est presque parfait, mais bon, qualitativement parlant, cela reste bon voir même très bon  et son scénario est plutôt captivant.
- Deux nouveaux protagonistes majeurs marquent les esprits dans ce troisième volet : Leto et Ghanima, les enfants de Paul et de Chani. Et, ma foi, force est de constater que ceux-ci sont plutôt intéressants et que leurs développements respectifs sont à la fois étonnants et assez bien trouvés.
- Un final étonnant au vu de ce qui arrive à Leto et qui promet énormément pour la suite de la saga.
Les Enfants de Dune marque un tournant majeur dans la saga puisque, a l’issu de celui-ci, il nous faudra faire nos adieux a la quasi-intégralité du casting qui est présent depuis le premier volet.
- Un troisième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on pouvait penser de cette saga.

Points Négatifs :
- Indéniablement, nous sommes loin de l’excellence du premier volet de la saga – mais c’était déjà le cas avec Le Messie de Dune – ce qui est un peu dommage. Certes, qualitativement parlant, c’est plutôt bon voir très bon et ce troisième tome regorge de bonnes idées, mais bon, je ne peux pas m’enlever de l’esprit que, jusqu’à maintenant, Herbert n’a pas encore réussi a faire aussi bien que dans Dune.
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Frank Herbert ne sait jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste que notre imagination…
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…

Ma note : 7,5/10

samedi 11 juin 2022

Le Messie de Dune


Le Messie de Dune
 
Paul Atréides a triomphé de ses ennemis. En douze ans d'un Jihad sanglant, ses légions Fremen ont conquis l’univers en écrasant toute résistance. Partout flotte la bannière verte et noire des Atréides. Il est devenu l’Empereur Muad'Dib, souverain incontesté et presque un dieu vivant, et il voit l’avenir. Ses ennemis, il les devine : la Guilde spatiale (avec le navigateur Edric), le Bene Gesserit (avec la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam), l’ancienne Maison Impériale Corrino (avec la princesse Irulan) et enfin le Bene Tleilax (avec le Danseur-Visage Scytale). Il sait quand et comment ils frapperont. Ils vont essayer de lui reprendre l’Épice qui donne la prescience et chercheront à le transformer en un pantin obéissant à leurs moindres volontés, quitte à menacer la vie d'êtres chers à Paul.
 

Le Messie de Dune
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 20 juillet 1969
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : Dune Messiah
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Michel Demuth
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 336
 
Mon avis :
 Comme je l’avais souligné dans ma critique de Dune, ce fut par son adaptation cinématographique du sieur Denis Villeneuve, paru en septembre de l’année passée, que je me suis décidé, enfin, à me plonger dans la phénoménale saga de science-fiction du sieur Frank Herbert. Comme je l’avais également dis alors, cela était presque une hérésie qu’il m’ait fallut attendre si longtemps pour que, finalement, je n’ose franchir le pas de ce qui est, sans aucun doute possible, non seulement un classique du genre mais aussi, un des plus grands récits de SF, une œuvre qui, à l’instar de quelques autres – comme Le Seigneur des Anneaux du coté de la Fantasy ou Fondation pour la SF – font partit de ces sagas que tout amateur du genre se doit d’avoir lu au moins une fois dans sa vie. Cependant, Dune n’est pas qu’un simple roman, aussi bon soit-il et si, incontestablement, ce premier ouvrage est le plus réussi, le plus marquant, celui qui est vraiment indispensable, il faut prendre le cycle dans son intégralité et, donc, lire les autres ouvrages qui le composent et que Frank Herbert a écrit au fil des décennies. Justement, aujourd’hui, c’est le second volet qui à droit aux honneurs sur ce blog, Le Messie de Dune… Paru quelques années après Dune – en 1969 pour être plus précis – cette suite dénote par le fait qu’elle est nettement plus courte : un peu plus de 300 pages contre les 900 et quelques de son prédécesseur. Le lecteur, donc, comprend immédiatement qu’Herbert, ici, se contente d’un récit plus court et, à la lecture de cet ouvrage, il apparait grandement que ce Messie de Dune n’est que la conclusion du destin de Paul Atréides, devenu, pour rappel, à l’issu de Dune, Empereur Galactique et qui se trouve, après un djihad sanglant qui aura duré douze ans, à la tête d’une véritable théocratie religieuse. D’entrée de jeu, le postulat de départ est plutôt intéressant et la suite le confirme plutôt bien puisqu’un complot, mêlant plusieurs factions ici alliées – la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, l’ancienne Maison Impériale Corrino et le Bene Tleilax – se fait jour afin d’abattre l’héritier de la maison Atréides. Sauf que ce dernier, par le biais de ses visions, sait par avance ce qui va arriver, qui complote contre lui et quand cela arrivera. Alors, qu’arrivera-t-il de ce complot face à un être qui peut voir l’avenir ? C’est là, justement, tout l’enjeu de ce Messie de Dune qui, ma foi, est fort surprenant de par son déroulement pour le moins innatendu au vu des choix effectués par Paul Atréides et qui passe une bonne partie du récit à se poser moult questions sur ce qu’il doit faire ou, plus précisément, laisser faire… Bien évidement, je ne rentrerais pas dans les détails du scénario, laissant le plaisir de la découverte aux lecteurs, me contentant juste de dire que si Le Messie de Dune est naturellement moins spectaculaire et aboutit que son illustre prédécesseur, il n’en reste pas moins un fort bon ouvrage qui non seulement développe un peu plus l’univers mis en place par le sieur Herbert mais aussi, nous captive toujours autant, ne serais-ce que pour le plaisir de la découverte du sort de ces protagonistes toujours aussi charismatiques ainsi que pour son questionnement sur la dangerosité de la religion. Bref, une suite à la hauteur de la saga et qui nous prouve que, incontestablement, Dune, ce n’est pas qu’un roman mais bel et bien un cycle qui faut lire dans son intégralité !
 

Points Positifs
 :
- Une suite à la hauteur de ce chef d’œuvre absolu de la SF qu’est Dune est qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser du cycle de Frank Herbert. Certes, Le Messie de Dune est nettement plus court que son illustre prédécesseur, cependant, au vu de son contenu, de son scénario et de ses nombreuses thématiques, voilà un excellent roman qui développe à merveille l’univers du sieur Herbert.
- Devenu Empereur Galactique, Paul Atréides, plus puissant que jamais et capable de deviner l’avenir par le biais de ses visions, doit faire face à un complot dont il connait les tenants et les aboutissements mais aussi les conséquences. Doit-il mettre celui-ci en échec ou le laisser aller au bout ? Voilà le postulat de départ de ce Messie de Dune qui vous surprendra de fort belle manière au vu de sa conclusion.
- On retrouve avec plaisir une bonne partie du casting du premier volet auquel il faut ajouter quelques petits nouveaux pour le moins intéressants. Cependant, deux figures marquent les esprits : Alia Atréides, dite « Sainte Alia du couteau » qui a bien grandit et un certain Hayt, un ghola créé à l'image d’un certain… Duncan Idaho !
- L’univers de Frank Herbert est ici davantage développé et on découvre de nouvelles races dont, certaines, sont pour le moins étonnantes comme les navigateurs de la Guilde Spatiale et les Danseurs-Visages du Bene Tleilax.
- Un second volet qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de cette saga.

Points Négatifs :
- Un second volet peut-être un peu trop court, surtout lorsqu’on compare celui-ci à son illustre prédécesseur. En toute sincérité, je n’aurais pas été contre une bonne centaine de pages supplémentaires ou, du moins, une conclusion un poil plus longue – une fois de plus, Herbert se contente presque du stricte minimum avec celle-ci.
- Comme je l’avais souligné dans ma critique de Dune, Frank Herbert ne sait jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste que notre imagination…
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…

Ma note : 7,5/10

mercredi 8 juin 2022

Dune


Dune
 
Le duc Leto Atréides, chef de la Maison Atréides, règne sur son fief planétaire de Caladan, une planète constituée de jungles et de vastes océans dont il tire sa puissance. Sa concubine officielle, dame Jessica, est une adepte du Bene Gesserit, une école exclusivement féminine qui poursuit de mystérieuses visées politiques et qui enseigne des capacités non moins étranges. Par amour pour son concubin, Jessica donne à Leto un fils, Paul, désobéissant en cela aux directives de ses supérieures du Bene Gesserit, dont le programme génétique prévoyait qu’elle engendre une fille. Les Bene Gesserit cherchent, avec ces accouplements contrôlés, à créer par sélection génétique un être mâle, le Kwisatz Haderach, qui pourra voir ce qu’elles ne peuvent voir. C'est alors que l'empereur Shaddam IV ordonne au duc Leto d'occuper le fief d'Arrakis, lui confiant la gestion de la planète Dune et de son Épice, jusqu'alors gérée par la Maison Harkonnen, l'ennemi héréditaire des Atréides. L’Empereur, avec cette décision, joue en fait un double jeu. Il complote en secret avec les Harkonnen afin de détruire les Atréides dans le piège d’Arrakis, irrité par la popularité grandissante de son cousin Leto auprès de l'assemblée des nobles des Grandes Maisons de l'Imperium, le Landsraad.
 

Dune
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 juin 1965
Edition Française : 26 août 2021
Titre en vo : Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Michel Demuth
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 928
 
Mon avis :
 Sur ce coup, je ne pourrais que remercier infiniment Denis Villeneuve pour son adaptation de Dune, probablement un des plus grands chefs d’œuvres de la science-fiction et, sans exagération aucune, un des romans les plus marquants du vingtième siècle. Car bon, comment dire… si ce n’avait pas été ce portage – oh combien réussi – sur grand écran du monument de Frank Herbert, probablement que je ne serais pas ici à écrire cette critique, car oui, sans ce film, me serais-je enfin décidé à me plonger dans l’univers de Dune et de ses suites ? Probablement pas, ce qui, j’en conviens, peut sembler être une véritable hérésie, mais bon, quelque part, qui avait attendu 47 ans pour le faire aurait put attendre encore bien longtemps, n’est ce pas ? Fort heureusement, le Dune de Denis Villeneuve m’aura finalement convaincu de réparer cette erreur et, donc, enfin, après tant d’années, de découvrir par moi-même ce que valait cette œuvre dont tant d’amateurs de science-fiction chantent les louanges depuis des décennies… Alors, ais-je été convaincu par celui-ci ? Excellente question auquel je ne peux répondre que oui, indéniablement oui ! Bien évidement, par la force des choses, je n’étais pas, sur ce coup, en terrain totalement inconnu puisque le film était passé par là ce qui fait que les personnages, les lieux, les enjeux et, grosso modo, une bonne moitié du bouquin – le long métrage paru en 2021 ne traite que de la première partie de celui-ci et, ma foi, vivement la suite – m’étaient familiers et que, reconnaissons le, pour le plaisir de la découverte, on repassera. Cependant, en dehors du fait que le film m’aura permis de mettre un visage sur les nombreux protagonistes, disons que le visionnage de celui-ci m’aura un peu aidé a ne pas trop être perdu au départ car bon, il faut reconnaitre que Dune est une œuvre complexe, tout autant voir plus que Le Seigneur des Anneaux qui date, sensiblement, de la même époque. Mais bon, ne soyez pas effrayés par ce constat : pour peu que vous vous accrochiez – et encore, il existe des romans autrement plus complexes – la lecture de Dune vous transportera dans un univers oh combien fascinant qui vous captivera totalement au vu de son extrême richesse, peu commune par ailleurs… Car oui, Dune, entre sa planète des sables, ses habitants du désert, les Fremen, ses gigantesques et fascinants vers des sables, ses luttes entre grandes familles, son empire galactique, ses bien singulières Bene Gesserit, ses femmes qui manipulent les lignées humaines au fil du temps, mais aussi, ne l’oublions pas, son coté mystique, ses légendes, pour ne citer que quelques exemples, est d’une richesse incomparable. Ajoutons à cela une galerie de protagonistes tous plus charismatiques les uns que les autres et qui sont fort nombreux et, ma foi, on ne peut que constater que l’on flirte allègrement, ici, avec la perfection et que oui, mille fois oui, Dune est bel et bien le chef d’œuvre de la SF tant vanté… enfin, science-fiction, vraiment ? Ma foi, Dune ressemble davantage, par son scénario, à un pur récit de fantasy mais cela, finalement, n’a pas une grande importance, non, ce qui importe, surtout, c’est que je viens, enfin, après tant d’années, d’achever la lecture du premier volet de la saga et que je suis prêt à me lancer dans la suite de celle-ci, ce qui signifie, naturellement, que je n’en suis qu’au tout début…
 

Points Positifs
 :
- Un chef d’œuvre absolu et, incontestablement, un des plus grands récits de science-fiction de tous les temps, voir, un des plus grands de la littérature fantastique, tout bonnement. Il faut dire que Frank Herbert nous livre ici un roman d’une densité peu commune, quasiment parfait de bout en bout et qui fait partit de ces incontournables absolus que tout amateur du genre se doit de lire au moins une fois dans sa vie !
- Arrakis la planète des sables, les Fremen, les gigantesques et fascinants vers des sables, ses luttes entre grandes familles, son empire galactique, ses singulières Bene Gesserit, ses femmes qui manipulent les lignées humaines au fil du temps, sans oublier, bien entendu, tout ce coté mystique car Dune est une œuvre bourré de mysticisme. Bref, un univers d’une richesse peu commune et qui ne laissera pas les lecteurs indifférents.
- Un casting impressionnant, que ce soit en nombre ou en charisme. En effet, si certains personnages sont plus importants, naturellement, ce qui marque le plus les esprits, ici, c’est que ces dizaines de protagonistes sont tous terriblement charismatiques et qu’ils marquent tous les esprits. Décidément, Frank Herbert possédait un don certain pour créer des personnages inoubliables…
- Malgré son ambiance de Science-Fiction, Dune est davantage une œuvre de Fantasy dont il reprend entièrement les codes. Bien évidement, les fans des deux genres y trouveront leur compte.
- Un premier volet parfait qui ne donne qu’une seule envie : découvrir la suite du cycle, bien sur !

Points Négatifs :
- Une conclusion peut-être un peu trop abrupte au vu de tout ce qui s’est déroulé auparavant et si celle-ci, dans l’ensemble, est plutôt bonne, j’aurais préféré qu’elle soit un peu plus longue, surtout au vu des nombreux événements qui s’y déroulent.
- Frank Herbert ne sait jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste que notre imagination… ou le film, bien sur !
- Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…

Ma note : 9/10