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dimanche 25 décembre 2022

Dragon Head – Tome 5


Dragon Head – Tome 5
 
Teru reprend conscience dans un bâtiment en ruines et l'inquiétude l'envahit : Ako et Nimura devraient être auprès de lui. Le jeune homme n'a pas le courage de les attendre, il préfère continuer ses recherches. Teru souhaite se rendre au domicile familial puis dans son ancienne école pour obtenir l’adresse d’Ako. Teru avance avec une pointe de soulagement car une énorme couche de neige masque la vue des nombreux cadavres. Il progresse prudemment sur des passages assez larges pour éviter les blocs de béton qui se détachent des immeubles. Soudain, à l'approche d’une bouche de métro, Teru entend un bruit qui semble humain...
 

Dragon Head – Tome 5
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 5
Parution en vo : 06 octobre 1999
Parution en vf : 26 janvier 2022
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 472
 
Mon avis :
 Avec ce cinquième volume de l’intégrale de la saga, Dragon Head, manga post-apocalyptique et horrifique du sieur Minetarō Mochizuki arrive enfin à sa conclusion et la première chose qui m’aura marqué avec cet ultime volet, c’est que je ne peux pas m’empêcher de ressentir comme un certain sentiment de déception. Voilà, la chose est dite et, croyez moi, j’en suis le premier navré, pourtant, en arrivant aux toutes dernières pages de ce manga, comment ne pas reconnaitre que oui, indéniablement, j’attendais nettement plus de celui-ci !? Pourtant, le premier volet, lui, avait placé la barre très haute et je me souviens encore, avec une certaine nostalgie, la découverte plutôt heureuse de ce Dragon Head qui m’avait fait découvrir trois adolescents coincés dans un tunnel suite à un accident de train. En toute sincérité, ce premier tome flirtait avec le chef d’œuvre absolu dans le genre horreur psychologique et, quelque part, n’avait pas grand-chose à envier à un certain Walking Dead, dans un style, bien entendu, différent… Pourtant, avec du recul, les volets suivants, déjà, s’ils maintenaient un certain niveau qualitatif accusaient déjà une certaine baisse de régime par moments et le scénario, de génial à ses débuts, était passé à bon. Le souci, c’est qu’après les révélations du tome précédent, on était en droit d’attendre une conclusion à la hauteur d’un manga qui, jusque là, brillait par on intensité et ses nombreuses bonnes idées, or, après lecture de cet ultime volet, force est de constater que ce n’est pas vraiment le cas… Ainsi, l’on suit quasiment tout le long les pérégrinations de Teru dans un Tokyo dévasté et si les ruines de la mégalopole nippone marquent les esprits, je n’en dirais pas autant de cette idée un peu stupide du mangaka de nous avoir pondu cette espèce de drogue qui modifiait la psyché des individus. Franchement, avait-on besoin de cela ? En toute sincérité, je ne le pense pas et cet ultime révélation qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe n’apporte strictement rien au scénario si ce n’est qu’il le dessert fortement. Ajoutons à cela le fait que Nimura retombe dans ses travers alors qu’il avait tout de même bien évoluer depuis son apparition et un final qui n’en n’est pas vraiment un – après tout, on ne sait même pas ce qu’il advient de nos héros – et vous comprendrez pourquoi ce final de Dragon Head m’aura laisser une fort mauvaise impression. C’est dommage, très dommage même au vu des débuts de ce manga qui avait un si fort potentiel, mais bon, on ne peut pas non plus gagner à tous les coups…
 

Points Positifs
 :
- Les pérégrinations de Teru dans un Tokyo entièrement dévasté par l’éruption du Mont Fuji ont de quoi marquer les esprits et il est difficile de ne pas être touché par cette mégalopole en ruine où il ne subsiste plus que quelques rares survivants…
- Le retour de Teru dans son appartement dévasté, la scène où il apprend que sa famille est morte : oui, il y a quelques bons moments dans cet ultime volet.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.

Points Négatifs :
- Une conclusion qui n’en n’est pas vraiment une puisque l’on ne sait même pas ce qu’il advient de nos deux héros, Teru et Ako – sont-ils morts, survivent-ils, cela restera à jamais un mystère…
- Mais quelle idée débile que celle de cette espèce d’arme secrète de l’armée nippone qui changerait les individus en les privant de tout sentiment de peur. A un moment donné, qu’est-ce que ce truc apporte au scénario si ce n’est le desservir fortement !?
- Nimura qui retombe dans ses travers malgré toute l’évolution du personnage. C’est tout de même dommage car celui-ci était devenu intéressant au fil des tomes.

Ma note : 6,5/10

vendredi 16 décembre 2022

Dragon Head – Tome 4


Dragon Head – Tome 4
 
Dans la ville, Nimura se fait attaquer par un individu armé d’une batte de base-ball. Il parvient à éviter le coup mais en tombe à la renverse. L’homme à la batte se précipite alors vers lui mais Nimura parvient à dégainer à temps son pistolet pour l’abattre d’une balle dans la tête. Ensuite, Nimura réussit péniblement à faire démarrer une moto pour se rendre à l’hôpital où se trouve Ako. Celle-ci se tient quant à elle devant le garçon à la tête recousue. Ce dernier, ensanglanté à cause de ses blessures, avance vers elle en l’encourageant à rejoindre son monde. Ako est complètement terrorisée au point de ne plus pouvoir bouger. C’est alors que deux individus arrivent et tuent le garçon. Nimura arrive à son tour, juste à temps pour sauver Ako et s’enfuir avec elle. Cependant, un gigantesque nuage de cendre est en train de recouvrir la ville...
 

Dragon Head – Tome 4
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 4
Parution en vo : 06 avril 1998
Parution en vf : 06 octobre 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 472
 
Mon avis :
 Depuis ses débuts, Dragon Head, œuvre du sieur Minetarō Mochizuki, aura sut se démarquer grandement de la concurrence de par son traitement pour le moins excellent de ce qui est une des thématiques les plus utilisées – pour ne pas dire usées jusqu’à la corde – dans le petit monde de la fiction, je veux, bien entendu, parler du post-apocalyptique. Ainsi, presque une décennie avant ce que beaucoup considèrent comme étant le maitre-étalon du genre, un certain Walking Dead de Robert Kirkman, du coté du Japon et des mangas, Dragon Head avait tout compris, ou presque : pas de zombis ici mais un traitement équivalent du comportement humain face à une indicible catastrophe qui aura jeter à bas l’humanité et la civilisation. Du coup, si Minetarō Mochizuki n’a pas son pareil pour nous livrer des planches que l’on peut qualifier de sublimes et qui nous montrent un Japon totalement dévasté par une énorme catastrophe dont on ne sait rien pour le moment, force est de constater que ce qui marque le plus les esprits dans Dragon Head, ce sont ses protagonistes, peu nombreux, certes, mais oh combien bien travaillés psychologiquement parlant et qui sont tous bourrés de faiblesses plus ou moins importantes. Mais bon, alors que nous approchons pas a pas de la conclusion puisque ce quatrième tome est l’avant dernier, il était peut-être grand temps, justement, d’en savoir davantage sur cette fameuse catastrophe qui a dévastée l’archipel nippon et, cela tombe bien puisque, dans cet album, alors que Ako et Nimura ont finalement réussis leur missions et ont put sauver leur compagnon, Teru, plongé dans le comas dans le volet précédant, le petit groupe, alors qu’il se rend à Tokyo, découvre ce qui pourrait bien être le fin mot de l’histoire, c’est-à-dire, le responsable de la catastrophe, je veux, bien entendu, parler du Mont Fuji. Une éruption volcanique de ce qui est l’un des plus grands symboles du Japon serait donc l’explication à cette catastrophe qui a frappée le pays ? Visiblement, les choses semblent être un poil plus compliquées au vu de ce que nos héros découvrent, médusés, dans ce quatrième volet de Dragon Head surtout lorsqu’ils se rendent compte que le volcan brille par son… absence ! A priori, l’ampleur de la catastrophe semble être d’une ampleur inimaginable mais si, naturellement, cette révélation marque durablement ce quatrième tome du manga, le comportement de nos protagonistes qui vont devoir faire leurs adieux à l’un d’entre eux, n’est pas en reste, nous rappelant, au passage, a quel point Minetarō Mochizuki n’a pas son pareil pour nous offrir des personnages crédibles et dont les faiblesses et les zones d’ombres nous les rendent attachants. Bref, une indéniable réussite que ce quatrième tome de Dragon Head et, bien entendu, arrivé à ce point, je ne peux qu’avoir grande hâte de me lancer dans la lecture de l’ultime volet de la saga en espérant que celui-ci conclut ce manga en beauté… mais bon, pourquoi est-ce que cela ne serait pas le cas !?
 

Points Positifs
 :
- Si Dragon Head avait débuté de superbe manière, la suite, peut-être un peu moins marquante, n’en n’était pas moins, qualitativement parlant, suffisamment bonne pour maintenir l’intérêt du lecteur. Cependant, avec ce quatrième volet qui brille par ses révélations, force est de constater que nous flirtons presque avec l’excellence des débuts et c’est une fort bonne nouvelle !
- Enfin, nous avons quelques explications quand à la catastrophe qui a frappée de plein fouet l’archipel nippon et qui a de faux airs d’apocalypse : visiblement, l’explosion du Mont Fuji y est pour quelque chose a quoi il faut ajouter de multiples tremblements de terre et autres tsunamis. Mais bon, vu l’ampleur de la catastrophe, de multiples zones d’ombres subsistent quand à son origine.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
- Le traitement, toujours aussi bon, de la psychologie des divers protagonistes qui, malgré leurs défauts et leurs faiblesses, n’en restent pas moins attachants.

Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique et physique qui s’en dégage.
- Je ne peux pas m’empêcher de me dire que ce manga souffre de quelques longueurs même si celles-ci sont moins présentes dans ce quatrième volet.

Ma note : 8/10

lundi 5 décembre 2022

Dragon Head – Tome 3


Dragon Head – Tome 3
 
A bord de l’hélicoptère, Ako maintient fermement Teru dans ses bras. Lorsque Nimura s’approche d'eux, la jeune fille dégaine immédiatement son pistolet. Nimura ne porte pas d'arme, aussi il ne peut que les laisser tranquilles. Le pilote possède quant à lui quelques armes mais il considère Nimura trop instable pour lui en confier une. Le vol n'est donc pas reposant pour le groupe, et l'ambiance se ternit encore plus lorsque tous observent un amas de cendres ainsi qu’une gigantesque faille qui éventre le sol. De plus, un énorme nuage de poussière rend leur trajet très chaotique. Ils rejoignent malgré tout le bord de la mer qui était visiblement plus près qu'escompté. L'hélicoptère atterrit près d’une station-service mais qui n’a hélas plus de carburant. C'est alors que la falaise se met à trembler...
 

Dragon Head – Tome 3
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 3
Parution en vo : 06 août 1997
Parution en vf : 15 juillet 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 472
 
Mon avis :
 En novembre dernier, j’avais eu le plaisir de vous parler des deux premiers volets de Dragon Head, manga horrifique et post-apocalyptique du sieur Minetarō Mochizuki et qui s’était avéré être conforme à tout le bien que j’avais put lire à son sujet dans divers sites spécialisés, c’est-à-dire, que oui, indéniablement, j’avais affaire ici à un manga qui méritait largement le détour, surtout pour les amateurs du genre. Et donc, après un premier volet qui frôlait allègrement avec la perfection et qui avait marqué les esprits de par son ambiance oh combien oppressante, le second tome, lui, voyait nos héros quitter les profondeurs du tunnel où ils étaient prisonniers pour la surface qui, au demeurant, n’était guère plus accueillante : paysages apocalyptiques, quasiment aucun survivant, bâtiments en ruines, cieux couverts par de sombres nuages noirs, visiblement, une catastrophe avait frapper l’archipel nippon même si, pour le moment, on ne savait pas encore qu’elle était son origine… Bien entendu, après des débuts aussi prometteurs, ce fut avec un enthousiasme certain que je me suis plongé dans la lecture du troisième volet de Dragon Head et, ma foi, même s’il faut reconnaitre que, scénaristiquement, nous sommes loin de l’excellence des débuts – en toute sincérité, le huit-clos dans le tunnel était génial – une fois de plus, le sieur Minetarō Mochizuki confirme tout le bien que l’on pouvait penser de son œuvre décidément pas comme les autres… Ainsi, dans ce troisième tome, les ennemis d’hier se font alliés et c’est avec une certaine curiosité que l’on découvre un duo composé d’Ako et du Lieutenant Nimura – oui, le militaire pas tout à fait net dans sa tête et qui était prêt a tuer nos héros dans le volet précédent – qui partent ensemble à la recherche de médicaments afin de sauver un Teru décidément bien mal en point et qui passe donc, dans cet album, au second plan. Vu le passif de Nimura, cela peut surprendre mais vu comment la chose est amené, disons que cela ne tombe nullement comme un cheveu dans la soupe, bien au contraire, le personnage conservant une bonne part de cynisme et de zones d’ombres pour, non seulement sortir du lot des protagonistes de mangas trop stéréotypés pour être honnête mais aussi pour nous faire dire que, avec lui, on ne sait jamais s’il ne va pas retomber dans ses travers. Le duo fonctionne plutôt bien, il faut le reconnaitre, et celui-ci a fort affaire avec une bande de survivants complètement cintrés qui font leur donné bien du fil à retordre, quand aux nouveaux protagonistes qui apparaissent dans ce troisième tome, si la survivante, au début, ne marque pas trop les esprits, l’étrange personnage chauve et qui semble avoir été opéré du crane est d’un tout autre acabit et on se doute bien que ce dernier n’a pas encore dit son dernier mot. Bref, une fois de plus, nous avons droit a un bon tome de Dragon Head qui, petit à petit, poursuit son bonhomme de chemin et qui confirme à nouveau tout le bien que l’on pense de lui depuis le début, c’est-à-dire, que nous avons bel et bien affaire à un manga que l’on peut qualifier d’incontournable !
 

Points Positifs
 :
- Si le premier volet de Dragon Head avait placé, d’emblée, la barre plutôt haut, qualitativement parlant, il apparait que, depuis, le scénario est peut être un peu moins excellent, cependant, malgré cela, ce dernier reste suffisamment aboutit et captivant pour tenir en haleine les lecteurs qui ne pourront qu’être attiré par cet univers post-apocalyptique toujours aussi réussi.
- Si Teru, par la force des choses, passe au second pour ne pas dire troisième plan, le duo composé d’Ako et de Nimura est plutôt efficace et le second, s’il semble s’être calmer vis-à-vis de ses intentions homicides du tome précédent, n’en reste pas moins toujours aussi imprévisible et s’avère être un protagoniste plutôt intéressant.
- Parmi les petits nouveaux qui apparaissent dans ce troisième tome, l’individu chauve et qui semble avoir subit une opération au cerveau a de quoi marquer les esprits.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.

Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique et physique qui s’en dégage.
- Une fois de plus, certains trouveront peut-être que l’intrigue possède quelques longueurs qui ne se justifient peut-être pas par moments. Il est évidant que Dragon Head aurait peut-être gagné à être un poil plus compressé.

Ma note : 7,5/10

mardi 22 novembre 2022

Dragon Head – Tome 2


Dragon Head – Tome 2
 
Le tunnel est en proie à de grosses secousses, et tout ce qui entoure le train commence à s’effondrer. Ako se concentre sur les paroles de Teru et cherche tant bien que mal la gaine de canalisation. Juste avant de s’y engouffrer, elle se retourne et devine une silhouette inquiétante dans la vapeur. Elle n’a cependant pas le temps de s’y attarder car Teru la rejoint à ce moment. Le duo pénètre immédiatement dans la gaine. Les deux jeunes gens rampent avec toute l'énergie du désespoir et c’est de justesse qu’ils échappent à l’éboulement. Toutefois, leur calvaire n’est pas terminé car ils arrivent dans un autre tunnel. Dépitée et épuisée, Ako tombe à genoux et commence à souhaiter mourir. Teru préfère quant à lui avancer encore un peu. C’est alors qu’il sent du vent en provenance d’un autre tunnel...
 

Dragon Head – Tome 2
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 2
Parution en vo : 08 mai 1996
Parution en vf : 14 avril 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques semaines, au tout début de ce mois de novembre, j’avais eu l’occasion et le plaisir de vous parler du premier volet de Dragon Head, manga horrifique et post-apocalyptique du sieur Minetarō Mochizuki et qui s’était avéré être une fort belle réussite. Il faut dire que si le genre n’est certes pas le plus original qui soit et que, quelque part, Dragon Head annonce un Walking Dead – sans les zombis, naturellement – avant l’heure de par les relations complexes entre des protagonistes survivants d’une catastrophe qui à mis à mal l’humanité, ce manga n’en reste pas moins comme étant un des maitres étalons du genre post-apocalyptique, ce, pour plusieurs raisons : la problématique de la survie est plutôt bien traitée, le coté psychologique des personnages l’est tout autant, quand aux dessins, disons que si Minetarō Mochizuki n’est pas le plus doué de sa génération, il n’en reste pas moins suffisamment talentueux pour nous offrir des planches de toutes beautés… Ajoutons à cela le coté oppressant omniprésent de l’intrigue et l’on obtient, indéniablement, un premier volet fort prometteur pour la suite. Et, justement, celle-ci fut-elle à la hauteur de nos espérances ? Eh bien, ma foi, disons que oui, incontestablement. Place, tout de même, a quelques changements majeurs dans ce second volet de Dragon Head puisque, après l’ambiance claustrophobe du premier tome, nos deux survivants, Teru et Ako – on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de Nobuo – trouvent le moyen de sortir à la surface. Cependant, celle-ci n’est guère accueillante et entre de sombres nuages qui dissimulent le Soleil, une pluie de cendres qui recouvre des paysages dévastés et des habitations désertes, il apparait que la surface est tout aussi peu engageante que le tunnel où se trouvaient nos héros dans le premier volet. Quand à d’éventuels survivants, ces derniers sont rares mais néanmoins au rendez vous : un premier groupe qui vient au secours des deux adolescents dans la première partie de cet album puis un second, nettement moins accueillant, composé de militaires en fuite et qui va leur donner du fil à retorde tout en nous présentant une nouvelle facette de ce que l’humanité peut avoir de pire dans de telles conditions… Moins marquant que son prédécesseur, il faut en convenir, ce second volet de Dragon Head n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser du manga du sieur Minetarō Mochizuki et même si, pour le moment, on ne sait toujours pas qu’elle catastrophe à put frapper le Japon, le plaisir de suivre cette poignée de survivants est toujours au rendez vous et, ma foi, une fois arrivé à la dernière page de cet album, on n’a qu’une seule envie, découvrir la suite, bien sur !
 

Points Positifs
 :
- Si le premier volet de Dragon Head avait placé, d’emblée, la barre plutôt haut, qualitativement parlant, il apparait que cette suite, si elle est un poil moins marquante – l’effet de surprise n’est plus au rendez vous, bien entendu – n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser de ce manga.
- Exit l’ambiance claustrophobe du train et du tunnel du premier tome pour la surface extérieure qui, au demeurant, n’est guère plus accueillante, bien au contraire : villes en ruines et abandonnées, pluie de cendre, de sombres nuages qui cachent la lumière du Soleil, cadavres, etc. Une atmosphère de fin du monde du plus bel effet.
- Si Nobuo brille par sa quasi absence – on ne sait pas s’il est encore en vie ou pas – on retrouve avec plaisir nos deux survivants, Teru et Ako, et on fait la connaissance avec quelques nouveaux protagonistes dont la plupart sont loin d’être engageants…
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.

Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique et physique qui s’en dégage.
- Une fois de plus, certains trouveront peut-être que l’intrigue possède quelques longueurs qui ne se justifient peut-être pas par moments. Il est évidant que Dragon Head aurait peut-être gagner à être un poil plus compressé.

Ma note : 7,5/10

samedi 5 novembre 2022

Dragon Head – Tome 1


Dragon Head – Tome 1
 
Teru, un lycéen ordinaire, reprend connaissance dans un lieu baigné par l’obscurité. Il se rappelle difficilement que, quelques instants avoir pénétré un tunnel, le train à bord duquel sa classe revenait de voyage scolaire s’est mis à secouer les voyageurs. Teru en conclut que le train a déraillé et se met à crier au secours. Hélas, personne ne répond. Il doit donc se débrouiller pour s’extraire des sièges qui le maintiennent coincés. Il avance ensuite à tâtons et pleure au milieu des cadavres de ses camarades. Il trouve toutefois un briquet dans la poche d’un professeur décédé et peut alors observer autour de lui. Là, il réalise avec horreur qu’il est le seul survivant. Il se précipite ensuite dans la cabine du contrôleur où il trouve une lampe de poche qu’il utilise aussitôt pour longer les rails. Malheureusement, le tunnel est bouché des deux côtés par des éboulis. Pris au piège, Teru est encore plus dépité quand il allume une radio qui fonctionne à peine et qu’il entend parler d’état d’urgence. Teru comprend qu’il se pourrait bien que personne ne vienne le sauver...
 

Dragon Head – Tome 1
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 1
Parution en vo : 06 mars 1995
Parution en vf : 20 janvier 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 Incontestablement, Dragon Head est un manga que je souhaitais découvrir depuis bien des années déjà et s’il m’a fallut autant de temps avant de m’attaquer à ce que beaucoup considèrent comme étant un chef d’œuvre du genre horrifique, cela est davantage dut au fait que, ne possédant pas un compte en banque illimité, il me fallait faire des choix – souvent judicieux, parfois non mais ceci est une autre histoire. Quoi qu’il en soit, c’est avec la dernière intégrale en date du manga du sieur Minetarō Mochizuki que je me suis attaquer à Dragon Head, une édition imposante et de qualité et, à la lecture de ce premier volet, la première chose qui me saute aux yeux c’est que oui, mille fois oui, ce manga est superbe et mérite bon nombre des superlatifs pour le moins élogieux que j’ai put lire à son sujet – mais bon, je n’en suis qu’au début et j’attends, naturellement, la suite pour me faire une opinion précise à son sujet… Bien des années avant le Walking Dead de Robert Kirkman, Minetarō Mochizuki allait donc connaitre le succès par le biais d’une œuvre qui, elle aussi, nous proposait un monde où, suite à une catastrophe, nous allions suivre des individus livrés à eux-mêmes et qui, forcément, n’allaient pas tous réagir de la même manière. Et donc, ici, point de zombies mais une catastrophe pour le moment encore mystérieuse mais qui a provoquer le déraillement d’un train rempli de collégiens : coincés dans un tunnel, il n’y a que trois survivants et si l’on comprend rapidement que cette fameuse catastrophe est bien plus importante qu’un simple tremblement de terre – a priori – dans ce premier tome, le mangaka se contente de nous proposer un huit-clos pour le moment terrifiant qui s’avère être une véritable petite merveille ! Angoissant à souhait, rehaussé par le trait faussement naïf du mangaka qui n’a pas son pareil pour nous pondre des décors qui nous dévoilent l’ampleur de la catastrophe, Dragon Head nous fait suivre le destin de trois personnages : Teru, qui fait tout pour trouver un moyen de se sauver lui et ses compagnons même s’il connait quelques crises de désespoir, Ako, jeune fille qui a des troubles du sommeil et qui semble, malgré cela, la plus censée du lot et le fameux Nobuo, ancienne tête à claque de sa classe et qui disjoncte littéralement au point de devenir dangereux pour ses compagnons d’infortune. Ce petit monde est très bien écrit par le sieur Minetarō Mochizuki qui nous offre ici trois individus à la psychologie différente et qui, reconnaissons le, sont à mille lieux des personnages un peu trop stéréotypés que nous proposent les mangas un peu trop souvent. Inquiétant, Dragon Head l’est fatalement et ce premier volet, sans grande surprise, regorge de scènes et de situations pour le moins fortes voir choquantes : nous ne sommes pas ici pour rigoler, loin de là ! Captivant de bout en bout tout en sachant prendre son temps, ce premier tome se lit avec un plaisir certain et, tout en nous laissant avec pas mal de questions – comment nos héros vont-ils s’en sortir, quelle sera le prochain délire de Nobuo, qu’en est-il du monde extérieur et quelle catastrophe à frapper Tokyo – le lecteur en ressort satisfait, ayant eu le plaisir de lire les débuts d’un bon, que dis-je, d’un excellent manga. Alors, comme je le dit souvent dans mes critiques, vivement la suite qui, je l’espère, sera tout aussi bonne !
 

Points Positifs
 :
- Le premier tome de ce qui est sans aucun doute possible un des meilleurs mangas d’horreur psychologique, Dragon Head. Angoissant à souhait, captivant, nous proposant peu de protagonistes mais ces derniers sont très bien traités, abordant la question de la survie dans une ambiance post-apocalyptique, il est évidant que nous avons affaire à une œuvre de qualité.
- Il n’y a que trois protagonistes dans ce premier volet, cependant, ceux-ci sont suffisamment bien écrits pour que l’on suive leur destin avec plaisir. Ajoutons à cela que nous avons affaire à des personnages faillibles et fort éloignés des traditionnels héros de manga.
- Nobuo, le bon petit psychopathe des familles, marque durablement les esprits.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.

Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique qui s’en dégage.
- Certains trouveront peut-être quelques longueurs dans ce premier temps qui, il faut le reconnaitre, sait prendre son temps…

Ma note : 8,5/10