Dragon
Head – Tome 5
Teru
reprend conscience dans un bâtiment en ruines et l'inquiétude l'envahit : Ako
et Nimura devraient être auprès de lui. Le jeune homme n'a pas le courage de
les attendre, il préfère continuer ses recherches. Teru souhaite se rendre au
domicile familial puis dans son ancienne école pour obtenir l’adresse d’Ako.
Teru avance avec une pointe de soulagement car une énorme couche de neige
masque la vue des nombreux cadavres. Il progresse prudemment sur des passages
assez larges pour éviter les blocs de béton qui se détachent des immeubles.
Soudain, à l'approche d’une bouche de métro, Teru entend un bruit qui semble
humain...
Dragon Head – Tome 5
Scénariste
: Minetarō
Mochizuki
Dessinateur : Minetarō
Mochizuki
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Horreur
Titre
en vo : Doragon Heddo vol. 5
Parution
en vo : 06 octobre 1999
Parution
en vf : 26 janvier 2022
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Pika
Édition
Nombre
de pages : 472
Mon
avis : Avec ce cinquième volume de l’intégrale
de la saga, Dragon
Head, manga post-apocalyptique et horrifique du sieur Minetarō
Mochizuki arrive enfin à sa conclusion et la première chose qui m’aura marqué
avec cet ultime volet, c’est que je ne peux pas m’empêcher de ressentir comme
un certain sentiment de déception. Voilà, la chose est dite et, croyez moi, j’en
suis le premier navré, pourtant, en arrivant aux toutes dernières pages de ce
manga, comment ne pas reconnaitre que oui, indéniablement, j’attendais
nettement plus de celui-ci !? Pourtant, le premier volet, lui, avait placé
la barre très haute et je me souviens encore, avec une certaine nostalgie, la
découverte plutôt heureuse de ce Dragon
Head qui m’avait fait découvrir trois adolescents coincés dans un tunnel
suite à un accident de train. En toute sincérité, ce premier tome flirtait avec
le chef d’œuvre absolu dans le genre horreur psychologique et, quelque part, n’avait
pas grand-chose à envier à un certain Walking
Dead, dans un style, bien entendu, différent… Pourtant, avec du recul,
les volets suivants, déjà, s’ils maintenaient un certain niveau qualitatif
accusaient déjà une certaine baisse de régime par moments et le scénario, de
génial à ses débuts, était passé à bon. Le souci, c’est qu’après les
révélations du tome
précédent, on était en droit d’attendre une conclusion à la hauteur d’un
manga qui, jusque là, brillait par on intensité et ses nombreuses bonnes idées,
or, après lecture de cet ultime volet, force est de constater que ce n’est pas
vraiment le cas… Ainsi, l’on suit quasiment tout le long les pérégrinations de
Teru dans un Tokyo dévasté et si les ruines de la mégalopole nippone marquent
les esprits, je n’en dirais pas autant de cette idée un peu stupide du mangaka
de nous avoir pondu cette espèce de drogue qui modifiait la psyché des
individus. Franchement, avait-on besoin de cela ? En toute sincérité, je
ne le pense pas et cet ultime révélation qui tombe un peu comme un cheveu dans
la soupe n’apporte strictement rien au scénario si ce n’est qu’il le dessert
fortement. Ajoutons à cela le fait que Nimura retombe dans ses travers alors qu’il
avait tout de même bien évoluer depuis son apparition et un final qui n’en n’est
pas vraiment un – après tout, on ne sait même pas ce qu’il advient de nos héros
– et vous comprendrez pourquoi ce final de Dragon
Head m’aura laisser une fort mauvaise impression. C’est dommage, très
dommage même au vu des débuts de ce manga qui avait un si fort potentiel, mais
bon, on ne peut pas non plus gagner à tous les coups…
Points
Positifs :
-
Les pérégrinations de Teru dans un Tokyo entièrement dévasté par l’éruption du
Mont Fuji ont de quoi marquer les esprits et il est difficile de ne pas être
touché par cette mégalopole en ruine où il ne subsiste plus que quelques rares
survivants…
-
Le retour de Teru dans son appartement dévasté, la scène où il apprend que sa
famille est morte : oui, il y a quelques bons moments dans cet ultime
volet.
-
Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas
le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches
suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui
plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
Points Négatifs :
-
Une conclusion qui n’en n’est pas vraiment une puisque l’on ne sait même pas ce
qu’il advient de nos deux héros, Teru et Ako – sont-ils morts, survivent-ils,
cela restera à jamais un mystère…
-
Mais quelle idée débile que celle de cette espèce d’arme secrète de l’armée
nippone qui changerait les individus en les privant de tout sentiment de peur.
A un moment donné, qu’est-ce que ce truc apporte au scénario si ce n’est le
desservir fortement !?
-
Nimura qui retombe dans ses travers malgré toute l’évolution du personnage. C’est
tout de même dommage car celui-ci était devenu intéressant au fil des tomes.
Ma note : 6,5/10
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