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dimanche 25 décembre 2022

Dragon Head – Tome 5


Dragon Head – Tome 5
 
Teru reprend conscience dans un bâtiment en ruines et l'inquiétude l'envahit : Ako et Nimura devraient être auprès de lui. Le jeune homme n'a pas le courage de les attendre, il préfère continuer ses recherches. Teru souhaite se rendre au domicile familial puis dans son ancienne école pour obtenir l’adresse d’Ako. Teru avance avec une pointe de soulagement car une énorme couche de neige masque la vue des nombreux cadavres. Il progresse prudemment sur des passages assez larges pour éviter les blocs de béton qui se détachent des immeubles. Soudain, à l'approche d’une bouche de métro, Teru entend un bruit qui semble humain...
 

Dragon Head – Tome 5
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 5
Parution en vo : 06 octobre 1999
Parution en vf : 26 janvier 2022
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 472
 
Mon avis :
 Avec ce cinquième volume de l’intégrale de la saga, Dragon Head, manga post-apocalyptique et horrifique du sieur Minetarō Mochizuki arrive enfin à sa conclusion et la première chose qui m’aura marqué avec cet ultime volet, c’est que je ne peux pas m’empêcher de ressentir comme un certain sentiment de déception. Voilà, la chose est dite et, croyez moi, j’en suis le premier navré, pourtant, en arrivant aux toutes dernières pages de ce manga, comment ne pas reconnaitre que oui, indéniablement, j’attendais nettement plus de celui-ci !? Pourtant, le premier volet, lui, avait placé la barre très haute et je me souviens encore, avec une certaine nostalgie, la découverte plutôt heureuse de ce Dragon Head qui m’avait fait découvrir trois adolescents coincés dans un tunnel suite à un accident de train. En toute sincérité, ce premier tome flirtait avec le chef d’œuvre absolu dans le genre horreur psychologique et, quelque part, n’avait pas grand-chose à envier à un certain Walking Dead, dans un style, bien entendu, différent… Pourtant, avec du recul, les volets suivants, déjà, s’ils maintenaient un certain niveau qualitatif accusaient déjà une certaine baisse de régime par moments et le scénario, de génial à ses débuts, était passé à bon. Le souci, c’est qu’après les révélations du tome précédent, on était en droit d’attendre une conclusion à la hauteur d’un manga qui, jusque là, brillait par on intensité et ses nombreuses bonnes idées, or, après lecture de cet ultime volet, force est de constater que ce n’est pas vraiment le cas… Ainsi, l’on suit quasiment tout le long les pérégrinations de Teru dans un Tokyo dévasté et si les ruines de la mégalopole nippone marquent les esprits, je n’en dirais pas autant de cette idée un peu stupide du mangaka de nous avoir pondu cette espèce de drogue qui modifiait la psyché des individus. Franchement, avait-on besoin de cela ? En toute sincérité, je ne le pense pas et cet ultime révélation qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe n’apporte strictement rien au scénario si ce n’est qu’il le dessert fortement. Ajoutons à cela le fait que Nimura retombe dans ses travers alors qu’il avait tout de même bien évoluer depuis son apparition et un final qui n’en n’est pas vraiment un – après tout, on ne sait même pas ce qu’il advient de nos héros – et vous comprendrez pourquoi ce final de Dragon Head m’aura laisser une fort mauvaise impression. C’est dommage, très dommage même au vu des débuts de ce manga qui avait un si fort potentiel, mais bon, on ne peut pas non plus gagner à tous les coups…
 

Points Positifs
 :
- Les pérégrinations de Teru dans un Tokyo entièrement dévasté par l’éruption du Mont Fuji ont de quoi marquer les esprits et il est difficile de ne pas être touché par cette mégalopole en ruine où il ne subsiste plus que quelques rares survivants…
- Le retour de Teru dans son appartement dévasté, la scène où il apprend que sa famille est morte : oui, il y a quelques bons moments dans cet ultime volet.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.

Points Négatifs :
- Une conclusion qui n’en n’est pas vraiment une puisque l’on ne sait même pas ce qu’il advient de nos deux héros, Teru et Ako – sont-ils morts, survivent-ils, cela restera à jamais un mystère…
- Mais quelle idée débile que celle de cette espèce d’arme secrète de l’armée nippone qui changerait les individus en les privant de tout sentiment de peur. A un moment donné, qu’est-ce que ce truc apporte au scénario si ce n’est le desservir fortement !?
- Nimura qui retombe dans ses travers malgré toute l’évolution du personnage. C’est tout de même dommage car celui-ci était devenu intéressant au fil des tomes.

Ma note : 6,5/10

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