American
Gods
A
peine sorti de prison, Ombre rencontre Voyageur, un personnage intrigant. Dieu
antique, comme le suggèrent les indices énigmatiques qu'il sème à longueur de
temps, fou furieux ou bien simple arnaqueur ? En quoi consiste le travail qu'il
propose à Ombre ? En acceptant d'entrer à son service, ce dernier plonge au
cœur d'un conflit qui le dépasse, opposant héros mythologiques de l'Ancien
Monde et nouvelles idoles profanes de l'Amérique. Mais comment savoir qui tire
véritablement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l'aube
des temps ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que
ce ne soit le mystérieux Mr Monde.
American Gods
Auteur
: Neil
Gaiman
Type
d'ouvrage : Fantastique, Fantasy urbaine
Première
Parution : 19 juin 2001
Edition
Poche : août 2004
Titre en
vo : American
Gods
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Michel
Pagel
Editeur : J’ai
Lu
Nombre
de pages : 603
Mon
avis : S’il y avait bien un roman de Neil
Gaiman qui m’intriguait depuis fort longtemps et dont j’avais entendu dire le
plus grand bien, ce, depuis sa parution il y a une dizaine d’années, c’était
bel et bien cet American Gods… Bon, déjà, il faut dire que le
synopsis de base était pour le moins accrocheur puisque celui-ci nous
entrainait dans une guerre entre les anciens dieux et les modernes (ceux
d’internet, de la télévision, etc.) ayant lieu sur le territoire
nord-américain, et ce, tout en reprenant pas mal d’idées d’un autre écrivain
britannique, le sieur Pratchett, idées sur les dieux, leurs morts, quand plus
personne ne croit en eux, comme on a pu le voir dans une œuvre, par exemple,
comme Les petits Dieux. Mais malheureusement, les meilleures idées
et intentions du monde ne suffisent pas forcément à accoucher des plus belles
réussites, bien au contraire, et assez rapidement, et à mon grand regret, j’ai
compris pourquoi à coté de tant de louanges, American Gods était
également si critiquer… Car si cette œuvre regorge en effet d’idées pour le
moins pertinentes, si en effet, certaines scènes, rencontres et dialogues sont
pour le moins réussis, comment ne pas reconnaitre qu’en fait, et en étant tout
à fait objectif, la plupart du temps, il ne se passe pas grand-chose : les
protagonistes voyagent d’un point à l’autre des Etats-Unis, on a droit à des descriptions
sans grand intérêt des petites bourgades visitées, des chambres de motels
miteuses, bref, tout cela tient davantage d’un road-movie qu’autre chose. Mais
le pire, c’est qu’en plus, le protagoniste principal, Ombre, est d’une
platitude affligeante : toujours à se lamenter, placide comme un bœuf,
encaissant les événements comme ils surviennent (enfin, quand c’est le cas), il
apparait clairement que l’on a affaire à un héros rater, et ce, dans tous les
sens du terme – et on comprend même pourquoi sa femme le trompe ! Du coup,
entre un roman de 600 pages où il ne se passe pas grand-chose, un protagoniste
principal ennuyant à mourir, des bonnes idées rapidement abandonnées sur le
chemin, que reste-t-il, au final, a cet American Gods ? La
révélation finale sur cette guerre des dieux, quelques passages ici ou là, une
pseudo enquête policière en filigrane, et surtout, oui, surtout, la
constatation que tout cela n’est qu’un immense gâchis… ce qui, pour un bouquin
vanté depuis plus d’une décennie comme étant un chef d’œuvre, est bien peu…
Points
Positifs :
- Le
synopsis de départ, fortement inspiré des idées de Terry Pratchett par
ailleurs, est alléchant et il faut reconnaitre que cette idée de dieux se
baladant sur le territoire nord-américain mais fortement affaiblis car plus
personne ne croit en eux est assez bonne.
-
Le premier quart du roman laisse entrevoir plein de bonnes choses… mouais, le
problème, c’est que celles-ci n’arrivent jamais ensuite.
-
Certains avatars des dieux méritent le détour, je ne le nie pas.
Points
Négatifs :
- Ombre
est l’un des héros les plus plats, sans âme, pour ne pas dire chiant, qu’il
m’ait été donné de découvrir dans une œuvre de fiction ; et pourtant, je
ne suis pas un novice !
-
Vous vous attendiez à une formidable guerre entre les dieux de l’ancien temps
et les modernes, ceux d’internet, de la télévision ou des autoroutes, eh ben…
oubliez la chose, malheureusement…
-
Un road-movie, voilà ce qu’est American Gods : les personnages
voyagent, prennent une chambre d’hôtel, voyagent encore, s’établissent quelque
part pendant quelques mois, puis voyagent encore…
-
Quelques scènes intéressantes de temps en temps mais le tout est noyé dans un
maelstrom de pages et de pages où il ne se passe strictement rien.
-
Euh, un truc m’échappe : on est aux Etats-Unis, tous les dieux sont
présents, même les plus improbables mais… mais pas le moindre avatar du Christ
qui devrait être en pleine possession de ses pouvoirs vu la croyance en lui sur
les terres de l’Oncle Sam !? Ou alors, Gaiman ne savait pas comment gérer
un dieu aussi particulier, bref, puissant ?
- American
Gods est présenté comme un chef d’œuvre depuis presque 15 ans et à
remporter tout un tas de prix… euh, je ne comprends pas bien pourquoi !?
Ma
note : 4/10
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