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mardi 25 février 2014

Siren


Siren
 
Roxy Music
 
1 - Love Is the Drug (Bryan Ferry, Andrew Mackay) 4:11
2 - End of the Line (Bryan Ferry) 5:14
3 - Sentimental Fool (Bryan Ferry, Andrew Mackay) 6:14
4 - Whirlwind (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 3:38
5 - She Sells (Bryan Ferry, Eddie Jobson) 3:39
6 - Could It Happen to Me? (Bryan Ferry) 3:36
7 - Both Ends Burning (Bryan Ferry) 5:16
8 - Nightingale (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 4:11
9 - Just Another High (Bryan Ferry) 6:31
 

Siren
Musicien : Roxy Music
Parution : 24 octobre 1975
Enregistré : juin – septembre 1975
Durée : 42:30
Genre : Glam Rock, Art Rock
Producteur : Chris Thomas
Label : Island
 
Musiciens :
Bryan Ferry : chant, claviers
Andrew Mackay : saxophone, hautbois
Phil Manzanera : guitare électrique
John Gustafson : basse
Eddie Jobson : synthétiseurs, claviers, violon
Paul Thompson : batterie
 
Mon avis :
 Après Country Life, album sympathique mais loin d’être aussi bon que ses prédécesseurs, il est grand temps d’aborder le cas de Siren, cinquième opus de cet extraordinaire groupe des années 70 que fut Roxy Music. Bon, d’entrée de jeu, il faut, selon moi, remettre un peu les pendules à l’heure a l’égard de cet album : non, mille fois non, Siren n’est pas un mauvais album et non, mille fois non, Siren n’est pas le début de la décadence du groupe ! Car si, effectivement, la suite ne fut qu’une lente et longue descente aux enfers, en dehors d’un sursaut final avec Avalon, pour ce qui est de Siren, prétendre que cet opus ne mérite pas le détour serait oh combien exagérer. Car en effet, ici, et sans nul doute pour la toute dernière fois, nous avons droit a un groupe encore au sommet de son art créatif – certes, elle est loin la folie des débuts avec Eno – mais quand on voit que le sieur Eddie Jobson, certes moins génial mais véritable musicien, lui, prend enfin les devants aux claviers, ce qui apporte aux neuf titres qui composent cet album ce son si particulier, force est de constater que, non seulement, nous avons droit a un bon disque, mais que, surtout, tout cela inspirera – avec plus ou moins de réussite – une bonne part de la scène musicale des dix années qui suivirent. Car Siren, sortit alors que je fêtais tout juste mon premier anniversaire, voit pour la toute dernière fois Bryan Ferry et ses compagnons innover, s’en donner a cœur joie et, au passage, nous pondre quelques petites perles comme on n’en verra plus par la suite : ainsi, entre le tube Love is a Drug ou la cocréation Ferry/Jobson qu’est She Sells, il est clair que nous avons droit a deux grandes chansons pop tout simplement incontournables ! Mais ce n’est pas tout car avec une face A de tout premier ordre et un Both Ends Burning qui aurait put avoir sa place dans la future trilogie berlinoise de Bowie, il me semble qu’évidant que ce Siren possède bien des atouts pour que, enfin, certains arrêtent de le dénigrer comme si cet album était sans intérêt… Et puis, il y a cette pochette où Jerry Hall, femme d’une beauté incomparable pose langoureusement sur des rochers devant l’océan… encore une belle réussite et, accessoirement, sans nul doute l’une des plus belle du groupe. Bref, de quoi ne pas passer a coté – même si je juge la face B inférieure, il faut le reconnaitre – d’un fort bon album, du dernier, sans nul doute, a pouvoir être qualifier d’incontournable pour un groupe qui, en son temps, le fut tout autant !
 

Points Positifs
 :
- Le dernier grand album de Roxy Music, indéniablement, et, mine de rien, l’un de mes préférés si l’on met de coté, bien entendu, les deux premiers. Il faut dire que dans Siren, le groupe est fort inspirer et livre encore de belles prestations, ce qui sera de moins en moins le cas par la suite…
- Les guitares sont un peu plus en retrait, les claviers plus en avant et, accessoirement, ce petit changement musical inspirera bien d’autres groupes par la suite qui ne jureront que par les claviers au cours des années 80.
- Deux formidables petites pépites pop que sont Love is a Drug et She Sells.
- La face A de l’album est quasiment parfaite de bout en bout.
- Une des plus belles pochettes du groupe si ce n’est la plus belle : il faut dire que Jerry Hall, en sirène, eh bien, ça marque les esprits !
 
Points Négatifs :
- Une face B moins intéressante dans l’ensemble, le disque se finissant, il faut le reconnaitre, avec des titres moins marquants – ce qui, mine de rien, annonce la triste suite de la carrière du groupe…
- En dehors de quelques coups de folie ici et là, tout cela s’avère bien trop sage par moments si on compare avec les débuts.
 
Ma note : 8/10

jeudi 20 février 2014

Country Life


Country Life
 
Roxy Music
 
1 - The Thrill of It All (Bryan Ferry) 6:24
2 - Three and Nine (Bryan Ferry, Andrew Mackay) 4:04
3 - All I Want Is You (Bryan Ferry) 2:53
4 - Out of the Blue (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 4:46
5 - If It Takes All Night (Bryan Ferry) 3:12
6 - Bitter-Sweet (Bryan Ferry, Andrew Mackay) 4:50
7 - Triptych (Bryan Ferry) 3:09
8 - Casanova (Bryan Ferry) 3:27
9 - A Really Good Time (Bryan Ferry) 3:45
10 - Prairie Rose (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 5:12
 

Country Life
Musicien : Roxy Music
Parution : 15 novembre 1974
Enregistré : juillet – août 1974
Durée : 41:42
Genre : Glam Rock, Art Rock
Producteur : Roxy Music et John Punter
Label : Island
 
Musiciens :
Bryan Ferry : chant, claviers, harmonica
Phil Manzanera : guitare
Andy Mackay : hautbois, saxophone
John Gustafson : basse
Eddie Jobson : claviers, arrangements de cordes
Paul Thompson : batterie
 
Mon avis :
 Ce qui a de bien avec Country Life, quatrième opus de ce groupe génial des années 70 que fut Roxy Music, c’est que, depuis sa sortie en cette lointaine et glorieuse année que fut 1974 – bien entendu, si je l’affirme, c’est que cela n’a rien a voir avec mon année de naissance – lorsque les gens parlent de cet album, c’est davantage pour sa pochette que pour son contenu. Alors certes, il suffit de jeter un coup d’œil distrait a cette dernière pour se rendre compte que celle-ci ne pouvait que prêter a polémique puisque, si depuis les débuts du groupe, les petits gars de Ferry avaient toujours mis en avant le corps de la femme, avec Country Life, un pas (et pas un petit) fut allègrement franchis avec ces deux allemandes fort dévêtues que le sieur Ferry avait rencontrer alors qu’il se trouvait en vacances au Portugal. Une pochette polémique, donc, interdite comme il se doit aux USA ou en Espagne (mais pas en France curieusement) mais qui, hélas, fit que, depuis lors, on a tendance a oublier le principal, c’est-à-dire, le contenu en lui-même de cet opus – bah oui, après tout, c’est d’un album que nous parlons, pas d’une pochette… même si, finalement, je fais comme tout le monde… Et justement, puisque nous en arrivons a celui-ci, quid donc de ces fameuses compositions que comportent ce Country Life ? Eh ben ma foi, même si cet album a plutôt bonne presse parmi les fans du groupe depuis longtemps, je dois reconnaitre que, contrairement a ses prédécesseurs – que ce soit les deux premiers avec Eno, c’est-à-dire, Roxy Music et For Your Pleasure, ou le troisième, Stranded – je trouve celui-ci légèrement inférieur. Oh certes, Country Life reste incontestablement un bon album, cela, je ne le remets pas en cause, cependant, depuis toujours, ce que j’ai toujours apprécié dans Roxy Music, c’est ce coté un peu fou, décalé, ces expériences musicales innovantes qui faisaient que ce groupe se démarquait largement de la concurrence, et de belle manière. Or, ici, s’il y a bel et bien quelques titres franchement innovants et qui sont la marque de fabrique du groupe – je pense principalement a Triptych et son coté moyenâgeux ainsi qu’a Bitter-Sweet qui semble sortie de l’Allemagne de l’entre deux guerres – d’autres, s’ils restent plutôt bons dans l’ensemble, sonnent un peu trop, par moments, comme des réédites de ce que Roxy Music avait put faire auparavant. Alors certes, probablement suis-je trop dur a l’encontre de cet album et ne serais-ce que pour The Thrill of It All qui ouvre superbement le bal ou pour Out of the Blue, le jeu en vaut la chandelle, mais bon, c’est mon ressentit et, comme chacun sait, les gouts et les couleurs… Quoi qu’il en soit, Country Life reste tout de même un bon album de Roxy Music, indéniablement trop loin selon moi de la folie des débuts et qui, je le répète encore, ne peut en aucun cas se limiter uniquement a sa pochette. Après, tout sera une simple histoire de gouts personnels et de préférences pour tel ou tel album d’un groupe qui, encore en 1974, était capable de nous pondre de véritables petites merveilles…
 

Points Positifs
 :
- Roxy Music n’est pas mort et le prouve une fois de plus avec ce Country Life qui, dans l’ensemble, reste un bon album : certains titres sont meilleurs que d’autres – The Thrill of It AllOut of the Blue, Bitter-Sweet – mais dans l’ensemble, le fan y trouvera largement son compte de fort belle manière.
- La pochette bien sur car il est impossible de passer à coté de cette dernière qui est, finalement, bien plus connue que le contenu de cet album. Alors certes, elle a fait polémique et certes, elle peut parfaitement déplaire, cependant, elle représente, en quelque sorte, un exemple (parmi d’autres) d’une époque révolue où les pochettes des albums étaient recherchées et avaient autant d’importance que le contenu de ces derniers.
- Une franche préférence pour les deux titres les plus originaux de cet album que sont le très germanique et martial Bitter-Sweet et le moyenâgeux Triptych ; dommage justement que ce dernier soit un poil trop court d’ailleurs.
 
Points Négatifs :
- Dans l’ensemble, Country Life reste un bon disque de Roxy Music, cependant, je trouve que le groupe a un peu trop perdu de sa folie des débuts et que la plupart des titres sont trop conventionnelles si on les compare à ceux des premiers albums.
- La pochette est tellement connue que, du coup, Country Life fait partie de ces albums qui sont plus connus par leur pochette que par leur contenu, aussi bon soit-il…
- Certains titres sonnent un peu comme des réédites d’anciennes compositions du groupe.
 
Ma note : 7/10

vendredi 14 février 2014

Stranded


Stranded
 
Roxy Music
 
1 - Street Life (Bryan Ferry) 3:29
2 - Just Like You (Bryan Ferry) 3:36
3 - Amazona (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 4:16
4 - Psalm (Bryan Ferry) 8:04
5 - Serenade (Bryan Ferry) 2:59
6 - A Song for Europe (Bryan Ferry, Andrew Mackay) 5:46
7 - Mother of Pearl (Bryan Ferry) 6:52
8 - Sunset (Bryan Ferry) 6:04
 

Stranded
Musicien : Roxy Music
Parution : 1 novembre 1973
Enregistré : septembre 1973
Durée : 41:06
Genre : Glam Rock, Art Rock
Producteur : Chris Thomas
Label : Island
 
Musiciens :
Bryan Ferry : chant, piano, piano électrique
Andrew Mackay : saxophone, hautbois
Phil Manzanera : guitare électrique
John Gustafson : basse
Eddie Jobson : synthétiseurs, claviers, violon électrique
Paul Thompson : batterie, percussions
Chris Laurence : contrebasse sur Sunset
The London Welsh Male Choir : chœurs sur Psalm
 
Mon avis :
 Indéniablement, Stranded, troisième opus de Roxy Music, marque un tournant dans la carrière musicale du groupe puisque, en effet, cet album est le premier sans le génial Brian Eno, parti après la sortie de For Your Pleasure suite à une guerre d’égos entre lui et Bryan Ferry. Alors, bien entendu, avec ce départ, qui ne fut pas une mauvaise chose pour Eno, bien au contraire, qui connu ensuite la carrière et les collaborations que l’on sait, il est clair que Roxy Music perdit énormément de sa folie initiale, sa musique devenant, en quelque sorte, plus conventionnelle, plus sage, pourtant, affirmer que sans Eno, le groupe était mort serait non seulement une exagération monumentale mais également une contre vérité, Stranded le prouvant de fort belle manière. Déjà, pour rappel, Bryan Ferry, lors des deux premiers opus, avait signé tous les titres, prouvant a tous qu’il était bel et bien le maitre d’œuvre du groupe, ensuite, le successeur d’Eno, Eddie Jobson était tout sauf un manche et ce que le groupe perdit en folie et en génie, il le gagna en valeur ajoutée, le second étant accessoirement bien meilleur musicien. Alors certes, pour le moment, l’apport d’Eddie Jobson ne se fait pas encore trop sentir – cela arrivera en temps et en heure – et certes, ce manque de folie propre au groupe, quasiment absent, détonne un peu, mais bon, a y regarder de plus prêt, ce Stranded est tout sauf une déception, oh contraire oserais-je dire, c’est un bon, un très bon album… différent de ses prédécesseurs, par certains cotés, par les nombreux morceaux plus calmes, plus pop pourraient-on dire, mais bon, oh oui, très bon même ! Car après tout, ne serais ce que pour un titre comme Mother of Pearl, peut-être le meilleur du groupe, comment ne pas se dire que le feu sacré est toujours là !? Mais ce n’est pas tout et entre un Street Life accrocheur, un Just Like You inspiré des Beatles, un Amazona où l’on retrouve un Manzanera inspiré ou un Song for Europe pour le plaisir d’entendre Ferry chanté en français, cet opus ne manque pas de bons voir de très bons moments. Alors oui, il manque la folie d’Eno, mais bon, raffiné, inspiré, très européen dans sa conception, comment ne pas reconnaitre que ce Stranded est un bel album et que oui, même amputé de l’un de ses membres fondateurs, le groupe prouvait qu’il pouvait maintenir un niveau d’excellence équivalent…
 

Points Positifs
 :
Mother of Pearl, sans nul doute l’une des meilleures si ce n’est la meilleure chanson du groupe : subtil mélange d’énergie punk avant l’heure, mélodie entrainante et raffiné et cette voix, inimitable, de crooner de Ferry qui sublime le tout.
Stranded est un album plus calme que ses prédécesseurs mais qui possède néanmoins bon nombre de bonnes voir de très bonnes chansons, le groupe maintenant un niveau d’excellence plutôt élevé avec un Ferry égal a lui-même.
- Certes, avec le départ de Brian Eno, le groupe a perdu une certaine folie, cependant, non seulement son successeur n’est pas un manche mais en plus, musicalement parlant, les titres gagnent une certaine cohérence avec la fin des bidouillages d’Eno qui ont mal vieillis.
- Bryan Ferry chantant en français a la fin de Song for Europe : amusant !
 
Points Négatifs :
- On ne peut pas nier que tout cela est beaucoup plus sage depuis que Brian Eno n’est plus là : certes, cela reste bon voir excellent, mais toute cette folie des débuts ne sera plus jamais au rendez vous…
- Eddie Jobson est un bon successeur a Eno, cependant, ce n’est pas encore dans cet album que son apport sera le plus évidant, celui-ci étant un peu trop discret pour le moment – d’ailleurs, c’est Manzanera et McKay qui s’occupent des traitements et autres bidouillages dont était passé maitre leur ancien compère.
 
Ma note : 8/10

dimanche 9 février 2014

For Your Pleasure


For Your Pleasure
 
Roxy Music
 
1 - Do the Strand (Bryan Ferry) 4:04
2 - Beauty Queen (Bryan Ferry) 4:41
3 - Strictly Confidential (Bryan Ferry) 3:48
4 - Editions of You (Bryan Ferry) 3:51
5 - In Every Dream Home a Heartache (Bryan Ferry) 5:29
6 - The Bogus Man (Medley) (Bryan Ferry) 9:20
7 - Grey Lagoons (Bryan Ferry) 4:13
8 - For Your Pleasure (Bryan Ferry) 6:51
 

For Your Pleasure
Musicien : Roxy Music
Parution : 24 mars 1973
Enregistré : février 1973
Durée : 42:16
Genre : Glam Rock, Art Rock
Producteur : Chris Thomas, John Anthony et Roxy Music
Label : Island
 
Musiciens :
Bryan Ferry : chant, piano, pianet, mellotron, harmonica
Brian Eno : synthétiseur VCS3, chœurs
Andrew Mackay : saxophone, hautbois, orgue électronique Farfisa
Phil Manzanera : guitare électrique
John Porter : basse
Paul Thompson : batterie
 
Mon avis :
 Hier, je vous proposais sur ce blog la critique du premier album de l’un des groupes les plus novateurs et déjanté des années 70, Roxy Music, groupe plutôt méconnu du grand public de nos jours mais qui, en son temps, marqua durablement les esprits non pas en raison de son look improbable – nous étions alors en pleine période Glam – mais principalement pour sa musique, formidable mélange des genres et des expériences les plus folles. Bien entendu, Roxy Music, l’album, fut un excellent premier opus pour un groupe qui en connut bien d’autres, mais la première chose qui marque les oreilles a l’écoute de For Your Pleasure, second album de Roxy Music, c’est qu’ici, la production est bien plus réussie – non pas que celle du premier album fut mauvaise, loin de là, mais dans ce deuxième opus, elle est de bien meilleure qualité. Alors bien sur, ce que le son du groupe gagne en cohérence, il le perd, en quelque sorte, en folie et ne serais-ce Do the Strand et particulièrement Editions of You, complètement loufoque, a première vue, For Your Pleasure apparait comme étant plus sage que son prédécesseur coté expérimentations musicales. En fait, la chose est bien plus subtile et les divers bidouillages d’Eno et des autres sont toujours présents sauf que, en quelque sorte, mieux intégrés aux chansons, ce qui fait que, en réalité, il ne faut pas tenir compte des apparences et s’en tenir aux faits après plusieurs écoutes : oui, For Your Pleasure est toujours aussi déjanté et ce, malgré ses différences. Alors bien sur, sous cette superbe pochette où trône royalement une Amanda Lear et une panthère, il y a un bon, un très bon disque qui ne fait que confirmer l’immense talent d’une bande de musiciens tous plus improbables les uns que les autres ; dommage juste que cet album soit le dernier où officia Brian Eno. Suite a de multiples prises de becs avec sa majesté Bryan Ferry, Eno s’en ira vers d’autres cieux et si le groupe y perdit alors une certaine folie, la musique, elle, dans un sens plus large, y gagna énormément, mais bon, ceci, bien entendu, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Second essai et nouvelle réussite pour Roxy Music avec cet album aussi bon que son prédécesseur pour ce qui est de son contenu et des divers titres proposés.
- Une production nettement plus aboutie coté son.
- Musicalement, le groupe gagne en cohérence mais la folie des débuts est toujours présente, sauf que de manière subtile ce qui nécessite plusieurs écoutes.
-  Do the Strand et Editions of You raviront les amateurs des grands instants de folie de Roxy Music avec ses instrumentaux et ses solos de folie – même Eno s’y met, c’est pour dire !
- On ne change pas une équipe qui gagne et tout ce qui a fait l’intérêt du premier album – mélange des genres, expériences musicales, bidouillages, alternance entre morceaux de bravoure et d’autres plus calmes est toujours au rendez vous.
- Une pochette tout simplement légendaire, sans nul doute la plus réussie de toute la discographie du groupe avec, bien sur, Amanda Lear, tout de cuir vêtue, et une panthère.
 
Points Négatifs :
- La production de For Your Pleasure est bien plus travaillée, cependant, du coup, ce que les chansons gagnent en cohérence, elles le perdent un peu en folie.
- Ne nous voilons pas la face, Roxy Music est tout de même un groupe particulier et dont les albums ne sont pas à mettre entre toutes les oreilles, un groupe particulier, au son qui l’est tout autant mais quand on accroche, alors là…
- Hélas, For Your Pleasure est le dernier album avec Brian Eno.
 
Ma note : 8,5/10

mardi 4 février 2014

Roxy Music


Roxy Music
 
Roxy Music
 
1 - Re-Make/Re-Model (Bryan Ferry) 5:14
2 - Ladytron (Bryan Ferry) 4:26
3 - If There Is Something (Bryan Ferry) 6:34
4 - Virginia Plain (Bryan Ferry) 2:58
5 - 2HB (Bryan Ferry) 4:30
6 - The Bob (Medley) (Bryan Ferry) 5:48
7 - Chance Meeting (Bryan Ferry) 3:08
8 - Would You Believe? (Bryan Ferry) 3:53
9 - Sea Breezes (Bryan Ferry) 7:03
10 - Bitters End (Bryan Ferry) 2:03
 

Roxy Music
Musicien : Roxy Music
Parution : 16 juin 1972
Enregistré : 14 mars – 29 mars 1972
Durée : 45:37
Genre : Glam Rock, Art Rock
Producteur : Peter Sinfield
Label : Island
 
Musiciens :
Bryan Ferry : chant, piano
Brian Eno : synthétiseur, bandes, chœurs
Andrew Mackay : saxophone, hautbois
Phil Manzanera : guitares
Graham Simpson : basse
Paul Thompson : batterie
 
Mon avis : 
Après avoir aborder, le mois dernier, le cas du Velvet Underground, aujourd’hui, je reste dans la même thématique, c’est-à-dire, celle des groupes plutôt méconnus de nos jours mais qui ont eu une place primordiale dans l’histoire de la musique avec le premier album d’un groupe incroyable et que j'apprécie énormément depuis des années, je veux bien évidement parler de Roxy Music. Probablement l’avez-vous remarquer si jamais il vous arrive de suivre ce blog de temps en temps, l’un de ses membres fondateurs, Brian Eno, n’est pas un inconnu, bien au contraire, par ici : ainsi, que ce soit pour ses albums ou ses nombreuses collaborations avec divers musiciens et groupes (dont, principalement, David Bowie), le sieur Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno est un habitué du Journal de Feanor, mais avant de devenir le producteur et le visionnaire de génie qu’il est encore aujourd’hui, Brian Eno se fit connaître en tant que bidouilleur improbable d’un groupe complètement improbable et qui devint l’un des plus marquants des années 70, Roxy Music. Et Roxy Music, comme vous vous en doutez, ce n’était pas que Brian Eno, loin de là, même si sa patte le marque énormément tant qu’il en fit parti – deux albums, celui-ci et For Your Pleasure. Non, Roxy Music, c’était avant tout la chose de Bryan Ferry, crooner a la voix de velours et figure marquante du Glam Rock comme put l’être, pour un temps, David Bowie, mais aussi, Marc Bolan. Un groupe incroyable, capable de bien des excentricités musicales mais terriblement efficace et talentueux, car si Roxy Music fut la chose de Ferry, si ce dernier menait allègrement la barque, ce groupe n’aurait pas été ce qu’il fut sans la présence des autres musiciens, Eno bien sur, pour les débuts, ainsi qu’Andrew Mackay et Phil Manzanera. Et ces diverses personnalités, ces musiciens à la fois si différents et si semblables dans leurs délires parvinrent alors à une alchimie musicale incroyable qui fit que ce groupe décidément pas comme les autres accoucha, au cours des années 70, de tout un tas d’albums tout simplement excellents. Et pourtant, ce n’était pas gagner d’avance car si l’on pouvait faire l’impasse sur leur look complètement déjanté – c’était la mode du Glam et il y eut pire – il fallait tout de même accepter leur musique qui l’était tout autant. Ainsi, prenons ce premier album sobrement (c’est la seule chose qui l’est) nommé Roxy Music et qui est le parfait exemple de ce que fut ce groupe, surtout lors de ses débuts avec ces longs passages instrumentaux, ces solos de tous les instruments, ces bidouillages de Brian Eno avec ses synthés et ses bandes musicales, la voix de Ferry, un instrument a part entière, et, ne l’oublions pas, ces chansons incroyables qui tiennent davantage de l’art-rock qu’autre chose. Novateurs, bidouilleurs, planants par moments, mélangeant allègrement tous les genres, les sieurs Ferry, Mackay, Eno, Manzanera et consorts s’en donnent a cœur joie tout en stupéfiant le simple quidam qui écoute cet opus pour la première fois : flirtant allègrement entre le génial et le grand n’importe quoi, Roxy Music réussit parfaitement son coup et nous prouve, une fois de plus, que la prise de risque finit toujours pas accoucher des meilleurs albums. Alors bien sur, Roxy Music (l’album, pas le groupe) n’est pas un opus à mettre entre toutes les oreilles et oui, mille fois oui, il ne peut pas plaire a tout le monde, mais sincèrement, quelle belle réussite pour une première que cet album d’un groupe comme on n’en fait plus…
 

Points Positifs
 :
- Incroyable, c’est le terme qui vient a l’esprit immédiatement dès que l’on écoute pour la toute première fois cet album : mais où donc ont-ils été cherché tout ça, comment ont-ils osés faire ça, qu’elle idée saugrenue leur est passée par la tête… et le pire, comme souvent avec les fous qui sont parfois des génies, c’est que non seulement ça marche mais en plus, c’est génial !
- Prétendre qu’on n’avait jamais entendu de telles chansons serait exagéré mais par moments, on n’en est pas loin tellement les membres du groupes poussent l’innovation et les bidouillages pour accoucher d’un résultat à la fois déstabilisant, osé, mais oh combien efficace.
- Bryan Ferry au chant, Brian Eno aux synthés et aux bidouillages, Andrew Mackay au saxo et la flute, Phil Manzanera aux guitares : ces quatre là semblent venir d’une autre planète (et je ne parle même pas de leur look) mais non seulement l’alchimie prend mais en plus, le résultat, alors, est une véritable bouffée d’air frais dans le paysage musical de l’époque.
- Entrées en matières planantes, accélération subite, longs passages instrumentaux, solo de tous les instruments avec, toujours en prime, la voix de Ferry qui devient un instrument a part entière… et pendant ce temps là, dans son coin, Eno bidouille l’ensemble. Mouais, ces types étaient fous !
- Si l’intégralité de l’album est excellent, la face A (je parle toujours en 33 tours) est tout simplement exceptionnelle !
- La pochette, culte bien entendu, annonce la marque de fabrique du groupe pour la suite.
 
Points Négatifs :
- Je ne dirais pas que ce disque accuse son âge, non, le problème c’est que si on le compare avec son successeur, For Your Pleasure, on s’aperçoit que la production, ici, n’est pas encore parfaitement au top et que le son sonne bizarrement par moments.
- La face A est tellement bonne que, du coup, l’autre apparaît un peu en retrait alors qu’il n’en est rien.   
- Quelque soit le genre, tout est une affaire de gouts, bien sur, mais dans un cas aussi extrême que Roxy Music, il est évidant que cela reste tout de même très spécial, surtout avec ce premier album particulièrement déjanté – les choses se calmeront légèrement avec le départ de Brian Eno – et qui n’est pas d’une écoute facile pour beaucoup. Bref, le genre de disque, de genre musical où soit on adore, soit on déteste, il ne peut y avoir de demi-mesure.
 
Ma note : 8,5/10

samedi 1 février 2014

C’est Chic


C’est Chic
 
Chic
 
1 - Chic Cheer (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 4:42
2 - Le Freak (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 5:23
3 - Savoir Faire (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 5:01
4 - Happy Man (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 4:17
5 - I Want Your Love (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 6:45
6 - At Last I Am Free (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 7:08
7 - Sometimes You Win (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 4:26
8 - (Funny) Bone (Bernard Edwards, Nile Rodgers) 3:41
 

C’est Chic
Musicien : Chic
Parution : 11 août 1978
Enregistré : 1978
Durée : 41:23
Genre : Disco, funk, R&B, jazz
Producteur : Bernard Edwards, Nile Rodgers, Bob Defrin
Label : Atlantic
 
Musiciens :
Alfa Anderson : voix
Luci Martin : voix
Bernard Edwards : voix, basse
Nile Rodgers : guitare, voix
Tony Thompson : batterie
Diva Gray : voix
David Lasley : voix
Luther Vandross : voix
Robert Sabino : clarinette, piano, synthétiseur
Andy Schwartz : clarinette, piano, synthétiseur
Raymond Jones : piano
Sammy Figueroa : percussions
Jose Rossy : tubular bells
Marianne Carroll : strings
Cheryl Hong : strings
Karen Milne : strings
Jon Faddis : trompette
Ellen Seeling : trompette
Alex Foster : saxophone
Jean Fineberg : saxophone
Barry Rodgers : trombone
 
Mon avis :
 Il est tout de même amusant de constater comme, au fil du temps et des années qui passent, je me surprend à écouter tout un tas d’albums, de chansons et d’artistes que je dédaignais de par le passé ; pour cela, il est question de mes propres gouts qui deviennent, petit à petit, plus éclectiques, mais aussi, point important, le fait qu’en prenant de la bouteille et n’étant plus, depuis belle lurette, le petit con que j’étais, je suis moins fermé dans mes gouts, m’ouvrant a d’autres genres et appréciant fortement les nouveautés… enfin, même si celles-ci ne sont pas si nouvelles que cela. Ainsi, prenez donc le groupe Chic, véritable légende du disco/funk des années 70 et auteurs de quelques hits inoubliables à l’époque, dont, bien évidemment, ce monument qu’est Le Freak qui est tout simplement une de ces fameuses chansons que tout le monde, mais je veux bien dire tout le monde, a, au moins une fois, entendu dans sa vie – au passage, on ne remerciera jamais assez les portiers du non moins mythique Studio 54 d’avoir un jour refuser l’entrée de la boite de nuit aux membres de Chic, ce qui leur permit, dans la foulée, de nous pondre ce véritable chef d’œuvre du disco qu’est Le Freak. Chic, avec à sa tête, le duo Bernard Edwards et Nile Rodgers (oui, le Nile Rodgers que les gamins de maintenant ont connu grâce a Daft Punk, vous croyez qu’il sortait de nulle part ?!) qui nous pondaient tube sur tube à la fin des années 70, faisant danser bien des boites de nuits de par le monde, un duo génial et qui nous offre ici, avec C’est Chic, l’un de leur meilleur album et, accessoirement, l’un des plus beaux fleurons d’une époque, bien évidement révolu. Alors bien entendu, ce n’est pas vraiment mon style préféré, bien évidemment, il y aurait à redire sur cet album mais quand j’entends cette partie rythmique, ces sublimes voix du duo Alfa Anderson/ Luci Martin et surtout, ne serais ce que pour Le Freak, véritable point d’orgue de l’album, comment ne pas se laisser tenter, écouter et imaginer que l’on a fait un bond de 30 ans en arrière, a une époque bien plus insouciante…
 

Points Positifs
 :
- Forcément, Le Freak, la chanson la plus connue du groupe, un truc monumental comme il en existe deux ou trois par décennie. Rien que pour ce titre, l’achat de cet album est justifié.
- Si le son est parfaitement représentatif de ce qui se faisait à l’époque, comment ne pas s’extasier devant la partie rythmique (cette ligne de basse !) tout en n’omettant pas que le sieur Rodgers s’en sort comme un chef et puis… les chanteuses bien sûr !
- Un sacré casting tout de même au programme pour ce qui est des musiciens.
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, C’est Chic pèche un peu dans son contenu : un hit phénoménal, Le Freak, un second hit, I Want Your Love, et le reste… euh, comment dire… alterne entre le sympa et le moyen…
- Mais c’est quoi ces bandes bleues moches sur la pochette !?
 
Ma note : 7/10