Pages

Affichage des articles dont le libellé est Ed Brubaker. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ed Brubaker. Afficher tous les articles

lundi 29 août 2022

Tom Strong – Tome 2


Tom Strong – Tome 2
 
Bien loin de son île natale, où ses parents s'adonnaient à toute sorte d'expérience scientifique, Tom Strong est maintenant devenu un homme, ou plutôt un surhomme ! Bravant tous les dangers au service de la justice, il défend le peuple au péril de sa vie, nous assurant rebondissements et aventures en tout genre !
 

Tom Strong – Tome 2
Scénario : Alan Moore, Peter Hogan, Geoff Johns, Mark Schultz, Steve Aylett, Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, Michael Moorcock, Joe Casey, Steve Moore
Dessins : Chris Sprouse, Jerry Ordway, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Paul Gulacy
Encrage : Karl Story, Trevor Scott, Richard Friend, Jerry Ordway, Hope & Friend, John Dell, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Jimmy Palmiotti
Couleurs : Dave Stewart, Wildstorm FX, Michelle Madsen, JD Mettler, Jose Villarrubia
Couverture : Chris Sprouse
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Tom Strong – vol 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 20 avril 2010
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juin 2019
Nombre de pages : 488
 
Liste des épisodes
Tom Strong 20-36
 
Mon avis :
 Comme je l’avais souligné dans la critique du premier volet de Tom Strong, cette œuvre d’Alan Moore est, en apparence, pour le moins pittoresque : à mille lieux d’un certain Watchmen qui, en son temps, aura littéralement révolutionné le genre superhéroique et aura inspiré bien d’autres auteurs qui, par la suite, auront créer des histoires plus sombres, plus violentes, notre sympathique Tom Strong, héros positif s’il en est, avec son coté un peu naïf et son manichéisme assumé en aura dérouté plus d’un. Pourtant, comme c’est souvent le cas chez Alan Moore, les choses sont à la fois plus simples et plus compliquées qu’il n’y parait – oui, les deux à la fois. Formidable hommage à l’age d’or des comics où les choses étaient bien plus simples et où il n’y avait guère besoin de se prendre la tête, Tom Strong fut, en quelque sorte, la réponse de Moore a une décennie, les années 90, où l’extrême violence avait prit le pas sur tout le reste et où la frontière entre héros et vilains était pour le moins mince. Le lecteur lambda, bien entendu, en aura été perturbé devant le coté gnangnan – apparent de la chose – l’amateur de comics éclairé, lui, y aura vu un sympathique retour aux sources, Tom Strong étant une belle déclaration d’amour a une époque littéralement révolue. Forcément, je ne pouvais pas faire l’impasse sur la suite et la fin des aventures de la famille Strong et, ma foi, après avoir apprécié le premier volume, j’ai été plutôt emballé par ce second volet. Bien entendu, tout ce que j’ai put dire de bien au sujet de cette œuvre est valable ici, du coup, je ne vais pas me répéter inutilement, me contentant de souligner la principale différence, notable au demeurant, c’est-à-dire, qu’Alan Moore n’officie que partiellement au scénario – dans le premier arc, le meilleur, et la fin. Ainsi, dans ce second volet de Tom Strong, nous avons tout un tas de grands noms des comics – Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, par exemple – et même un certain Michael Moorcock – qui entraine notre héros dans une aventure qui est un beau pastiche de son cycle du Champion Eternel – qui, chacun, donnent leur vision du personnage. Certes, l’ensemble alterne entre le très bon et le tout juste sympathique, mais bon, au final, l’absence de Moore ne se fait guère sentir et cette suite de Tom Strong apparait comme étant une belle réussite. Bref, si vous avec apprécier le premier volume, si vous êtes fans d’Alan Moore et si vous avez une passion pour les pulps et l’age d’or des comics, ne passez pas votre chemin, cela serait faire l’impasse sur une œuvre qui n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais qui vous fera passer, à coup sur, un très bon moment !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de se plonger dans la suite et la conclusion de l’une des œuvres les plus atypiques d’Alan Moore puisque, ici, nous avons affaire a un formidable hommage aux comics de l’âge d’or, avec leurs héros positifs, leur manichéisme, leur amour et leur foi en la science… du moins, en apparence puisque la pate Moore est bel et bien présente.
- Hommage à l’âge d’or des comics, aux pulps, aux films de SF des années 50, aux nanards érotiques avec des femmes nazis, a la JLA et, dans un sens plus large – comme à chaque fois chez Moore – à la culture populaire dans son sens le plus large. Bref, un comics qui ravira les amateurs éclairés.
- Le premier arc narratif, celui d’une Terre parallèle avec un Tom Strong noir, est une pure réussite. Le meilleur moment de cet album, indéniablement !
- Alan Moore n’officie pas sur l’intégralité des épisodes et il y a bon nombre de scénaristes – y compris Michael Moorcock, ce qui ravira les fans de ce dernier – et, dans l’ensemble, ceux-ci nous livrent de très bons épisodes, s’appropriant chacun, de belle manière, l’univers de Tom Strong.
- Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et s’il y aurait certaines choses au sujet de certains, dans l’ensemble, c’est du très bon !
 
Points Négatifs :
- Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes bases en histoire des comics et, dans un sens plus large, en culture populaire, s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de ce Tom Strong, sans parler, bien entendu, des nombreuses références qui parsèment les 500 pages de cet album.
- Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et si la plupart sont très bons, ce n’est pas le cas de tout le monde !
- Quelques épisodes un poil plus moyens que les autres et une conclusion plutôt singulière.
- Ce héros très propre sur lui, ces histoires en apparence simples, ce manichéisme assez présent risque de rebuter bon nombre de lecteurs qui prendront tout cela au premier degré.
 
Ma note : 8/10

dimanche 26 septembre 2021

Pulp


Pulp
 
Max Winters est un sexagénaire qui écrit les scénarios de Six Gun Western, un Pulp vendu en kiosque pour 10 cents. On est en 1939 et l'ancien a traversé bien des épreuves pour arriver à encore mettre un pied devant l'autre. La dernière en date, c'est d'avoir réussi à surpasser la grande crise. Mais pour lui comme pour l'immense partie de la population humaine, la survie, c'est un effort constant. Ce matin, il livre à Mort, son rédac-chef, le dernier texte de l'épisode qu'il vient d'écrire pour le personnage qu'il a crée, River Kid. Quelques corrections minimes et l'affaire est conclue. Mais Mort lui apprend une bien mauvaise nouvelle : les pulps envahissent les kiosques, les ventes se sont effondrées et l'ordre vient d'en haut : désormais c'est deux cents par mot. Résultat de l'opération, Max empoche 120 $ quand il pensait pouvoir compter sur 200. Il suggère alors à Mort une idée qu'il a commencée à creuser : pourquoi ne pas introduire des épisodes qui mettent en scène Kid River plus vieux, comme Howard avait pu le faire avec Conan ? La réponse de son boss est sans appel : « Pas question Max, tenez-vous en à la formule... Red et Heck aident de pauvres bougres dans la prairie, ils descendent des salopards et repartent pour leurs prochaines aventures... Voilà ce qui paye les factures ! ». Max repart dépité. La vie commence à lui laisser un goût amer...
 

Pulp
Scénario : Ed Brubaker
Dessins : Sean Phillips
Encrage : Sean Phillips
Couleurs : Jacob Phillips
Couverture : Sean Phillips
Genre : Thriller, Western
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Pulp
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 24 août 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 12 mai 2021
Nombre de pages : 67

Liste des épisodes
Pulp
 
Mon avis :
 Indéniablement, le duo composé d’Ed Brubaker, pour ce qui est du scénario, et de Sean Phillips, pour ce qui est des dessins, est l’un des plus célèbres et les plus talentueux dans le petit monde actuel de la bande dessinée nord-américaine. Il faut dire que, après des débuts du coté de chez Marvel où les deux auteurs s’étaient déjà fait remarquer, depuis leur départ du coté de Image Comics et leur prise d’indépendance, les deux compères ont sut, au fil des années, nous pondre tout un tas de mini-séries de qualités qui, dans les grandes lignes, traitent souvent des mêmes thématiques – un coté polar du plus bel effet, gunfight, nostalgie d’une époque révolue – mais, à chaque fois, avec grand talent. Curieusement, ou pas, si Ed Brubaker avait déjà eu droit, sur ce blog, à la mise en avant de l’une de ses sagas les plus réussis – le très bon Velvet avec Steve Epting – c’est la toute première fois que j’ai l’occasion de vous parler d’une œuvre du duo Brubaker / Phillips, et, accessoirement, avec leur dernière création en date : Pulp ! Paru il y a tout juste quelques semaines dans l’hexagone, Pulp est, indéniablement, un des meilleurs comics de ce début d’année et à connu moult critiques pour le moins élogieuses à son égard de par le public et les spécialistes. Mélange de western et de polar noir – le genre préféré des auteurs, celui où ils sont le plus à l’aise – Pulp nous entraine sur les traces d’un auteur de récits de westerns, à la fin des années 30, vieillissant et dont on découvre, très rapidement, que les aventures qu’il écrit sont fortement inspirées de son propre passé. Brubaker maitrise plutôt habilement son sujet et tout en nous montrant comment, dès cette époque, l’industrie du genre exploitait allègrement ses auteurs, nous offre un récit où un vieil homme mourant décide, afin de mettre à l’abri du besoin son épouse, de faire un dernier coup. Bien entendu, je ne vous en dirais pas davantage afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte, disons juste qu’il y a quelques petits retournements de situations et pas mal de nazis dans un récit nettement plus intelligent qu’on aurait put le penser de prime abord. Ajoutons à cela une partie graphique superbe où le duo Phillips – le père aux crayons, le fils aux couleurs – s’en donne à cœur à joie et l’on obtient, indéniablement, un très bon album qui, certes, n’est peut-être pas non plus un chef d’œuvre – il ne faut pas exagérer – mais qui n’en satisfera pas moins les amateurs du genre…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent mélange de polar et de western qui nous transporte en pleines années 30, en une époque bien éloignée du passé du héros et qui voit s’approcher, à grands pas, la Seconde Guerre Mondiale. Ed Brubaker maitrise à merveille son récit, alternant entre le présent et le passé et réussissant la gageure de nous tenir en haleine du début à la fin.
- Un vieux cowboy sur le retour qui à affaire à des nazis : dit ainsi, cela peut avoir l’air idiot mais, au final, le scénario est fort pertinent et plutôt réussit !
- Brubaker nous montre comment les éditeurs, dans les années 30, exploitaient leurs auteurs ainsi que le peu de considération qu’ils avaient pour ces derniers.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Sean Phillips livre une prestation fidèle à sa réputation, quand à la colorisation de son fils, Jacob, force est de constater que celle-ci est de fort bonne qualité, particulièrement pour ce qui est de la partie western.
- Une couverture simple mais magnifique.

Points Négatifs :
- Même si Pulp est, indéniablement, un très bon comics, ce n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu, loin de là et il faut reconnaitre que celui-ci est un peu trop traditionnel pour être honnête et que certaines situations sont pour le moins convenues.
- Sean Phillips est un artiste pour le moins talentueux mais qui possède un style particulier qui ne plaira peut-être pas à tout le monde.
- C’est tellement bon que c’est trop court, malheureusement.

Ma note : 7,5/10

jeudi 3 juin 2021

Velvet – L’Homme qui vola le Monde


Velvet – L’Homme qui vola le Monde
 
Maximillion Dark est agent secret. Violence, sexe et adrénaline sont ce qui le pousse à exercer ce métier. Filature, observation et patience sont des qualités qui en font un professionnel aguerri. Alors qu'il ramène dans sa chambre d'hôtel une jeune femme, Velvet Templeton apparaît. Elle endort l'invitée de Max grâce à une seringue hypodermique et lui révèle qu'il s'agit d'une espionne est-allemande. Max et Velvet se connaissent bien et évoquent le cas de cette dernière. Celle-ci est toujours recherchée par l'Agence pour les meurtres de Bellanger et Manning. Or, elle n'y est pour rien. Il s'agit de Damian Lake, un agent qu'elle a libéré et qui l'a trahie. Max est impartial et demande, du coup, ce que souhaite faire Velvet et ce qu'elle attend de lui. Elle réclame justice et le prévient que son aide sera la bienvenue sur le sol américain. L'espionne a l'intention de retourner dans son pays et d'affronter directement ceux qui essaient depuis plusieurs mois de la faire condamner pour des choses qu'elle n'a jamais commises.
 

Velvet – L’Homme qui vola le Monde
Scénario : Ed Brubaker
Dessins : Steve Epting
Encrage : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Steve Epting
Genre : Aventure, Action, Espionnage
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Velvet – The Man Who Stole The World
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 27 septembre 2016
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 14 juin 2017
Nombre de pages : 136
 
Liste des épisodes
Velvet 11-16
 
Mon avis :
 Paru, pour la petite histoire, en 2014, le premier volume de Velvet était apparu d’entrée comme étant une des plus belles créations du duo composé d’Ed Brubaker et de Steve Epting. Il faut dire que les deux hommes, par le biais de ce comics, rendaient le plus beau des hommages aux films d’espionnage d’antant et, bien entendu, a ce qui restera comme le summum du genre, je veux bien évidement parler des tous premiers James Bond, ceux avec Sean Connery, les meilleurs bien sur. La seule différence, notable certes, avec les aventures de 007 ? Le fait qu’ici, l’espion soit une espionne, une certaine Velvet Templeton, secrétaire de son état dans une agence d’espionnage mais qui, en fait, était bien plus que cela… Quoi qu’il en soit, après un premier volume fort réussi et un second qui avait confirmé tout le bien que l’on pensait de cette œuvre, ce troisième tome, L’Homme qui vola le Monde, est venu conclure de la plus belle des manières une œuvre qui, ma foi, aura marqué les amateurs de récits d’espionnage et de bande dessinée. Car oui, la première constatation que l’on peut faire, après coup, c’est que, de la première page du premier tome a la dernière du troisième, Velvet aura été parfait de bout en bout ! Scénaristiquement, bien sur, pour cette intrigue diabolique et captivante qui tient le lecteur en haleine du début a la fin, mais aussi pour ses multiples hommages a un genre qui, de mon point de vu, aura évolué fort négativement ces dernières années – il suffit de voir ce qu’est devenu James Bond – mais aussi, car il ne faut pas l’oublier, pour le travail artistique de Steve Epting, ici au sommet de son art et qui livre une prestation tout bonnement sans la moindre fausse note, le tout, rehaussé par la colorisation excellente d’Elizabeth Breitweiser. Bien évidement, dans ce troisième tome, le temps des révélations et de la conclusion est venu et notre héroïne rendra, cette fois ci, coups pour coups ; le lecteur, définitivement conquis, comprendra pourquoi l’intrigue de la série eu lieu en 1973 et se rendra compte que tout cela a quelque chose à voir avec le Watergate – il fallait oser mais cela passe fort bien – et un certain gouvernement de l’ombre. Une conclusion étonnante, certes, mais qui n’en reste pas moins fort bonne et qui, ma foi, conclu en beauté les aventures de la belle et dangereuse Velvet Templeton, une espionne haute en couleur auquel on fait nos adieux, mais que, franchement, on n’est pas prêts d’oublier !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente conclusion à la hauteur de ce que fut la série jusque là, c’est-à-dire, une œuvre proche de la perfection, rien que ça ! Il est clair que le Velvet de Brubaker et d’Epting restera longtemps dans les mémoires.
- Scénaristiquement, c’est toujours aussi bon et l’on a enfin droit à toutes les révélations que l’on attendait depuis le premier tome. Certes, Brubaker ose mêler tout cela au Watergate, c’est inattendu mais néanmoins efficace au final. Quand a l’intrigue, elle nous tiendra en haleine de la première à le dernière page.
- Cela fait des années que je suis un fan de Steve Epting et que je chante ses louanges, mais, sincèrement, son travail sur Velvet, c’est une pure merveille, peut-être sa plus belle réussite jusqu’à ce jour !
- Hélas, nous disons définitivement adieux a la belle Velvet Templeton a l’issu de ce tome, cependant, force est de constater que la dangereuse secrétaire restera longtemps dans nos mémoires.
- Comme a chaque fois, une couverture tout bonnement magnifique.
 
Points Négatifs :
- Peut-être certaines exagérations propres au genre.
- Si vous n’appréciez pas les fictions d’espionnage, alors, Velvet n’est pas fait pour vous. Mais bon, ici, on est davantage dans une affaire de gouts qu’autre chose…
 
Ma note : 8,5/10

Velvet – Avant de Mourir


Velvet – Avant de Mourir
 
Velvet Templeton est toujours recherchée pour le meurtre de X-14, une mort dont elle n'est pas responsable mais dont la mise en scène a tout fait pour l'accuser. L'espionne ne compte pas se laisser faire et parvient à échapper à chaque fois à ses poursuivants. Anticipant les réactions de ces derniers, Velvet va même jusqu'à retourner à Londres. Elle se rend dans les quartiers mal famés de la capitale anglaise, afin d'y dégoter des armes. Velvet cherche à connaître l'identité de son adversaire, de celui qui tire les ficelles de ce stratagème. Quatre noms lui viennent à l'esprit : le sous-directeur Simonson, le directeur Manning, Jean Bellanger et le sénateur Hillerman. Si elle a des doutes sur certains, elle n'a aucune preuve tangible ni même indice majeur. Après s'être rencardée sur l'état de la poursuite la concernant, Velvet décide de déjouer n'importe quel plan sensé. Elle se rend au domicile du directeur Manning, son patron qui, si elle ne le croît pas responsable de la machination, pourrait bien l'aider à progresser dans son enquête....
 

Velvet – Avant de Mourir
Scénario : Ed Brubaker
Dessins : Steve Epting
Encrage : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Steve Epting
Genre : Aventure, Action, Espionnage
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Velvet – The Secret Lives of Dead Men
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 mai 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 10 février 2016
Nombre de pages : 128
 
Liste des épisodes
Velvet 6-10
 
Mon avis :
 Dans ma critique précédente, je vous ai parler du premier tome d’un comics qui m’avait fort plu, un comics d’un genre pour le moins particulier puisque traitant de l’espionnage (pas vraiment mon genre préféré, bien au contraire), je veux bien évidement parler de Velvet, œuvre du duo Brubaker/Epting, celui qui avait officié, en son temps, sur Captain America, et qui, en toute sincérité et sans exagération aucune, c'était avéré être une fort belle surprise. Ce fut donc naturellement et avec un grand plaisir que je me suis plongé dans la suite des aventures de la belle et dangereuse Velvet Templeton, ancienne secrétaire, en apparence, d’une agence d’espionnage britannique, et surtout, espionne oh combien dangereuse, surtout quand on l’accuse a tort de crimes qu’elle n’a pas commis. Bien évidement, je ne reviendrais pas sur tout le bien que je pense de ce James Bond au féminin, œuvre maitresse s’il en est, je pense avoir été suffisamment clair lors de ma critique du premier tome, mais plus important que cela, car désormais, nous sommes en terrain familier, ce que je retiendrais principalement de ce Avant de mourir, second volet de la saga, c’est que non seulement ce dernier confirme toute la qualité de cette œuvre mais, qui plus est, elle le sublime. Car oui, que ce soit pour son intrigue, de plus en plus complexe et où Ed Brubaker s’amuse avec les canons du genre, et pour ses dessins, superbement maitrisés par un Steve Epting que l’on ne présente plus, ce second volet de Velvet est tout simplement excellent, et je pèse mes mots. Alors bien sur, si l’on veut être tout a fait objectif, il faut reconnaitre que tout cela n’est pas forcément d’une grande originalité, que par moments, la belle Velvet est un peu trop efficace pour être honnête, mais bon, si l’on reprend les œuvres du même genre, et, principalement, les James Bond, comment ne pas admettre que c’est le genre qui vaut cela, que tout cela est conforme aux meilleurs récits d’espionnages, et que, quelque part, en deux volumes et dix épisodes, Velvet Templeton est déjà devenue un incontournable du genre ?! Franchement, une belle réussite !
 

Points Positifs
 :
- Ni meilleur, ni pire, ce second tome de Velvet est la confirmation de tout le bien que je pensais de cette œuvre : on reprend les intrigues en court, on retrouve avec plaisir l’univers de la série ainsi que les personnages et c’est reparti pour un tour !
- Scénaristiquement, Brubaker nous en met plein la vue avec moult retournements de situations et un épisode final qui nous laisse sur le cul ; vivement la suite !
- Le plaisir de retrouver Velvet Templeton, toujours aussi charismatique.
- La mise en avant de certains personnages, quelques nouvelles têtes et, surtout, des morts surprenantes !
- Les dessins de Steve Epting, toujours aussi bons.
 
Points Négatifs :
- Avec Velvet, on est de plein pied dans le genre espionnage et il est clair que, par moments, certaines situations sont un peu convenues.
- Certaines exagérations propres au genre.
- Si vous n’aimez pas les œuvres d’espionnage, ce n’est pas Velvet qui vous fera changer d’avis.  
 
Ma note : 8,5/10

Velvet – Avant le Crépuscule


Velvet – Avant le Crépuscule
 
À Paris, en 1973, Jefferson Keller, l'agent X-14 de l'ARC-7, une organisation d'espionnage ultra confidentielle, est retrouvé mort, visiblement abattu à bout portant en pleine nuit. Velvet Templeton est réveillée au beau milieu de la nuit par le directeur de l'agence. Il souhaite qu'elle soit auprès de lui au plus vite, ses compétences de secrétaire étant importantes dans un tel moment. Une fois sur place, une réunion de crise se tient et Velvet y assiste. Elle connaissait bien l'agent Keller : il fut son amant il y a peu. D'emblée, des doutes sont émis par le directeur sur l'implication d'un traître au sein de leur organisation, tout le monde doit être passé au crible. Velvet épluche le dossier du défunt agent et constate un trou dans ses notes de frais sur une journée entière. Elle n'a pas le temps d'en parler au directeur qu'un coupable a été trouvé : Frank Lancaster, un agent à la retraite. Velvet n'ose pas y croire. Connaissant l'une des planques de ce dernier, elle s'y rend et découvre le cadavre de Lancaster. Elle n'a pas le temps de réagir que des hommes d'ARC-7 forcent la porte et la tiennent en joue. Désignée coupable, Velvet comprend qu'elle est la cible parfaite, ce que ne savent pas ces types c'est qu'elle n'est pas une simple secrétaire mais une espionne de haut rang et que les neutraliser ne lui prendra guère de temps...
 

Velvet – Avant le Crépuscule
Scénario : Ed Brubaker
Dessins : Steve Epting
Encrage : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Steve Epting
Genre : Aventure, Action, Espionnage
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Velvet – Before the Living End
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 juillet 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 08 octobre 2014
Nombre de pages : 128
 
Liste des épisodes
Velvet 1-5
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir, en temps normal, les récits d’espionnage et moi, ca ne fait pas vraiment deux, il faut dire que si j’ai put apprécier un ou deux James Bond, en règle générale, le genre ne m’intéresse guère. Pourtant, aujourd’hui, c’est d’une œuvre dont le sujet principal est bel et bien l’espionnage dont je vais vous parler, et qui plus est, en bien, car bon, comment dire, si même un non spécialiste comme moi a put remarquer que Velvet Templeton est l’équivalent féminin de l’agent 007, je n’ose croire ce qu’ont put ressentir ceux qui ne jurent que par les aventures du célèbre agent crée par Ian Fleming. Car ici, tout renvoi justement aux récits d’espionnage qui ont tant fait pour la célébrité du plus grand des agents britanniques – et plus précisément, période Sean Connery, la meilleure selon moi – que ce soit le lieu, l’époque (eh, 1973), l’ambiance, bref, inutile de nier l’inspiration des auteurs tant elle saute aux yeux. Sauf que, et c’est là la principale différence, plutôt que de nous taper un énième avatar de James Bond, ici, le personnage principale est… une femme ; mais pas n’importe laquelle, comme vous pouvez l’imaginez : simple secrétaire d’apparence, Velvet Templeton est en fait un ancien agent de terrain qui n’a strictement rien à envier aux males de l’agence et qui, justement, va devoir très rapidement démontrer tout son savoir faire au grand dam de ces messieurs. Cette idée, plutôt amusante quand on connait un minimum le genre (où la secrétaire tient un peu le rôle de la potiche amoureuse du héros) est l’un des points forts de ce Velvet, un récit a la fois moderne – pour la place de la femme – et ancré dans le passé – vu que le récit se déroule au début des années 70 – et franchement, comment ne pas louer le synopsis du sieur Ed Brubaker, un scénariste que j’apprécie depuis une décennie et qui, pour la petite histoire, fut tout de même celui qui me fit aimer Captain America suite a son passage sur cette série – période Soldat de l’Hiver, avant la mort de Cap. Histoire d’enfoncer le clou, qui retrouve t-on aux pinceaux de ce Velvet ? Je vous le donne dans le mille : Steve Epting, le même qui avait officié sur Captain America période Brubaker ! Et franchement, le style de celui-ci colle parfaitement à l’ambiance de la série. Bref, vous l’avez compris, Velvet, c’est un James Bond au féminin mais aussi, ne l’oublions pas, un Captain America sans tout le folklore super-héroique où les deux compères, Brubaker et Epting, peuvent s’en donner à cœur joie et nous offrir une série qui démarre sur les chapeaux de roue, au point même, je le reconnais, que même quelqu’un comme moi, qui en temps normal, n’apprécie pas plus que cela le genre espionnage, est plus que conquis par ces cinq premiers épisodes, c’est pour dire…
 

Points Positifs
 :
- Ed Brubaker sort des sentiers battus et déniaise complètement la petite secrétaire un peu cruche des James Bond (et autres divers avatars) pour en faire une femme forte, séductrice et surtout, oui, surtout, dangereuse, autant que ses collègues masculins voir même davantage. Une petite révolution dans le genre et, surtout, une bonne idée.
- En dehors du fait que c’est un ancien agent de terrain et qu’elle n’a rien a envié a ses collègues qui jusque là, la prenaient de haut,  Velvet Templeton, si elle est charmante et possède des atouts non négligeables, est un personnage singulier dans le monde des comics, ne serais-ce que pour son âge – sensiblement la quarantaine – on est loin des petites jeunes habituelles, et c’est tant mieux !
- Scénaristiquement, Brubaker fait du très bon boulot et nous livre cinq épisodes tout simplement captivants et dans la grande tradition du genre.
- Le plaisir de retrouver le duo Brubaker/Epting qui avait livré les plus belles heures de gloire de Captain America, il y a une décennie.
- Justement, comment ne pas louer les dessins du sieur Steve Epting qui nous plonge dans les années 70 avec des planches tout bonnement superbes.
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous êtes entièrement allergique au genre espionnage, alors, Velvet risque de vous déplaire puisque, malgré son originalité – c’est une héroïne – on retrouve tous les poncifs et autres vieilles ficelles du genre dont Brubaker use et abuse avec plaisir.
- J’aime bien le style de Steve Epting mais je ne peux cacher que certains protagonistes se ressemblent un peu et que, du coup, j’ai eu un peu de mal à reconnaitre qui est qui par moments.  
 
Ma note : 8,5/10