Zooropa
Zooropa
U2
1
- Zooropa (U2) 6:32
2
- Babyface (U2) 4:02
3
- Numb (U2) 4:20
4
- Lemon (U2) 6:58
5
- Stay (Faraway, So Close!) (U2) 4:58
6
- Daddy's Gonna Pay For Your Crashed Car (U2) 5:20
7
- Some Days Are Better Than Others (U2) 4:17
8
- The First Time (U2) 3:45
9
- Dirty Day (U2) 5:24
10
- The Wanderer (U2) 5:42
Zooropa
Musicien
: U2
Parution
: 05 juillet 1993
Enregistré : Février
1993 – Mai 1993
Durée : 51:15
Genre
: Rock,
Rock alternatif, Art Rock
Producteur : Flood,
Brian Eno, The Edge
Label
: Island
Records
Musiciens :
Bono : chant,
guitare
The
Edge : guitare, piano, synthétiseurs, voix
Adam
Clayton : basse
Larry
Mullen, Jr. : batterie, percussions, chœurs
Brian
Eno : synthétiseurs, piano, arcade sounds,
chœurs, programmation, cordes, harmonium
Des
Broadbery : programmation (2, 6, 7)
Flood : programmation
(6, 10)
Johnny
Cash : chant sur The Wanderer
Mon
avis : L’on a coutume de dire que la première
fois, c’est souvent celle dont on garde les meilleurs souvenirs et même si
cette maxime ne se justifie pas dans tous les cas (après tout, des première
fois ratées, cela arrive), dans d’autres, cela se confirme amplement. Prenez
par exemple cet album, Zooropa, huitième opus de ce qui fut, dans
les années 80/90, probablement l’un des plus grand groupe au monde, U2 ;
ainsi, encore aujourd’hui, vingt-cinq ans après sa sortie, celui-ci reste,
indéniablement, à mes yeux, mon préféré, et même si je n’ai jamais eu
l’occasion d’écouter l’intégralité de la discographie du groupe irlandais, je
pense ne pas me tromper le moins du monde en affirmant qu’il le restera à
jamais. Choix pour le moins singulier estimeront les fans d’U2 ? Sans nul
doute, surtout que, et même si désormais, les irlandais ne sont plus vraiment
en haut de l’affiche (mais qui, de leur génération, l’est encore, hélas,
personne), lorsque l’on affiche ses préférences vis-à-vis de ce groupe,
d’autres albums tiennent le haut du pavé : ainsi, que ce soit The
Joshua Tree, Achtung Baby, War ou The
Unforgettable Fire, il y aurait décidément de quoi faire, mais moi, comme
je vous l’ai dit, je préfère, et de loin, ce Zooropa, souvent
pourtant tellement décrié par certains. Mais alors, pour quelles raisons ?
Je vous l’ai dit en préambule, la première fois, c’est souvent la meilleure, et
dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, Zooropa fut le
premier disque de U2 que j’ai acheté, ce qui ferait une bonne explication si,
comme il fallait s’en douter, il n’y avait pas autre choses derrière ce choix…
Les plus attentifs l’auront probablement remarquer, il est curieux que, ayant
connu l’heure de gloire du groupe, je ne me soit décidé à acheter que leur
huitième album, il faut dire que, dans les années 80, si U2, par la force des
choses, ne m’était pas inconnu, je n’avais pas vraiment pour coutume d’acheter
des disques à l’époque, la chose musique ne m’attirant pas plus que cela alors.
Du coup, ce ne fut que sur le tard que je me suis véritablement lancé, lorsque,
jeune adulte, je me suis mis à rattraper mon retard musical et a, finalement,
acheter des albums. Etant souvent un néophyte, je m’étais alors
particulièrement aidé d’un hors-série de Rock
& Folk, 300 Disques
Incontournables, et qui, aussi discutable soit-il (et il l’était), me
permis de découvrir des dizaines et des dizaines d’albums pour le moins
mythiques. Et donc, ce fut par le biais de ce hors-série que j’ai
découvert Zooropa, et il me suffit de lire la critique de celui-ci,
pour me convaincre que je devais me procurer cet album, ce que je fis, et ce
que je n’ai jamais regretté jusqu’à aujourd’hui. Car si j’aime autant Zooropa,
si, encore en 2018, 25 ans après sa sortie, je ne me lasse pas de l’écouter,
encore et encore, c’est que, justement, celui-ci représente quasiment tout ce
que j’aime dans la musique : mélange des genres, audace, bricolages, et,
pour couronner le tout, la présence du génialissime Brian Eno. Ce type,
probablement l’un des musiciens les plus importants de la musique de la fin du
vingtième siècle, et peut-être aussi le moins connu pour les non-initiés, j’en
suis un fan absolu depuis des années et jamais, au grand jamais, je n’ai été
déçu par un disque où il était présent, que ce soit ses albums perso, ses
débuts dans Roxy Music et, bien entendu, ses innombrables collaborations
musicales qui vont, en gros, et pour ne citer que les plus connus, de David
Bowie aux Talking Heads sans oublier, bien entendu, U2, qu’il chapotait depuis
quelques albums avant ce Zooropa. Et donc, pour ses raisons, mais
aussi et surtout pour le contenu de cet opus, Zooropa ne
pouvait que me plaire : en effet, avec ses faux-airs berlinesques qui
m’avaient laissé de si bons souvenirs, ce disque est tout bonnement, de mon
point de vue, époustouflant. Ici, les titres défilent et ne se ressemblent pas,
sauf, dans leur étrangeté, tous, en effet, sont à mille lieux des débuts du
groupe et de ce rock soit disant héroïque qui avait fait leur gloire :
industriel par moments, comme avec Daddy's Gonna Pay For Your Crashed
Car, lorgnant du côté du rap avec Numb, chanté par The Edge, voir
même carrément dansants comme Lemon, que, pour la petite histoire,
je ne trouve absolument pas long, et où Bono réalise de véritables prouesses
vocales, tout, ou presque, est quasiment parfait dans cet album, y compris le
très curieux The Wanderer qui le clôt et chanté par le grand…
Johnny Cash en personne, l’homme en noir devenant, le tant d’un titre, un
étrange cow-boy électronique… mélange des genres, encore et encore ! Oui,
ce fameux mélange des genres qui, toujours, me fera préférer ce genre d’albums
a d’autres, plus conventionnels, et, qu’accessoirement, j’ai énormément plus de
mal à écouter jusqu’au bout. Zooropa, que personne n’attendait
véritablement lors de sa sortie en 1993, restera probablement a jamais comme un
disque discuté dans la discographie de U2, adulé par certains, franchement
détester par d’autres, cet album ne laisse pas indifférent, mais que certains
aient put le qualifier de commercial, franchement, cela me rend
perplexe : Pop, qui suivra, l’est, indéniablement, est,
accessoirement, tellement moins intéressant, mais Zooropa, avec son
seul véritable hit, Stay (Faraway, So Close!), pas le moins du
monde. Quoi qu’il en soit, et a tout jamais, je garderais une place
particulière pour cet album, œuvre d’un groupe qui, en son temps, fut tout
bonnement génial… mais bon, ceci est bien entendu une autre époque, révolue,
d’ailleurs, on achetait même des disques à l’époque, c’est pour dire !
Points
Positifs :
- Si Achtung
Baby avait déjà vu le groupe flirter allègrement avec
l’expérimentation musicale (rock et électronique), Zooropa va
encore plus loin, ce qui donne, au final, un album totalement aux antipodes du
U2 des débuts mais qui, pour les amateurs de mélanges des genres et est pur
régal.
-
Peu de véritables hits dans cet opus, en dehors de Stay (Faraway, So
Close!) mais une cohérence musicale indéniable et un ensemble bon,
voir excellent, tout au long de l’album.
-
Des titres comme Babyface, Lemon, Zooropa, Numb ou Daddy's
Gonna Pay for Your Crashed Car sont de très bonnes chansons et méritent
le détour.
-
Le magnifique The Wanderer, chanté par le grand Johnny Cash en
personne !
-
La pochette, un peu fourre tout mais plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- Comme
cela avait été le cas avec Achtung Baby, le tournant musical prit
par le groupe aura déplu a une certaine frange des fans, nombreux étant ceux
qui, encore aujourd’hui, détestent cet album.
-
Un tout petit essoufflement, selon moi, dans la seconde partie de l’album. Mais
cela est plus dut au fait que les deux ou trois titres auxquels je pense
sortent un peu moins du lot et rappellent le U2 du passé.
Ma
note : 8,5/10
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