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samedi 4 juin 2016

GP


GP
 
Gram Parsons
 
1 - Still Feeling Blue (Gram Parsons) 2:40
2 - We'll Sweep Out the Ashes in the Morning (Joyce Allsup) 3:13
3 - A Song for You (Gram Parsons) 4:58
4 - Streets of Baltimore (Tompall Glaser, Harlan Howard) 2:53
5 - She (Gram Parsons, Chris Ethridge) 4:59
6 - That's All It Took (Darrell Edwards, Charlotte Grier, George Jones) 3:38
7 - The New Soft Shoe (Gram Parsons) 3:54
8 - Kiss the Children (Ric Grech) 2:57
9 - Cry One More Time (Peter Wolf, Seth Justman) 3:38
10 - How Much I've Lied (Gram Parsons, David Rivkin) 2:29
11 - Big Mouth Blues (Gram Parsons) 3:52
 

GP
Musicien : Gram Parsons
Parution : 10 janvier 1973
Enregistré : Septembre – Octobre 1972
Durée : 38:26
Genre : Country rock
Producteur : Gram Parsons, Ric Grech
Label : Reprise
 
Musiciens :
Gram Parsons : chant, guittare acoustique
Emmylou Harris : chant
Barry Tashian : chant, guittare rythmique
Ric Grech : basse
John Conrad : basse
Ronnie Tutt : batterie
John Guerin : batterie
Sam Goldstein : batterie
Glen D. Hardin : piano, orge, bandleader
James Burton : guitare, dobro
Al Perkins : pedal steel guitare
Buddy Emmons : pedal steel guitare
Byron Berline : violon
Alan Munde : banjo sur Still Feeling Blue
Ron Hicklin, Tom Bahler, Mitch Gordon, Lewis Morford : choeurs sur Kiss the Children
Hal Battiste : baritone saxophone sur Cry One More Time
 
Mon avis :
 Totalement, ou presque, inconnu du grand public a son époque, Gram Parsons, malgré une courte et fulgurante carrière puisqu’il fut fauché a tout juste 26 ans suite a un mauvais mélange de drogues et d’alcool (avant que son corps, selon ses dernières volontés, ne soit bruler dans le désert), n’en restera pas moins a tout jamais comme l’un des musiciens les plus talentueux de sa génération, un artiste qui, mine de rien, et en commençant par les Stones, en influa plus d’un. Il faut dire que son genre de prédilection, habile mélange de country et de rock, à l’époque, avait tout de même un peu de mal a passer au sein d’un public qui se croyait encore en plein flower power, quand a son expérience chez les Byrds, elle fut de courte durée, la faute a un Roger McGuinn fou de jalousie qui alla même jusqu’à effacer sa voix sur Sweetheart of the Rodeo. S’en suivit une amitié sincère et forte avec Keith Richards, une petite virée avec les Stones en France pour l’enregistrement de Exile on Main Street, virée qui, accessoirement, lui sera fatale, Parsons en revenant plus ravagé que jamais… Mais bon, avant de nous quitter, Gram Parsons eu encore le temps de nous pondre quelques petites merveilles dont, principalement, ce GP, premier opus solo (Grievous Angel paraissant quelques mois après son décès) et qui, encore aujourd’hui, est la preuve éclatante que le beau rocker possédait un talent fou. Bien entendu, si vous êtes totalement allergique à la country, alors, passez votre chemin car cet album en est fortement imprégner, cependant, cela serait fort dommage car, comme souvent, les choses sont plus compliquées qu’on pourrait le penser puisqu’ici, oubliez les paillettes de la country commerciale a la Eagles : non, les feux des projecteurs et la variété facile, ce n’était pas pour Gram Parsons, un homme qui chantait des chansons qui parlaient d’hommes qui savaient que la vie n’était pas facile, qui avaient des peines de cœurs (souvent par leur faute d’ailleurs) et qui galéraient pas mal. Bref, une thématique plus terre a terre mais qui allait si bien a cet amoureux de deux genres, la country et le rock, finalement pas si indissociables que cela… Et comme il faut toujours une cerise sur le gâteau, dans GP, celle-ci est survenue par la présence d’une certaine… Emmylou Harris, alors toute jeune et dont la carrière allait bientôt prendre un essor certain, et qui, ici, est le binôme parfait de Parsons, ses contrechants aériens étant le complément idéal a la voix de ce dernier, au point même, par moments, d’atteindre des sommets de grâce pure ! Alors certes, de son temps, Gram Parsons fut plutôt méconnu et il l’est sans nul doute encore plus de nos jours, quand a GP, je n’en parle même pas, mais a part cela, quelle putain de chef d’œuvre !
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute l’un des plus grands si ce n’est le plus grand album de country rock de tous les temps, GP, premier opus solo de Gram Parsons, est aussi sa plus belle réussite : quasiment parfait de bout en bout, on oscille ici entre chansons superbes et moments de grâce inoubliables, rien que ça !
- Gram Parsons, de par sa mort précoce, n’eut pas la carrière qu’il méritait, mais en écoutant et réécoutant cet album, comment ne pas reconnaitre que celui-ci fut indéniablement un grand ?!
GP n’aurait pas été GP sans la présence de la belle Emmylou Harris, ici toute jeune et qui est le complètement idéal de Gram Parsons au chant : titres chantés en duo, chœurs, contrechants… de purs moments d’extases…
- Dans cet album, on alterne entre reprises et créations originales, mais franchement, ces dernières ne sont pas en reste et d’ailleurs, il suffit d’écouter le somptueux She, pour ne citer qu’un exemple, pour s’en convaincre.
 
Points Négatifs :
- Forcément, GP n’est pas un album destiné a tout public et pour commencer, les allergiques a la country passeront leur chemin, ce qui est dommage, mais bon, les gouts et les couleurs ne se discutent pas… quoi que, parfois, on aimerait bien…
 
Ma note : 9/10

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