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jeudi 29 septembre 2022

Millénaire – L'Ombre de L'Antéchrist


Millénaire – L'Ombre de L'Antéchrist
 
Hiver 996, en la résidence romaine de Split, appréciée en son temps par l’empereur Dioclétien. Vladimir hésite. L’évêque sait qu’il doit se positionner face à la primauté du Pape Grégoire. Beaucoup aimeraient voir Vladimir prendre sa place. Parmi eux, notamment, le puissant et ténébreux Thanner qui œuvre dans l’ombre. La nuit venue, l’homme d’Eglise reçoit la visite d’une créature du diable. Une de ses créatures maudites qui obéit aux Sylphes jusqu’à sacrifier sa vie… Le lendemain matin, quand se présente Thanner à Vladimir, l’affaire semble entendue : tout doute a disparu. Deux ans plus tard, au printemps 998, Raedwald le Saxon et son compère, le titanesque Arnulf, débarquent à Ostie, port de la Ville sainte. La noble Livie est venue les accueillir. La belle est sœur de l’abbé Manfred, rencontré plus avant au Mont Cassin. Depuis l’élection de l’Antipape Vladimir, l’atmosphère romaine a progressivement viré au cauchemar. Une rumeur court qui taxe sa Sainteté d’Antéchrist. La garde pontificale a pour consigne de se montrer intraitable. Ceux qui osent braver l’ordre établi finissent invariablement sur la croix, pourrissant en marge des rues aux yeux de tous. Chez Livie, après s’être posés (et avoir apprécié les charmes des esclaves de la maison !), Raedwald et Arnulf reçoivent la visite du Dalmate – comme on l’appelle, du fait de ses origines. Pour sûr, Vladimir s’intéresse de près au précieux manuscrit que trimballe le Saxon. Le secret que referme celui-ci pourrait donner à son possesseur un avantage décisif dans la guerre de pouvoir que se livrent l’empereur Otton et Grégoire d’un côté, et le roi Hugues Capet, soutien de Vladimir de l’autre. Il y est en effet question – entre les lignes – de la dépouille du Fils de Dieu…
 

Millénaire – L'Ombre de L'Antéchrist
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina Lim, Fabien Alquier
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 décembre 2009
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Avec L’Ombre de l’Antéchrist, j’arrive enfin au dernier tome du premier cycle de Millénaire, une BD un peu hors-norme et qui, avec du recul, m’aura laissé comme un sentiment d’arrière gout, surtout au vu de tous les espoirs que j’avais placé sur cette œuvre, a ses débuts. Pour rappel pour ceux qui ne connaissent pas cette série, Millénaire est une espèce de X-Files à la sauce Moyen-âge où, dans un univers à la fois proche et différent du nôtre, des créatures fantastiques comme des goules, des trolls ou des krakens, en côtoient d’autres, bien plus singulières, les fameux Sylphes, que l’on peut qualifier sans nul doute d’êtres venus d’ailleurs puisque, de par leurs apparences, leurs moyens de locomotions, leurs avancées technologique et leur manipulation de l’espèce humaine, il est évidant que ces Sylphes n’ont absolument rien à envier aux fameux gris que la série X Files nous a habituer dans les années 90. Mais comme celle-ci, en son temps, n’avait finalement rien inventé (les auteurs s’étaient contentés d’utiliser le matériel folklorique de la croyance aux extraterrestres tout compte fait assez connu), dans Millénaire, Richard D. Nolane n’avait pas fait qu’une simple transposition des aventures de Mulder et Scully au Moyen-âge mais en fait, s’était contenter d’utiliser la matière existante, c’est-à-dire les croyances, elles aussi connues des fous d’extraterrestres, d’une continuité des visites de ces fameux êtres venus d’ailleurs depuis la nuit des temps sur notre planète : ainsi, des termes comme Magoniens seront familier aux spécialistes et le fait que des extraterrestres aient pu agir en terres bibliques (entre autres) est tout sauf une surprise pour tous ceux qui sont familiers des théories (parfois fumeuses, j’en conviens) d’individus comme Erich von Däniken (surtout lui), Robert Charroux, Graham Hancock mais aussi… Richard D. Nolane auteur en son temps d’ouvrages au titre évocateur comme, par exemple, Autrefois les Extraterrestres – Mythes et Réalités. Bref, pour ce que j’appellerais les spécialistes, le synopsis de base de Millénaire est un véritable petit régal qui les place d’entrée de jeu en terrain connu. Pour les autres, bien plus nombreux, ce choix scénaristique peut surprendre voir en rebuter certains, mais là où l’on ne pourra pas critiquer l’auteur, c’est d’avoir fait comme tant d’autres qui eux, se contentent de la solution de facilité en ne sortant pas des canons convenues de la Fantasy habituelle, finalement si lassante a force de voir des clones (forcément inférieurs à l’original) de Tolkien a tout bout de champs. Quoi qu’il en soit, malgré toutes ces bonnes choses, les albums s’étaient succéder et l’enthousiasme des débuts, lui aussi… Trop de défauts, trop de facilitées scénaristiques et trop de choix discutables avaient fait que, finalement, je n’attendais plus rien de ce Millénaire. Mais bon, il fallait tout de même conclure ce premier cycle et attaquer, donc, ce cinquième tome, subtilement intitulé L’Ombre de l’Antéchrist… Fin de cycle oblige, cette fois ci, bon nombre des nombreuses questions que l’on pouvait se poser depuis les débuts de cette série ou qui étaient apparues au fur et à mesure de l’avancée de celle-ci vont enfin trouvée des réponses. Enfin, ne vous emballez pas trop, comme dans une bonne saison de X-Files, quand on croit enfin approcher de la vérité, l’on finit par s’apercevoir que l’on en est finalement encore bien loin et dans cet album, vous ne saurez toujours pas qui sont véritablement ces fameux Sylphes – véritables extraterrestres ou anges déchus, les deux à la fois, la question reste posée et il faudra donc attendre le second cycle pour en savoir davantage à leurs sujets, surtout qu’un événement dans ce cinquième volume vient empêcher nos héros d’en apprendre plus sur leurs ennemis… Cependant, et même si à un moment donné, l’on a parfois l’impression que notre cher Richard D. Nolane s’emballe un peu et entraine son scénario vers des sentiers pas forcement nécessaires, cette Ombre de l’Antéchrist, quelque part, conclut plutôt bien ce cycle : l’intrigue n’est pas folichonne mais reste acceptable, l’univers est plutôt bien réussi, l’avancée scénaristique qui met nos deux héros en bien mauvaise posture, quand à la fin ouverte qui annonce tout un tas de possibilités pour la suite avec cet Apocalypse qui n’est pas une illusion et ce fameux Antéchrist à venir, il y a vraiment de quoi ravir le fidèle de la série. Si l’on ajoute à cela la maitrise d’un François Miville-Dechêne toujours aussi bon et vous obtiendrez, à défaut d’un grand album, une conclusion qui ravira, sans nul doute, les fans de la saga. Après, de la a donner envie de découvrir la suite, surtout que celle-ci n’est composée, pour le moment, que d’un seul volume, franchement, c’est un autre problème et, pour ma part, je pense que j’en resterai là…
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion plutôt acceptable pour cette fin de cycle de Millénaire. Certes, tout n’est pas parfait, cependant, dans l’ensemble, l’album est plutôt réussi et l’intrigue suffisamment captivante pour tenir en haleine les fans, surtout que, contrairement au volume précédent, par exemple, il s’en passe des choses dans cette Ombre de l’Antéchrist.
- Pour ce qui est des dessins, comme ce fut le cas tout au long de la saga, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne nous livre, pour la dernière fois, une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans du genre.
- Le coté fantasy mélangé a la SF qui, bien entendu, ravira les vieux amateurs de paléocontact qui seront en terrain familier ici.
- Une couverture assez correcte, un peu comme ce fut le cas tout au long de la série.
 
Points Négatifs :
- Un album correct pour une conclusion correcte mais qui, a lui tout seul, porte en lui tous les défauts de la série depuis ses débuts : personnages peu charismatiques, beaucoup trop de situations convenues et un certain manque de prise de risque pour que nous ayons droit a une œuvre qui sorte véritablement de l’ordinaire. Mais bon, ce fut le cas tout au long de la série.
- L’éternel problème d’un casting principal loin d’être inoubliable : entre un héros beau gosse mais peu intéressant et le Bud Spencer du pauvre, franchement, on passera rapidement a autre chose en les oubliant sans le moindre remord…
- Les traditionnelles scènes où l’on voit des femmes dévêtues avec, en point d’orgue, une scène de sexe qui, en toute franchise, a part satisfaire les ados boutonneux ou les pervers, n’apporte pas grand-chose a l’intrigue en elle-même… Mais bon, ce fut là aussi un des gros problèmes de cette série qui nous aura donné une image de la femme d’un autre âge…
 
Ma note : 7/10

vendredi 23 septembre 2022

Millénaire – Les Évangiles Empoisonnés


Millénaire – Les Évangiles Empoisonnés
 
Hiver 998 – Dans un de ses domaines, Hugues Capet, roi de Francie, est inquiet. Il soupçonne son conseiller Ansould de vouloir le duper en lui faisant commettre une monstrueuse erreur. Et cependant, impuissant et aculé, le roi se rend au discours du clerc puis se rend chez sa mie. Ce soir, il la fécondera. Comme promis, il sortira en sa compagnie après le coït et ils disparaîtront dans le faisceau de lumière verte généré par le Changeling. Si tout se passe pour le mieux, deux jumeaux à la santé de fer naîtront qui assureront un futur glorieux au royaume face à l’Empire d’Otton le Germain… Quelques temps plus tard, sur les rives gelées du Danemark, Raedwald prend congé d’Olaf qui le confie à Cédric, le meilleur capitaine de vaisseau de la région. Charge à lui de conduire le Saxon et ses compagnons en Francie. Mais avant de partir, le marin souhaite soumettre au jugement du trafiquant un manuscrit écrit en latin. En fait de latin, Raedwald reconnaît de l’araméen, langue méconnue et usitée en Palestine, la Terre sainte. La chose est intéressante. Il se pourrait que le texte ne soit qu’une simple recette de cuisine, mais qui sait ? Arnulf, Rowena et Raedwald gagnent ainsi l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés où réside un moine fort savant en ce domaine. Le frère Gibson pourra alors exercer ses talents exceptionnels reçus du Créateur et traduire le parchemin qui débute ainsi : « Les Magiciens du Matin, c’est ainsi que moi Jacob le Berger, je les ai nommés… »
 

Millénaire – Les Évangiles Empoisonnés
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina Lim, Fabien Alquier
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 janvier 2007
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Ce fut par le biais de L’Haleine du Diable, troisième volume de Millénaire, que, finalement, j’ai commencé à trouver un certain intérêt a cette saga fantastique où se mêlaient créatures surnaturelles comme les Goules et les Trolls a de la science-fiction pure et dure, les fameux Sylphes n’étant, rien d’autre, que des extraterrestres qui, en ce Moyen-âge pour le moins singulier, a l’approche de l’An 1000, se mêlaient des affaires humaines… Trois volumes, donc, pour commencer à apprécier cette saga, ce qui peut être beaucoup, il faut le reconnaitre, mais bon, une fois que l’on est habituer aux protagonistes – toujours aussi charismatiques qu’une huitre – aux enjeux en court et que l’on en comprend un peu plus sur cet univers et l’histoire proposée, ma foi, disons que Millénaire peut être, a priori, un agréable divertissement. Cependant, quid donc de ce quatrième tome de Millénaire, intitulé Les Évangiles Empoisonnés ? Est-il aussi réussi que son prédécesseur ou pas ? Bon, je dois être franc, j’ai toujours une nette préférence pour le troisième tome que je considère, pour le moment, comme étant le meilleur de la série, mais cela ne signifie pas que ce nouvel album ne soit pas bon, disons plutôt que l’intrigue de celui-ci m’aura moins captivé que celle de son prédécesseur, et ce, d’un point de vue personnel – d’un autre coté, il faut reconnaitre que cet album est sans contexte celui-ci où il se passe le moins de choses, nos héros n’étant jamais mis en danger. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce quatrième tome et, ma foi, si vous êtes fans de la saga, si vous appréciez l’univers que nous propose le duo Richard D. Nolane et François Miville-Dechêne depuis le début, ma foi, pourquoi pas ? Oui, pourquoi pas puisque, ici, nous avons droit, à coté d’une intrigue franchement pas folichonne, à de nouvelles révélations sur les enjeux en court, ce qui nous permet d’en savoir un peu plus sur ces fameux Sylphes et leurs agissements dans le Royaume de France. Certes, rien d’exceptionnel, il faut le reconnaitre, mais bon, les dessins de François Miville-Dechêne raviront les fans de l’artiste, quand au scénario de Nolane, s’il n’est pas génial – c’est un fait – disons que ses implications quand a la traditionnelle responsabilité des juifs quand a la mort du Christ – ceux qui détestent les enfants d’Abraham pour cela oublient, au passage, que Jésus était juif, mais bon, c’est un autre problème – est plutôt bien trouvée, surtout a notre époque où, en France, pour d’autres raisons, l’antisémitisme est a son plus haut niveau depuis fort longtemps. Bref, un quatrième tome franchement moyen, il faut le reconnaitre, mais qui n’est pas mauvais, disons juste qu’il permet a l’intrigue générale d’avancer petit a petit, ce qui, éventuellement, pourra ravir les fans de la série ?! 
 

Points Positifs
 :
- Un album tranquille, loin de marquer les esprits, mais qui permet à l’intrigue d’avancer petit a petit, de même, le lecteur apprendra pas mal de choses sur les agissements des Sylphes et leurs manipulations de l’humanité depuis des milliers d’années.
- Richard D. Nolane revient sur le problématique qui lie les juifs a la mort du Christ depuis 2000 ans. Certes, certains trouveront cela un peu léger, mais bon, a notre époque où l’antisémitisme est au plus haut, pourquoi pas !?
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne nous livre une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans du genre.
- Rowena dégage enfin ! Vu qu’elle ne servait qu’à être nue et a se faire culbuter par le héros, entre autres, ce n’est pas une grande perte…
- Une couverture loin d’être originale mais qui n’en reste pas moins correcte.
 
Points Négatifs :
- Indéniablement, l’album le plus faible de la saga depuis les débuts de celle-ci. Il faut dire qu’il ne se passe pas grand-chose dans cet album et que, non seulement l’intrigue est très pépère mais que, en plus, nos héros ne sont absolument pas mis en danger, bref, on s’ennui pas mal en attendant de passer à la suite, que l’on espère plus réussie ?!
- L’éternel problème d’un casting franchement pas à la hauteur : un héros pas vraiment charismatique, un Bud Spencer du pauvre inintéressant et qui ne sert à rien et la copine du héros qui n’aura servi, en trois albums, qu’a satisfaire la libido d’une certaine frange du lectorat et a servir de défouloir sexuel ; triste image de la femme qui nous est proposée ici !
- Les traditionnelles scènes où l’on voit des femmes dévêtues… franchement, cela commence à m’énerver vu qu’elles ne servent à rien !
- Beaucoup trop de situations convenues et un certain manque de prise de risque pour que nous ayons droit a une œuvre qui sorte véritablement de l’ordinaire. Mais bon, on a l’habitude depuis le temps…
 
Ma note : 6,5/10

mercredi 14 septembre 2022

Millénaire – L'Haleine du Diable


Millénaire – L'Haleine du Diable
 
En cet automne de l’an 997 des chrétiens, en un lieu reculé de Norvège oublié même des dieux de l’Asgard, la pleine lune éclaire une terre volcanique et déshéritée. Le sorcier d’une tribu des plus barbares et primaires s’apprête à éviscérer un troll tout juste capturé. « O esprits de la nuit, venez à moi ». Les auspices lui annoncent qu’à l’hiver, une étoile apportera un homme qu’il faudra sacrifier à la pleine lune suivante, sinon le clan disparaîtra. Six mois plus tard, en mer du Nord, le bateau de Rowena, femme mais aventurière, s’éloigne des côtes écossaises avec à son bord Raedwald le Saxon et son compagnon, l’impressionnant Arnulf. Lorsque un brouillard menaçant obscurcit soudain l’horizon et fond à contre vent sur le frêle esquif : l’Haleine du Diable…
 

Millénaire – L'Haleine du Diable
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina Lim, Fabien Alquier
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2005
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Singulièrement, il aura fallu attendre le troisième tome de Millénaire pour que, finalement, je finisse par être, plus ou moins, satisfait de cette série. Certes, pas de quoi sauter au plafond, il ne faut pas exagérer non plus, mais bon, alors que les albums défilent, tandis que je me fais de plus en plus aux protagonistes, a l’univers, aux enjeux, eh bien, disons que cette familiarité fait que j’ai put mieux apprécier ce nouveau volume… Pourtant, n’allez pas croire que, subitement, la qualité ai fait un stupéfiant bond en avant, non, c’est un peu plus compliquer à expliquer que cela. Comment dire… Disons plutôt que dans L’Haleine du Diable, troisième tome, donc, de Millénaire, c’est un peu comme si le lecteur commencerait enfin à comprendre où les auteurs veulent en venir avec cette série et quels sont les enjeux d’un synopsis finalement bien plus complexe qu’on pouvait l’estimer au début de la saga. Bien évidemment, ne nous faisons pas d’illusions, les défauts sont toujours présents comme, par exemple, le cas problématique des héros : franchement, ces derniers sont tellement stéréotypés qu’il m’est difficile de m’y attacher. Sur ce point, je déplore grandement la facilité de Richard D. Nolane de ne pas avoir approfondi davantage leur caractère assez simpliste et sans surprise. Cependant, en dehors de cela, il faut tout de même reconnaitre que, scénaristiquement, ce troisième tome de Millénaire, sans être génial, est plutôt réussi : certes, la façon dont nos héros débarquent chez les vikings est un peu tirée par les cheveux, mais, au vu de ce monde où le médiéval fantastique se mélange allègrement a la science-fiction pure et dure à la X Files qui plaira tant aux adeptes de paléocontact avec des êtres venus d’ailleurs, ma foi, pourquoi pas !? Mais le meilleur est à venir car les événements qui se déroulent chez nos amis vikings sont plus intéressants qu’il n’y parait : sous de faux airs peux enthousiasmants d’une prédiction a deux balles d’un côté et d’un méchant fourbe qui prend le pouvoir dans le village du sauveteur des personnages principaux, l’intrigue s’emballe et nous offre quelques bonnes surprises, ce qui fait que, finalement, j’ai trouver un certain plaisir à découvrir ce scénario où se mêlent des éléments aussi variés qu’une énigme policière, un périlleux sauvetage chez des sauvages à effectuer ainsi que, paranormal oblige, quelques découvertes d’importance sur ses fameux Sylphes, leurs origines, leurs implications dans les affaires humaines mais aussi leurs moyens de transports dont je vous laisse le plaisir de la découverte. Ajoutez à cela les forts réussis dessins de François Miville-Dechêne, certes pas encore aussi bons que dans Reconquêtes mais tout de mêmes de bonne qualité et vous comprendrez pourquoi je commence à voir cette série d’un œil plus enthousiaste. Certes, ne nous leurrons pas, comme je l’ai déjà dit, Millénaire ne s’est pas subitement mué en chef d’œuvre absolu de la BD et reste largement inférieur aux véritables incontournables du genre. Cependant, même en reconnaissant les faiblesses de cette saga, ce côté un peu trop simpliste par moments, ses quelques raccourcis faciles, ses protagonistes ultra stéréotypés, Millénaire s’avère être, petit à petit, une série B assez plaisante, sans grande prise de tête et qui, ma foi, ravira les passionnés d’ovnis et de paranormal qui trouveront, ici, leur sujet de prédilection dans une époque peu usée dans les œuvres de fictions. Attendons maintenant de voir si la suite, elle, réussira à satisfaire les fans de Millénaire, une saga fantastique qui sort un peu des sentiers battus et qui, ma foi, sans être incontournable, peut mériter le détour…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, pour les fans de la saga, de retrouver une suite qui, accessoirement, est un poil plus réussie, scénaristiquement parlant, que ses devancières. Il faut dire que, désormais, l’univers, les protagonistes et les enjeux sont bien connus et que l’on saisit mieux tout cela. De plus, cette aventure de nos héros chez les vikings est plutôt pas mal, a défaut d’être grandiose.
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Millénaire est une œuvre qui éveillera l’intérêt des amateurs de paléocontact et qui sont familiers des fameuses apparitions d’ovnis au cours de l’Histoire. Bien évidement, Richard D. Nolane, spécialiste du phénomène, maitrise plutôt bien son sujet et nous offre un univers pour le moins original.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne nous livre une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans du genre.
- Le petit clin d’œil à Thorgal – je vous laisse chercher !
 
Points Négatifs :
- Une fois de plus, il y a la problématique de notre trio de héros : Raedwald le Saxon possède un brin de charisme mais sent le déjà-vu, son compère, Arnulf, n’est qu’un Bud Spencer du pauvre, quand a la nouvelle, Rowena, apparue dans le tome précédent, disons qu’elle n’apporte pas grand-chose en dehors du fait qu’elle est très souvent dévêtue et que cela satisfera la libido de certains lecteurs…
- D’ailleurs, sur ce point, est-ce que l’on est obliger de se taper la poitrine ou les fesses de Rowena une bonne partie du temps ? A cela, ajoutons la plupart des protagonistes féminins qui sont dans le même cas et l’on peut se poser quelques questions quand a ce voyeurisme !?
- Scénaristiquement, malgré quelques bonnes idées, il faut reconnaitre que cela reste trop conventionnel pour vraiment marquer les esprits. Dommage car tout n’est pas mauvais, loin de là…
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 9 septembre 2022

Millénaire – Le Squelette des Anges


Millénaire – Le Squelette des Anges
 
Au IXe siècle, les sarrasins siciliens envahissent Rome et mettent à sac la basilique Saint Pierre, réputée pour sa grande richesse. L’un d’entre eux n’est venu que pour un seul objet : un coffret au contenu mystérieux caché dans une crypte. Quelques 150 ans plus tard, le répugnant pape Vladimir charge Raedwald le Saxon, chasseur et vendeur de reliques, réputé pour son intelligence, d’une mission de la plus haute importance. Le fameux coffret aurait échappé aux envahisseurs et contiendrait rien moins que des restes d’anges ! L’endroit où il serait caché serait indiqué dans un document alors en la possession du roi d’Angleterre. Raedwald doit partir sur le champ, avec la promesse d’une récompense juteuse en cas de succès : un lot de 50 reliques authentifiées, et l’oubli de ses mésaventures passées avec les frères de Cluny. Raedwald n’a donc pas vraiment le choix... Il part aussitôt pour l’Angleterre, avec son fidèle compagnon, la brute Arnulf.
 

Millénaire – Le Squelette des Anges
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina Lim, Fabien Alquier
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 octobre 2004
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Il y a de cela quelques jours, je vous avais proposé la critique du premier volet d’un certain Millénaire. Œuvre de, au scénario, l’expert en paranormal, Richard D Nolane que je retrouvais donc avec plaisir, et, aux dessins, du fort talentueux François Miville-Dechêne, que j’avais eu le plaisir de découvrir dans Reconquêtes, je dois avouer que celle-ci m’enthousiasmait fortement, principalement en raison de son synopsis pour le moins original – un moyen-âge fantastique, certes, mais où des êtres venus du ciel n’en étaient pas moins présents, chose peu commune. Pourtant, après coup, je dois reconnaitre que je n’avais pas été franchement emballé par ce premier tome, ce, même si je lui reconnaissais quelques qualités… Ce fut donc avec une certaine prudence que je me suis lancé dans la lecture de ce Squelette des Anges, second volet de Millénaire, en me demandant, si, cette fois ci, le résultat me satisferait davantage ? Est-ce que ce fut le cas ? Eh ben, comment dire… disons que ce ne fut pas vraiment le cas… Pourtant, j’avais placé quelques espoirs dans ce second volet de Millénaire, je m’étais dit que l’intrigue allait enfin décollée, qu’il y aurait davantage de souffle épique, que la brute épaisse qui sert de compagnon au héros allait peut être prendre un peu de consistance, que l’arrivée d’un personnage féminin pouvait être un élément intéressant ? Que nenni, bien au contraire ! Tenez, un exemple avec ce nouveau protagoniste : je m’attendais a une femme forte – et son apparition le laissait présager fortement – qui allait apporter du punch a un duo de héros décidément bien maussade, or, ce ne fut pas le cas, celle-ci n’étant finalement que l’archétype habituel de la Fantasy a papa… en moins de deux, elle succombe au charme ravageur du héros, se donne a lui, et, femme oblige, se fait bien évidement capturer afin que celui-ci puisse aller la secourir. Bigre, que de poncifs, que de lieux communs, comment mon cher Richard D. Nolane a put se fourvoyer en nous proposant un personnage aussi inintéressant au possible ? Remarquez, c’était déjà ce qu’il avait fait pour ce sacré Bud Spencer du pauvre... Nolane a-t-il du mal à créer des protagonistes intéressants ? Je commence sincèrement à le croire. De même, tout cela manque cruellement d’intensité pour que l’on puisse véritablement être captivé par le récit. Pourtant, tout n’est pas a jeter dans ce deuxième volume de la série : indéniablement, le fond est intéressant au possible, et rien que pour le fait que cela nous change de la Fantasy commerciale habituelle, il faut louer l’idée. Mais la forme, elle… Au final, on se retrouve donc avec un second volet qui possède les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur, l’ensemble naviguant, hélas, dans une moyenne qui ne suffit pas à captiver entièrement le lecteur. Pourtant, Le Squelette des Anges possède quelques bons moments et de fort belles trouvailles comme cette recherche des restes des anges responsables de la destruction de Sodome et Gomorrhe ou bien ces fameux Sylphes, véritables êtres venus d’ailleurs et qui dirigent en sous main l’humanité. Bien évidement, il faut également savoir relativiser : dans l’ensemble, malgré mes critiques, Millénaire reste tout de même une série intéressante et qui pourra plaire aux amateurs du genre. Bien évidement, je suis assez dur vis-à-vis de celle-ci de part mes propres gouts et exigences, cependant, malgré le fait que ces deux premiers tomes aient été loin de m’emballer, même si j’ai été un peu déçu par tout cela, je n’en poursuivrais pas moins l’aventure, après tout, comme dirait l’autre : tant qu’il y a de la vie…
 

Points Positifs
 :
- Comme je l’avais souligné dans ma critique du premier volet, Millénaire est une œuvre qui éveillera l’intérêt des amateurs de paléocontact et qui sont familiers des fameuses apparitions d’ovnis au cours de l’Histoire. Bien évidement, Richard D. Nolane, spécialiste du phénomène, maitrise plutôt bien son sujet et nous offre un univers pour le moins original.
- Scénaristiquement, c’est un peu plus réussi que dans le premier volet de la saga. Il faut dire que cette chasse aux trésors dans la Grande-Bretagne de l’an 1000 a de quoi nous faire passer un bon moment, c’est déjà cela. Qui plus est, le fameux trésor lui-même sort un peu de l’ordinaire.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne nous livre une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans du genre.
- Tout en étant plutôt sobre, la couverture est assez réussie dans son genre.
 
Points Négatifs :
- Au duo de protagonistes principaux qui ne brillaient pas franchement par un charisme fou est venu s’ajouter un personnage féminin. On était en droit d’attendre a ce que celle-ci bouleverse un peu la donne ou ajoute un plus indéniable a nos deux héros par sa présence, or, a mon grand regret, il n’en n’est rien…
- Mais comment, dans une œuvre aussi récente que Millénaire – ce second volet date de fin 2004 – peut-on nous proposer un personnage féminin aussi détestable : semblant posséder tous les défauts du genre de la fantasy à la papa, celle-ci ne sert juste qu’a se faire sauver par le héros beau gosse et a soulager celui-ci, sexuellement parlant, en fin de journée. Bien évidement, nous aurons droit à quelques scènes dénudées, histoire de satisfaire la libido de quelques adolescents boutonneux…
- Beaucoup trop de situations convenues et un certain manque de prise de risque pour que nous ayons droit a une œuvre qui sorte véritablement de l’ordinaire.
 
Ma note : 7/10

jeudi 1 septembre 2022

Millénaire – Les Chiens de Dieu


Millénaire – Les Chiens de Dieu
 
Emma d’Autin et son fils Thierry, l’héritier du royaume de Francie, ont été massacrés lors d’une embuscade sauvage. De passage sur les lieux du drame, Raedwald, un marchand de relique, et son ami Arnulf retrouvent cependant un survivant, gravement brûlé. Après l’avoir conduit à l’hospice le plus proche, ils continuent leur route vers Lyon. Dès leur arrivée, l’archevêque de la ville mande Raedwald pour l’entretenir d’une affaire de la plus haute importance. Sans héritier, les prétendants au trône de Francie risquent de mener les uns contre les autres une guerre sans pitié. Il faut faire parler le survivant de l’embuscade pour que le responsable soit rapidement et sévèrement châtié. Seules les reliques de Polycarpe, connues pour leur pouvoir médical sur les grands brûlés, pourraient rendre l’usage de la parole au malheureux survivant. Or cette relique a justement été vendue par Raedwald à l’abbaye de Santenay…
 

Millénaire – Les Chiens de Dieu
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina Lim, Fabien Alquier
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 octobre 2003
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Bon, je ne vais pas vous mentir, si je me suis décider à lire Millénaire, énième cycle de bande dessinée française comme il en existe tant, ce fut pour la simple et bonne raison que je connaissais son auteur, Richard D. Nolane. En effet, j’avais fait sa connaissance il y a bien longtemps, du temps de ma jeunesse, à l’époque où ce celui-ci avait écrit quelques livres sur le paranormal et dont mon préféré, Autrefois les Extraterrestres – Mythes et Réalités – ouvrage consacré aux témoignages d’apparitions d’OVNIS dans notre passé – fut, indéniablement, un de mes livres de chevets d’alors… Forcément, Richard D. Nolane ayant été un auteur qui avait compté à mes yeux autrefois, j’étais curieux de voir de le redécouvrir par le biais d’un autre média, celui de la BD. Qui plus est, comme le dessinateur était un certain François Miville-Dechêne que j’avais découvert dans la saga Reconquêtes, ma curiosité s’en vit décuplée, comme vous pouvez l’imaginer… Et, ma foi, les premières pages avaient de quoi être alléchantes : une intrigue qui se déroule en plein Moyen-âge, juste avant l’an 1000, symbole de tant de terreurs de fin du monde, mais un Moyen-âge légèrement différent du notre puisque emprunt de merveilleux… ainsi, entre un curieux Roi de France qui semble être revenu du royaume des morts, des reliques de saints qui fonctionnent pour de bon – enfin, sauf quand elles refusent – de curieuses créatures millénaires nommées goules mais aussi, un Moyen-âge où des visiteurs de l’espace, les Sylphes, se baladent tranquillement au sus de tous, prenant même une part active dans les intrigues de palais, force est de constater que l’univers de Millénaire est pour le moins étrange, oscillant entre une certaine Fantasy, mais également carrément de la SF pour les fameux Sylphes. Mais si ce parti pris, ce choix de l’auteur a put en étonner plus d’un, personnellement, cela ne me surpris pas le moins du monde de la part de Richard D. Nolane : grand amateur d’énigmes et de mystères en tout genre, que celui-ci, dans son scénario, utilise des éléments que l’on pourra qualifier de paranormaux est plus que logique. Et puis, il suffit d’avoir lu son ouvrage consacré aux apparitions d’OVNIS dans l’histoire, Autrefois les Extraterrestres, pour faire le lien entre les Sylphes et les Magonians, ces fameux visiteurs du ciel du Moyen-âge. Bref, entre des auteurs que j’apprécie et un synopsis presque fait pour moi, comment ce premier tome Millénaire  pouvait-il me déplaire ?! Pourtant, à ma grande surprise, j’ai été moins enthousiaste que je ne l’aurai espérer a la lecture de ces Chiens de Dieu. Tout d’abord, un petit mot de François Miville-Dechêne : si ses dessins sont de très bonne facture, sans nul doute, et que la qualité graphique de l’album n’est absolument pas remise en cause, il est indéniable qu’en comparaison de ce qu’il avait fait dans Reconquêtes, son talent n’était pas aussi maitrisée. Ensuite, si j’ai apprécié l’univers, j’ai notamment moins accroché à l’intrigue en elle même. Certes, elle est intéressante cette idée d’une enquête juste avant l’an 1000 avec des éléments paranormaux en tout genre, mais est ce en raison de mon manque d’intérêt pour les deux protagonistes principaux de l’histoire – le marchand de reliques, pourtant charismatique, avec son compère, le Bud Spencer du pauvre qui passe tout l’album a picoler et a taper sur tout ce qui bouge – ou bien pour un final certes pas forcement décevant en soit mais loin d’être transcendant non plus. D’ailleurs, je me demande si en fait, le problème, ce n’est pas le fait que j’attendais énormément de cette BD, et que, du coup, au vu de son contenu, ce premier tome de Millénaire m’a un peu déçu. Après tout, Les Chiens de Dieu possède bien des qualités et j’ai tout de même apprécié cette histoire, suffisamment, en tous cas, pour me lancer dans la suite. A voir, désormais, si celle-ci relèvera un peu un niveau qui, sans être mauvais, loin de là, n’est pas époustouflant…
 

Points Positifs
 :
- Une œuvre qui, indéniablement, éveillera l’intérêt des amateurs de paléocontact et qui, au cours de leur vie, ont eu l’occasion de lire moult ouvrages sur les apparitions d’ovnis au cours de l’Histoire. Il faut dire que Richard D. Nolane, en spécialiste de la chose, s’amuse grandement, dans Millénaire, a nous proposer un univers où le paranormal est présent, mais pas forcément sous la forme fantastique traditionnelle.
- Scénaristiquement, il n’y a pas de grandes surprises et tout cela reste assez conventionnel, cependant, ce premier est assez efficace et laisse présager de bonnes choses pour la suite.
- Les fans de François Miville-Dechêne seront ravis de retrouver leur artiste préféré, surtout que celui-ci livre une prestation plus que convenable dans son genre.
- Une couverture assez réussie malgré sa sobriété.
 
Points Négatifs :
- Bon, on ne peut pas vraiment dire que les deux protagonistes principaux soient une réussite incontestable : le héros, encore, plutôt beau gosse, passe encore même si des comme lui, on a l’habitude, mais son compère, une espèce de Bud Spencer du pauvre, franchement, a quoi il sert !?
- Un traitement beaucoup trop conventionnel et sans grandes surprises dans l’ensemble. Il faut dire que Millénaire fonctionne surtout par son univers, pas forcément en raison de son scénario sympathique mais loin d’être inoubliable.
- François Miville-Dechêne est un bon dessinateur, mais bon, il faut être fan du genre et je pense qu’il a fait beaucoup mieux dans Reconquêtes
 
Ma note : 7/10

dimanche 14 août 2022

Reconquêtes – La Mort d’un Roi


Reconquêtes – La Mort d’un Roi
 
Une horde guerrière de plusieurs tribus scythes – les sarmates, les cimmériens et les callipides – s’est constituée pour partir en guerre contre l’ennemi hittite. Cinq sorciers atlantes, ultimes survivants d’une civilisation disparue, et porteurs de pouvoirs psychiques dévastateurs, participent également à cette campagne de reconquête. Une première bataille a été remportée par l’alliance Scythe. Mais les hittites sont puissants et leur contre-attaque s’annonce redoutable. D’autant que les dissensions sont grandes au sein de la horde, voire au sein des tribus elles-mêmes ! Notamment, la reine des sarmates, Simissée, ne peut contenir un schisme : la majorité de ses guerrières quittent la horde pour refonder leur civilisation, en compagnie des deux filles d’Argypée, une guerrière jadis bannie pour avoir copulé avec le dieu Mithra. Simissée ne peut rien faire contre ça, mais elle découvre que sa scribe Thusia est la troisième fille d’Argypée ! Initialement, Thusia a infiltré la horde dans le but de cette scission… Aujourd’hui, elle avoue tout sous la torture et regrette. Un sorcier Atlante fait alors lui aussi une stupéfiante révélation : jadis, Argypée n’a jamais copulé avec Mithra, mais avec Azaes, un atlante perfide qui a abusé de ses pouvoirs à l’époque. Les trois rebelles sarmates sont donc ses filles aussi et elles ont hérité de certains pouvoirs ! Pour conserver sa vie sauve, Thusia propose alors un acte commando très risqué en territoire ennemi, en compagnie de Marak, le roi des callipides, le dernier à pouvoir « piloter » un griffon…
 

Reconquêtes – La Mort d’un Roi
Scénario : Sylvain Runberg, François Miville-Deschênes
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : François Miville-Deschênes
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Le Lombard
Genre : Historique, Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 02 septembre 2016
Nombre de pages : 54
 
Mon avis :
 Quatrième et dernier tome de Reconquêtes, œuvre de Sylvain Runberg et de François Miville-Deschênes, La Mort d’un Roi conclu en beauté un cycle qui, ma foi, aura frôlé avec la perfection du début à la fin. Certes, certain pourront regretter, à juste titre d’ailleurs, un certain classicisme dans son traitement scénaristique, de même, d’autres pointeront du doigt un manque de charisme évidant pour la plupart des protagonistes, trop stéréotypés pour être honnêtes. Ces défauts, hélas, empêchent d’ailleurs Reconquêtes d’être un chef d’œuvre absolu, mais bon, que cela ne refroidisse nullement les appétits des lecteurs car si la perfection n’est pas au rendez vous, cette bande dessinée n’en reste pas moins bonne, très bonne même ! Ainsi, après les surprenantes révélations du tome précédant et la déroute de la Horde des Vivants, tout semble perdu pour les trois clans Scythes et les Hittites semblent avoir toutes les cartes en main pour parvenir à la victoire. C’est sans compter sans Thusia, vrai scribe babylonienne mais surtout une des filles d’une ancienne sarmate bannie par les siens et qui croyait avoir copulé avec un dieu alors qu’en fait il ne s’agissait que d’un atlante plus ou moins pervers. Après sa trahison puis ses remords, la jeune femme sauvera la situation, et ce, grâce a ses connaissances de l’ennemi ; l’idée est toute simple puisqu’il s’agit d’aller assassiner le roi Hittite, mais bon, encore faut-il y parvenir et, ma foi, la mission de Thusia et du roi Marak, a dos de griffon, vaudra le déplacement. Ainsi, dans cet ultime album, la Horde des Vivant finira par emporter la mise, certes, mais y laissera quelques plumes au passage : un de leurs rois passera l’arme à gauche, ce qui explique le titre de l’album – et oui, le roi Hittite n’était pas le seul à mourir. Pour ce qui est des personnages secondaires, nous auront droit, bien entendu, à notre petit lot de morts mais si pour la plupart, ce n’est guère une surprise, disons que les auteurs auront réussi à maintenir un certain suspens jusqu’au bout, ce qui est appréciable. Au final, La Mort d’un Roi conclu plutôt bien cette belle saga historico-fantastique qu’est Reconquêtes et ravira les amateurs de cette bande dessinée, après, si on devait le comparer a son prédécesseur immédiat, il apparait un poil en retrait, mais bon, comme je l’avais dit plus haut, si Reconquêtes n’est pas un chef d’œuvre, ne serais-ce que pour ses nombreuses qualités et une certaine originalité, il me semble évidant que cette BD mérite le détour, et pas qu’un peu !
 

Points Positifs
 :
- Une bonne conclusion à la hauteur de ce que fut cette bande dessinée tout au long des quatre volumes qui la composent. Les auteurs réussissent encore à nous surprendre, on a droit a quelques coups d’éclats et la fin, douce amère, conclut fort bien cette œuvre qu’il serait dommage de ne pas connaitre.
- Bien entendu, les dessins de François Miville-Deschênes ne peuvent qu’être mis en avant tellement ceux-ci sont pour beaucoup pour la réussite de cette œuvre dans son ensemble. Une fois de plus, certaines planches sont tout simplement magnifiques !
- Si l’on se doutait que le roi Hittite allait passer l’arme à gauche, le fameux roi dont la mort donne le nom au titre de cet album est tout autre. D’ailleurs, ce décès surprend un peu lorsqu’il survient et, ma foi, est plutôt bien trouvée.
 
Points Négatifs :
- Dommage que la plupart des protagonistes soient trop stéréotypés, car, du coup, ils perdent énormément en charisme et le lecteur à bien du mal à être attirer par le sort d’une bonne partie d’entre eux.
- Un certain classicisme dans le traitement scénaristique par moments, ce qui fait que certains événements étaient prévisibles.
- Certes, François Miville-Deschênes dessine fort bien, il n’y a rien à redire là-dessus, cependant, au bout d’un moment, vous ne trouvez pas un peu ridicule que toutes les sarmates aient des seins aussi gros !?
 
Ma note : 7,5/10