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vendredi 23 décembre 2022

Crossed


Crossed
 
Cela fait maintenant plusieurs jours que des vidéos extrêmement violentes pullulent sur le réseau YouTube. Les personnes tombant dessus imaginent que celle-ci sont fausses mais c'est loin d'être le cas. Ainsi, alors qu'il boit son café dans un bar, Stan voit un drôle de type s'asseoir à côté de lui. Cet individu a le visage marqué d'une croix creusant sa chair. Dans l'une de ses mains, il tient une colonne vertébrale ! Cette apparence ressemble à celle des personnes sur les vidéos... L'instant suivant, l'homme à la croix se jette sur le cuisinier tandis qu'à l'extérieur de l'établissement, un carnage débute entre des accidents de voiture et des individus trucidant tout ce qui est à leur portée. Dans le bar, la serveuse, Cindy, aide son cuisinier à se débarrasser de son agresseur et fait sortir tout le monde. Il est trop tard pour son collègue. Il a été mordu par l'homme à la croix. Lui aussi porte les marques qui apparaissent sur son visage. Ces fous cannibales et archi-violents se multiplient trop vite...
 

Crossed
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Jacen Burrows
Encrage : Jacen Burrows
Couleurs : Greg Waller, Juanmar
Couverture : Jacen Burrows
Genre : Horreur
Editeur : Avatar Press
Titre en vo : Crossed
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Septembre 2008 – Mars 2010
Langue d’origine : anglais
Editeur français : HiComics
Date de parution : 22 mai 2019
Nombre de pages : 264
 
Liste des épisodes
Crossed 1-12
 
Mon avis :
 Quand on pense aux zombies et, plus particulièrement, a un comics consacré aux zombies, un seul titre nous saute immédiatement aux yeux, Walking Dead. Bien évidement, il faut reconnaitre que l’œuvre de Robert Kirkman et de Charlie Adlard est, incontestablement, le must du genre et, accessoirement, un titre qui non seulement aura marqué son époque mais sera resté dans l’histoire de la bande dessinée nord-américaine pour ne pas dire mondiale. Bien évidement, suite au succès de Walking Dead, les zombies furent a la mode ces dernières années et l’œuvre originale connu moult copies, fatalement moins réussies… pourtant, dans le lot, si l’on ne devait en retenir qu’une seule, ce serait ce fameux Crossed d’un certain… Garth Ennis ! Bien entendu, d’un auteur qui nous avait pondu The Boys, on était en droit de s’attendre à une œuvre qui méritait, au moins, le coup d’œil et, ma foi, au vu du résultat présenté dans cette fort intéressante intégrale, force est de constater que le jeu en aura valut la chandelle ! Il faut dire que le britannique est non seulement talentueux mais n’hésite jamais, non plus, à franchir les limites du politiquement correct qui, de plus en plus, s’avère être un des plus grands fléaux de notre époque : cela avait été, en son temps, le cas dans Preacher, ce fut, à merveille, la confirmation dans The Boys et, ma foi, si Crossed est loin d’être un chef d’œuvre, disons que ce comics est suffisamment sulfureux et malin pour, non seulement, se démarquer de la masse mais aussi, pour nous proposer une nouvelle vision de l’apocalypse zombie avec des zombies qui, en fait, n’en sont pas vraiment ! Eh oui, les fameux infectés, dans Crossed, ne sont pas véritablement des morts vivants dans le sens habituel du terme ou, plutôt, comment on les connait : ayant conservé toute leur intelligence, rapides, capables d’établir des plans à long terme, ces derniers, affublés d’une croix rouge sur leur visage, ressemblent davantage a des hommes et des femmes qui, privées du moindre remord, de la moindre contrainte, laissent libre court a leur bestialité… Ainsi, torture, meurtre, viol, cannibalisme et autres joyeusetés sont le lot commun des zombies de Crossed qui, par la force des choses, sont nettement plus effrayants et dangereux que ceux de Walking Dead – où, il faut bien le reconnaitre, le principal danger était davantage à chercher du coté des humains que des morts vivants. Et comme Garth Ennis est un auteur décomplexé, qui ne s’impose aucune limite, Crossed est donc une œuvre dérangeante, choquante aux yeux de certains et qui ne plaira pas a tout le monde, ce, pour deux raisons : premièrement, pour l’extrême violence de cette dernière, bien entendu, deuxièmement, pour la simple et bonne raison que ces individus infectés, c’est vous, c’est nous, c’est moi… où plutôt, tels que l’on pourrait l’être si toutes nos barrières morales tomberaient d’un coup ! Une œuvre plus profonde et réfléchie qu’on pourrait le penser de prime abord ? Sans nul doute ! Et si on a l’impression, en la lisant, qu’on a affaire a un Walking Dead puissance dix, disons que cela est voulu et assumé, au risque, bien entendu, d’en choquer plus d’un… Mais alors, Crossed est-il un chef d’œuvre ? Ma foi, non, du moins, pas au niveau de The Boys cependant, car bon, comment dire, malgré tout le talent d’Ennis, a un moment donné, le post-apocalyptique, c’est toujours un groupe de survivants qui essaie de s’échapper pour survivre. Mais bon, sans être un incontournable absolu, Crossed est une œuvre qui mérite le détour et qui, ma foi, ose aller très loin dans l’horreur absolue ; au point de choquer et d’en faire fuir plus d’un ? Indéniablement, mais bon, aussi clivante soit-il, il serait tout de même dommage de passer à coté de Crossed
 

Points Positifs
 :
- Une des œuvres les plus extrêmes qu’il m’a été donné de lire avec, accessoirement, un Garth Ennis en grande forme, ce qui signifie qu’il faut s’attendre à tout, ce qui est le cas. Crossed est une œuvre terrible, sans la moindre concession et qui en choquera plus d’un, c’est un fait, d’un autre coté, plus qu’un simple comics de zombies, Ennis, ici, va plus loin, en mettant tout ce que l’espèce humaine a de plus mauvais au premier plan.
- La déshumanisation des protagonistes, poussée à son paroxysme : meurtres d’enfants, assassinat gratuit, etc. Ca ne rigole pas dans Crossed, cependant, a bien y regarder, on comprend pourquoi les personnages finissent par agir de la sorte.
- L’horreur de l’intrigue est renforcée par les dessins de Jacen Burrows et la colorisation de ces derniers : voir des litres de sang bien rouge, cela choque plus que le noir et blanc…
- Les fans de Garth Ennis seront, bien entendu, ravis de retrouver leur auteur favori en grande forme.
- Une excellente intégrale qui permettra à ceux qui ne connaissaient pas cette œuvre de la découvrir.
 
Points Négatifs :
- Indéniablement, Crossed ne peut pas plaire a tout le monde et en fera fuir plus d’un de dégout : il faut dire qu’Ennis ne se donne, comme souvent, aucune limite et que les scènes d’horreur sont légions dans ce comics… Massacres et viols se succèdent tout au long de cet album, ce, dans une débauche sans concessions de scènes choquantes, renforcée par la colorisation – Walking Dead, en noir et blanc, ça marque moins les esprits. Bref, certains adorent, d’autres détesteront, il n’y a pas de demi-mesure dans le cas présent…
- Il faut reconnaitre que le post-apocalyptique, au bout d’un moment, c’est toujours un peu la même chose et que l’on n’échappe pas aux poncifs du genre.
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 8 octobre 2021

Sara


Sara
 
C’est là où elles vivent entre deux missions. Les femmes russes ont une cabane exprès pour elles pour être tranquilles et à l’aise. Aujourd’hui, c’est jour de fête. Les hommes ont capturé des fritz. Ils sont bons pour l’interrogatoire musclé. Pendant ce temps, les filles mangent leur soupe. Sara rentre à ce moment et se met également à table. Les filles aiment bien discuter de tout et de rien et de tourner les choses à la plaisanterie. Est-ce pour cela que le camarade lieutenant Raisa reste à les observer ? Toujours est-il que les discussions portent sur les allemands arrêtés. Vera est d’ailleurs appelée pour donner un coup de main : elle n’a pas son pareil pour faire délier les langues et elle adore s’acharner sur les fridolins. Les autres discutent sur le fait d’être capturée. Raisa rappelle que si elles sont prises, elles n’auront pas le droit de parler. Certaines pensent que si elles sont prises, parler ou non ne sera pas leur priorité. C’est pourquoi il vaut mieux éviter de se faire capturer par l’ennemi. L’officier politique, mécontente, sort de la pièce. Le lendemain, tout le monde est convoqué : le major a quelque chose d’important à annoncer. L’interrogatoire de la veille a porté ses fruits. Ils sont désormais au courant qu’un officier nazi, un colonel, va se rendre sur place dans les jours à venir. C’est l’occasion rêvée pour abattre une de ces ordures et se venger du siège de Leningrad. Les filles doivent donc quadriller la zone et attendre en espérant avoir la chance de voir le meurtrier nazi. S’il apparaît dans leur ligne de mire, elles devront tirer sans hésiter, pour la mère patrie.
 

Sara
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Steve Epting
Encrage : Steve Epting
Couleurs : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Steve Epting
Genre : Guerre
Editeur : TKO Studios
Titre en vo : Sara
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 octobre 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 02 décembre 2020
Nombre de pages : 136

Liste des épisodes
Sara 1-6
 
Mon avis :
 Il y a de cela tout juste quelques jours, j’avais eu l’occasion, sur ce blog, de vous parler de Sentient, œuvre de science-fiction du sieur Jeff Lemire pour ce qui est du scénario et de Gabriel Walta pour les dessins et qui, sans être un chef d’œuvre, m’avait néanmoins fait passer un fort agréable moment de lecture. Aujourd’hui, c’est d’un autre titre de TKO Studios – toute nouvelle maison d’éditions – dont je vais vous entretenir, un certain Sara, une mini-série que j’attendais depuis longtemps et qui, accessoirement, ne m’a nullement déçu. Il faut dire que, avant même de lire ne serais-ce qu’une page de ce Sara, j’étais persuader d’être conquis par cette BD : Garth Ennis – The Boys – au scénario, Steve Epting – Velvet – aux dessins, ce n’était pas n’importe qui aux manettes. De plus, le postulat de départ était tellement intéressant qu’il ne pouvait que me plaire : une histoire de femmes snippers de l’Armée Rouge sur le Front de l’Est pendant la Seconde Guerre Mondiale, c’était on ne peut plus prometteur… Et, comme je l’avais déjà dit, je n’ai pas été déçu, bien au contraire. Il faut dire que, plus que le coté historique de la chose – oui, les soviétiques utilisaient des femmes en tant que tireuses d’élite pendant la guerre – ce qui compte, avant tout, c’est la manière dont Ennis traite le sujet et, plus qu’un simple comics consacrée à un passage de la Seconde Guerre Mondiale, nous avons également affaire a un traitement des protagonistes fort réussis qui, en plus de développer ces derniers – principalement Sara, l’héroïne – nous fera, tout au long du récit, craindre pour leur vie, espérer qu’elles s’en sortent, ce, jusqu’à un final, finalement, prévisible. Scénaristiquement, donc, Sara est plutôt bien fait et même s’il plaira davantage aux amateurs de récits de guerre qu’aux traditionnels lecteurs de comics, force est de constater qu’il mérite le détour, surtout que, pour ce qui est des dessins, même si l’on n’est en aucune manière surpris par le travail de Steve Epting – depuis le temps, il nous a habituer au meilleur – il est clair que l’on ne peut qu’être, une fois de plus, par le talent d’un artiste terriblement doué. Bref, vous l’avez compris, Sara est un excellent comics, parfaitement maitrisé de bout en bout par des auteurs confirmés qui n’ont plus grand-chose à prouver si ce n’est de nous prouver qu’ils sont encore capables de se renouveler et de nous offrir de véritables merveilles dont une bonne partie de la concurrence ferait mieux de s’inspirer parfois…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent récit de guerre, captivant de bout en bout et qui, en plus, nous permet de découvrir que, lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’Armée Rouge utilisait des femmes en tant que snippers. Ma foi, j’aurais appris quelque chose à la lecture de ce Sara !
- Si l’élément guerrier est, bien évidement, au premier plan, Garth Ennis n’oublie pas de développer comme il se doit la psychologie de ses personnages avec leurs espoirs, leurs doutes et leurs buts personnels.
- Pour ce qui est des dessins, que dire de plus au sujet de Steve Epting si ce n’est que ce dernier est, décidément, un grand artiste et qu’il n’est jamais aussi bon que lorsqu’il travaille sur des histoires se déroulant dans le monde réel, à mille lieux de l’univers des super-héros…
- Un final tragique et prévisible mais, finalement, oh combien logique.
- Une couverture plutôt sobre mais qui n’en reste pas moins bonne.

Points Négatifs :
- Certains pourraient regretter que toutes les compagnes de Sara n’aient pas été aussi développées que cette dernière, même si cela est normal au vu du peu d’épisodes proposés – il y en a bien une ou deux mais cela est peu.
- Si vous n’aimez pas les récits de guerre, vous risquerez de ne pas accrocher à ce Sara, bien entendu.

Ma note : 8/10

lundi 30 août 2021

The Boys – Chère Becky


The Boys – Chère Becky
 
Hughie est en Ecosse et refait le monde avec sa vieille amie Bobby. Alors qu’ils parlent de leur vie et de toutes les merdes qui arrivent en ce moment, et notamment ce satané coronavirus, Hughie reçoit un message d’Annie. Sa compagne va se coucher mais elle lui a laissé un colis qui l’attend sur la table. Il ouvre le paquet quand il rentre à la maison et c’est une surprise de taille puisqu’il renferme un livre mais pas un livre comme les autres. Il s’agit du journal intime de Becky ! Hughie ne peut s’empêcher de le lire alors qu’il va aux toilettes. Le deuxième choc est encore plus terrible et c’est si violent qu’il en tombe par terre : les dernières pages ne sont pas celles qui racontent la terrible mésaventure de Becky. Les dernières pages ont été écrites par Butcher en personne après la mort de celle qu’il aime. Et il raconte d’emblée un sinistre épisode du temps de Mallory où lui, la Crème, le Français et la Fille ont torturé un super qui n’avait que dix ans...
 

The Boys – Chère Becky
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Russ Braun
Encrage : Russ Braun
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Editeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Dear Becky
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 03 mars 2021
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 15 avril 2021
Nombre de pages : 160

Liste des épisodes
The Boys – Dear Becky 1-8
 
Mon avis :
 Indéniablement, The Boys est un des meilleurs comics de ces vingt dernières années. Œuvre subversive s’il en est, portée de main de maitre par un Garth Ennis en état de grâce, The Boys est, sans aucune contestation possible, le comics de super-héros le plus crédible qu’il m’a été donné de lire et même si son extrême violence n’en fait pas une œuvre tout public, même si les intégristes de Marvel la déteste, force est de constater que ce comics qui voit nos super-slips être tourner en bourrique et se faire trucider restera dans les annales. Bien évidement, depuis son portage à l’écran par le biais de la série de chez AmazonThe Boys est nettement plus connu  du grand public. Bien entendu, comme c’est souvent le cas, la plupart des gens ne connaissent pas l’œuvre originale, ou si peu – finalement, c’est la même chose avec Game of Thrones quand on y pense – mais quoi qu’il en soit, l’existence et le succès de la série aura permis à un nouveau public de découvrir l’œuvre d’Ennis et, accessoirement, aura donner envie à ce dernier de replonger dans son œuvre phare afin de lui donner une suite… Une idée pour le moins inattendue et qui pouvait laisser dubitatif plus d’un fan de l’œuvre originale : après tout, les suites, c’est rarement de grandes réussites. C’était méconnaitre tout le talent de Garth Ennis qui, sans nous avoir pondu le truc du siècle, aura réussi à surfer sur la vague nostalgique de ses vieux lecteurs tout en nous proposant une suite crédible et qui, ma foi, tient franchement bien la route ! Se déroulant une dizaine d’années après la fin de The BoysChère Becky nous permet de retrouver quelques vieilles connaissances et, plus particulièrement, Hughie et Annie qui, en 2020, vient désormais en Ecosse. Tout pourrait aller parfaitement bien – en dehors de l’arrivée d’un certain Covid-19 dont il est fait mention, histoire de coller à l’actualité – si ce n’était l’arrivée, impromptue, d’un étrange colis qui s’avère être le journal intime de Butcher en personne ! Replongeant dans ses vieux démons, Hughie ne peut s’empêcher de lire le journal et toute l’intrigue de ces huit épisodes repose, justement, sur ce qui est narré dans celui-ci, c’est-à-dire, comment Butcher, fou d’amour pour sa regrettée Becky, va, petit à petit, basculer dans le jusqu’au boutisme et finir par décider d’en finir avec tous les super-slips. L’ensemble, dessiné par Russ Braun, est de qualité et tient suffisamment en haleine le lecteur qui retrouve avec plaisir un univers et des personnages auquel il croyait avoir fait ses adieux il y a bien longtemps. Bien entendu, cette suite reste inférieure à l’œuvre originale mais personne ne s’attendait à ce qu’elle soit meilleure, de même, personne n’est dupe : Garth Ennis joue à fond la carte de la nostalgie mais vu qu’il ne nous trompe pas sur la marchandise, difficile de lui en vouloir… Bref, si vous êtes fan de The Boys et que vous souhaitez retourner, pour un temps, à vos anciens amours en attendant la troisième saison de la série, Chère Becky vous comblera amplement. Espérons juste, à présent, que le scénariste en reste là et ne nous repropose pas une autre suite dans quelques années, après tout, même les meilleures choses doivent avoir une fin !
 

Points Positifs
 :
- Proposer une suite, quelques années plus tard, a une œuvre culte et quasiment sans défauts est une chose fort dangereuse et le risque de déception est toujours grand. Fort heureusement, Garth Ennis est suffisamment malin pour nous proposer une histoire plutôt crédible et qui nous permet, avec plaisir, de retrouver un univers et des personnages auquel on croyait avoir fait nos adieux. Bref, Chère Becky est loin d’être un incontournable mais cela reste un incontournable pour les fans de la saga !
- La lecture du journal intime de Butcher nous permet de mieux découvrir la fameuse Becky mais aussi de connaitre la première mouture des garçons, ce, dans une mission pour le moins coquasse par moments.
- Scénaristiquement, il reste le coté subversif qui m’avait tant attirer dans l’œuvre originale, de plus, l’intrigue colle à l’actualité récente et il est même fait mention du Covid-19, de Trump et des travers de l’évolution de la société moderne comme, par exemple, le wokisme.
- Pour ce qui est des dessins, Russ Braun livre une prestation de qualité et, ma foi, c’est le principal.
- Une couverture sobre mais néanmoins efficace.

Points Négatifs :
- Bien évidement, il ne faut pas se leurrer : aussi sympathique soit ce Chère Becky, cette suite reste largement inférieure à l’œuvre originale.
- L’effet nostalgie joue énormément pour ce qui est de l’appréciation finale de cette suite…
- Il se peut que les fans les plus ultras du comics n’apprécient pas tellement ce qu’ils estiment être une trahison de la part de Garth Ennis qui surfe, ici, sur le succès de la série.
- Justement, pour ce qui est de la série, si vous êtes fan de cette dernière mais que vous ne connaissez pas l’œuvre originale, alors, vous pouvez passer votre chemin, Chère Becky n’est pas fait pour vous !

Ma note : 7,5/10

vendredi 27 août 2021

The Boys – On ne prend plus de Gants


The Boys – On ne prend plus de Gants
 
Butcher a immédiatement vu en Hughie une sorte d'alter ego, tous les deux ont perdu leur amour à cause d'un super-héros. Dans le cas du leader des P'tits Gars, c'est le plus puissant d'entre eux, le Protecteur, qui a violé et assassiné sa douce. Pour l'écossais, sa bien aimée a été découpé en deux par Train A, et ce sous ses yeux ! Avec les autres P'tits Gars, ils ont lancé une guerre non officielle aux super slips. Cette fois-ci, ils touchent au but. Le Protecteur et ses congénères sont à la solde de Vought American, une société qui souhaite s'emparer de la Maison Blanche. Pendant que les P'tits Gars se préparent à passer à l'action, la Crème pète un plomb sans aucune raison et quitte les lieux. Le Frenchie comprend lorsqu'il regarde les mails de ce dernier. Son ex-femme a poussé leur fille à se lancer dans le porno et à peine s'est-il remis de cette nouvelle que nos P'tits Gars voient leur bureau forcé par un groupe de héros nommé les Para Lithiques !
 

The Boys – On ne prend plus de Gants
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Darick Robertson, John McCrea, Keith Burns, Russ Braun, Richard P. Clark
Encrage : Keith Burns, John McCrea
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Éditeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Vol 6
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 décembre 2012
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 25 octobre 2017
Nombre de pages : 352
 
Liste des épisodes
The Boys 60-72
 
Mon avis :
 Toutes les bonnes choses ont une fin – du moins, jusqu’à ce que Garth Ennis ne nous ponde une suite, parue cette année – et, dans le cas présent, pour un final, disons que celui-ci était non seulement attendu mais, surtout, craint. Il faut dire que, depuis ses débuts, The Boys, excellente et irrévérencieuse série du génial Garth Ennis flirtait allègrement avec la perfection : de par sa thématique principale – une équipe secrète destinée a punir les super-héros lorsque ces derniers déconnent, c’est-à-dire, quasiment tout le temps – de par son ton sans concessions, sa violence mais aussi sa grande intelligence, la série étant plus profonde qu’il n’y parait de prime abord. Forcément, en dehors de quelques épisodes légèrement un ton en-dessous, le lecteur, fan de l’œuvre d’Ennis ne pouvait que placer de grands espoirs dans cette conclusion, or, comme chacun sait, il est si difficile, parfois, de conclure convenablement une œuvre, quel qu’elle soit… Rassurez vous néanmoins puisque, dans le cas présent, non seulement la conclusion de The Boys est à la hauteur de nos espérances mais, qui plus est, elle est sublime ! Et cela, on ne s’y attendait peut-être pas… Ainsi, si l’ultime affrontement entre nos petits gars et les Sept était attendu et aussi spectaculaire qu’on pouvait s’y attendre, tout en nous réservant une surprise de taille auquel on ne s’attendait pas, la grande force de The Boys n’est pas de s’achever de la manière simpliste auquel bien des lecteurs pouvaient s’attendre… Non, une fois le cas des super-slips plus ou moins réglés, il y a une suite, inattendue elle et qui en aura choquer plus d’un, pourtant, cette dernière, aussi terrible soit-elle s’avère être oh combien logique au vu de tout ce que l’on avait vu jusque là… même si, il faut le reconnaitre, ce n’est pas toujours facile de faire nos adieux a des protagonistes auxquels on s’était tellement attachés… Ultime pied de nez et coup de génie de Garth Ennis, la conclusion de The Boys assoit définitivement cette série comme étant un des meilleurs comics de ces dernières années. Bien entendu, les fans absolus des super-slips qui ne jurent que par les productions Marvel et DC auront hurler devant le traitement accorder a leurs demi-dieux en collants, cependant, les autres, eux, se seront inclinés devant une œuvre décidément pas comme les autres mais oh combien jouissive, une œuvre marquante et qui nous rappelle si bien que si des individus avaient de si grands pouvoirs, qui pourraient les contrôler ? Après tout, le monde étant ce qu’il est, si les super-héros existaient, ils se comporteraient davantage comme ceux de The Boys que comme ceux de Marvel, vous ne le pensez pas !?
 

Points Positifs
 :
- Il n’est jamais simple de conclure convenablement une œuvre, or, dans le cas présent, non seulement Garth Ennis conclut à merveille The Boys mais, en plus, il nous livre un final totalement inattendu et, franchement, superbe !
- Ce final, justement, où, après avoir réglé le sort des Sept, nos héros ont encore affaire a un adversaire de taille – je n’en dis pas plus histoire de ne pas révéler la surprise – et qui s’avère être le pire possible. Complètement inattendue – ou presque car il y avait des indices dans les épisodes précédents – cette dernière marque durablement les esprits, surtout qu’il faut dire adieu a bien des protagonistes…
- L’ultime confrontation entre Butcher et le Protecteur – avec un invité surprise de taille – est conforme à ce que l’on attendait. Un pur régal !
- Malgré toute cette violence, tous ces morts, la série s’achève tout de même sur un happy-end pour deux des protagonistes. Merci Ennis pour cela…
- Darick Robertson livre, comme à son habitude, une excellente prestation aux dessins. Petite mention à Keith Burns et Russ Braun qui sont assez corrects.
 
Points Négatifs :
- L’ultime confirmation que, décidément, The Boys n’est pas une série qui plaira a tout le monde. Vous imaginez comment sont décrits ici ces fameux super-héros tellement à la mode pour le grand public !?
- Malheureusement, pour ce qui est des dessins, si l’ensemble est correct, John McCrea reste conforme a ce que je pensais de lui, c’est-à-dire… bof quoi !
 
Ma note : 9/10

dimanche 22 août 2021

The Boys – Le Fils du Boulanger


The Boys – Le Fils du Boulanger
 
P'tit Hughie encaisse bien mal les récents événements. Il choisit de faire une pause dans son engagement auprès des Boys. Contrairement à ce qu'il pensait, son moral ne s'améliore pas. Reparti dans son Ecosse natale pour se ressourcer, il essaie de se rabibocher avec Stella, tout en apprenant plus sur Butcher. Ce dernier et ses Boys ne se reposent pas. Ils savent que le Protecteur et les autres membres des Sept se préparent en secret contre eux. Le leader des super héros a l'intention de doubler le consortium militaro-industriel Vought American et de s'emparer de la Maison Blanche. Le Protecteur à des troubles psychologiques et sa double personnalité a notamment conduit à la mort de la femme du Butcher. Celui-ci est de plus en plus dans le viseur de la direction de la CIA, qui ne cautionne pas ses actions. Butcher ronge son frein, attendant le moment idéal pour débuter la confrontation contre le Protecteur...
 

The Boys – Le Fils du Boulanger
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Darick Robertson, John McCrea, Keith Burns, Russ Braun
Encrage : Keith Burns, John McCrea
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Éditeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Vol 5
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 mars 2012
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 14 juin 2017
Nombre de pages : 400
 
Liste des épisodes
The Boys 48-59
Butcher, Baker, Candlestick Maker 1-6
 
Mon avis :
 Mine de rien, nous approchons a grand pas, avec ce cinquième tome, de la conclusion de cet excellent série oh combien irrévérencieuse du sieur Garth Ennis, je veux bien évidement parler de The Boys. Et, première bonne nouvelle : après un quatrième volume légèrement en retrait, si on doit le comparer a ses prédécesseurs, force est de constater que cet avant dernier album de la saga renoue allègrement avec les plus heures de cette dernière… et, pour être plus précis, d’une manière différente mais tout aussi efficace ! En effet, dans ce gros volume – sensiblement 400 pages, ce qui n’est pas rien – Ennis nous fait tout un tas de révélations sur le passé de certains de ses protagonistes : celui de Mallory, ancien chef des petits gars, ce qui nous permet au passage d’avoir une version des Invaders de chez Marvel, mais aussi et, surtout, celui de Butcher ! Et là, bien évidement, c’est un peu la cerise sur le gâteau de ce cinquième tome car si l’on avait compris depuis longtemps pourquoi notre irascible anglais en voulait énormément au Protecteur – une perte cruelle, comme cela avait été le cas pour Hughie – revenir sur la jeunesse de Butcher, découvrir a quel point cette dernière fut difficile, en raison de la violence de son père, puis le voir rencontrer l’amour, toucher enfin au but du bonheur avant que tout ne s’écroule est, non seulement captivant mais aussi et surtout, terriblement bien écrit. Une pure merveille que cette mini-série en six épisodes de la part de Garth Ennis. Ajoutons à cela la première perte du coté des petits gars, un des membres des Sept qui se fait massacrer par Butcher et un traitement fort intelligent de la Guerre des Malouines – conflit entre la Grande-Bretagne et l’Argentine du début des années 80 et qui est plutôt méconnu de nos jours – et l’on obtient un album qui, s’il n’est pas parfait – en raison d’un des dessinateurs qui n’est franchement pas au niveau des autres et d’une certaine tendance au bavardage par moments – n’en reste pas moins bon, très bon même ! Espérons maintenant que la conclusion sera à la hauteur du reste de la série…
 

Points Positifs
 :
- Nous avons enfin droit aux origines de Butcher et, ma foi, non seulement celles-ci sont à la hauteur de nos espérances mais, surtout, Garth Ennis réussit la gageure de nous livrer, par le biais d’une mini-série, un récit a la fois captivant, touchant et terriblement intelligent.
- Le massacre de Jack de Jupiter par Butcher est un pur régal !
- Les origines de Mallory sont un moyen pour Ennis de nous livrer sa version des Invaders de chez Marvel.
- Le traitement fort intelligent de la Guerre des Malouines, conflit méprisé et oublié de nos jours…
- La mort du chien de Butcher, inattendue et qui marque les esprits.
- Darick Robertson livre, comme à son habitude, une excellente prestation aux dessins. Petite mention à Keith Burns et Russ Braun qui sont assez corrects.
 
Points Négatifs :
- Je ne suis franchement pas fan du style de John McCrea, mais alors, pas du tout !
- Trop de dialogues tuent les dialogues et même si je n’ai pas grand-chose contre eux, en temps normal, comment ne pas reconnaitre que, par moments, dans cet album, ces derniers sont tellement nombreux qu’ils cassent un peu le rythme ?!
 
Ma note : 8,5/10

jeudi 19 août 2021

The Boys – Le prends pas mal


The Boys – Le prends pas mal
 
Les récents événements torturent quelque peu Hughie, provoquant chez lui des cauchemars effrayants. Heureusement, il peut s'appuyer sur sa petite amie Annie pour être rassuré. Cette dernière cache cependant un très lourd secret et alors qu'ils reviennent tous les deux d'une promenade, Butcher les voit s'embrasser fiévreusement. Le chef des Boys se remémore immédiatement qui est Annie. Elle est l'une des Sept, la bande de super héros ultime. Pour Butcher, c'est une vraie trahison mais pour être sûr qu'Hughie ne soit pas un espion, il le teste en l'envoyant surveiller les Super Pépère, des héros gentils dont le nouveau chef est un dénommé Malchimique. Hughie observe cette équipe mais ne constate pas chez eux les excès des autres. De son côté, Butcher surveille les actes de son subordonné...
 

The Boys – Le prends pas mal
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Darick Robertson, John McCrea, Keith Burns, Russ Braun
Encrage : Keith Burns, Russ Braun
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Éditeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Vol 4
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 14 juillet 2010
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 11 janvier 2017
Nombre de pages : 352
 
Liste des épisodes
The Boys 39-47
Highland Laddie 1-6
 
Mon avis :
 Depuis ses débuts, The Boys, série oh combien jouissive du sieur Garth Ennis, flirtait presque avec la perfection, or, si dans le volume précédant, nous avions put ressentir une très légère baisse de régime, force est de constater que l’album en lui-même restait bon, très bon. Ici, dans ce quatrième tome de la saga irrévérencieuse a l’encontre des super-slips, il me semble évidant de constater, a mon grand regret, que nous avons affaire a l’album le plus faible de la série depuis ses débuts. Une déception alors ? Tout de même pas, cela serait exagérer fortement mes propos, rassurez vous… Disons que The Boys était tellement excellent que, forcément, dès que l’on a affaire a un léger passage a vide, a un arc narratif un poil mon bon ou qui s’étire en longueur, cela ne peut que marquer les esprits, particulièrement de celles et de ceux qui estiment que cette série est l’une des meilleures consacrées aux super-héros de ces dix dernières années – non, je n’exagère pas ! Et la raison de cette baisse de régime, disons que celle-ci est due aux états d’âmes de notre sympathique Hughie qui, en découvrant que sa bien aimée, Annie, est une super-héroïne et fait partie des Sept, part littéralement en couille… Bien évidement, on attendait se moment et, par ailleurs, ce mini-arc narratif, Croire, est plutôt bon, disons que celui qui suit et qui nous entraine, tout au long de six interminables épisodes du coté de l’Ecosse et du passé de notre antihéros est loin d’être aussi enthousiasmant, bien au contraire – et comme en plus les dessins ne suivent pas vraiment, je vous laisse imaginer ce que j’en ai pensé… Mais bon, il faut savoir relativiser les choses et reconnaitre que, dans l’ensemble, nous avons droit, une fois de plus, a de très bons moments dans ce quatrième album de The Boys : pour le secret d’Annie qui est dévoilé – tandis qu’Hughie oublie de lui dire le sien – mais aussi, pour l’arc consacré aux Super Pépères, sans nul doute les premiers super-slips sympas dont on fait la connaissance dans cette série. Bref, un petit coup de mou dans ce quatrième volume de The Boys, certes, mais bon, ne vous inquiétez pas trop, cela reste du très bon !
 

Points Positifs
 :
- On l’attendait depuis longtemps et, enfin, Hughie découvre que sa copine, Annie, est une super-héroïne et que, histoire d’enfoncer le clou, elle fait partie des Sept et qu’elle a été obligé de pratiquer des faveurs sexuelles pour être accepter dans l’équipe. Forcément, notre sympathique écossais pête un câble !
- L’arc des Super Pépères est un pur régal. Mine de rien, cela fait un bien fou de, enfin, faire la connaissance de super-slips qui ne sont ni odieux, ni cruels, ni méprisants, ni bourré de défauts. Bon, certes, ils sont un peu simplets mais tellement attachants…
- Le plaisir, toujours au rendez vous, de retrouver la suite d’une série décidément pas comme les autres et où les super-héros en prennent plein leur gueule. Garth Ennis est vraiment génial avec The Boys !
- Pour ce qui est des dessins, tous les épisodes dessinés par Darick Robertson sont conforme à ce que l’artiste nous a habitués depuis les débuts de la série.
 
Points Négatifs :
- L’arc narratif où Hughie retourne en Ecosse pour fuir Annie n’est pas totalement inintéressant – on en apprend un peu plus sur son passé – mais bon, non seulement il est trop long mais, en plus, il est loin d’être du même niveau que les meilleurs moments de la série, loin de là.
- C’est normal que la relation entre Hughie et Annie soit au cœur de cet album, mais bon, un peu de gnangnan, ça va, beaucoup, c’est trop…
- Malheureusement, Darick Robertson ne dessine pas l’intégralité des épisodes et ses remplaçants sont loin d’être du même niveau, bien au contraire.
- Une couverture un peu bof selon moi.
 
Ma note : 7,5/10