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jeudi 31 décembre 2020

Bilan de l’Année 2020


Bilan de l'Année 2020
 
Bon bah voilà, comme chacun sait, nous sommes le 31 décembre 2020, à quelques heures à peine des douze coups de minuits qui annonceront la toute nouvelle année, 2021 ! Bien évidement, à cette période de l’année, il est de coutume de revenir sur les principaux événements qui auront marqué celle-ci et, pour une fois, je pense ne pas me tromper en affirmant que si l’on ne devait retenir qu’une seule chose de cette année 2020, ce serait l’épidémie de Covid-19. Je ne vais pas rentrer dans une quelconque polémique qui n’a pas sa place ici sur ce que les divers gouvernements mondiaux auraient dut faire ou ne pas faire afin de mieux contrer le Covid, de même, aux oubliettes le complotisme de bas-étage et place, uniquement, aux faits : quelques millions de morts de par le monde, nettement plus d’infectés, une épidémie pas encore achevée, deux confinements dont un, au printemps dernier, assez important, un bouleversement de nos vies, de nos habitudes, l’arrivée des masques, des attestations pour sortir, du couvre-feu, oui, il y aurait beaucoup de choses à dire au sujet de cette année 2020… Pour ma part, je suis suffisamment agé – 46 ans – pour avoir connu quelques événements marquants au cours de ma vie – la Chute du Mur de Berlin, la fin du Communisme, le passage à l’an 2000, le 11 Septembre, la montée en puissance de l’islamisme et du risque de conflit majeur a venir avec celui-ci, sans oublier, voir même, sous un angle nettement plus léger l’arrivée d’internet, des téléphones portables et les consoles de jeux, choses complètement nouvelles pour celles et ceux de ma génération – cependant, une année comme celle-ci, non, jamais ! Un tel bouleversement de nos habitudes, une maladie nouvelle sur lequel on ne savait pas grand-chose et que j’ai probablement choppé mi-mars, un confinement où l’on nous demandait de rester chez nous pendant des mois… non, c’est du jamais vu et même si le Covid-19 n’est pas comparable aux Guerres Mondiales ou à la Grippe Espagnole, nos générations sont trop jeunes pour avoir connu ces dramatiques événements et garderont donc ces derniers mois dans leurs souvenirs… Bien entendu, on espère tous que, l’année prochaine, une solution soit trouvée, peut-être par le biais des vaccins et que, au fil du temps, la vie reprenne son court normal, mais bon, il est, naturellement, bien trop tôt pour le savoir et, pour le moment, je vais enfin aborder le gros de ce billet et, donc, me contenter de revenir sur les œuvres qui m’ont le plus marqués au cours de ces douze derniers mois. Après tout, un peu de légèreté ne fait pas de mal :


Livre de l’année
 : La Tour Sombre
 
Pour une première année d’existence, je dois admettre que mon choix pour ce qui est du roman de l’année était, pour le moins difficile… Ainsi, entre moult relectures et quelques découvertes, pas mal d’ouvrages de qualité auraient fait de bons voir de très bon lauréats, mais bon, comme chacun sait, à la fin, il ne peut en rester qu’un seul et, ma foi, au vu de la quasi-omniprésence du sieur Stephen King en cette année 2020, il me semblait évidant qu’un de ses romans se devait d’être le livre de l’année. Ceci étant décidé, qui choisir ? Eh bien, ma foi, ce ne fut pas bien difficile car si le maitre de l’horreur nous aura pondus, au fil des décennies, bon nombres de chef d’œuvres, il y a bien un qui, quelque part, sort un peu du lot, le fameux cycle de La Tour Sombre : sept tomes écrits sur plusieurs années, des liens assumés avec bon nombre de ses ouvrages majeurs, des protagonistes inoubliables dont, bien entendu, le charismatique Roland de Gilead et même la présence de l’auteur lui-même vers la fin. Un cycle exceptionnel qui, ma foi, méritait fort bien d’être le livre de cette année 2020 !
 

Film de l’année
 : Parasite
 
Je dois reconnaitre que, dans le cas présent, c’est-à-dire, mon choix quand au film de cette année 2020, je n’ai pas vraiment hésité et, d’ailleurs, le lauréat était choisis depuis bien longtemps… Ainsi, dès le mois de juin, alors que en avions finit avec le confinement, j’ai enfin eu l’opportunité de voir ce fameux Parasite, œuvre du coréen Bong Joon-Ho, un long métrage qui avait énormément fait parler de lui l’année précédente et, ma foi, non seulement j’ai été complètement conquis par ce véritable ovni du Septième Art, ce truc à la fois loufoque et tragique complètement inclassable, mais aussi, je m’étais dit que, à moins d’une monumentale surprise totalement innatendu, Parasite serait le film de l’année. Comme vous l’avez compris, malgré quelques bonnes choses, il n’y eut pas de surprises et, ma foi, c’est on ne peut plus mériter…
 

Comics de l’année
 : Walking Dead
 
Une année très riche pour ce qui est des comics, ces derniers étant fort présents sur ce blog en sa première année d’existence. Et, justement, vu l’importance prise par ceux-ci dans mes lectures et, surtout, l’immense qualité de bon nombre d’œuvres dites indépendantes – c’est-à-dire, en dehors des deux grosses maisons d’édition que sont Marvel et DC – ce ne fut pas une surprise que mon choix de BD de l’année se soit porter sur une œuvre d’un éditeur tiers, Images Comics pour ne pas le nommer. Et donc, parmi celles-ci, s’il y en a une qui aura marqué indéniablement cette année 2020, ce fut incontestablement Walking Dead, une œuvre impressionnante et qui aura littéralement bouleversé l’univers des comics depuis ses débuts, il y a quelques années et qui est, sans aucune contestation possible, un des meilleurs comics actuels. Alors il m’aura fallut bien du temps pour me lancer dans la lecture de Walking Dead mais bon, comme dirait l’autre, mieux vaut tard que jamais !
 

BD de l’année
 : Thorgal
 
Pour ce qui est de l’univers de la bande dessinée européenne, les choses auront été faciles et je n’ai absolument pas hésité quand a mon choix final. Ainsi, et même si ces derniers mois, les comics auront pris une place primordiale sur ce blog, je ne pouvais pas ne pas choisir Thorgal en tant que BD de l’année 2020. Non pas un album en particulier mais la série dans son intégralité. Car bon, comment dire, s’il y a bien une œuvre qui aura été sur le devant de la scène depuis cette été, une série, accessoirement, majeure du genre franco-belge et dont je vous ait proposer, ni plus ni moins que les critiques de l’intégralité de la saga, c’est bel et bien Thorgal, alors, après ce simple constat, comment aurais-je put choisir une autre œuvre ?
 

Manga de l’année
 : Berserk
 
Bon, au moins, ici, c’était convenu d’avance que Berserk serait le manga de l’année 2020, d’ailleurs, dès le premier janvier dernier et ma critique du premier tome de la saga, c’était presque une évidence, que dis-je, peut-être même dès décembre 2019 lorsque, finalement, je m’étais dit qu’il était grand temps de me plonger dans ce cultissime manga du sieur Kentaro Miura. Il faut dire que, dans le cas présent, c’était une évidence : depuis ses débuts, au début des années 90, et après 40 tomes parus – et c’est loin d’être finit – Berserk est, indéniablement, un des meilleurs mangas existant, quelque chose d’énorme, d’inclassable, d’inimitable et qui aura inspiré bien d’autres œuvres du même genre. Bref, un incontournable, qu’il m’aura fallut bien du temps avant de me décider à découvrir, mais qui, sincèrement, ne m’aura nullement déçu, bien au contraire !
 

Série de l’année
 : Game of Thrones
 
Là-aussi, c’était une évidence, du moins, pour moi… Il faut dire que, au cours de décennie écoulée, si l’on devait retenir qu’une seule et unique série, ce qui, de mon point de vu, serait exagérer au vu des autres, ce serait, bien évidement, Game of Thrones. Un truc énorme, monumental, qui aura marqué bien des spectateurs et qui aura même été plus loin pour certains, c’est-à-dire, faire apprécier une œuvre de Dark Fantasy a un public qui déteste la Fantasy et le fantastique en général. Bien entendu, depuis ses débuts, Game of Thrones aura dépassé sa simple base de fans, c’est à dires, les lecteurs de l’œuvre originale du sieur George Martin, et, saisons après saisons, la série aura touché un public de plus en plus large, avec les conséquences qui vont avec, bonnes ou mauvaises. Je ne reviendrais nullement sur le problématique de la dernière saison, paru l’année dernière, ma critique étant assez claire là-dessus – pour rappel, j’ai apprécié celle-ci – et comme il est devenu habituel de dire du mal d’une œuvre, quelle qu’elle soit, uniquement parce qu’elle est connue, je me contenterais de dire que, alors que Game of Thrones prenait fin, j’en ai finalement profité pour regarder cette série dans son intégralité, qu’elle m’aura accompagner quelques semaines, et que, ma foi, a l’issu de cette fameuse huitième saison, j’aurai fait mes adieux a une œuvre qui n’aura peut-être pas été parfaite de bout en bout, certes, mais qui n’en n’aura pas moins marquer son époque, restant à jamais, comme un incontournable absolu, et cela, n’en déplaise à certains, ce n’est pas donner à tout le monde…
 

Jeu Vidéo de l’année
 : Dark Souls
 
Bon, ici, les choses furent simples, très simples même et même si cette année 2020 restera, indéniablement, comme l’année où j’ai le plus jouer à des jeux vidéos depuis… oh, une éternité… eh bien, parmi tous les titres découverts, toutes les sages et tous les très bons jeux, mon choix, tout naturellement, ne pouvait que se porter que sur l’œuvre, en général, du sieur Hidetaka Miyazaki, je veux, bien entendu, parler de Dark Souls et, comme il me fallait faire un choix dans le lot, disons que le premier volet le méritait bien ! Certes, le second se sera avéré être nettement meilleur que ce que la critique en dit, de même, le troisième volet est, incontestablement, le plus aboutit et le plus grandiose, cependant, pour son histoires, ses personnages, ses boss et ses niveaux exceptionnels, mon choix c’est porter sur ce premier épisode. Mais bon, vous l’avez compris, si le premier Dark Souls est le vainqueur de cette année, disons que, en réalité, c’est l’ensemble de la saga qui est récompensée dans son ensemble tant elle le mérite !
 

Disque de l’année
 : Blackstar
 
Nombreux furent les albums dont je vous ai parlé en cette première année d’existence du Journal de Feanor mais, pour la plupart, ce ne furent que des opus que je connaissais depuis des lustres et que j’avais écouter, encore et encore, depuis des décennies, au point même d’en connaitre certains par cœur. Du coup, par la force des choses, il y eut fort peu de véritables nouveautés ces douze derniers mois. Cependant, si 2020 fut effectivement fort fournie en critiques musicales sur Le Journal de Feanor, mon choix s’était porter depuis très longtemps sur ce qui serait le Disque de l’année : Blackstar de David Bowie. Bien évidement, étant fan absolu du Major Tom depuis ma jeunesse et comme Blackstar fut son tout dernier album – paru tout juste avant son décès, en janvier 2016 – je ne pouvais pas lui rendre l’hommage qu’il méritait. Et comme en plus, accessoirement, c’était un très bon album, il me semble que le fait que j’ai choisis le vainqueur de cette catégorie dès janvier 2020 ne souffre de la moindre contestation…
 

Film d’Animation de l’année
 : Neon Genesis Evangelion
 
Même s’il n’y a pas eu une grande concurrence cette année, pour ce qui est de cette catégorie, peu présente sur ce blog en cette première année d’existence, au moins, le choix du lauréat aura été, non seulement plutôt évidant mais aussi et, surtout, logique. Il faut dire que Neon Genesis Evangelion est, sans aucune discussion possible, une des plus grandes séries d’animation nippone de tous les temps, une des plus fascinantes mais aussi, une des plus décriées en raison de sa conclusion pour le moins singulière. Et comme, alors que je l’avais découverte a la fin des années 90, je n’avais jamais eu l’occasion de voir sa fin, je n’ai guère hésité de me replonger dans cette série en septembre dernier et de, enfin, connaitre cette dernière. Alors oui, mille fois oui, elle est particulière et je comprends parfaitement qu’elle puisse en dérouter plus d’un – quand au film, The End of Evangelion, si le délire n’est pas le même, délire il y a tout de même ! Mais bon, peu importe ses deux conclusions franchement spéciales car Neon Genesis Evangelion est et restera une superbe série d’animation et puis, rien que pour le plaisir d’avoir enfin put voir celle-ci dans son intégralité, je pense que le jeu en valait la chandelle…
 

Documentaire de l’année
 : 13 Novembre – Fluctuat Nec Mergitur
 
Je pense ne pas me tromper en affirmant que, dans les années à venir, cette catégorie ne sera jamais la plus fournie. Bien entendu, je ne regarde pas trop les documentaires en temps normal et, au petit jeu des comparaisons, ils sont loin, mais alors très loin, des films, des romans, des bandes dessinées ou des albums musicaux, pour ne citer que quelques exemples évidents. Cependant, même s’ils ne sont pas nombreux, certains documentaires méritent le détour et, justement, cette année, j’ai eu l’occasion d’en voir quelque uns de fort bonne qualité. Bien entendu, il me fallait un lauréat et, ici, mon choix s’est naturellement porté sur 13 Novembre – Fluctuat Nec Mergitur, un documentaire de Netflix fort instructif et qui, alors que les terribles attentats du 13 Novembre 2015 ont eu lieu il y a cinq ans déjà, mérite largement le détour, ne serais-ce que par ne pas oublier cette bien sombre soirée de novembre…
 

Livre Divers de l’année
 : Bowie
 
Comme ce fut le cas dans la catégorie précédente, celle des documentaires, en temps normal, la concurrence n’est pas très rude ici, mes lectures se portant davantage sur de véritables romans que sur des essais ou des beaux livres. Pourtant, cette année – probablement, là aussi, un des effets secondaires du Confinement – moult ouvrages eurent droit à leurs critiques et, par ailleurs, pas des moindres. Ainsi, je me suis retrouvé devant quelques beaux candidats qui auraient parfaitement mérité de remporter le titre de Livre Divers de l’année 2020. Pourtant, début novembre, une évidence s’imposa lorsque j’ai lu Bowie, œuvre du génialissime dessinateur de comics qu’est Mike Allred et qui s’intéressait, ici, aux premières années de Ziggy. Une pure réussite pour cet album, des dessins magnifiques et un Bowie magistral, bref, cela ne pouvait que plaire aux fans dont je fais, bien naturellement, parti…
 

LDVELH
 : Le Labyrinthe de la Mort
 
Bon, ici, nous touchons probablement à la catégorie la plus singulière du Journal de Feanor puisque, comme les vieux fans le savent bien, Les Livres dont vous êtes le Héros connurent leur heure de gloire au cours des désormais lointaines années 80, une époque révolue où, naturellement, j’étais bien plus jeune, bien plus vif mais aussi, bien plus naïf. Cependant, comme j’ai souhaité refaire tous ces vieux LDVELH qui ont enchanté une partie de mon adolescence, je me suis dit que, eux aussi, pourraient être distingués lors de chaque fin d’année… Et, pour une première, mon choix ne pouvait se porter que sur un seul et unique titre : Le Labyrinthe de la Mort. Non pas parce que celui-ci fut un incontournable absolu – même s’il est très bon – mais davantage pour la simple et bonne raison que celui-ci fut mon tout premier LDVELH et, comme chacun sait, lorsque la nostalgie parle…
 

Spectacle de l’année
 : Elephant Man
 
Je n’ai que très peu l’occasion de me rendre au théâtre, c’est un fait, ainsi, depuis que ce blog existe, rares auront été mes critiques de cette catégorie. Pourtant, même si cette année, par la faute de l’épidémie de Covid-19, je n’ai pas eu l’occasion de me rendre au théâtre, j’ai tout de même souhaité récompenser une pièce, ne serais-ce que pour marquer le coup et rappeler l’importance que le genre peut avoir, n’en déplaise au gouvernement qui estime que la culture n’est pas essentielle… Et donc, en cette première année d’existence du Journal de Feanor, ce fut Elephant Man, la dernière pièce que j’ai eu l’occasion d’aller voir – en octobre 2019 pour être plus précis – qui fut le grand vainqueur ! Un choix que certains pourront trouver pour le moins singulier mais que j’assume totalement : franchement, ne serais-ce que pour voir, sur scène, le duo JoeyStarr et Béatrice Dalle, je pense que le jeu en vaut la chandelle, et comme en plus, ils sont très bons et que cette adaptation l’est tout autant, comment aurais-je put choisir un autre vainqueur !?
 

Revue de l’année
 : Les Cahiers de Science & Vie 193 – Les Fins du Monde
 
On ne va pas se mentir, j’ai déjà connu des années nettement plus époustouflantes pour ce qui est de ma catégorie presse. Peu de revues véritablement marquantes, un manque de temps assez important – en fait, j’en ai eu nettement plus cette année mais je l’ai occupé à d’autres choses – aura fait que le vainqueur de cette année 2020 ne sera peut-être pas le plus éblouissant que ce blog a connu depuis 2014. Pourtant, a bien y regarder, il sera le plus logique ! Ainsi, au vu de la crise épidémique dut au Covid-19, les 2 millions et quelques de morts, les confinements, comment une revue comme le 193eme numéro des Cahiers de Science & Vie et qui était consacré aux Fins du Monde ne pouvait pas être la revue de l’année ?! C’était impossible, bien entendu !
 
Bon bah voilà, il me semble que c’est tout pour cette année, il est donc temps pour moi de vous souhaiter de passer un excellent réveillon, de fêter comme il se doit et comme vous le pouvez cette année 2021 qui arrive dans quelques heures et de saluer, une dernière fois, 2020, une année oh combien particulière, dramatique pour beaucoup de personnes et qui restera dans l’Histoire en raison de l’épidémie de Covid-19. Alors, en espérant que dans douze mois, je puisse vous retrouvez avec en usant d’un ton plus léger et en espérant que le pire soit dernière nous, je vous quitte, comme il se doit, avec la traditionnelle salutation d’usage : bonne année a tout le monde !

mercredi 30 décembre 2020

Wonder Woman Dead Earth


Wonder Woman Dead Earth
 
Sur l'île de Themyscira, la mère de Diana lui explique comment elle l'a conçue. Elle l'a modelée dans de l'argile, avant de lui insuffler la vie, en la rendant suffisamment forte pour que jamais personne ne puisse lui faire de mal. Diana doit depuis veiller sur les humains et protéger les siens. Bien des années plus tard, dans un monde dévasté et dangereux, un groupe de survivants du Grand Feu explore les alentours de leur camp pour rapporter à leur chef un présent, qui leur permettra d'obtenir des rations de nourriture pour le reste de la semaine. Mais leur quête va basculer dans l'horreur lorsqu'ils vont être attaqués par une Haedra, créature terrifiante et mutante, prête à les dévorer. Au cours de leur fuite, ils vont trouver refuge dans une cavité ... et dans leur chute, vont réveiller une femme plongée dans un sommeil artificiel. Et il s'avère que cette femme n'est autre que Wonder Woman ! Elle va aider ces hommes à combattre les Haedras et va vite se rendre compte qu'elle n'est plus sur la Terre qu'elle a connue, que ses souvenirs sur son passé sont très flous, et qu'elle a perdu un grand nombre de ses pouvoirs... Bien décidée à retrouver la mémoire et à aider les hommes, elle sera confrontée à de sombres dilemmes pour tenter de rétablir la paix dans ce monde dévasté.
 

Wonder Woman Dead Earth
Scénario : Daniel Warren Johnson
Dessins : Daniel Warren Johnson
Encrage : Daniel Warren Johnson
Couleurs : Mike Spicer
Couverture : Daniel Warren Johnson
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Wonder Woman Dead Earth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 29 octobre 2020
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 27 novembre 2020
Nombre de pages : 208

Liste des épisodes
Wonder Woman Dead Earth 1-4
 
Mon avis :
 Et si, finalement, dans le petit monde des super-slips, les meilleurs récits qui nous restent encore, à l’heure actuelle, étaient ceux qui se déroulent en dehors de toute continuité ? Cette question me semble, à mes yeux, d’une importance capitale quand on se penche un peu sur l’évolution pour le moins contestable prise par les deux grosses maisons d’éditions que sont Marvel et DC, c’est-à-dire, une succession d’events qui se succèdent annuellement et qui sont censés tout bouleverser alors que rien ne change, en tout cas, beaucoup moins que lors de ces fameuses années 90 si décriées désormais, sans oublier, pour ce qui est de Marvel, particulièrement, cette volonté de coller aux films, le volet comics étant devenu accessoire. Du coup, en 2020, comment peut-on, sérieusement, suivre encore les séries de ces deux maisons d’éditions puisque, de toute façon, on sait très bien que toute avancée scénaristique, toute idée, tout nouveau personnage ou telle mort sera balayée et jeter aux oubliettes deux mois plus tard ? Ainsi, il ne faut pas s’étonner qu’une bonne partie du public se soit tourner vers les autres maisons d’éditions et que la lecture des aventures de nos super-slips ne soit plus devenu qu’occasionnelle… Et c’est donc là où je voulais en venir et je reviens a ma question qui ouvrait cette critique : et si, finalement, dans le petit monde des super-slips, les meilleurs récits qui nous restent encore, à l’heure actuelle, étaient ceux qui se déroulent en dehors de toute continuité ? Franchement, cela me semble être une évidence car, comme les amateurs le savent bien, dans ce genre de mini-séries, les auteurs peuvent laisser de coté la continuité du moment, peuvent innover, tuer qui ils veulent sans se soucier du lendemain, bref, innover en sortant des sentiers battus. Bien évidement, ce genre de récits n’est pas nouveau et nous avons déjà eu droit, dans le passé, a de véritables merveilles – Kingdom Come étant, de mon point de vu, le maitre étalon incontestable du genre – le problème, quelque part, c’est que, actuellement, il ne reste quasiment plus que cela et encore, uniquement chez DC puisque Marvel semble être devenu totalement irrécupérable… Tout cela pour vous parler de ce Wonder Woman Dead Earth qui, ma foi, est le dernier exemple en date que si vous souhaitez lire un récit de super-slips original, c’est ce genre d’œuvres qu’il vous faut ! En effet, sous la houlette du sieur Daniel Warren Johnson qui fait quasiment tout ici – scénario comme dessins – cette mini-série en quatre longues parties nous propulse dans un futur post-apocalyptique où, suite a un conflit nucléaire qui a ravagé la planète, quelques rares survivants essayent, tant bien que mal, de survivre face a une faune devenu monstrueuse en raison des retombées radioactives. Et c’est dans ce monde dévasté que se réveille, un peu par hasard, la dernière super-héroïne encore en vie : Wonder Woman ! Voilà donc le postulat de départ que certains pourraient trouver loin d’être original puisque, après tout, le post-apocalyptique, c’est du vu et du revu. Cependant, là où ce Wonder Woman Dead Earth fonctionne plutôt bien, c’est par son scénario qui va nous entrainer dans des chemins loin d’être attendus quand aux responsabilités de certains protagonistes. De même, Daniel Warren Johnson revisite totalement Diana et nous en offre une version qui est aux antipodes de la figure iconique auquel on est habituée : une tenue faire de bric et de brocs, une cape a fourrure, la ceinture de Batman, une épée, des cheveux en bataille, notre héroïne tient davantage de Conan le Barbare que de la magnifique amazone de la JLA. Bien évidement, sans surprises, celle-ci va s’évertuer à faire le bien autour d’elle, a essayé de sauver les derniers humains encore en vie, mais certaines révélations risquent de remettre en question toutes ses bonnes intentions, histoire de pimenter les choses dans un récit qui, il faut tout de même l’admettre, reste trop conventionnel dans son traitement. Quoi qu’il en soit, si Wonder Woman Dead Earth est loin d’être un chef d’œuvre, il ravira certains fans de comics qui en ont plus que marre de voir leurs héros traiter toujours de la même manière : original, nous proposant une Diana fort différente de l’habituelle et riche d’une partie graphique à la fois poisseuse et violente, cette mini-série nous prouve fort bien que, oui, effectivement, si vous souhaitez encore lire des récits de super-slips, c’est du coté de ce genre de mini-séries qu’il faut vous tourner, le reste étant, finalement, quasiment à jeter dans son intégralité…
 

Points Positifs
 :
- La Wonder Woman de Daniel Warren Johnson est, tout simplement, magnifique et si elle tient davantage de la guerrière barbare que de l’amazone lumineuse habituelle, force est de constater que le personnage en est presque réinventer, ce qui n’est pas plus mal.
- Une mini-série qui, malgré le coté vu et revu du monde post-apocalyptique suite a un conflit nucléaire, n’en réussit pas moins à nous proposer une intrigue solide et captivante qui, entre moult révélations, nous tiendra en haleine de la première à la dernière page.
- Daniel Warren Johnson possède un style particulier qui peut diviser le public mais qui n’en reste pas moins parfait pour ce genre de récits où l’on sent, en parcourant les pages de cet album, que ce monde post-apocalyptique et ses habitants est sale, en décrépitude et qu’il n’y fait pas bon vivre.
- Le sort de Superman vaut le détour…
- Une couverture simple mais qui n’en reste pas moins magnifique !

Points Négatifs :
- Malgré tout un tas de bonnes idées narratives, Wonder Woman Dead Earth reste un peu trop conventionnel dans le traitement de son scénario et l’on peut regretter que Daniel Warren Johnson n’ait pas pris davantage de risques par moments.
- Bon, il faut reconnaitre que le coté post-apocalyptique, au bout d’un moment, cela sent le réchauffé…
- Daniel Warren Johnson possède un style particulier qui risque de ne pas plaire à tout le monde. De même, s’il excelle à merveilles sur les poses iconiques de sa Diana et que certaines planches sont magnifiques, d’autres ont un coté un peu trop brouillon selon moi.

Ma note : 7,5/10

L'Homme qui défiait l'Infini


L'Homme qui défiait l'Infini
 
Srinivasa Ramanujan est l'un des plus grands mathématiciens de notre temps. Élevé à Madras en Inde, il intègre la prestigieuse université de Cambridge en Angleterre pendant la Première Guerre mondiale et y développe de nombreuses théories mathématiques sous l'égide de son professeur G.H. Hardy.
 

L'Homme qui défiait l'Infini
Réalisation : Matthew Brown
Scénario : Matthew Brown
Musique : Coby Brown
Production : Pressman Film, Xeitgeist Entertainment Group, Cayenne Pepper Productions, American Entertainment Investors
Genre : Biographie
Titre en vo : The Man Who Knew Infinity
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 08 avril 2016
Durée : 108 mn

Casting :
Dev Patel : Srinivasa Ramanujan
Jeremy Irons : G.H. Hardy
Toby Jones : John Edensor Littlewood
Devika Bhise : Janaki
Stephen Fry : Francis Spring
Jeremy Northam : Bertrand Russell
Kevin McNally : Percy Alexander MacMahon
Enzo Cilenti : un médecin
Arundhati Nag : la mère de Srinivasa
Anthony Calf : Howard
Dhritiman Chatterjee : Narayana
 
Mon avis :
 Avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire, la critique à proprement parler de L’Homme qui défiait l’Infini, long métrage biographique qui narrait la vie du célèbre – dans les cercles concernés, bien entendu – mathématicien indien Srinivasa Ramanujan, je dois vous avouer que, depuis tout petit, j’éprouve une haine féconde envers les mathématiques. Ainsi, pendant mes années de scolarité, j’ai détester cordialement ces heures de cours où se bousculaient moult calculs et autres formules qui m’apparaissaient abscons alors que je ne rêvais que d’histoire, de rédactions et autres études de textes, sans oublier le dessin, le tout, en attendant les vacances. Et donc, après bien des années écoulées depuis mon départ d’un système scolaire qui, décidément, n’était pas ma tasse de thé, alors que j’ai 46 ans, je déteste toujours les maths et je dois avouer que jamais, au cours de ma vie, je n’ai eu besoin d’utiliser la moindre formule apprise au collège – Pythagore, Thalès et autres joyeusetés du même genre… Mais pourquoi je vous raconte tout cela me direz-vous ? Eh bien, tout simplement pour que vous saisissiez bien a quel point, a priori, la biographie d’un mathématicien, ce n’était pas fait pour moi. Et pourtant… et pourtant, poussé par une certaine curiosité – un film avec Jeremy Irons et Dev Patel sur un mathématicien indien qui m’était inconnu, ma foi, qui ne tente rien n’a rien – je dois reconnaitre que non seulement j’ai passé un bon moment mais que, surtout, au final, selon moi, j’ai fortement apprécié cet Homme qui défiait l’Infini. Certes, dans l’ensemble, ce long métrage est assez classique dans sa mise en scène et ne vous surprendra guère dans son traitement efficace mais sans génie, pourtant, pour peu que vous possédiez une certaine ouverture d’esprit – et dans mon cas, il en fallait une sacrée dose vu ma haine pour les mathématiques – et que vous n’ayez pas peur de sortir de vos habitudes et de voir des films qui traitent de sujets qui vous sont peu habituels, alors, ce film pourrait vous plaire et pas qu’un peu : après tout, il y eut même des passages où j’étais captiver, ce qui veut tout dire… Bref, même si vous détestez les maths, donnez donc une chance à cet Homme qui défiait l’Infini qui, j’en suis persuader, pourrait vous plaire, d’ailleurs, j’irais même plus loin, dans son genre, c’est-à-dire, les biopics, il est largement au dessus de la moyenne, et là aussi, vu mon peu d’intérêt pour ce genres de films, je pense que la aussi, ce n’est pas un détail anodin…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent biopic qui vous permettra de découvrir un des mathématiciens les plus talentueux et imaginatif du début du vingtième siècle : Srinivasa Ramanujan. Franchement intéressant, il ravira les amateurs du genre comme les néophytes qui, en temps normal, n’ont pas un grand intérêt pour les mathématiques…
- Un long métrage nettement plus plaisant à regarder que ce que le genre nous habitue en temps normal. Il faut dire que le fait que le sieur Srinivasa Ramanujan soit un parfait inconnu pour la plupart des gens y est pour quelque chose : après tout, c’est toujours préférable de découvrir quelqu’un que de se coltiner pour la énième fois des figures historiques archi-connues.
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, nous avons droit a un bon casting, quand a Dev Patel et Jeremy Irons, ils sont égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire, très bons.
- Si vous êtes un amoureux fou des équations et des formules mathématiques, L’Homme qui défiait l’Infini ne peut que vous plaire !

 Points Négatifs :
- Le traitement de ce film reste assez classique et sans grande surprise, il faut le reconnaitre.
- Curieusement, j’ai trouvé ce film un poil trop court et je n’aurai pas été contre vingt bonnes minutes supplémentaires, histoire de mieux expliquer certaines scènes.
- Si vraiment vous détestez les mathématiques et que vous ne pouvez pas en entendre parler, alors, vous risquerez de vous ennuyer ferme devant de long métrage.

Ma note : 7,5/10

mardi 29 décembre 2020

Berserk – Official Guide Book


Berserk – Official Guide Book
 
Guts est surnommé le guerrier noir partout où la rumeur peut se répandre. Il porte une épée aussi grande que lui, son œil droit est crevé et sa nuque porte une étrange marque maudite. Son bras gauche amputé a été remplacé par un bras mécanique qui lui a été fabriqué afin d’assouvir sa vengeance. Depuis sa plus tendre enfance, Guts est malmené par le destin. L’enfant qui naquit dans une mare boueuse fut recueilli par un guerrier du nom de Gambino, qui l’entraîna au combat avant de trahir sa confiance. Guts erre ensuite quelques années en devenant mercenaire, mais c’est en faisant la rencontre de Griffith et de la troupe du faucon que sa vie va changer. Il y fera la rencontre de nombreux compagnons, et de Casca, la femme dont il tombera amoureux. Mais Griffith, en découvrant une béhérit, un item maudit, trahira finalement ses amis et deviendra un des God Hand, un Dieu destructeur et infernal, détruisant tout ce en quoi croyait Guts. Dès lors, ce dernier ne vivra que pour se venger de ce traître qu’il considérait comme son ami. Reprenant la série jusqu’au tome 38, ce Guidebook propose : des fiches sur les (très nombreux) personnages, des explications sur l’univers et les différentes contrées, une interview de Kentaro Miura et tout un tas d’autres choses…
 

Berserk – Official Guide Book
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Type d'ouvrage : Guide Officiel
Titre en vo : Berserk – Official Guide Book
Parution en vo : 23 septembre 2016
Parution en vf : 22 novembre 2017
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 200
 
Mon avis :
 Comme les plus attentifs d’entre vous l’auront probablement remarquer, Berserk, œuvre du sieur Kentaro Miura, aura été très présent tout au long de cette année 2020 ; il faut dire que, dès le mois de janvier, je m’étais finalement décider a me lancer dans ce qui est, sans nul doute, un des meilleurs mangas de ces dernières décennies, une œuvre monumentale qui nous accompagne depuis longtemps et dont – vu le rythme de parution des derniers albums – on n’est pas prêt de voir le bout… Et donc, il y a quelques jours, je vous proposais la critique du quarantième volume de la saga, le dernier en date, sauf que, je n’en n’avais pas tout à fait finit avec Berserk pour cette année car, à défaut d’une suite qui se fera bien entendu attendre, il y avait un certain guide officiel dont je vais vous parler aujourd’hui… Etant paru tout juste après la sortie du trente-huitième tome, ce guide officiel est, sans surprise, dans la lignée de ce genre de bouquins, assez communs au Japon... Avant tout destiné aux fans les plus hardcores, comme on pouvait s’en douter, il sera, à leurs yeux, une mine d’information sur l’univers de la série et, sur ce point, il faut dire que Kentaro Miura ne nous prend pas pour des moutons : un contenu assez conséquent pour ne pas dire impressionnant, nous retrouveront, dans ces pages, tous – oui, tous – les personnages qui sont apparus dans Berserk depuis ses débuts, ensuite, il y a l’univers de la saga, plutôt bien décrit, ainsi que tout un tas d’informations sur des éléments de celle-ci comme la magie. Ajoutons à cela quelques chronologies qui résument assez bien la série depuis le début et une longue et intéressante interview de Miura lui-même et ont pourrait être en droit de se dire que nous avons affaire au Saint Graal !? Oui, pour les fans de Berserk, car bon, comment dire, les autres, tous les autres passeront leur chemin sans daigner jeter le moindre regard sur ce guide officiel, ce qui, quelque part, est on ne peut plus logique…
 

Points Positifs
 :
- Le guide officiel ultime consacrée a Berserk, du moins, jusqu’au trente-huitième tome, bien entendu. Mais bon, quoi qu’il en soit, il faut reconnaitre que celui-ci est d’une richesse peu commune et mérite le détour si vous êtes fans de la saga de Kentaro Miura.
- Probablement un des guide officiels les plus impressionnants qu’il m’a été donné de lire au cours de ma vie : il faut dire que celui-ci est très complet et que, pour une fois, on a l’impression que l’auteur ne nous prend pas pour des cons, ce qui, ma foi, est appréciable !
- Tous les personnages apparus depuis les débuts de Berserk sont au rendez vous ! De quoi nous rappeler bien des souvenirs…
- Description détaillée des protagonistes, de l’univers, explications sur la magie, chronologie assez intéressante et même quelques passages comiques avec Puck au programme.
- L’interview de Kentaro Miura.
 
Points Négatifs :
- On ne va pas se mentir, ce guide officiel est, avant toute chose, uniquement destiné aux fans les plus ultras de Berserk : les autres, eux, passeront tranquillement leur chemin et même bon nombre d’amoureux de l’œuvre de Kentaro Miura ne se sentiront pas obligés de se procurer cet ouvrage, sympa mais nullement indispensable…
 
Ma note : 7,5/10

Les Cahiers de Science & Vie 195 – Jeanne d’Arc


Les Cahiers de Science & Vie 195 – Jeanne d’Arc
Novembre/Décembre 2020

Au sommaire :
Édito : Destin unique, portraits pluriels
Actualités
- Les Hyksôs n’ont pas envahi l’Egypte antique car ils y étaient déjà
- Le Royaume de Judas avait son Bercy
- Des Saints Japonais oubliés reviennent à la lumière
- On exploitait des mines il y a dix mille ans au Mexique
- Le mystère multimillénaire des mustatils d’Arabie
- Des flèches empoisonnées auraient 70000 ans
- Ballade dans une cité enfouie
- L’âme Cherokee retrouvée à Manitou Cave
Dossier : Jeanne d’Arc, l’Invention d’une Icône
- Cadrage
- Vie de lumière
- Tous les visages de Jeanne
- La Pucelle prophétesse
- La ribaude hérétique
- La chef de guerre bénie de Dieu
- La double héroïne nationale
- Sainte et Patronne de France
- Vers une Jeanne historique
- Le portrait – Un invraisemblable charisme
- L’enfance – « On m’appelait Jeannette »
- L’épopée – « Je suis ici envoyée pour vous bouter hors de France »
- Le procès – « Dieu me parle, à vous il ne parle pas »
- Le bucher – « Evêque, je meurs par vous »
- Un héritage pour tous
Interview « Jeanne d’Arc reste l’archétype du sauveur en version féminine » de Yann Rigolet
Muséologies
- Les Olmèques, une culture encore trop méconnue
Livres & Idées
- Kaspar, l’obscur ou l’enfant de la nuit
- Funèbres ! Tour du monde des rites qui mènent vers l’autre monde
 
Mon avis :
 Après avoir fait un petit tour du coté de la Vallée des Rois dans le numéro précédantLes Cahiers de Science & Vie reviennent faire un petit tour sur ce blog, en fin d’année, avec un numéro un poil plus original – il faut tout de même reconnaitre que l’Égypte antique, cela sent le réchauffé – tout en ne l’étant pas totalement puisqu’il traite de l’une des figures les plus célèbres et les plus controversées, surtout à notre époque, de l’Histoire de France : Jeanne d’Arc ! Bon, il faut dire que cela fait des siècles que la jeune femme qui connu une carrière pour le moins stupéfiante et météorique – sensiblement une année et quelques entre sa rencontre avec le roi de France, Charles VII et sa mort sur le bucher alors qu’elle était tombée au mains des bourguignons qui l’avaient vendu aux anglais – alimente les historiens de tout poil, les politiques et les auteurs en mal de sensations, sans oublier celles et ceux qui, au fil du temps, se sont fabriquées de fausses généalogies afin de prétendre descendre de la famille de la Pucelle d’Orléans. Qui plus, depuis que Jean-Marie Le Pen s’est emparer, il y a quatre décennies, de la figure de Jeanna d’Arc, celle-ci est vu avec méfiance par une partie de la population, des médias mais aussi des politiques, ces derniers oubliant, au passage, que pendant bien longtemps, Droite et Gauche se livraient une bataille sans merci en prétendant que la Pucelle était la leur… Bref, Jeanne d’Arc, ce n’est pas n’importe qui et sur elle, on a entendu un peu tout et son contraire : de véritable sainte a fille a soldats, de schizophrène qui entendait des voix à porte parole d’un peuple opprimée, de sauveuse de la France à figure de proue de multiples courants politiques, encore aujourd’hui, donc, on n’a pas finit de discuter au sujet d’un personnage étonnant et qui fascine toujours autant… Pourtant, pour ce qui est du personnage historique en lui-même, la véritable Jeanne, force est de constater que l’on connait mal celui-ci et, justement, cela tombe bien, tout l’intérêt de ce numéro des Cahiers de Science & Vie est de, justement, essayer, au mieux et avec nos maigres connaissances, de s’en rapprocher au mieux. Ainsi, tout au long de ce très bon dossier, toutes les figures de Jeanne d’Arc seront abordées, des plus improbables aux plus plausibles et même si, comme il fallait s’en douter, on ne saura jamais tout a fait qui fut véritablement Jeanne d’Arc, le portrait qui nous est proposé ici est, sans nul doute, le plus correct, à défaut, bien entendu, d’être parfait. De quoi remettre en question bon nombre de nos certitudes sur cette jeune et étonnante jeune femme tout en lui rendant une place importante au sein de notre histoire, place qui, malheureusement, a pas mal souffert ces dernières décennies. Bref, vous l’avez compris, pour ce dernier numéro de 2020, Les Cahiers de Science & Vie nous proposent un excellent dossier qui plaira à la fois aux amateurs de Jeanne d’Arc comme aux néophytes. Fort complet, instructif et passionnant par moments, il nous rappelle, aussi, a quel point cette revue est, sans aucun doute possible, le maitre étalon du genre dans nos vertes contrées, mais ceci, bien entendu, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Vous pensiez tout connaitre au sujet de Jeanne d’Arc, vous êtes convaincu que celle-ci est ringarde et ne représente plus qu’une vieille passion des vieux compagnons de Le Pen père, vous vous moquez allègrement de cette bergère qui entendait des voix et qui s’en alla combattre les anglais avant de mourir sur le bucher ? Et bien, vous vous trompez lourdement et il suffit de lire ce très bon dossier qui lui est consacré pour s’en convaincre !
- Un excellent dossier qui revient à la fois sur la vie de Jeanne d’Arc, sur les multiples hypothèses qui gravitent autour de la jeune femme depuis des siècles et qui essaie, au mieux, de nous présenter cette dernière au mieux, historiquement parlant. Bref, c’est terriblement intéressant et instructif.
- La partie consacrée a la manière dont différents courants politiques se sont servis, au fil des siècles, de la figure de Jeanne d’Arc, est plutôt bienvenu.
- De nombreuses illustrations de qualité et une couverture plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, on ne pas dire qu’avec Jeanne d’Arc, on nage en pleine originalité, il faut le reconnaitre.
- Si vous vouez une haine tenace envers la Pucelle d’Orléans ou si vous êtes un fils à papa qui s’encanaille à jouer les révolutionnaires en herbe tous les samedis, alors, vous détesterez cordialement ce numéro des Cahiers.
- Comme d’habitude, je pesterais contre la partie actualité qui occupe toujours une place trop importante à mon gout.

Ma note : 8/10