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vendredi 11 décembre 2020

Les Piliers de la Terre


Les Piliers de la Terre
 
Tom le Bâtisseur est un maçon pauvre, mais respectable, qui travaille à la construction d’une nouvelle maison pour le jeune propriétaire terrien William Hamleigh, que ses parents espèrent marier à dame Aliena, fille du comte de Shiring. Mais Aliena le repousse et William, jeune homme impétueux et égoïste, interrompt avec rage les travaux. Les ouvriers se retrouvent licenciés, à la fin de l’été et Tom et sa famille n’ont d’autre choix que de prendre la route pour chercher du travail. Ils parcourent le sud de l'Angleterre dans l'espoir de trouver un chantier, idéalement pour construire une église ou une cathédrale, rêve de Tom depuis qu'il a assisté le maître bâtisseur d'une cathédrale, quelques années auparavant. Toujours sur les routes en hiver, après avoir été attaqués par des brigands, Tom et sa famille rencontrent dans la forêt Ellen, une jeune femme éduquée vivant en hors-la-loi dans la forêt avec son fils Jack. Peu après, l’épouse de Tom, Agnès, meurt dans la forêt après avoir donné naissance à leur troisième enfant, un fils. Tom ne peut pas nourrir le bébé et le laisse sur la tombe de sa mère, emmenant avec lui ses autres enfants. Mais pris de remords, Tom fait demi-tour. Le bébé a disparu, emporté par un prêtre, Francis, qui l'a emmené dans le monastère où il se dirigeait pour rendre visite à son frère, Philip, qui en est le moine prieur.
 

Les Piliers de la Terre
Auteur : Ken Follett
Type d'ouvrage : Historique
Première Parution : 01 septembre 1989
Edition Française : 15 avril 1992
Titre en vo : The Pillars of the Earth
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Rosenthal
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 1056
 
Mon avis :
 Monumental, le terme me semble plus qu’exact d’ailleurs, comme cette fameuse cathédrale que l’on battit, tout au long de l’intrigue, et qui jaillit de la terre pour se perdre dans le ciel, Les Piliers de la Terre sont bel et bien une œuvre monumentale comme il m’est rarement arrivé d’en lire. Pourtant, un point se doit d’être souligner au sujet de celle-ci : quoi que l’on pense de cette œuvre, quoi qu’on puisse l’aimer – et franchement, je ne m’en cache pas, je l’ai tout bonnement adoré – la grande force de ce livre, Les Piliers de la Terre, est indéniablement son côté captivant. Ainsi, de la première a la toute dernière page (mille et quelque les amis, ne l’oublions pas), il est quasiment impossible au lecteur de poser ce livre et de faire autre chose tant l’immersion dans l’histoire est d’une intensité rarement atteinte. Pourtant, des livres, j’en ai lu au cours de ma vie, et si Les Piliers de la Terre n’est pas le roman le plus captivant que j’ai pu découvrir, force est de constater qu’il est indubitablement l’un des plus passionnants. Car oui, je n’ai pas exagéré en disant qu’il est très difficile de lâcher ce livre et si je ne devais pas dormir, travailler etc. (ce genre de choses quoi) eh ben, je pense que je l’aurais probablement lu, peut-être pas d’une traite, mais presque, et, pour rappel, mille pages ! Mais si Les Piliers de la Terre est une œuvre indéniablement captivante au possible, reconnaissons tout de même – et ce sera là son seul et unique petit défaut – que le style, lui, ne vaut pas, par exemple, celui du Nom de la Rose, autre œuvre qui, par l’époque où se déroule le récit, se rapproche de celle de Ken Follet, mais assez différente avec un style d’écriture bien plus recherché et complexe – trop comme certains l’ont dit ? Mais non, il suffit de s’accrocher, mais je reviendrais en temps utile sur le chef d’œuvre d’Umberto Eco. Cependant, comme je vous le disais, cela importe peu et quelque part, ce style, plus accessible – plus grand public ? – fait aussi la force du roman de Ken Follet. Alors bien sûr, je pourrais vous parler pendant des heures de ces fameux Piliers de la Terre, vous proposer un long résumé de l’intrigue, vous raconter avec passion de tout ce qui m’a plu dans ce roman, de ces protagonistes divers et nombreux, auquel l’on s’attache immédiatement, à la fois charismatiques pour certains – comme le prieur Phillip et bien évidement, le sombre et machiavélique Waleran Bigod – mais aussi stéréotypés mais dans le bon sens du terme (si, si, c’est possible), de tous ces bouleversements qui parsèment le récit, de ces innombrables coups de théâtre qui, à chaque fois que l’on pense que tout va aller mieux, surgissent encore et encore, pimentant encore plus une intrigue déjà forte en émotions. Je pourrais aussi vous parler de ces moments forts qui parsèment Les Piliers de la Terre, que ce soit de cet accouchement en pleine forêt, de nuit, de ce personnage important qui, à un moment donné, perd la vie tellement subitement, que l’on en ressort presque choqué, voir aussi, car il y en a tant, que je ne peux pas – et ne veux pas – tous les citer, de l’une des scènes finale, celle de la pendaison, à la fois attendu, cruelle et terrible à la fois (mais bon, euh, méritée tout de même). Oui, je pourrais vous parler de cette œuvre encore et encore et il y aurait matière à dire, mais à quoi bon ? Il n’y aurait plus de suspens puisque, forcément, je révèlerais des choses, et puis, le meilleur, quelque part, n’est-il pas finalement de se faire sa propre opinion par soit même, de plonger dans ce Moyen-âge finalement tellement méconnus, d’avoir l’impression d’y vivre, de découvrir tant de choses sur la façon de penser des gens d’alors, sur leurs espérances, leurs doutes, mais aussi, leurs nombreux malheurs. Et puis, que l’on n’oublie pas le protagoniste principal du roman – car il n’est pas vivant – la fameuse cathédrale, omniprésente du début à la fin et qui, l’on s’en doute bien, finira bien par être achevée. Les Piliers de la Terre est donc l’un des tous meilleurs qu’il m’ait été donné de lire, tout bonnement. Bien évidemment, tout cela est une question de gout personnel mais en toute sincérité, non seulement j’ai été plus que conquis par cette œuvre, mais en plus, je ne peux que le conseilleur, comme on le fit avec moi. De temps en temps, c’est bien de sortir de ses lectures habituelles – dans mon cas, la Fantasy et la SF – et alors, si en plus, c’est pour se taper un chef d’œuvre – ca y est, je l’ai dit – que demander de plus ? Voir l’adaptation en série qui apparemment, est pas mal ? Ouais, ça serait une bonne idée !
 

Points Positifs
 :
- Une œuvre monumentale, terriblement captivante de bout en bout – plus de 1000 pages tout de même – et qui vous tiendra en haleine de la première à la dernière page. Il faut dire que Ken Follet possède un style narratif assez simple mais terriblement efficace et que, du coup, une fois que l’on est plonger dans la lecture de son œuvre, il est quasiment impossible de la lâcher tant celle-ci est passionnante !
- Une fantastique plongé dans ce Moyen-âge tant fantasmé et qui semble, dans ses pages, terriblement crédible. Il faut dire que l’auteur n’a pas son pareil pour nous transporter dans cette histoire où, en toile de fond, se construit, sur plusieurs décennies, une cathédrale, tout en nous faisant suivre le destin d’une foule de protagonistes franchement attachants.
- Un casting haut en couleur et assez nombreux. Certes, les personnages sont assez convenus mais j’ai énormément apprécié Tom le Bâtisseur et le Prieur Philip, pour ne citer que deux exemples.
- Ken Follet use et abuse des retournements de situations et d’autres coups de théâtre, cependant, le procédé est terriblement efficace et maintient l’intérêt de l’intrigue tout au long de la lecture.
- Mine de rien, c’est bigrement intéressant d’apprendre comment se construisait les cathédrales à l’époque.
 
Points Négatifs :
- Des protagonistes peut-être un peu trop stéréotypés dans l’ensemble avec des gentils très gentils et des méchants qui sont de véritables enflures. Un peu de nuances aurait été préférable.
- Le style narratif de Ken Follet est probablement un peu trop simple et prévisible dans l’ensemble. Cela fait certes Les Piliers de la Terre une œuvre accessible au plus grand nombre, mais bon, du coup, on a plus l’impression d’être devant un blockbuster hollywoodien parfaitement calibré pour le grand public qu’autre chose…
 
Ma note : 8,5/10

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