La Liste de Schindler
La
Liste de Schindler
À
Cracovie, durant la Seconde Guerre mondiale, les soldats allemands forcent les
juifs à être parqués dans le ghetto de Cracovie. Oskar Schindler est un
industriel allemand, membre du parti nazi. Ne pensant tout d'abord qu'à son
profit, il corrompt des membres de la Wehrmacht et des officiers SS pour
acquérir une usine de métal émaillé. Dès lors, pour l'aider dans la direction
de son entreprise, il engage un comptable juif, Itzhak Stern. Celui-ci est par
ailleurs un représentant local de la communauté juive et a des contacts parmi
le marché noir et la communauté juive des affaires. Stern aide alors Schindler
à trouver des financements pour lancer son entreprise. Schindler entretient des
relations amicales avec les nazis, profite de sa fortune, de son statut de Herr
Direktor et a Stern comme bras droit. Il emploie une main d'œuvre juive bon
marché dans son usine. De son côté, Stern assure à Schindler qu'ils engagent le
plus d'employés possible essentiels à l'effort de guerre allemand, alors qu'en
fait, ils les sauvent de la déportation dans les camps de concentration ou
d'une exécution sommaire.
La Liste de Schindler
Réalisation : Steven
Spielberg
Scénario : Steven
Zaillian, d'après le roman éponyme de Thomas Keneally
Musique : John
Williams
Production : Universal
Pictures
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : Schindler's List
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais, hébreu, allemand,
polonais
Date
de sortie : 15 décembre 1993
Durée : 195
mn
Casting
:
Liam
Neeson : Oskar Schindler
Ben
Kingsley : Itzhak Stern
Ralph
Fiennes : Amon Göth
Caroline
Goodall : Émilie Schindler
Jonathan
Sagall : Poldek Pfefferberg
Embeth
Davidtz : Helen Hirsch
Mark
Ivanir : Marcel Goldberg
Götz
Otto : un SS
Friedrich
von Thun : Rolf Czurda
Andrzej
Seweryn : Julian Scherner
Norbert
Weisser : Albert Hujar
Jochen
Nickel : Wilhelm Kunde
Hans
Michael Rehberg : Rudolf Höß
Henryk
Bista : M. Löwenstein
Elina
Lowensohn : Diana Reiter
Ezra
Dagan : Rabbi Menasha Levartov
Bettina
Kupfer : Regina Perlman
Beatrice
Macola : Ingrid
Jerzy
Nowak : un investisseur
Anna
Mucha : Danka Dresner
Piotr
Polk : Leo Rosner
Rami
Heuberger : Joseph Bau
Ezra
Dagan : le rabbin Menasha Lewartow
Hans-Jörg
Assmanns : Julius Madritsch
Daniel
Del Ponte : Josef Mengele
Oliwia
Dąbrowska : La petite fille en rouge
Geno
Lechner : Majola
Mon
avis : Comme tout passionné d’Histoire,
certaines périodes ont ma préférence, et si, personnellement, mes goûts vont de
la Mésopotamie à la Révolution Industrielle en passant, par exemple, par la
Renaissance Européenne, les deux Guerres mondiales occupent une place
importante. Forcement, toute œuvre traitant du sujet ne peut qu’éveiller mon
intérêt, même si trop souvent, je suis déçu au final. Cependant, lorsqu’une
œuvre traite d’un sujet mainte et mainte fois vu à l’écran, la Shoah, mais en
nous contant un épisode peu connu et si bouleversant, je ne peux qu’applaudir
des deux mains puisqu’il est rare que le héros d’un film sur la Seconde Guerre
Mondiale soit un allemand. Car bon, comment dire… il est agréable, parfois, de
revenir sur certaines vérités établies, comme quoi, tous les allemands étaient
forcement des salauds (ridicule, et la Résistance allemande ?), les américains
ont battus le Reich (désolé mais c’est les soviétiques, si Hitler n’attaque pas
l’URSS, l’Europe est à lui) où les français étaient tous des résistants
(franchement non, comme ils n’étaient pas tous des collabos, la majeure partie
de la population se contentant de vivre sa vie). Mais il est difficile de faire
d’Oskar Schindler un véritable héros comme le cinéma US nous le définie habituellement,
car, et c’est la toute la force de ce film, toute son ambiguïté est
retranscrite et l’on constate bien qu’au départ, celui-ci pense surtout à faire
le maximum d’argent et que pour cela, il a besoin des juifs. Certes, ensuite,
il change, petit à petit, et il devient incontestablement un véritable
résistant à la politique d’extermination du Reich, avec tous les dangers que
cela représentait pour lui, non seulement en sauvant un millier de juifs, mais
également en sabotant intentionnellement sa propre usine d’armement. Oskar
Schindler n’était pas un saint (mais franchement, qui l’est véritablement ?),
mais son titre de Juste attribué par le gouvernement
israélien, quelques années plus tard, fut incontestablement mérité. Mais qu’en
est-il du film en lui-même ? Puisque c’est de celui-ci que l’on parle, et non
de la vie de Schindler, même si les deux sont forcement liés… Sincèrement, il
n’y a pas grand-chose à dire, tant il est presque parfait. Tout d’abord, le
choix de l’avoir tourné en noir et blanc, judicieux et qui retranscris mieux
l’époque, à mon avis, surtout que certaines scènes sont rehaussées par la
couleur, en particulier l’une des plus fortes, celle où l’on voit une petite
fille vêtue de rouge, errer au milieu des morts et des soldats allemands, que
l’on va retrouver plus tard, dans un charnier. Ensuite, les acteurs, parfaits,
en particulier Liam Neeson, magistral dans son interprétation de Schindler (et
à des années lumières de sa mascarade dans La
Menace Fantôme) mais également Ralph Fiennes, dans le rôle de Amon
Göth, en véritable sadique meurtrier, bien loin de ce à quoi il nous à habituer
par ailleurs. Et si la musique colle parfaitement à l’ambiance générale du film
et que de ce coté là, il n’y a rien à dire, certaines scènes peuvent nous
donner une impression de déjà-vu, comme le massacre du Ghetto par exemple, mais
plus parce qu’un nombre incalculables d’œuvres cinématographiques nous l’ont
déjà montré avant et après La Liste de Schindler, d’où peut être
une certaine lassitude, car, en toute franchise, elle est très réussie. Mais le
meilleur est pour la fin, lorsque, l’armistice étant signé, et alors qu’il
s’apprête à prendre la fuite en compagnie de sa femme, Schindler s’effondre
littéralement en constatant qu’il aurait put sauver plus de gens, s’il s’y
était pris plus tôt ou en vendant sa voiture ou en ayant un train de vie moins
fastueux ; scène d’une intensité magistrale qui me remue toujours les tripes au
bout de cinq ou six visionnages de ce long métrage. La Liste de
Schindler est, et je pèse mes mots, un film indispensable, que chacun
se devrait d’avoir vu au moins une fois dans sa vie. Une œuvre qui nous montre
ce que l’homme peut commettre de plus monstrueux mais également de meilleur. Un
film, mais là-dessus ce n’est pas le seul, qui nous pousse à dire «
plus jamais ça », même si, connaissant l’Humain en règle général, et au vu
de notre époque actuelle, un génocide encore pire puisse un jour arriver. Et
quand je pense que certains affirment sérieusement que la Shoah n’a jamais eu
lieu, il y a vraiment de quoi se poser des questions sur notre avenir…
Points
Positifs :
-
Traitant de manière indirecte de la Shoah – pour rappel, et n’en déplaise a une
certaine intelligentsia française, ce film traite de la vie d’Oskar Schindler –
ce long métrage de Spielberg est, indéniablement, non seulement le film le plus
réussi et le plus marquant sur le sujet mais, surtout, un pur chef d’œuvre. En
effet, ici, tout est parfait, tout simplement…
-
Le film qui nous aura permis de connaitre Oskar Schindler, un homme, présenté
ici sans la moindre complaisance mais qui, au fil des mois, finira par révéler
le meilleur de lui-même face à la barbarie ambiante.
-
Le choix de filmer la quasi-intégralité du film en noir et blanc est l’une des
meilleures idées de Spielberg. Non seulement cela renforce l’intensité
dramatique de l’ensemble mais, surtout, lors des quelques rares scènes où l’on
aperçoit quelques couleurs, cela permet de faire le point sur tel personnage, tel
jeu de lumière, etc.
-
Un casting tout simplement parfait : ainsi, entre un Liam Neeson dans son
plus grand rôle, un Ben Kingsley égal a lui-même et un Ralph Fiennes aux
antipodes des rôles auxquels il nous a habituer et tout bonnement démoniaque
ici, force est de constater que ce trio est pour beaucoup pour la réussite de
ce long métrage.
-
La bande originale de John Williams, tout simplement parfaite.
-
La scène du massacre du Ghetto, une des plus poignantes du film,
particulièrement avec cette petite fille au manteau rouge…
-
Une des dernières scènes, lorsque Schindler, faisant ses adieux a ses juifs,
s’effondre en regrettant de n’avoir pas put en sauver davantage.
Points
Négatifs :
- Si
vous êtes un critique de cinéma parisien abonné aux Cahiers du Cinéma,
si vous êtes un membre de la France Insoumise, si vous êtes un antisémite, si
vous vous appeler Dieudonné ou si vous êtes un intégriste musulman, vous aurez
ce film en horreur…
Ma
note : 10/10
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