Pages

Affichage des articles dont le libellé est Grzegorz Rosinski. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Grzegorz Rosinski. Afficher tous les articles

vendredi 20 novembre 2020

Thorgal – Aniel


Thorgal – Aniel
 
A bord d’un bateau de fortune, Thorgal, Aniel et leurs compagnons tentent de survivre sur les flots après avoir fuit Bag Dadh assiégé par les armées de Magnus. Thorgal parvient à pêcher du poisson pour nourrir le groupe. Mais l’état de son fils Aniel, inconscient, ne s’améliore pas. Soudain, Lehla aperçoit une terre au loin. Petrov et Thorgal dirigent tant bien que mal leur embarcation vers la côte. Ils arrivent alors à se mettre à l’abri provisoirement dans une mangrove, un paysage qui rappelle un vieux souvenir à Thorgal. Ils errent au milieu de la végétation, cherchant le moyen de trouver de la nourriture, quand Thorgal tue un oiseau géant les survolant. Avec surprise, il découvre que l’oiseau transporte un passager qu’il connait bien : Zim, une guerrière du royaume de Zhar, Elle conduit alors le petit groupe auprès du prince Zajkar. En chemin, ils sont attaqués par des guerrières, les Yénhäas, mais parviennent à les faire fuir. Ils arrivent enfin au nouveau palais du prince qui les reçoit dignement en organisant un grand festin. Or alors qu’ils sont en train de fêter leurs retrouvailles, l’alerte sonne car le palais est attaqué par les guerrières Yénhäas…
 

Thorgal – Aniel
Scénario : Yann
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 23 novembre 2018
Nombre de pages : 48
 
Mon avis :
 Mais comment est-ce possible !? Comment, après tant d’années, que dis-je, de décennies, oui, comment un album de Thorgal a put être aussi mauvais !? Comment, alors que cette saga est l’une des plus importantes de la bande dessinée européenne, avons-nous put parvenir a un tel stade de médiocrité, de nullité absolue !? Oui, la question mérite d’être posée car là, avec ce trente-sixième volume de Thorgal, force est de constater que nous avons eu droit au plus mauvais album de la série, une déception monumentale, une bouse sans nom qui marquera les esprits… Alors bien sur, au fil des ans, Thorgal avait oscillé entre des albums qui flirtaient allègrement avec la perfection et d’autres, beaucoup plus moyens, au point même que, en 2002, Le Barbare avait déjà fait très fort pour ce qui est de la médiocrité. Mais ici, avec cet Aniel qui, forcément, renvoi au trente-quatrième tome, Kah-Aniel – originalité, quant tu nous tiens – c’est encore pire tellement tout ce que l’on découvre dans ses pages est mauvais ! Et dire que c’est avec cet album que le dessinateur vedette de la saga, Grzegorz Rosinski, tire sa révérence... et encore, même pas sur une note positive puisque le bougre réussit la gageure de nous pondre quelques planches tout bonnement brouillonnes, histoire d’enfoncer encore le clou ! Mais bon, il était dit que l’on boirait le calice jusqu’à la lie et après l’annonce que Xavier Dorison, le scénariste du tome précédant, Le Feu Écarlate, avait été écarté au bout d’un album – ce qui n’était pas une bonne nouvelle – et que le sieur Yann reprendrait les manettes, ce ne fut que déceptions sur déceptions : ainsi, par le biais d’un scénario insipide où il n’y a pas grand-chose a en tirer, cet album, qui, pour rappel, devait marquer les esprits puisque réunissant la série principale et les séries annexes ne fut qu’une longue plongée dans le grand n’importe quoi et la médiocrité… Ainsi, nous avons droit à un retour totalement inutile dans le royaume de Zhar que l’on avait découvert dans Le Mal Bleu et qui n’apporte strictement rien a l’intrigue, si ce n’est nous faire perdre notre temps, mais aussi, a des morts totalement absurdes comme, principalement, celle de Salouma, personnage oh combien important depuis quelques tomes et dont Yann se débarrasse stupidement, avant de, pour finir, rater totalement le retour de Thorgal chez les siens où toute l’émotion que l’on était en droit d’attendre d’un tel événement est totalement absente et où chaque personnage – en dehors d’Aniel, a la rigueur – réagit de manière incompréhensible et stupide – eh oui, nous sommes a mille lieux d’un chef d’œuvre comme La Cage ! Bref, vous l’avez compris, ici, il n’y a pas grand-chose à sauver et en dehors de quelques planches réussies de la part de Rosinski, de la rancune tenace d’Aniel vis-à-vis de sa famille et de une ou deux scènes d’actions, le reste est mauvais, très mauvais même ! C’est vraiment dommage pour une œuvre aussi importante que Thorgal, une œuvre qui aura marqué bien des lecteurs depuis des décennies et qui, après des hauts et quelques bas, réussi l’exploit de tomber dans la fange absolue ! Sincèrement, je ne sais pas ce que donnera la suite des aventures de notre viking préféré, mais, franchement, je pense que se relever d’une telle chute ne sera pas chose aisée, loin de là !
 

Points Positifs
 :
- Quelques planches de Grzegorz Rosinski sauvent un peu les meubles.
- Le seul protagoniste au comportement cohérent et qui le reste jusqu’au bout est Aniel qui en veut énormément a son père ainsi qu’a toute l’hypocrisie qui entoure cette si belle famille…
 
Points Négatifs :
- Mais comment ont-ils réussis à nous pondre un tel étron ?! Franchement, au cours de cette très longue saga qu’est Thorgal, j’avais déjà eu droit a quelques déceptions, ici et là, cependant, jamais un album n’avait été aussi mauvais, aussi pathétique, aussi ridicule. Avec Aniel, on n’a envie de ne rien sauver, de ne pas défendre l’indéfendable, tout simplement parce qu’il ne le mérite pas !
- Et dire que Xavier Dorison avait été critiqué pour Le Feu écarlate… Mais enfin – et surtout avec du recul – il fallait le laisser maitre a bord quand on voit ce que ce triste sir de Yann a commis dans Aniel ! Aucune cohérence, des dialogues insipides, des personnages sans envergure et qui réagissent bizarrement, d’autres dont on se débarrasse, sans oublier, bien sur, un final tout simplement pathétique…
Aniel devait être le tome qui allait faire le lien entre Thorgal et ses séries annexes – LouveKriss – bref, il s’annonçait comme un truc énorme et quand on voit le résultat, il y a de quoi être perplexe…
- Non seulement Grzegorz Rosinski abandonne la série avec cet album mais en plus, il ne réussit pas à rendre un travail a la hauteur de son talent car si certaines planches sont réussies, d’autres sont tellement brouillonnes qu’elles en deviennent navrantes !
- Les retrouvailles entre Thorgal et sa famille sont tout simplement ratées, ne dégagent aucune émotion, bref, on est a mille lieux d’un pur bijou comme La Cage !
- Honte sur Yann pour s’être débarrassé ainsi de Salouma, personnage possédant un potentiel certain et qui avait prit de l’importance depuis quelques tomes…
- Aaricia ne trouve pas singulier que Kriss soit en vie, Jolan revient comme si de rien n’était, mais quel scénario débile !
- A quoi bon nous avoir fait perdre notre temps avec cette virée dans le royaume de Zhar !?
 
Ma note : 1,5/10

Thorgal – Le Feu Écarlate


Thorgal – Le Feu Écarlate
 
Thorgal se trouve dans la cité de Bag Dadh, où il est prisonnier des adeptes de la magie rouge. Ses bourreaux tentent de le convertir par la torture. Ils veulent lui faire comprendre que son fils n’est autre qu’Aniel-le-réincarné, le seul prophète. Ils le mènent d’ailleurs à lui dans le palais de l’ancien calife. Ses adeptes sont tous là, ils vénèrent « l’eau est le feu », or le seul capable de transformer cela est le fils de Thorgal, Aniel. Ce dernier fait tuer la femme du calife devant les yeux de son peuple, afin d’asseoir son pouvoir. Thorgal essaie pourtant de parler à son fils, mais il échoue alors dans un cachot avec son compagnon Petrov. Il parvient pourtant à se débarrasser des gardes, puis il libère son ami de ses fers. Thorgal n’a qu’un seul but, maintenant : ramener Aniel au Northland. A ce moment là, Salouma rejoint Thorgal et Petrov dans les cachots afin de les aider. Pendant ce temps, Aniel termine sa formation avec Magon pour maîtriser le feu écarlate. Il est le sauveur et bientôt, il redeviendra Kahaniel afin de détruire l’armée d’orient de Magnus…
 

Thorgal – Le Feu Écarlate
Scénario : Xavier Dorison
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 10 novembre 2016
Nombre de pages : 48
 
Mon avis :
 Après vous avoir parler de Kah-Aniel, trente quatrième tome de la cultissime série qu’est Thorgal, ce fut avec une certaine satisfaction mais également avec une méfiance non dissimulée que je me suis plongé dans la lecture de ce trente-cinquième volume de la saga, Le Feu Écarlate. Satisfaction car, comme on a put le voir depuis quelques mois, je suis ce que l’on appelle un fan de Thorgal et que, forcément, j’étais curieux de connaitre la suite des aventures de notre viking préféré ; méfiant car bon, comment dire, le changement de scénariste – Dorison prenant le relais de Sente – alors que les intrigues en cours n’étaient pas achevées me laissait pour le moins dubitatif… Et histoire d’enfoncer le clou vis-à-vis du Feu Écarlate, il y avait bien évidement les très nombreuses critiques fort négatives à l’encontre de cet album, médias et lecteurs, pour un certain nombreux, n’ayant pas vraiment appréciés la chose… D’un autre coté, Yves Sente, au cours de son passage sur la série, n’avait-il pas déjà été fort critiqué, et ce, alors que, finalement, a la lecture de ses quelques albums, je me suis dit qu’il se débrouillait bien mieux que Van Hamme sur la fin ? Alors, pourquoi ne pas donner sa chance a Dorison ? C’était tout de même mieux que de suivre bêtement un effet de mode qui semble s’être abattu sur une série qui, quoi qu’il arrive, est toujours critiquée – et je dis cela en reconnaissant que oui, Thorgal, c’était bien mieux avant, mais non, le passage d’Yves Sente ne fut pas mauvais, bien au contraire ! Mais je parle, je parle et je ne vous ai toujours pas donné mon avis sur Le Feu Écarlate, ce qui est, après tout, le but de cette critique… Eh ben ma foi, une fois de plus, je vais aller a contre courant de la plupart des gens et de l’avis général car oui, après lecture de la chose, j’ai beaucoup de mal a voir en ce nouvel album de Thorgal un vulgaire étron, ce qui semble être le cas pour certains. Oh certes, Le Feu Écarlate n’est pas un grand album de Thorgal et il y a bien des points négatifs que l’on ne peut pas mettre de coté : ainsi, que ce soient quelques raccourcis pour le moins discutables (Thorgal s’échappe de prison, dans la page d’après, il parle a son fils comme si de rien n’était, j’avais cru avoir sauté une page !), un pathos un peu trop présent par moments (mon père ne m’a pas assez aimé, du coup, je vais jouer les méchants) et, malheureusement, un Grzegorz Rosinski en roue libre sur certaines planches (si je suis fan de son passage a la peinture, certaines cases sont complètement incompréhensibles dans cet album, surtout en raison d’une colorisation baveuse), force est de constater que les détracteurs ont raison de s’en prendre a cet album. Cependant, d’un autre coté, est-il a ce point mauvais ? Sincèrement, pas le moins du monde car comme ce fut le cas pour Kah-Aniel, je pense que les gens sont plutôt injustes envers lui, au point même de tomber dans le ridicule comme quand, sans citer le site spécialisé, j’ai put lire une critique qui s’en prenait a Dorison pour s’inspirer, soit disant, de Daesh, comme si avant ces fous de Dieu, l’histoire n’avait pas regorgé de fanatiques de tout poil !? Le Feu Écarlate n’est pas un grand album de Thorgal ? J’en conviens, c’est un fait, mais sincèrement, il y a eu bien pire – principalement sur la fin avec Van Hamme. Mais en dehors de tous ces défauts et de la nostalgie indécrottable de certains, a la lecture de cet album, il s’avère plutôt captivant, riche en rebondissements et, surtout… nécessaire pour ce qui arrivera par la suite, c’est-à-dire, le lien qui va se faire entre Thorgal et toutes les séries annexes – sur ce point, il serait peut-être judicieux qu’un jours, je me penche sur celles-ci. Alors certes, Dorison a été plutôt maladroit par moments mais laissons lui le bénéfice du doute pour la suite : après tout, le scénariste, en débarquant de la sorte sur cette série, devait bien conclure les intrigues en court…
 

Points Positifs
 :
- Il n’était pas évidant pour Xavier Dorison de prendre la série en court de route et même si tout n’est pas parfait – loin de là – force est de constater que l’auteur s’en sort plus ou moins bien, surtout qu’il fallait conclure cette intrigue avec Aniel et les Mages rouges.
- Si tout au long des années, il y a eu quelques albums où il ne se passait pas grand-chose, au moins, ici, il y en a de l’action : scènes de tortures, décapitations, courses poursuites, combats, massacres, suicides, etc. Bref, difficile de s’ennuyer tout au long de ce trente-cinquième volume de la saga.
- Elle me plait bien cette idée de fanatiques qui prennent le contrôle d’une ville et qui menacent le monde entier. Comment, cela vous fait penser à Daesh ? Certes, mais ces derniers sont-ils les premiers fous de Dieu que le monde a connu ? Hélas, non… Et puis combien même : s’inspirer de l’actualité récente, est-ce vraiment un mal ?
- Certes, on tombe un peu trop dans le pathos par moments, mais tout de même, lorsqu’Aniel renvoi son père a sa propre médiocrité en lui jetant à la face qu’au final, malgré ses grandes paroles, il n’aura guère fait avancer le schmilblick a part disperser sa si chère famille, eh ben… bah c’est la vérité !
 
Points Négatifs :
- Il faut tout de même reconnaitre que Le Feu Écarlate n’est pas un grand album de Thorgal et que si je laisse le bénéfice du doute à Xavier Dorison pour la suite, j’espère justement que celle-ci sera d’un autre niveau !
- Sincèrement, ça ne va pas du tout avec Grzegorz Rosinski dans cet album ! Certes, par moments, on retrouve la patte du maitre – du moins, si comme moi, vous appréciez son passage a la peinture – mais tout de même, certaines planches sont une catastrophe : illisibles, des couleurs baveuses…
- Bon, je sais que Thorgal, ce n’est pas une série historique, mais tout de même : l’Empereur Magnus, on se dit que c’est Charlemagne, mais on n’était pas sensiblement vers l’an 1000, bref, bien après la mort de celui-ci ? Ensuite, il y a cette histoire de croisés, là aussi, cela ne colle pas, surtout qu’en plus, ils arrivent bien vite sur place…
- Mais que viennent donc faire les navires volants du cultissime Cycle de Qâ dans cette galère ?!
- Ces quoi ces raccourcis scénaristiques qui nous font croire que l’on a sauté des pages ?
 
Ma note : 6/10

jeudi 12 novembre 2020

Thorgal – Kah-Aniel


Thorgal – Kah-Aniel

A bord de leur navire, les magiciens rouges poursuivent l'initiation du jeune fils de Thorgal, Aniel. Le but de leur périple est de se rendre secrètement dans la ville de Bag Dadh. Ils touchent terre dans le port de Saïda, puis continuent leur route à dos de dromadaires. Pendant ce temps, à bord du bateau-sabre, Thorgal fait la connaissance de Salouma, une esclave qui semble connaitre l'histoire des magiciens rouges. Elle explique notamment à Thorgal le pourquoi de l'enlèvement de son fils. Tout commence au début de la naissance de la majestueuse ville de Bag Dadh. En ces temps immémoriaux, le grand esprit des Dji Hins donna le grand livre sacré à un jeune berger qui deviendra le premier grand maître des magiciens rouges. Il rassembla de nombreux disciples dans une vieille forteresse, auxquels il enseigna son savoir. Puis ces derniers se firent aimer de la population grâce aux soins qu'ils donnèrent gratuitement. Bien des années plus tard, Shirine, la femme du Calife Ahmed Al Waloud fit appel à eux afin d'obtenir un enfant. Kahilim, le grand maître des magiciens rouges, lui accorda ce souhait, mais sous la condition qu'elle donne le jumeau à naître...


Thorgal – Kah-Aniel
Scénario : Yves Sente
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 08 novembre 2013
Nombre de pages : 48

Mon avis : Ce n’est pas la première fois que je le dis mais 2020 restera, pour ce qui est de la bande dessinée, à mes yeux, comme étant l’année Thorgal et force est de constater que depuis le mois de juin dernier, notre sympathique viking aura été fort présent sur ce blog. Mais bon, tout cela n'est pas encore fini, loin de là, et, aujourd’hui, c’est ce trente-quatrième album de la saga qui est a l’honneur, un album qui a son importance puisque c’est le dernier scénarisé par Yves Sente, celui-ci ayant passé le relais, pour la suite, a Xavier Dorison – qui entre temps, a repris en main Kriss de Valnor. Bref, le remplaçant du légendaire Jean Van Hamme ne sera pas rester longtemps aux commandes, tout juste cinq albums – entre Moi, Jolan et Le Bateau-Sabre – et, surtout, aura été pas mal critiquer par les fans hardcore de la saga – certains ayant oublier, d’ailleurs, que la série naviguait en eaux troubles sur les derniers albums de Van Hamme, mais passons… Quoi qu’il en soit, que ces critiques soient justifiées ou pas, personnellement, j’aurai plutôt apprécier ce passage de Yves Sente et justement, s’il y a bien un album qui a lui tout seul, avait connu le plus grand nombre de critiques négatives, c’était bel et bien celui qui nous occupe aujourd’hui, Kah-Aniel, au point même qu’a force de lire un peu partout que ce dernier était un plantage complet, cela faisait longtemps que j’éprouvais une grande méfiance a son encontre. Or, un peu comme tout le cycle de Sente finalement, telle ne fut pas ma surprise, après lecture, de m’apercevoir que ce trente-quatrième volume de Thorgal n’était pas si mauvais que cela, bien au contraire… Déjà, il y a le dépaysement proposé dans cette suite des aventures de notre héros avec le Moyen-Orient, ses déserts, ses légendes locales et, bien sur, sa culture musulmane. Ensuite, il y a toutes ces révélations que l’on apprend au sujet des mages rouges et comme je dois faire parti des rares fans à apprécier cette intrigue, ma foi, la chose m’a ravi. Pour ce qui est des dessins, Grzegorz Rosinski est une fois de plus égal a lui-même et ses peintures sont d’une richesse incroyable, en tous cas, elles passent bien mieux que dans le tome précédant, Le Bateau-Sabre, où il était surtout question de neige, de neige et encore… de neige. Après, bien sur, il y l’un des grands problèmes de cet album : le fait que Thorgal, jusque là un monstre de vertu et qui n’avait trompé sa très chère Aaricia (avec la badasse Kriss de Valnor) qu’a l’époque où il avait perdu la mémoire – voir La Forteresse Invisible – ait ici fauté, avec la belle et troublante Salouma, de son plein gré ! Crime de lèse majesté auront hurler certains qui estimeront que Yves Sente s’en sera pris aux fondements même du personnage, personnellement, vu que Thorgal, justement, devenait tellement chiant (c’est le mot) a force de jouer les pères la morale, le voir succomber a la tentation, le voir devenir, en quelque sorte, plus humain, apporte un plus indéniable a son histoire personnelle… Bref, vous l’avez compris, contrairement a ce que je m’attendais, j’ai plutôt apprécié Kah-Aniel : pour son orientalisme enchanteur, pour son Thorgal qui faute enfin, pour ses mages rouges mais aussi, ne l’oublions pas, pour son final… dramatique quant au devenir du jeune Aniel, j’aurai passer un agréable moment et, accessoirement, en attendant le prochain tome, en profiterai pour saluer une dernière fois Yves Sente, après tout, son passage rapide sur cette série ne m’aura pas déplu, loin de là, et je trouve que certains auront été bien trop durs avec lui… mais bon, les gouts et les couleurs…


Points Positifs :
Kah-Aniel propose un dépaysement total, peut-être l’un des plus importants depuis le légendaire Cycle de Qâ, puisque notre héros quitte ses contrées natales et l’Europe pour le Moyen-Orient, ses déserts, sa faune, sa flore, sa culture musulmane, ses légendes locales. Décidément, il aura sacrément voyagé le père Thorgal tout au long de ses aventures !
- Les pleines enneigées russes n’avaient pas forcément convenues a Grzegorz Rosinski dans le volume précédant mais ici, dans cet Orient enchanteur, son style s’épanoui de fort belle manière et on retrouve le maitre au top de sa forme avec un déferlement de couleurs, un souci du détail et des décors qui m’auront laissé admiratif.
- Miracle, Thorgal a enfin commis une faute de son plein gré ! Depuis le temps qu’on l’attendait celle là, il faut marquer le coup ! Alors bien sur, on peut avoir de la peine pour Aaricia mais bon, Thorgal était tellement parfait qu’il en était devenu depuis longtemps insupportable, or là, le voir tromper sa femme, le voir fauter dans ses oh si importants principes, ça le rend plus humain… et plus sympathique.
- Beaucoup de blabla mais j’aime ça, et puis, mine de rien, on en apprend des choses sur ces fameux mages rouges. Et puis, pendant que j’y suis, a quel jeu semble jouer Salouma, enfin, j’ai compris qu’elle n’est pas très claire, justement…
- Le final, avec la transformation d’Aniel.  

Points Négatifs :
- Si j’ai été agréablement surpris par cet album qui avait été descendu par la critique, je reconnais que nous restons tout de même loin des heures de gloire de la saga et que, accessoirement, je ne me suis toujours pas remis de la mise a l’écart de Jolan vu que je croyais énormément au potentiel de ce personnage en tant que protagoniste principal.
- C’est le dernier album d’Yves Sente en tant que scénariste. Bon, pour beaucoup, c’est une bonne nouvelle, pour moi qui ai apprécié son court passage dans la série, je trouve que l’on a été un peu injuste avec lui.
- Du coup, ça me fait un peu peur ce changement de scénariste principal vu que l’intrigue des mages rouges n’est pas achevée et que la réunion des trois séries – ThorgalKriss et Louve – n’a pas encore eu lieue.  
- Il y a tellement de nouveaux personnages dans cet album qu’il y a eut un moment, j’étais un peu paumé – peut-être la fatigue ?
- Pas un grand fan de cette couverture avec ce Thorgal barbu et sa pose arrogante.  

Ma note : 7,5/10

Thorgal – Le Bateau-Sabre


Thorgal – Le Bateau-Sabre

Tant bien que mal, un navire viking pris dans une tempête tente de lutter contre les éléments. A son bord, des guerriers vikings s'accrochent désespérément au bardage afin de ne pas être emportés par les vagues. Leur chef demande à faire échouer le bateau contre les rochers, afin de sauver leur cargaison. La situation devient critique et le bateau se rompt. Les hommes abandonnent le navire et le mystérieux coffre qu'il contient. Les survivants gagnent le rivage, tandis qu'ils aperçoivent de la lumière sur les falaises. Au royaume de Manthor, Jolan et ses amis regardent partir la mère du magicien rouge pour le royaume d'Asgard, afin qu'elle retrouve la vie éternelle. Ils ont accompli leur mission auprès de Manthor et ils lui réclament maintenant leur liberté afin qu'ils puissent chacun accomplir leur destin exceptionnel. Le magicien leur montre alors les grands bouleversements qui sont en train de s'accomplir dans leur monde, avec la venue de guerriers des terres chaudes. Ceux-ci viennent anéantir les guerriers vikings sur leurs terres, mais surtout, ils brandissent fièrement leur attachement à un dieu unique...


Thorgal – Le Bateau-Sabre
Scénario : Yves Sente
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 04 novembre 2011
Nombre de pages : 48

Mon avis : Depuis le départ en retraite du cocréateur de la série, le légendaire Jean Van Hamme, a l’issu du vingt-neuvième tome de celle-ci, Le Sacrifice, son remplaçant, Yves Sente, avait sut de fort belle manière prendre le relais, et ce, par la mise en avant, en lieu et place de l’inusable Thorgal, de son fils, Jolan, ce qui avait apporté, comme on avait put le constater entre Moi, Jolan et La Bataille d’Asgard, un souffle nouveau a la série : nouveau héros, nouveaux personnages, nouvelle intrigue avec cette histoire de mages rouges, sans oublier, bien sur, le changement de style de Grzegorz Rosinski qui avait profiter de ce tournant pour abandonner ses crayons pour la peinture directe, bref, tout un tas d’éléments qui avaient relancer, de fort belle manière, la saga Thorgal vieille, il faut le rappeler, de trois décennies. Hélas, tout cela était trop beau pour durer, et cet album, le trente-troisième de la saga, marque indéniablement un coup d’arrêt à ce renouveau si prometteur. Alors bien sur, Le Bateau-Sabre n’est pas mauvais en soit : une fois de plus, on prend un certain plaisir a la lecture de cet album qui ne manque pas de coups d’éclats et apporte, a sa façon, un nouveau jalon a une intrigue – celle des mages rouges – qui n’est pas inintéressante, bien au contraire. Cependant, d’entrée de jeu, il y a un immense problème puisque, après quelques pages où Manthor apprend a Jolan et a ses compagnons quels dangers guettent les hommes du nord – grosso modo, les troupes de Charlemagne qui souhaitent imposer la chrétienté en terres païennes, ce qui, ma foi, est prometteur – celui que l’on prenait pour le nouveau héros de la saga, Jolan donc, disparait totalement, laissant sa place a… vous l’avez compris, son père, celui-ci revenant donc au tout premier plan. Du coup, tous ceux qui espéraient que Thorgal soit un peu mis en retrait en ont pour leur compte, quand a Jolan, bah, quelques pages, comme je l’ai dit, et puis c’est tout, ce qui a eu de quoi me rendre pour le moins dubitatif. Qui plus est, si l’aventure en elle-même de Thorgal dans ses contrées enneigées des plaines russes n’est pas désagréable et se laisse lire, tout cela sent davantage le remplissage qu’autre chose ; après tout, il ne faut pas oublier les mages rouges et le jeune Aniel. Mouais, du coup, il est clair qu’après lecture de la chose, je n’ai pas put m’empêcher de ressentir une certaine déception surtout que les précédents albums m’avaient enthousiasmé, eux. Après, je ne veux pas non plus enfoncer Le Bateau-Sabre, l’intrigue n’est pas mauvaise et je pense que cet album a été un peu trop sous-estimé, mais la mise a l’écart de Jolan et le retour de Thorgal alors qu’on aurait put poursuivre avec deux intrigues en parallèle, cela marque les esprits, et pas forcément pour de bonnes raisons…


Points Positifs :
- Manthor explique enfin a Jolan et ses compagnons ce qu’il attend d’eux et quelles sont les menaces qui pèsent sur les hommes du nord, et, ma foi, celles-ci sont plutôt bien trouvées : les troupes de Charlemagne sont en guerre ouverte contre les derniers peuples païens afin d’imposer leur Dieu unique dans toute l’Europe, et, ma foi, pour qui connait un tant soit peu l’Histoire, on sait qui finit par l’emporter… Bref, tout cela est plutôt prometteur.
- L’aventure en elle-même n’est pas désagréable et se lit plutôt bien, ajoutons a cela quelques scènes d’actions marquantes et il y a de quoi passer un bon moment.
- Les fans de Thorgal seront ravis de le voir revenir au premier plan.   
- Même si une grande partie des aventures de Thorgal, depuis ses débuts, aient lieu du coté du nord de l’Europe, il y a tout de même un certain dépaysement vu qu’ici, on se trouve plus a l’est, dans les plaines russes, et que les conditions climatiques sont encore plus rugueuses.

Points Négatifs :
- Mais pourquoi Jolan, mis en avant de fort belle manière depuis trois albums, est soudainement remisé au placard, au point de n’avoir droit qu’a quelques misérables pages ?! Certes, le retour de Thorgal aux affaires plaira à beaucoup de vieux fans mais bon, n’y avait-il pas matière à alterner entre les deux personnages en continuant à nous proposer deux intrigues en parallèle ?
- L’aventure est sympa, certes, mais bon, cela ne suffit pas à en faire un grand Thorgal, loin de là : tout cela s’étire un peu trop en longueur et sent, par moments, le remplissage… On aimerait pourtant en savoir davantage sur les mages rouges que notre héros poursuit depuis un certain temps mais n’arrive jamais à rattraper.
- Depuis que Grzegorz Rosinski a changer de style et est passer a la peinture directe, il y a comme un second souffle artistique dans cette saga, hélas, dans cet album, certaines cases semblent un peu en-deçà de ce que le maitre nous avait proposer depuis Le Sacrifice, particulièrement aux niveaux des visages, moins détaillés par moments, ainsi que sur certaines cases où l’on note, encore, les coups de crayons !
- Thorgal revient avec son héroïsme légendaire, son charisme, mais aussi, hélas, tout ce qui le rend agacent par moments : il ne tue que si cela est nécessaire, il prend soin de tout le monde (même des chiens), il possède une morale infaillible et ne supporte pas l’esclavage… Mouais, monsieur parfait quoi !

Ma note : 6,5/10

lundi 9 novembre 2020

Thorgal – La Bataille d'Asgard


Thorgal – La Bataille d'Asgard

Thorgal poursuit sa route à la recherche des kidnappeurs d’Aniel. Il accoste de nuit, dans un petit port, dans lequel mouille le drakkar de son clan. Il tente une approche par le village, mais se fait surprendre par les villageois qui le capturent. Le chef du village, Sourkov, l’interroge pour connaître la raison de sa visite. Thorgal explique qu’il recherche les hommes qui ont enlevé son fils. Le drakkar de son village est l’indice qui lui laisse penser que les kidnappeurs sont encore ici. Un des hommes du chef réalise qu’il s’agit d’un quiproquo. Sourkov explique donc pourquoi il possède le drakkar volé. Les hommes rouges ont volé leur navire est laissé celui-ci à la place. Au même moment, Manthor explique à Jolan le contenu de sa future mission. Il va mener son armée dans le royaume d’Asgard afin de rapporter une pomme du jardin de la déesse Idun. Seul ce fruit est capable de rendre l’immortalité à Vylnia, la mère de Manthor. Afin de mener sa mission à bien, Manthor explique à Jolan comment il va pourvoir pénétrer dans le royaume des Dieux. Son « armée qui vît », composée de chiffon et de métal, va l’accompagner et le protéger. Le moment venu, ils prennent la route en direction de la porte Thorlock, l’unique passage en Asgard…


Thorgal – La Bataille d'Asgard
Scénario : Yves Sente
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 19 novembre 2010
Nombre de pages : 48

Mon avis : Cela fait désormais deux albums, depuis Moi, Jolan en fait, que non seulement, Yves Sente a remplacé le sieur Jean Van Hamme parti prendre une retraite bien méritée mais aussi, ne l’oublions pas, que dans ce classique de la bande dessinée franco-belge, c’est le fameux Jolan, le fis de Thorgal donc, qui a pris le premier rôle, les feux des projecteurs étant désormais braqués sur lui. Ainsi, après Moi, Jolan puis Le Bouclier de Thor, nous suivons pour la troisième fois le jeune Jolan toujours sous la houlette du mystérieux Manthor le demi-dieu, le fils d’une déesse mineure d’Asgard et d’un mortel, un certain… Kahaniel de Valnor, qui oui, comme son nom l’indique, possède bien des liens avec la célèbre et badasse Kriss… Troisième album nouvelle génération de Thorgal et sur lequel je fondais de grands espoirs vu que, il faut le reconnaitre, les deux précédents avaient été franchement bons, et, ma foi, si dans cette Bataille d’Asgard, nous n’atteignons pas les sommets qualitatifs de Moi, Jolan et du Bouclier de Thor, force est de constater que dans l’ensemble, ce trente-deuxième volume de la saga n’en reste pas moins plutôt bon. Ainsi, si je passerai rapidement sur les dessins, ou plutôt devrais-je dire les peintures de Grzegorz Rosinski, tout bonnement magnifiques – je l’ai déjà dit mais depuis que le maitre à changer son style, cela à redonner un second souffle a celle-ci – pour ce qui est de l’intrigue en elle-même, si celle-ci n’est que la suite logique et attendue des péripéties de Jolan sous la houlette de Manthor, force est de constater qu’elle est toujours aussi captivante : désormais considéré comme étant l’élu, l’adolescent et son armée de chiffons sont envoyés a Asgard, le domaine des dieux, afin d’en ramener une pomme d’éternité destinée a rendre la jeunesse et la vie éternelle a la mère de Manthor. Une quête qui s’annonce a priori compliquée pour le jeune homme qui aura tout de même a faire aux dieux, Loki étant, bien évidement, son principal opposant. Cependant, si Jolan connaitra bel et bien quelques difficultés afin de parvenir à réussir sa mission, on peut trouver pour le moins singulier que les choses ne soient pas… comment dire… légèrement plus compliquées – mine de rien, ce sont des dieux tout de même ! De plus, la déesse qui déniaise Jolan nous renvoi forcément au paternel qui, tout au long de ses aventures, avait fait fondre bien des cœurs et tout cela sent un peu la réédite… Au fait, puisque je parle de Thorgal, ce dernier, sorti de sa courte retraite dans le tome précédant et parti sur les traces des ravisseurs de son autre fils, Aniel, reprend petit a petit une place plus importante au sein de l’intrigue ; les prémices de son retour au premier plan tandis que Jolan redeviendrait un protagoniste secondaire ? Allez donc savoir ?!


Points Positifs :
- Indéniablement, l’intrigue de ce troisième volume scénarisé par Yves Sente est toujours aussi prenante : un séjour dans le royaume des dieux, a Asgard, cela n’est pas pour me déplaire, surtout que le panthéon nordique – Thor, Loki, Odin – est présent et qu’accessoirement, cela nous change un peu de la vision Marvel de celui-ci est que je connais depuis des années. En tous cas, une aventure sympathique et qui ne manque pas de quelques coups d’éclats de la part de notre nouveau héros.
- Une fois de plus, les dessins (peintures) de Grzegorz Rosinski que je ne qualifierai pas de magnifiques mais tout simplement d’extraordinaires – et pourtant, j’étais tellement du style précédant du maitre que je craignais fortement ce changement, d’où mon agréable surprise.
- J’ai bien apprécié le look de bon nombre de protagonistes de cet album : l’armée de chiffons, que l’on connaissait déjà, les géants, colorés et franchement neuneus, mais aussi, Loki, plus proche du monstre que dans sa version Marvel mais qui n’en reste pas moins réussi.
- Les fans de Thorgal apprécieront de voir ce dernier sortir de sa retraite, et, ma foi, je ne suis pas contre les deux quêtes en parallèle.
- Une belle couverture.  

Points Négatifs :
- Curieusement, les aventures de Jolan ressemblent de plus en plus a celles de son père : ainsi, il s’en sort surtout par son astuce et la parole, il est, lui aussi, un sacré bourreau des cœurs – mine de rien, il perd son pucelage avec une déesse – c’est quelqu’un de droit, etc. Dommage tout de même de ne pas avoir marqué des différences, surtout que le fils possède des pouvoirs que le paternel n’a pas.
- Il est sympa l’affrontement entre les armées de Jolan et de Loki, cependant, le problème, c’est qu’il est plus amusant qu’épique – la faute a des géants qui font vraiment bouffons, même si la chose peut passer – et que l’on trouve que tout cela est un peu trop facile ; après tout, Loki reste un dieu, non ?!
- Thorgal est sorti de sa retraite et reprend, petit à petit, une place importante au sein de l’intrigue. Au point de reprendre le premier rôle ? Espérons que non car cela me plaisait bien de suivre Jolan en tant que protagoniste principal. Et puis bon, Thorgal a son coté vertueux, sa morale lassante, est-ce une bonne idée de le remettre trop en avant ?  

Ma note : 7,5/10

Thorgal – Le Bouclier de Thor


Thorgal – Le Bouclier de Thor

De retour à son village, Aaricia s’empresse de raconter à Thorgal ce que Mahara vient d’apprendre sur le destin de leur fils Aniel. Il est la réincarnation du sorcier Kahaniel de Valnor, dont sa mère Kriss est la fille. Quand l’enfant aura atteint l’âge de dix ans, il retrouvera tous ses pouvoirs. Aaricia et Thorgal ne se doutent pas qu’ils sont espionnés par un des chats de Mahara. Entre temps, dans la forteresse de Manthor, Jolan et ses quatre compagnons font connaissance des lieux ainsi que de l’organisation du château. Ils se voient chacun attribuer deux serviteurs qui sont là pour les servir et les guider. Jolan découvre alors un rituel particulier qui a lieu tous les matins. Il assiste à la naissance de nouveaux guerriers qui, chaque jour, renforcent l’armée de Manthor. Jolan essaie d’en savoir plus sur les mystères qui entourent le Maître de la magie rouge, mais ses serviteurs ne peuvent lui répondre. Les cinq compagnons sont alors rassemblés dans la grande salle du château avec leurs serviteurs, attendant la venue du Maître. Manthor doit en effet expliquer la suite de leurs épreuves, pour savoir lequel sera l’élu. Le Maître explique enfin que chacun d’eux a été temporairement privé de pouvoir afin de participer à la première épreuve. Pour la suite, ils devront en avoir besoin pour réussir le nouveau défi qui les attend…


Thorgal – Le Bouclier de Thor
Scénario : Yves Sente
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2008
Nombre de pages : 48

Mon avis : Après le départ du cocréateur de la série, le scénariste Jean Van Hamme, lors du vingt-neuvième tome de la saga, Le Sacrifice, avec son remplaçant, Yves Sente, et toujours l’excellent Grzegorz Rosinski aux dessins, ce dernier ayant retrouvé un second souffle depuis qu’il est passé aux couleurs directes, pas mal de bouleversements ont eu lieu dans la série, le principal étant, comme on a put le voir dans le tome précédant, la mise en avant du fils de Thorgal, Jolan, ce qui, indéniablement, apporte un souffle nouveau a un monument de la bande dessinée franco-belge qui, il faut le reconnaitre, était un peu en péril ces dernières années. Au point même d’atteindre le niveau des plus belles heures de la saga ? Je n’irais pas jusque là mais ce qui est sur, c’est que non seulement, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas droit a d’aussi bons albums de Thorgal et, surtout, qui se suivent car force est de constater que ce trente-et-unième volume de la saga est tout sauf un cas isolé au vu de ses prédécesseurs immédiats. Bien évidement, Jolan étant, en quelque sorte, devenu le héros de la saga désormais, nous suivons une fois de plus ses pas alors que celui-ci et ses jeunes compagnons sont aux ordres du mystérieux Manthor le demi-dieu ; accessoirement, si ce dernier restait assez obscur au cours des deux derniers tomes, on apprend pas mal de choses sur lui dans ce Bouclier de Thor ainsi que sur sa mère, et ce, même si pour le moment, il subsiste encore pas mal de zones d’ombres – la principale question étant, bien entendu, ce qu’il compte faire de son armée de bonhommes en chiffons et de celui, l’élu, qui devra la mener a la bataille… contre les dieux d’Asgard ? Quoi qu’il en soit, si l’on a droit à quelques révélations plutôt bienvenues, l’intrigue, elle, est principalement occupée par une nouvelle quête que Jolan et ses compagnons doivent accomplir : aller dans le domaine des dieux et en ramener le fameux bouclier du dieu Thor qui a donné le titre de cet album. Bien évidement, cette quête, semée d’embuches, en rappelle d’autres où Thorgal était le protagoniste et, à la manière de son père, Jolan s’en sortira fort bien. Captivant de bout en bout, Le Bouclier de Thor est un excellent album de Thorgal où, une fois de plus, on prend plaisir a cette mise en avant du jeune Jolan, cependant, n’allez pas croire que son père n’a pas dit son dernier mot car en parallèle a lieu un événement dramatique : l’enlèvement du fils de ce dernier et de Kriss de Valnor, le jeune Aniel qui s’avérerait être la réincarnation du sorcier Kahaniel de Valnor, le maitre des mages rouges et, ne l’oublions pas, le père de… Manthor. Bref, tout cela annonce une intrigue complexe mais aussi le retour, par la force des choses, d’un Thorgal qui croyait enfin avoir put prendre sa retraite, enfin, quoi qu’il en soit, tout un tas de choses assez prometantes…


Points Positifs :
- Second album scénarisé par Yves Sente et second essai transformé par ce dernier, accessoirement, de belle manière. Il faut dire que la mise en avant de Jolan au détriment de son père apporte un plus indéniable et ce, même si le jeune homme est un personnage ancien dans la saga. Mais comment ne pas reconnaitre que cette quête qu’il doit accomplir pour Manthor, les nouvelles têtes qui l’accompagnent et cette mise en avant du panthéon nordique n’apportent pas un vent de fraicheur a la série ?
- Comme au cours des plus belles heures de la saga, nous avons droit à une quête ardue, pleine de surprises et dont Jolan (a la place de Thorgal) s’en sortira davantage par son astuce que par la force brute.
- Franchement, depuis que Grzegorz Rosinski est passé aux couleurs directes, c’est presque comme une renaissance artistique pour le maitre. Des planches splendides, un souci du détail, des couleurs qui sont un véritable régal pour les yeux.
- Pas mal de révélations sur les origines et l’enfance de Manthor.
- Je l’aime bien cette armée de poupées de chiffons.
- L’intrigue en parallèle où Aniel est enlevé par les mages rouges qui souhaitent ainsi retrouver leur maitre ; où, l’enfant de Thorgal et de Kriss serait la réincarnation de l’inquiétant Kahaniel de Valnor.

Points Négatifs :
- Bien évidement, on peut regretter que Jolan ait tendance à se comporter un peu trop comme son père, le parallèle dans cette quête qu’il doit accomplir étant plus qu’évidant. Alors certes, c’est son fils mais bon, ce n’est pas comme si Thorgal avait été un père exemplaire qui avait toujours été présent.
- Dans cet album, Thorgal est contraint de sortir de sa retraite, espérons juste que les feux des projecteurs ne se pointent pas à nouveau sur lui…  

Ma note : 8/10