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mercredi 31 août 2022

World War Z


World War Z
 
La guerre des zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l'ensemble de l'humanité. L'auteur, en mission pour l'ONU – ou ce qu'il en reste – et poussé par l'urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d'âmes jusqu'aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Jamais auparavant nous n'avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l'existence – de la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Prendre connaissance de ces comptes rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l'effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Ze Guerre mondiale sera la dernière.
 

World War Z
Auteur : Max Brooks
Type d'ouvrage : Horreur, Post-Apocalyptique
Première Parution : 12 septembre 2006
Edition Poche : 12 juin 2013
Titre en vo : World War Z
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Imbert
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 535
 
Mon avis :
 Je pense que je n’apprendrais rien a personne mais depuis une bonne décennie, les zombies sont a la mode : ainsi, quelque soit le média, on ne voit qu’eux, ou presque, et si, dans le lot, le meilleur y côtoie le pire, force est de constater que plus le temps passe, plus un certain sentiment de lassitude se fait jour vis-à-vis d’un genre que l’on peut qualifier d’omniprésent. Pourtant, outre de pures merveilles comme Walking Dead certaines œuvres sortent du lot et méritent amplement le détour, comme, justement, un certain World War Z, enfin, le roman, pas le film… En effet, comme bon nombre de critiques le laissaient sous-entendre, World War Z, œuvre de Max Brooks qui n’est ni plus ni moins que le fils de Mel Brooks (et oui, comme le monde est petit !) est un sacré bon livre, et pas qu’un peu ! Pourtant, une fois ce constat fait, il me faut alerter certaines personnes qui pourraient d’ores et déjà avoir l’eau à la bouche et qui pourraient se méprendre quant au contenu de cette œuvre : ne vous attendez nullement a un récit conventionnel où vous sera narrer la lutte entre l’espèce humaine et les zombies dans le sens commun du terme – c’est-à-dire, avec un groupe de protagonistes, une intrigue etc. – non, si vous voulez cela, allez donc regarder le film avec Brad Pitt en sauveur de l’humanité. World War Z, le roman, lui, est d’un tout autre genre et, de mon avis, c’est tant mieux ! En effet, ici, nous avons droit à une compilation, une fois le conflit achevé, d’une multitude de témoignages de survivants – militaires, politiques, civils – rapportés par un membre des Nations Unies. Du coup, pas de récit conventionnel à proprement parler mais de courts chapitres, chacun mettant en avant les souvenirs de ces témoins de l’apocalypse, et qui vont des débuts, avec l’apparition des premiers cas de zombifications en Chine, jusqu’à la fin et la victoire finale, après près d’une décennie de ce qu’il faut bien appeler comme étant le conflit le plus meurtrier que l’humanité ; quoi que, celui-ci n’est pas vraiment achevé à proprement parler à la fin de l’ouvrage. Et justement, ces témoignages, nombreux et variés, font tout l’intérêt de cette œuvre car ceux-ci nous permettent de connaitre une guerre de l’intérieur, avec toutes les horreurs qui lui sont liées, mais aussi les nombreuses erreurs des gouvernements, les défaites et victoires militaires, les hauts fait d’armes, les trahisons, bref, tout ce que l’on retrouve dans n’importe quel conflit – d’ailleurs, si ce roman traite d’une guerre totale contre des zombies, ces témoignages pourraient être transposés dans un conflit traditionnel. Et donc, ce fut un véritable plaisir de se plonger dans ce conflit apocalyptique  par le biais du regard des survivants, ce choix narratif donnant à l’œuvre une dimension bien plus réussie que si nous avions eu affaire à un quelconque et banal récit de lutte contre des morts vivants. Œuvre particulière donc, mais néanmoins réussie, World War Z nous démontre que, en partant d’un postulat de départ pas franchement original, on peut toujours innover et créer quelque chose qui se démarque grandement de la production habituelle ; sur ce point, Max Brooks s’en sort même très bien. Bien évidemment, en raison de cette même conception, certains pourront être déçus par cette œuvre, je ne le nie pas, mais je pense que, dans l’ensemble, si vous aimez les récits de zombies, ou, plus simplement, apocalyptiques, alors ce World War Z est fait pour vous !
 

Points Positifs
 :
- Le choix de la narration : plutôt que de nous narrer une énième œuvre post-apocalyptique avec des zombies, Max Brooks préfère nous pondre un vrai-faux rapport sur une guerre qui s’est déjà achevée, sous forme de divers témoignages avec des survivants. L’idée est intéressante et est pour beaucoup pour la réussite de cet ouvrage.
- La preuve que l’on peut encore être original avec des zombies !
- Max Brooks critique allègrement ces gouvernements dépassés, ces militaires bornés, ces laboratoires qui s’en mettent plein les poches, même lorsque tout s’écroule autour d’eux, et même le conflit israélo-palestinien, d’une manière, là aussi, originale.
- Même si World War Z n’est qu’un recueil de témoignages, on suit, pas a pas, l’évolution de la propagation du virus zombie, des pertes humaines par millions et de la manière dont l’humanité, finalement, l’emporta. Par moments, c’est tout simplement captivant !
 
Points Négatifs :
- Un peu trop centré sur les Etats-Unis avec un bon tiers de l’ouvrage qui est consacré a ce pays. Cela est plutôt dommage.
- Tous les témoignages ne se valent pas et si certains très intéressants sont beaucoup trop courts, d’autres, qui le sont moins, trainent en longueur…
 
Ma note : 7,5/10

lundi 29 août 2022

Tom Strong – Tome 2


Tom Strong – Tome 2
 
Bien loin de son île natale, où ses parents s'adonnaient à toute sorte d'expérience scientifique, Tom Strong est maintenant devenu un homme, ou plutôt un surhomme ! Bravant tous les dangers au service de la justice, il défend le peuple au péril de sa vie, nous assurant rebondissements et aventures en tout genre !
 

Tom Strong – Tome 2
Scénario : Alan Moore, Peter Hogan, Geoff Johns, Mark Schultz, Steve Aylett, Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, Michael Moorcock, Joe Casey, Steve Moore
Dessins : Chris Sprouse, Jerry Ordway, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Paul Gulacy
Encrage : Karl Story, Trevor Scott, Richard Friend, Jerry Ordway, Hope & Friend, John Dell, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Jimmy Palmiotti
Couleurs : Dave Stewart, Wildstorm FX, Michelle Madsen, JD Mettler, Jose Villarrubia
Couverture : Chris Sprouse
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Tom Strong – vol 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 20 avril 2010
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juin 2019
Nombre de pages : 488
 
Liste des épisodes
Tom Strong 20-36
 
Mon avis :
 Comme je l’avais souligné dans la critique du premier volet de Tom Strong, cette œuvre d’Alan Moore est, en apparence, pour le moins pittoresque : à mille lieux d’un certain Watchmen qui, en son temps, aura littéralement révolutionné le genre superhéroique et aura inspiré bien d’autres auteurs qui, par la suite, auront créer des histoires plus sombres, plus violentes, notre sympathique Tom Strong, héros positif s’il en est, avec son coté un peu naïf et son manichéisme assumé en aura dérouté plus d’un. Pourtant, comme c’est souvent le cas chez Alan Moore, les choses sont à la fois plus simples et plus compliquées qu’il n’y parait – oui, les deux à la fois. Formidable hommage à l’age d’or des comics où les choses étaient bien plus simples et où il n’y avait guère besoin de se prendre la tête, Tom Strong fut, en quelque sorte, la réponse de Moore a une décennie, les années 90, où l’extrême violence avait prit le pas sur tout le reste et où la frontière entre héros et vilains était pour le moins mince. Le lecteur lambda, bien entendu, en aura été perturbé devant le coté gnangnan – apparent de la chose – l’amateur de comics éclairé, lui, y aura vu un sympathique retour aux sources, Tom Strong étant une belle déclaration d’amour a une époque littéralement révolue. Forcément, je ne pouvais pas faire l’impasse sur la suite et la fin des aventures de la famille Strong et, ma foi, après avoir apprécié le premier volume, j’ai été plutôt emballé par ce second volet. Bien entendu, tout ce que j’ai put dire de bien au sujet de cette œuvre est valable ici, du coup, je ne vais pas me répéter inutilement, me contentant de souligner la principale différence, notable au demeurant, c’est-à-dire, qu’Alan Moore n’officie que partiellement au scénario – dans le premier arc, le meilleur, et la fin. Ainsi, dans ce second volet de Tom Strong, nous avons tout un tas de grands noms des comics – Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, par exemple – et même un certain Michael Moorcock – qui entraine notre héros dans une aventure qui est un beau pastiche de son cycle du Champion Eternel – qui, chacun, donnent leur vision du personnage. Certes, l’ensemble alterne entre le très bon et le tout juste sympathique, mais bon, au final, l’absence de Moore ne se fait guère sentir et cette suite de Tom Strong apparait comme étant une belle réussite. Bref, si vous avec apprécier le premier volume, si vous êtes fans d’Alan Moore et si vous avez une passion pour les pulps et l’age d’or des comics, ne passez pas votre chemin, cela serait faire l’impasse sur une œuvre qui n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais qui vous fera passer, à coup sur, un très bon moment !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de se plonger dans la suite et la conclusion de l’une des œuvres les plus atypiques d’Alan Moore puisque, ici, nous avons affaire a un formidable hommage aux comics de l’âge d’or, avec leurs héros positifs, leur manichéisme, leur amour et leur foi en la science… du moins, en apparence puisque la pate Moore est bel et bien présente.
- Hommage à l’âge d’or des comics, aux pulps, aux films de SF des années 50, aux nanards érotiques avec des femmes nazis, a la JLA et, dans un sens plus large – comme à chaque fois chez Moore – à la culture populaire dans son sens le plus large. Bref, un comics qui ravira les amateurs éclairés.
- Le premier arc narratif, celui d’une Terre parallèle avec un Tom Strong noir, est une pure réussite. Le meilleur moment de cet album, indéniablement !
- Alan Moore n’officie pas sur l’intégralité des épisodes et il y a bon nombre de scénaristes – y compris Michael Moorcock, ce qui ravira les fans de ce dernier – et, dans l’ensemble, ceux-ci nous livrent de très bons épisodes, s’appropriant chacun, de belle manière, l’univers de Tom Strong.
- Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et s’il y aurait certaines choses au sujet de certains, dans l’ensemble, c’est du très bon !
 
Points Négatifs :
- Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes bases en histoire des comics et, dans un sens plus large, en culture populaire, s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de ce Tom Strong, sans parler, bien entendu, des nombreuses références qui parsèment les 500 pages de cet album.
- Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et si la plupart sont très bons, ce n’est pas le cas de tout le monde !
- Quelques épisodes un poil plus moyens que les autres et une conclusion plutôt singulière.
- Ce héros très propre sur lui, ces histoires en apparence simples, ce manichéisme assez présent risque de rebuter bon nombre de lecteurs qui prendront tout cela au premier degré.
 
Ma note : 8/10

dimanche 28 août 2022

Nick Cave, Mercy On Me


Nick Cave, Mercy On Me

Un jeune garçon perdu, australien, qui brûle d'envie d'exister, qui préfère qu'on le considère comme un connard prétentieux plutôt qu'être anonyme parmi d'autres. La voix de Johnny Rotten à l'autre bout du monde, et son père qui se transforme quand il lui parle de littérature. Très vite, sur les scènes locales, Nick prend la tête d'un groupe punk qui se cherche. Leader autoritaire, il refuse les concessions vers une musique plus léchée qui attirerait les maisons de disque. Le départ vers l'Angleterre avec The Birthday Party n'est pas immédiatement une réussite, la vague punk étant déjà terminée pour les salles de concert de Londres. Mais l'originalité de leur musique et la violence de leurs prestations scéniques finit par imposer leur nom. Nick Cave rencontre Anita, qui l'encourage dans son travail d'auteur compositeur, puis repart en Australie. Il quitte la capitale anglaise pour Berlin, avec l'idée de prendre en main ses choix artistiques et de développer des idées plus expérimentales. La radicalité qu'il croise sur les scènes de la ville l'impressionne, comme ces balades nocturnes le long du mur qui sépare la ville en deux. Les Birthday Party vont finir par se séparer aussi, et Nick va enfin pouvoir laisser s'exprimer sa créativité sombre et dérangeante. C'est le début d'une aventure artistique totale, aux limites de l'autodestruction.
 

Nick Cave, Mercy On Me
Scénario : Reinhard Kleist
Dessins : Reinhard Kleist
Encrage : Reinhard Kleist
Couleurs : Reinhard Kleist
Couverture : Reinhard Kleist
Genre : Biographie, Musique
Editeur : SelfMadeHero
Titre en vo : Nick Cave, Mercy On Me
Pays d’origine : Allemagne
Parution : 19 septembre 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Casterman
Date de parution : 22 août 2018
Nombre de pages : 336
 
Mon avis :
 Si vous êtes un fidèle de ce blog ou si vous suivez celui-ci de manière plus occasionnelle, vous aurez probablement remarqué que, depuis le début de cette année 2022, j’ai eu l’occasion, que dis-je, le plaisir de vous proposer les critiques de l’intégralité des albums de l’inimitable Nick Cave. Ainsi, de ses premiers essais avec The Birthday Party a ses opus plus expérimentaux avec Warren Ellis en passant, naturellement, par son groupe phare, The Bad Seeds mais aussi Grinderman, moult albums ont été cités entre janvier et juillet de cette année. Depuis lors, Nick Cave est tout de même revenu faire un petit tour sur ce blog par le biais du documentaire 20000 Jours sur Terre, il y de cela quelques jours mais je n’en n’avais pas tout à fait finit avec l’australien – en attendant, bien entendu, la parution de futurs albums – puisque, aujourd’hui, c’est d’une BD un peu particulière dont je vais vous entretenir : Nick Cave, Mercy On Me. Œuvre de l’artiste allemand Reinhard Kleist qui quelques années auparavant s’était déjà attaqué à une autre légende du monde de la musique, le grand Johnny Cash, cet ouvrage est, incontestablement, indispensable si vous êtes fan de Nick Cave. Usant uniquement du noir et blanc, le sieur Kleist nous livre donc une œuvre pour le moins peu commune qui, tout en étant semi-biographique, s’intéresse principalement aux jeunes années de l’Homme en Noir – sa jeunesse en Australie, sa rencontre avec Anita Lane, ses débuts à Londres, ses années de perdition à Berlin – et nous montre celui-ci, sans la moindre complaisance, souvent sur le fil du rasoir, entouré de ses comparses Bad Seeds, que cela soit dans des scènes de concert pour le moins audacieuses mais aussi dans d’autres, plus intimistes – rencontre avec Blixa Bargeld, importance de Mick Harvey, pierre angulaire des divers groupes qui accompagnent Cave. De même est mis en avant le processus créatif de l’artiste ainsi que son rapport à ses créations qui, pour la petite histoire, ont la fâcheuse tendance à souvent mal finir. Vous l’avez compris, la lecture de cet ouvrage, si elle est passionnante, n’est guère aisée mais le principal problème de ce Nick Cave, Mercy On Me est que celui-ci est avant tout destiné à un public de niche : si vous êtes fan de l’australien, vous serez conquis par cette BD mais si ce n’est pas le cas, ce n’est surement pas celle-ci qui vous fera changer d’avis. Personnellement, je fais partit de la première catégorie alors, si vous êtes dans mon cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
 

Points Positifs
 :
- Une œuvre intéressante et réussie qui revient de fort belle manière sur une des plus grandes figures musicales de ces quatre dernières décennies, l’ombrageux et inimitable Nick Cave !
- Naturellement, si vous êtes fan de l’australien et de ses comparses, les Bad Seeds, Nick Cave, Mercy On Me s’avère être indispensable, surtout que cette BD fourmille de petits détails intéressants sur la vie de Nick Cave mais également sur son parcours, ses rencontres sans oublier son processus créatif.
- Le rapport de Nick Cave à ses créations est plutôt bien trouvé.
- Pour ce qui est de la partie graphique, Reinhard Kleist n’utilise que le noir et blanc mais ce n’est nullement un défaut, bien au contraire. Quand aux dessins eux-mêmes, le style, plutôt incisif, est plutôt réussi.

Points Négatifs :
- Il faut le reconnaitre, Nick Cave, Mercy On Me est une œuvre avant tout destinée aux fans du musicien et si ce n’est pas le cas, celle-ci vous laissera totalement indifférent.
- Une BD bien plus complexe à la lecture qu’on pourrait le penser de prime abord et je pense que bien connaitre la vie de Nick Cave s’avère être un plus pour ne pas être perdu dans un récit qui fait de nombreux sauts narratifs dans le temps et qui est bourré de références.
- Dommage que la partie plus moderne ne soit que rapidement esquissée…

Ma note : 7,5/10

samedi 27 août 2022

Notre Langue aux Chats


Notre Langue aux Chats
 
Dans ce documentaire captivant et attendrissant, des experts analysent le comportement des chats pour dévoiler les véritables capacités de ces félins toujours à l'affût, souple et bondissant.
 

Notre Langue aux Chats
Réalisation : Andy Mitchell
Narrateur : Divers
Production : Netflix
Genre : Documentaire
Titre en vo : Inside the Mind of a Cat
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 18 août 2022
Langue d'origine : Anglais, Japonais
Durée : 67 mn
 
Mon avis :
 Sans atteindre l’excellence de Kedi – Des Chats et des Hommes qui nous entrainait du coté d’Istanbul afin que l’on découvre le sort de quelques chats des rues de la mégalopole turque, Notre Langue aux Chats – Inside the Mind of a Cat – est un documentaire de chez Netflix qui, comme son nom l’indique, est avant toute chose destiné aux nombreux, que dis-je, aux très nombreux amoureux des chats. Bien entendu, ici, il ne faut pas aller une quelconque originalité puisque si, effectivement, Kedi brillait par ses qualités narratives et par le fait que le public occidental connaissait mal l’importance des chats errants dans la ville turque, Notre Langue aux Chats reste un documentaire nettement plus banal dans son traitement et il faut reconnaitre que les amoureux des chats n’apprendront pas grand-chose de véritablement nouveau ici… Pourtant, malgré ce constat et cette impression de déjà-vu dans moult reportages et émissions consacrées a nos amis les félins, Notre Langue aux Chats n’en est pas moins un documentaire plutôt sympathique, intéressant et fort plaisant à regarder – d’ailleurs, les néophytes, eux, apprendront sans nul doute pas mal de choses en le regardant. Bref, vous l’avez compris, sans être totalement indispensable, Notre Langue aux Chats est un documentaire qui mérite le détour – d’où son succès depuis sa sortie il y a quelques jours – et qui ravira celles et ceux qui vivent en colocation avec un ou plusieurs chats. Alors, si c’est votre cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
 

Points Positifs
 :
- Un documentaire plutôt sympathique, fort plaisant à regarder et qui, bien évidement, est avant toute chose destiné aux très nombreux amoureux des chats !
- Bien entendu, si vous êtes un inconditionnel de nos amis les félins, Notre Langue aux Chats ne vous apprendra pas grand-chose de nouveau, cependant, il n’en reste pas moins fort instructif et si vous êtes un néophyte, force est de constater que vous allez nettement mieux connaitre les chats après le visionnage de ce documentaire.
- Les nombreux chats qui apparaissent au cours de ce documentaire.

Points Négatifs :
- Aussi sympathique soit ce documentaire, il faut reconnaitre que celui-ci n’apporte pas grand-chose de nouveau aux yeux de celles et ceux qui connaissent bien les chats – ainsi, les nombreuses révélations sont bien connues des inconditionnels de nos petits félins familiers…
- Dommage que Notre Langue aux Chats soit aussi court. Je pense qu’il y avait de quoi faire un peu plus.
- Un documentaire avant toute chose destinée aux amoureux des chats ou, dans un sens plus large, des animaux. Ceux qui ne supportent pas les félins passeront leur chemin…
- Un titre français un peu débile, il faut le reconnaitre !

Ma note : 7/10

vendredi 26 août 2022

New National Kid


New National Kid
 
Dans ce recueil de nouvelles datant de la fin des années 1980, Suehiro Maruo s’en donne à cœur joie en explorant autant que possible les limites de la provocation. Il réécrit ainsi l’histoire en imaginant un monde où le Japon aurait vaincu les États-Unis en 1945, et parodie avec humour une légendaire chanteuse populaire japonaise des années 1970, devenue une lycéenne diabolique semant la terreur partout où elle passe. L’auteur virtuose pousse l’abstraction encore plus loin que dans ses autres livres, et parvient avec ce manga particulièrement dérangeant à effacer les frontières entre cauchemar et réalité.
 

New National Kid
Scénariste : Suehiro Maruo
Dessinateur : Suehiro Maruo
Genre : Ero Guro
Type d'ouvrage : Horreur, Erotique, Fantastique
Titre en vo : Shin National Kid
Parution en vo : 12 septembre 1999
Parution en vf : 20 février 2014
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Le Lézard Noir
Nombre de pages : 272
 
Mon avis :
 Après vous avoir proposé, ses derniers jours, les critiques de La Jeune Fille aux Camélias et de La Chenille, j’aborde aujourd’hui un autre ouvrage du sieur Suehiro Maruo, un des maitres de l’Ero Guro – genre de manga qui mêle habilement l’horreur à l’érotisme – un certain New National Kid. Bon, d’entrée de jeu, il faut reconnaitre que ce manga est avant toute chose destiné aux fans absolus du genre et, plus précisément, du mangaka. En effet, ici, nous n’avons pas affaire, contrairement aux deux albums précédents, à une œuvre en tant que telle mais plutôt à une compilation de nombreux courts voir très courts récits de l’auteur. Les fans de Suehiro Maruo, naturellement, se jetteront sur ce New National Kid afin de découvrir tout un tas de récits écrits par ce dernier au fil du temps et je dois reconnaitre que si vous êtes fan du mangaka, le jeu peut en valoir la chandelle. Pour les autres, amateurs d’Ero Guro ou non, c’est un autre problème… En effet, le nombre d’histoires proposées dans cet album est plutôt conséquent – sensiblement une bonne vingtaine – mais le souci, c’est qu’une partie de celles-ci sont très courtes – deux ou trois pages – et, pour la plupart, ne sont guère voir pas du tout développées. Du coup, en dehors des dessins de Suehiro Maruo qui sont, dans l’ensemble, fidèles à ce que le mangaka nous à habitué au long de sa carrière, il reste trop peu de choses à se mettre sous la dent et il faut reconnaitre que les récits qui ont put éveiller mon intérêt se comptent sur les doigts d’une main… Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas vraiment été convaincu par ce New National Kid et j’irais même plus loin en me disant que j’aurais probablement mieux fait de conserver mon argent pour autre chose. Après, si vous êtes fan du mangaka, je ne nie pas que cet album puisse vous intéresser, ne serais-ce que pour découvrir tout un pan de l’œuvre du sieur Suehiro Maruo…
 

Points Positifs
 :
- Une compilation plutôt intéressante de nombreux courts récits de Suehiro Maruo et qui nous permet de mieux connaitre le mangaka, son univers ainsi que ses obsessions.
- Un album avant toute chose destiné aux fans absolus de Suehiro Maruo qui trouveront ici le moyen de découvrir des œuvres inédites ou introuvables depuis longtemps.
- Pour ce qui est des dessins, Suehiro Maruo est, dans l’ensemble, fidèle à lui-même et livre une prestation qui ravira ses fans. Naturellement, nous avons droit à quelques planches plutôt dérangeantes qui mêlent érotisme et horreur…

Points Négatifs :
- Difficile de ne pas reconnaitre que la quasi-intégralité des courtes histoires proposées ici ne marquent guère les esprits. Certes, il y a quelques bonnes choses mais, dans l’ensemble, cela reste moyen voir inintéressant.
- Deux ou trois pages pour la plupart des récits proposés dans cet album, du coup, aucune intrigue n’est développée et on ne s’attache guère à tout cela…
- Un album uniquement destiné aux fans absolus de Suehiro Maruo. Les autres, eux, pourront parfaitement s’en passer.
- Si vous n’êtes pas fan d’Ero Guro, ce n’est pas cet album qui vous fera changer d’avis…

Ma note : 5,5/10

jeudi 25 août 2022

Carol


Carol
 
À New York en fin 1952, la jeune et timide Thérèse, passionnée de photo et vendeuse dans un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une riche et séduisante cliente BCBG, Carol, qui est mère d’une petite fille et en instance de divorce. Une relation se noue entre les deux femmes, elles passent de plus en plus de temps ensemble. La relation de Thérèse avec son fiancé se délite et celle de Carol avec son mari prend un tour dramatique. Ce dernier, buveur et rarement présent au foyer, parvient à obtenir la garde exclusive de leur fille en arguant du caractère « amoral » des supposées liaisons lesbiennes de son épouse. Les deux femmes se voient écartelées entre leur attirance mutuelle grandissante et les contraintes morales de l’époque.
 

Carol
Réalisation : Todd Haynes
Scénario : Phyllis Nagy, d'après The Price of Salt de Patricia Highsmith
Musique : Carter Burwell
Production : Film4, Number 9 Films, Killer Films
Genre : Romance, Drame
Titre en vo : Carol
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 20 novembre 2015
Durée : 118 mn
 
Casting :
Cate Blanchett : Carol Aird
Rooney Mara : Therese Belivet
Kyle Chandler : Harge Aird
Jake Lacy : Richard
Sarah Paulson : Abby Gerhard
John Magaro : Dannie
Cory Michael Smith : Tommy
Kevin Crowley : Fred Haymes
Nik Pajic : Phil McElroy
Carrie Brownstein : Genevieve Cantrell
Trent Rowland : Jack Taft
Jim Dougherty : M. Semco
 
Mon avis : 
Carol est un film intéressant a plus d’un titre puisque, selon moi, il y a deux approches pour le voir : soit en partant du principe qu’il s’agit d’une histoire d’amour entre deux femmes dans l’Amérique des années 50, soit en, tout bonnement, qu’il ne s’agit que d’une histoire d’amour. Personnellement, j’ai choisis la seconde option, estimant que quelque soit le sexe, l’important, c’est que deux êtres s’aiment, cependant, je ne suis pas dupe non plus puisque, au vu de l’époque où se déroule l’intrigue, le fait qu’il s’agissait d’une histoire d’amour homosexuelle avait son importance, forcément. Mais Carol, quelque part, aurait put parfaitement fonctionner, en tant que film, avec un homme et une femme ou deux hommes puisque, au-delà de la simple histoire d’amour entre Cate Blanchett – superbe dans son rôle de femme plus mure et sure d’elle – et la jeune Rooney Mara, histoire d’attirance réciproque qui sera forcément contrarié a un moment donné, ce qui m’a le plus sauter aux yeux, en regardant ce film, c’est que, justement, on est plus prit par l’intrigue, cette belle histoire d’amour que par le fait qu’il s’agisse de deux femmes. Cela, selon moi, est une fort bonne chose et il me semble, justement, que nous vivons une époque où un film devrait être jugé pour ce qu’il est et non pour ce qu’il propose. Alors certes, comme je l’ai dit, on ne fera pas l’impasse sur le contexte de l’époque, peut favorable aux amours interdites comme ils l’étaient alors, au vu de la loi, cela est on ne peut plus logique, mais Carol, plus qu’un film sur l’homosexualité, c’est avant tout un film sur l’amour et, quelque part, c’est cela le plus important ! Et ce, même si au passage, il en ressort quelques défauts inhérents du genre comme un sentimentalisme omniprésent et un happy-end un peu trop facile, digne, finalement, des traditionnels longs métrages grands publics…
 

Points Positifs
 :
- Une belle histoire d’amour et peu importe qu’il s’agisse de deux femmes ou d’un couple hétéro – après tout, l’intrigue aurait put être transposée de multiples manières et les personnages remplacés par d’autres complètement différents comme un homme jeune et une femme mure, par exemple.
- On n’échappe pas au fait, bien entendu, qu’il s’agit d’un film d’amour entre deux femmes. Et comme le contexte de l’époque n’est pas celui de nos jours, on se doute que les choses ne sont pas faciles pour nos deux héroïnes.
- Une Cate Blanchett très hitchcockienne et plus superbe que jamais.
 
Points Négatifs :
- On n’échappe malheureusement pas à quelques travers des films d’amour hollywoodiens avec un sentimentalisme exacerbé par moments.
- Un happy-end, pourquoi pas ? Cependant, je trouve que celui-ci est un peu trop facile et je n’aurai pas été contre une fin un peu plus longue, histoire d’avoir une conclusion un peu plus réussie.
- Vu comment étaient considérés les homosexuels à l’époque, je trouve que nos deux héroïnes s’en sortent plutôt bien…
 
Ma note : 7/10

mardi 23 août 2022

Tom Strong – Tome 1


Tom Strong – Tome 1
 
En 1899, un petit esquif navigue sur les Indes Occidentales. La mer est extrêmement agitée et le capitaine a beaucoup de mal à maintenir le cap. Loin de se calmer, la tempête devient de plus en plus violente et la frégate se rapproche dangereusement des rochers. Le navire finit par sombrer et le capitaine meurt. Le couple Susan et Sinclair sont encore en vie et échouent sur une terre abandonnée : Attabar Terru, l'île gardée par les arcs-en-ciel. Sinclair ne perd pas de temps et confectionne un étonnant robot qui obéit aux moindres de ses ordres et qui est doué de paroles. Le robot Pneuman s'affaire pour construire un abri. En trois mois, il créé un véritable petit village au creux d'un volcan éteint. Le couple est heureux, vivant reclus du monde et pouvant consommer leur amour sans modération. Susan finit par tomber enceinte, mais l'accouchement est compliqué. Sinclair n'est pas médecin et elle peine à l'aider. C'est alors qu'une tribu d'indiens, cachés jusque là, rentre dans la cabane et aide Susan à accoucher correctement. C'est un garçon qui portera le nom de Tomas Strong, dit Tom Strong !
 

Tom Strong – Tome 1
Scénario : Alan Moore, Leah Moore
Dessins : Chris Sprouse, Arthur Adams, Jerry Ordway, Dave Gibbons, Gary Frank, Alan Weiss, Paul Chadwick, Gary Gianni, Kyle Baker, Russ Heath, Pete Poplaski, Hilary Barta, Howard Chaykin, Shawn McManus
Encrage : Alan Gordon, Cam Smith, Karl Story, Steve Mitchell
Couleurs : Tad Ehrlich, Mike Garcia, Wildstorm FX, Matt Hollingsworth, David Baron, Alex Sinclair, Dave Stewart
Couverture : Chris Sprouse
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Tom Strong – vol 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 20 avril 2010
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 décembre 2018
Nombre de pages : 536
 
Liste des épisodes
Tom Strong 1-19
 
Mon avis :
 Dans la longue et forte prolifique carrière du sieur Alan Moore, il apparait nettement que Tom Strong est, du moins, en apparence, une œuvre un peu a part de ce que l’auteur britannique nous a habitués depuis longtemps. Il faut dire qu’avec sa légèreté, son humour, ses personnages pittoresques et son synopsis qui flirte allègrement avec l’âge d’or des comics, nous sommes ici à mille lieux de ce chef d’œuvre absolu qu’est Watchmen. Pourtant, a bien y regarder, Tom Strong est tout sauf une anomalie  et serait davantage à ranger dans la catégorie hommages, comme, en son temps, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires put l’être pour l’époque Victorienne – du moins, à ses débuts. En effet, ici et comme cela avait été le cas avec Top 10 qui se déroule dans le même univers, le magicien Moore nous propose un formidable hommage à l’âge d’or des comics, a ses héros sans défauts, qui font le bien, a ces histoires simples, aux ennemis et aux enjeux parfaitement clairs, où l’on ne se prenait pas la tête et où l’on se contentait d’une certaine légèreté, certes impossible de nos jours, mais non dénuée d’un certain charme désuet. Tom Strong, donc, c’est un peu tout cela, mais servi a la sauce Moore, c’est-à-dire, que non seulement l’auteur sait parfaitement ce qu’il fait – c’est-à-dire, qu’il use de sa parfaite connaissance du sujet pour le sublimer – mais qu’en plus, il se permet l’exploit de le renouveler, surtout à une époque – le tournant des années 2000 – où le monde des comics venait de connaitre une décennie de héros musclés, violents, d’héroïnes fort peu vêtues et aux poses lascives, tandis que la frontière entre bien et mal était de plus en plus tenue. Forcément, dans le lot, Tom Strong apparait comme un véritable ovni : un héros positif d’un autre temps qui ne cesse de clamer son appartenance a la superscience, cela dénote dans le paysage… Pourtant, la réussite est au rendez vous et ce, pour deux raisons : les vieux de la vieille de l’époque – qui le sont encore plus depuis – auront apprécié ce bel hommage a une époque révolue, surtout vu la tournure prise par les comics dans les années 90. Ensuite, pour la simple et bonne raison que Tom Strong, avec ses airs de grand dadais sur de lui, sa famille aimante et ses ennemis très méchants, eh bien… c’est du tout bon, tout simplement ! Alors, bien entendu, comme souvent chez Alan Moore, posséder une excellente connaissance du monde des comics et, dans un sens plus large, de la culture populaire, s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de la chose, cependant, si vous êtes un amateur de l’âge d’or des comics, si vous en avez assez de ces héros violents et sans morale – et cela ne s’est absolument pas arranger depuis les années 2000 – et si vous souhaitez lire quelque chose de plus léger – en apparence – alors, il serait fort dommage de passer a coté de Tom Strong, une œuvre certes un peu atypique de l’inimitable Alan Moore mais qui n’en reste pas moins indispensable. Alors, ruez vous sur ce premier volet, si ce n’est pas déjà fait, vivez des aventures loufoques avec nos héros face a des femmes nazies, des fourmis géantes, des monstres singuliers ou des aztèques venus d’une autre dimension, et, surtout, amusez vous bien, ce, en attendant le second intégrale de Tom Strong dont, bien entendu, je vous parlerais bientôt…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de se plonger dans l’une des œuvres les plus atypiques d’Alan Moore puisque, ici, nous avons affaire a un formidable hommage aux comics de l’âge d’or, avec leurs héros positifs, leur manichéisme, leur amour et leur foi en la science… du moins, en apparence puisque la pate Moore est bel et bien présente.
- Hommage à l’âge d’or des comics, a Superman, aux Fantastiques – Tom Strong a une famille – aux pulps, aux films de SF des années 50, aux nanards érotiques avec des femmes nazis, a la JLA et, dans un sens plus large – comme à chaque fois chez Moore – à la culture populaire dans son sens le plus large. Bref, un comics qui ravira les amateurs éclairés.
- A priori, Tom Strong, héros grand, musclé, intelligent et positif a tout du parfait repoussoir. Cependant, plus les épisodes défilent et plus on apprécie cet espèce de grand dadais certes parfait mais qui nous renvoi a une autre époque, non dénué d’un certain charme désuet.
- Un casting assez conséquent au programme : entre la famille de notre héros, ses divers alliés, ses rencontres, ses adversaires, son fan club, il y a de quoi faire. Pourtant, chaque personnage, ou presque, possède un petit je ne sais quoi qui le rend intéressant.
- Pour ce qui est du dessin, plusieurs artistes officient au court de ce premier tome, avec plus ou moins de succès, mais le plus important, bien entendu, c’est Chris Sprouse qui livre ici une excellente prestation, renforçant le coté Pulp de l’ensemble sans tomber dans le pastiche de bas étage.
- Un humour assez présent, Moore se plaisant à se moquer, par moments, de ses héros, particulièrement Tom Strong, héros invincible et parfait mais tout de même déconnecté de certaines réalités.
 
Points Négatifs :
- Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes bases en histoire des comics et, dans un sens plus large, en culture populaire, s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de ce Tom Strong, sans parler, bien entendu, des nombreuses références qui parsèment les 500 pages de cet album.
- Ce héros très propre sur lui, ces histoires en apparence simples, ce manichéisme assez présent risque de rebuter bon nombre de lecteurs qui prendront tout cela au premier degré.
- Il y a indéniablement des longueurs au fil des épisodes : ainsi, certains sont tout simplement excellents tandis que d’autres n’apportent pas grand-chose à l’ensemble, ce qui, par moments, nuit un peu a la lecture. Certes, il n’y a rien de mauvais dans Tom Strong, mais bon, certains épisodes plus courts sont un peu limites.
- Si Chris Sprouse est le dessinateur principal, il y a foule d’autres artistes dans cet album et, forcément, dans le lot, on y trouve des très bons et d’autres, comment dire…
 
Ma note : 8/10