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dimanche 21 août 2022

La Belle de Jérusalem – Saison 1


La Belle de Jérusalem – Saison 1
 
En 1919 à Jérusalem, Rosa, jeune femme sans le sou, tombe amoureuse de Gabriel Armoza, le fils des propriétaires de l'épicerie qui l'emploie. Mais le cœur du jeune homme est déjà pris depuis qu’il a rencontré une femme ashkénaze avec qui il a une relation. Hélas, ses parents refusent absolument ce mariage et, suite au décès du père, Gabriel finit par obéir à se mère et épouse, à contre cœur, Rosa… Seize ans plus tard, nous retrouvons le couple qui, désormais, à trois filles…
 

La Belle de Jérusalem – Saison 1
Réalisation : Oded Davidoff
Scénario : Oded Davidoff d’après The Beauty Queen of Jerusalem de Sarit Yishai Levy
Musique : Daniel Salomon
Production : Artza Productions, Yes Studios
Genre : Drame, Romance, Historique
Titre en vo : The Beauty Queen of Jerusalem
Pays d’origine : Israel
Chaîne d’origine : Yes Drama, Netflix
Diffusion d’origine : 07 juin 2021 – 27 septembre 2021
Langue d'origine : hébreux, espagnol, anglais, arabe
Nombre d’épisodes : 20 x 45 minutes

Casting :
Swell Ariel Or : Luna Armoza
Michael Aloni : Gabriel Armoza
Hila Saada : Rosa Armoza
Irit Kaplan : Mercada Armoza
Mali Levi : Victoria Franco
Tom Hagi : Efraim Siton
Eli Steen : Raquel Armoza
Israel Ogalbo : David Franco
Yuval Scharf : Rochel
Tamir Ginsburg : Itamar Ben Moshe
Itzik Cohen : Avraham
Luna Mansour : Aisha
Hisham Sulliman : Kahlil
Shely Ben Joseph : Matilda Franco
Moris Cohen : Raphael Armoza
Roy Miller : James Brown
Miki Kam : Gilda
Sarel Piterman : Kalman Leibowitz
Dov Navon : Alfred Zachs
Yarden Tusia-Cohen : Gisele
Uria Hayik : Dror
Omer Dror : Tzachi Toledano
Kobi Maor : Morduch
Shahir Kabaha : Mustafa
Oren Yadger : Liyto
Ashot Gasparian : Matzliach
Shira Abarbanel : Nava Ben-Moshe
Dan Mor : Yehiel
Tomer Barash : Sgt. Bill Evans
 
Mon avis :
 Cela aurait été, indéniablement, un des gros succès de Netflix de ces derniers mois, ce qui, après tout, est plutôt logique vu que cette première saison de La Belle de Jérusalem, adaptation du roman The Beauty Queen of Jerusalem de Sarit Yishai Levy, connu, lui-même, un nombre plutôt conséquent de ventes en Israël. Naturellement, cela ne suffisait nullement à en faire un quelconque hit hors des frontières de l’état hébreux, et il faut reconnaitre que cette série, si elle n’est nullement parfaite en tant que telle – reconnaissons le, il y a bien mieux ailleurs – aura attirer bon nombre de spectateurs en raison de quelques éléments pour le moins efficaces : un habile mélange entre drame et romance, des personnages plutôt marquants même si assez stéréotypés et, une trame historique qui nous entraine dans la Palestine de l’entre-deux Guerres, c’est-à-dire, à l’époque où, sous mandat britannique, juifs et arabes vivaient encore cote à cote même si, il faut le reconnaitre, les problèmes se faisaient de plus en plus importants au fil des années… Bref, de quoi satisfaire les amateurs de drames romantiques ainsi que ceux qui apprécient les récits historiques : vous l’avez compris, le succès fut au rendez vous, après, pour ce qui est de la qualité en elle-même, disons que c’est un peu plus problématique. J’ai pourtant suivis avec un certain plaisir cette première saison de La Belle de Jérusalem, accrochant assez bien aux protagonistes, à l’histoire et aux divers événements relatés au cours des vingt épisodes qui la composent. Naturellement, mon amour immodéré de l’Histoire y est pour beaucoup, bien plus, finalement, que les amourettes franchement pas très intéressantes d’une héroïne qui, au fil des épisodes, s’est avéré être un des points noirs de cette série… Car oui, il ne faut pas occulter la chose : Luna Armoza, la fameuse reine de beauté de Jérusalem est une gamine prétentieuse, franchement conne – appelons un chat un chat – frivole et qui s’emmourache facilement du premier venu. En toute sincérité, pour un personnage principal, j’ai déjà vu mieux… Pourtant, si l’on met cette pauvre idiote de coté et que l’on s’intéresse aux autres protagonistes, c’est nettement mieux : que cela soit ses parents, victimes tous deux d’un mariage arrangé et malheureux, la sœur nettement plus intelligente, la grand-mère avec ses petites phrases assassines mais qu’il est difficile de détester totalement – au moins, elle sert à quelque chose – voir l’oncle qui est un sacré connard mais qui, pour sa sœur, est capable d’actions nobles, le casting est loin d’être à jeter, loin de là. De même, il est plutôt intéressant de suivre, en filigrane, l’évolution historique de cette Palestine des années 20 et 30, de cet inéluctable basculement vers le conflit entre juifs et arabes, le tout, avec les anglais au milieu : certes, tout cela est peut-être un peu naïf par moments de par le traitement mais si vous appréciez l’Histoire est, plus particulièrement, celle de cette zone géographique si conflictuelle, alors, il serait dommage de ne pas tenter l’expérience de cette fameuse Belle de Jérusalem, une série non exempt de défauts mais qui, ma foi, peut parfaitement vous faire passez un bon moment, c’est déjà cela…
 

Points Positifs
 :
- Un drame romantique et historique plutôt efficace qui a de quoi satisfaire les amateurs du genre avec son histoire plutôt prenante, ses personnages sympathiques et, naturellement, en filigrane, le poids de l’Histoire qui se fait de plus en plus sentir dans cette Palestine de l’entre deux Guerres Mondiales.
- Sans être éblouissants, les divers protagonistes sont suffisamment réussis pour maintenir l’intérêt du spectateur qui, rapidement, sera happé par ce drame familial où tout est partit d’un mariage arrangé et non désiré.
- Une reconstitution historique parfois naïve dans le traitement mais qui n’en reste pas moins plutôt réussie dans l’ensemble.
- Les amateurs d’Histoire et ceux qui s’intéressent particulièrement à cette zone géographique oh combien conflictuelle seront probablement ravis d’en apprendre davantage au sujet de la vie en Palestine dans les années 20 et 30.

Points Négatifs :
- Même si La Belle de Jérusalem est une série sympathique qui se regarde plutôt bien, il faut reconnaitre que nous sommes, ici, à mille lieux d’un chef d’œuvre, bien au contraire. D’ailleurs, sans vouloir être méchant, par moments, j’avais presque l’impression de regarder une novella sud-américaine, c’est pour dire !
- Luna Armoza, l’héroïne, est une gamine insupportable, égoïste, prétentieuse, frivole, d’une connerie monumentale et qui, en plus, à un cœur d’artichaut. Difficile de s’attacher à une idiote aussi insupportable !
- Malheureusement, la plupart des personnages sont un peu trop stéréotypés…
- Une série qui oscille un peu trop entre le drame et la comédie et qui a du mal à trouver son rythme.
- Toutes les scènes de sorcellerie sont d’une stupidité pour le moins crasse. Que certains protagonistes y croient, c’est une chose, que cela fonctionne, par contre…

Ma note : 7/10

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