La Forêt Sombre
La
Forêt Sombre
L’Humanité
le sait désormais : dans un peu plus de quatre siècles, la flotte trisolarienne
envahira le système solaire. La Terre doit impérativement préparer la parade,
mais également faire face aux intellectrons qui permettent aux Trisolariens
d’espionner toutes les conversations et tous les ordinateurs. En revanche, ils
sont incapables de lire dans l’âme humaine. Le Conseil de défense planétaire
imagine donc un nouveau projet : le programme Colmateur. Quatre individus
seront chargés d’élaborer chacun de leur côté des stratégies pour contrer
l’invasion ennemie. Livrés à eux-mêmes, ils devront penser seuls, et brouiller
les pistes. Trois des hommes désignés sont des personnalités politiques et des
scientifiques éminents, mais le quatrième est un parfait anonyme. Ce dernier
ignore totalement la raison pour laquelle on lui confie cette mission. Tout ce
qu’il sait, c’est qu’il est désormais l’un des Colmateurs, et que les
Trisolariens veulent sa mort.
La Forêt Sombre
Auteur
: Liu Cixin
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 01 mai 2008
Edition
Poche : 01 juillet 2021
Titre en
vo : Hēi'àn
sēnlín
Pays
d’origine : Chine
Langue
d’origine : Chinois
Traduction : Gwennaël
Gaffric
Editeur : Babel
Nombre
de pages : 736
Mon
avis : Il y a de cela tout juste quelques
jours, j’avais eu le plaisir de vous parler d’un roman de Science-Fiction du
sieur Liu Cixin, un auteur chinois qui connait un certain succès en Occident
depuis quelques années, Le Problème à Trois Corps.
Premier volet d’une trilogie d’une ambition rare au vu des thématiques abordées
dans celle-ci – l’intrigue débute en pleine Révolution Culturelle dans les
années 60 avec le premier contact entre notre planète et une civilisation alien
et ira, grosso modo, jusqu’à la fin des temps – Le Problème à Trois Corps était apparu comme un ouvrage franchement
réussi et dont le seul défaut, finalement, était peut-être toute la partie se
déroulant dans un jeu vidéo en ligne qui cassait un peu le rythme avant que ne
survienne l’explication finale. Quoi qu’il en soit, à l’issu de celui-ci, Liu
Cixin nous laissait avec le postulat suivant : la civilisation trisolarienne
avait envoyée une flotte vers la Terre et l’Humanité, dans les grandes lignes,
n’avait plus, sensiblement, que quatre siècles avant l’anéantissement final… L’avenir
semblait bien sombre pour notre planète mais on se doutait bien que l’Humanité
n’avait pas dit son dernier mot et c’est là, justement, ce qu’aborde ce second
volet de la saga, La Forêt Sombre. Bon,
je ne vais pas perdre davantage de temps au sujet de cette suite :
celle-ci est, incontestablement, supérieure au premier tome et ce, de bien des
façons ! Désormais familiers du style du sieur Liu Cixin et de tous ces
noms chinois qui ont de quoi perdre un public occidental peu habitué à ces
derniers, le lecteur se plonge immédiatement, avec La Forêt Sombre, dans une intrigue qui va s’avérer être franchement
fascinante. Certes, les débuts sont complexes puisque, dans les grandes lignes,
le casting est quasiment renouvelé et les premiers chapitres ont de quoi en
laisser dubitatifs plus d’un vu qu’il est difficile de comprendre qui est qui
et qui fait quoi. Cependant, une fois tout ce petit monde parfaitement assimilé
et, surtout, une fois le fameux programme Colmateur lancé, les choses sérieuses
débutent et, en toute sincérité, le roman devient captivant au point qu’il est
difficile de le lâcher avant la toute dernière page ! Avec un casting plus
international et des enjeux plus importants, Liu Cixin nous entraine dans une
course contre la montre où le sort de l’Humanité repose sur les épaules de
quatre individus qui doivent trouver le ou les moyens de contrer l’invasion trisolarienne.
Naturellement, une bonne partie de La
Forêt Sombre est consacrée à ces fameux Colmateurs et à leurs plans qui,
comme on peut s’en douter, ne suffiront pas à sauver l’Humanité, surtout que
l’un d’entre eux, Luo Ji – le véritable héros de ce second volet de la saga –
semble fort peu concerné par son devoir… Bien entendu, je ne rentrerais pas
dans les détails, ne dévoilant pas les tenants et les aboutissements d’un
scénario captivant et d’une intelligence rare, me contentant de conclure que
l’auteur va loin, très loin dans ses idées et que son postulat final, la
fameuse théorie de la Forêt Sombre, est tout bonnement excellente et nous
montre bien ce que pourrait être les conséquences de contacts entre les
diverses civilisations qui parsèment l’Univers… Grandiose, bourré de très
bonnes idées et passionnant de bout en bout, La Forêt Sombre flirte allègrement avec la perfection et démontre
définitivement l’immense talent de Liu Cixin qui nous offre, avec cette
trilogie, une des meilleurs si ce n’est la meilleure saga de Science-Fiction de
ces deux dernières décennies ! Vivement la conclusion avec La Mort Immortelle, dernier volet de la
saga, mais ceci, bien entendu, est déjà une autre histoire dont je vous
parlerais très bientôt…
Points
Positifs :
-
Si Le Problème à Trois Corps s’était
avéré être une belle réussite, il lui manquait un petit je ne sais quoi pour en
faire un véritable incontournable, or, avec La
Forêt Sombre, Liu Cixin nous offre une suite encore plus réussie et fait de
sa saga d’anticipation un véritable chef d’œuvre du genre !
-
Captivant de la première à la dernière page, La Forêt Sombre est un ouvrage grandiose qui fourmille de superbes
idées et dont le postulat final est tout bonnement superbe au vu de ses
implications.
-
La théorie de la Forêt Sombre qui s’explique ainsi : Aucune civilisation
ne doit annoncer sa présence au cosmos sous peine d'être détruite par une
civilisation plus avancée aux aguets par prévention d'une compétition à
l'expansion. Une théorie plutôt logique, implacable et non dénuée de sens si on
la compare aux liens entre les diverses civilisations au cours de l’Histoire
humaine.
-
Un casting entièrement renouvelé et plus international avec, en tête de liste,
les quatre fameux Colmateurs, protagonistes hauts en couleurs qui doivent
trouver le moyen de contrer l’invasion trisolarienne.
-
S’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver au début avec tous ces noms
chinois – pour un public occidental, bien entendu – assez rapidement, le
lecteur s’y fait et il faut reconnaitre que si le casting est imposant, pas mal
de protagonistes sortent du lot.
-
Liu Cixin nous prouve, à nouveau, de fort belle manière que la science-fiction
chinoise mérite largement le détour !
Points
Négatifs :
-
Dommage qu’une partie du casting du premier volet passe à la trappe – bah oui,
où est donc Wang Miao ?!
-
Il faut reconnaitre que pour un lecteur occidental, il n’est vraiment pas
facile de s’y retrouver avec tous ces noms et prénoms chinois et que, au début,
il est facile de s’y perdre et de ne pas savoir qui est qui. Fort heureusement,
au bout d’un moment, on s’y fait !
Ma
note : 8,5/10
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