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samedi 10 décembre 2022

Un Amour Impossible


Un Amour Impossible
 
Philippe, issu de la bourgeoisie aisée, et Rachel, modeste employée à la Sécurité sociale, à Châteauroux, à la fin des années 1950, se rencontrent et ont un enfant, Chantal, que son père refuse de reconnaître et qu'il voit de loin en loin comme sa mère. Il se marie, fonde une famille, Rachel vit seule avec sa fille peu à peu fascinée par ce père cultivé, raffiné, sans en voir le cynisme, l'amoralisme. Un père qui va commettre l'irréparable contre sa fille.
 

Un Amour Impossible
Réalisation : Catherine Corsini
Scénario : Catherine Corsini, Laurette Polmanss, d'après le roman de Christine Angot
Musique : Grégoire Hetzel
Production : Chaz Productions, France 3 Cinéma, Artémis Productions, Le Pacte
Genre : Drame
Titre en vo : Un Amour Impossible
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 07 novembre 2018
Durée : 135 mn
 
Casting :
Virginie Efira : Rachel Steiner
Niels Schneider : Philippe Arnold
Jehnny Beth : Chantal adulte
Estelle Lescure : Chantal adolescente
Ambre Hasaj : Chantal (3-5 ans)
Sasha Allessandri-Torrès Garcia : Chantal (6-8 ans)
Iliana Zabeth : Gaby Schwartz
Coralie Russier : Nicole
Gaël Kamilindi : Franck
Simon Bakhouche : Alain
Catherine Morlot : la grand-mère
Pierre Salvadori : le médecin
Didier Sandre : le père de Philippe
Christine Angot : la narratrice
 
Mon avis :
 Bon, je ne vais pas vous mentir, ce ne fut pas avec un grand enthousiasme que je me suis lancé dans le visionnage de Un Amour Impossible et ce, pour deux raisons, principalement… Tout d’abord, le postulat en lui-même ne m’attirait guère – cette rencontre entre une jeune femme populaire, à la fin des années 50, avec un fils a papa qui se moque littéralement d’elle et qui ne l’utilise que sexuellement, c’est du vu et du revu – ensuite, il y avait, selon moi, la problématique principale, c’est-à-dire, que ce film était l’adaptation du roman autobiographique du même nom d’une certaine Christine Angot, romancière française et grande donneuse de leçons devant l’éternel qui s’est fait connaitre davantage par ses coups d’éclats à la télévision que par sa plume, ce qui, ma foi, veut dire beaucoup de choses au sujet du personnage. Mais bon, mon épouse avait vu ce film, l’avait apprécié et m’avait convaincu de le voir, également, du coup, n’ayant pas grand-chose à faire de ma soirée – il n’y avait pas de foot alors que nous sommes en pleine Coupe du Monde – et comme il y avait Virginie Efira dans le rôle principal, je me suis dit, pourquoi pas !? Oui, pourquoi pas et, ma foi, au vu du résultat final, disons que je ne l’ai pas regretté, bien au contraire… Oh, certes, je n’irais pas jusqu’à dire que Un Amour Impossible est un grand film, loin de là, de même, je ne pourrais pas occulter ses défauts – dont je parlerais plus loin – mais bon, pour une adaptation d’un roman de Christine Angot, personnage imbu de sa personne que je n’apprécie guère, disons que ce fut une bonne surprise. Il faut dire que l’on se prend rapidement au jeu avec cette histoire qui, certes, sent le déjà-vu à plein nez avec cette pauvre fille délaissée par son amant qui lui fait un enfant avant de disparaitre et qui ne cessera de se moquer d’elle toute sa vie, ce, en raison d’un casting qui est franchement bon même si je suis dubitatif quand au fait que Virginie Efira, au début, interprète une jeune femme de 25 ans – mais il y a pire quand, vers la fin, Jehnny Beth nous joue une femme proche de la cinquantaine. Du coup, entre une Virginie Efira totalement sous l’emprise de ce salopard de petit bourgeois ignoble – excellent Niels Schneider – et leur fille, adolescente et complètement fascinée par ce père si cultivé, si intelligent, bref, par ce père d’un autre monde que le sien, comment ne pas être pris par cette histoire plus dramatique qu’il n’y parait car ce père, en plus d’être un parfait salaud avec la gente féminine, a une drôle de façon de démontrer son amour tardif pour sa fille… Au final, Un Amour Impossible s’avère être, à mes yeux, un bon film même si je n’y croyais guère au départ : fort d’une histoire prenante et dramatique, servie par un casting impeccable, il souffre juste d’un final trop rapide et médiocre avec Jehnny Beth pas crédible pour un sou dans son rôle de quinqua alors que l’actrice n’a que la trentaine. Mais bon, vu le peu d’attentes que j’avais vis-à-vis de ce film, c’est déjà pas mal même si je n’arrive toujours pas à me convaincre que j’ai aimé une adaptation d’un roman de Christine Angot…
 

Points Positifs
 :
- Un bon film, incontestablement, qui, malgré un postulat de départ loin d’être original, réussi à captiver l’intérêt du spectateur par son synopsis dramatique et ses protagonistes franchement bien écrits.
- La confirmation, une fois de plus, que Virginie Efira est une bonne actrice même si, au fil des ans et de ses divers rôles, ce n’est plus vraiment une surprise.
- Un casting plutôt bon dans l’ensemble avec, bien entendu, une petite mention a Niels Schneider qui joue ici un parfait salopard !
- Pour un long métrage possédant un sujet aussi dramatique, on ne tombe jamais dans le pathos, ce qui n’est pas plus mal.
- Une reconstitution historique de qualité et qui nous replonge dans les années 60 et 70.
 
Points Négatifs :
- Une conclusion loin d’être à la hauteur du reste du film et qui aurait gagnée à être plus longue et plus détaillée selon moi.
- L’explication hallucinée à la Christine Angot sur les agissements de son père…
- Je n’ai strictement rien contre Jehnny Beth – je ne la connaissais même pas – mais bon, une trentenaire qui nous joue l’équivalent de la Christine Angot des années 2000, 2010, c’est-à-dire, une quinquagénaire, ce n’est pas crédible pour un sou !
 
Ma note : 7/10

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