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vendredi 1 octobre 2021

Colt & Pepper – Et In Arcadia Ego


Colt & Pepper – Et In Arcadia Ego
 
Colt et Pepper ont décidé de retourner vers la ville. Pepper a senti que le jeune Colt rêve de retrouver la belle Lytha. La fille de Barth le Rouge n'avait pas été très tendre avec lui, mais elle semble occuper ses pensées. Arrivés à Reed Cove, ils sont envoyés vers une embuscade par un marchand à qui ils demandaient leur chemin. Mais le chef de la bande qui les agresse est une vieille connaissance. Il le met sur la bonne voie en leur indiquant que Lytha est désormais à la tête d'une bande rivale, composée exclusivement de femmes. Un monstre à tête de bouc les conduira finalement vers une grotte où la jeune femme est retenue prisonnière par des mangeurs d'âme, qui confirment ce que Colt avait entendu : lui aussi a perdu son âme, il n'appartient plus vraiment au monde des vivants, et sa tristesse semble irrémédiable. Il décide de laisser son oncle et compagnon de route et s'en va seul. Pepper continue sa marche vers Paragusa, où il va découvrir que cette tristesse semble avoir frappé une bonne partie de la ville. Ce n'est que lorsqu'il réalisera que le Duc n'est finalement pas mort qu'il découvrira quel sortilège s'est abattu sur la population...
 

Colt & Pepper – Et In Arcadia Ego
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 26 mai 2021
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Le premier volet de Colt & Pepper, dernière œuvre en date du duo composé de Darko Macan pour ce qui est du scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins, sans être une réussite absolue, n’en possédait pas moins suffisamment d’éléments pour, premièrement, me plaire, deuxièmement, me donner envier de découvrir la suite, suite que j’espérais être aussi sympathique – à défaut d’être géniale, il faut le reconnaitre. Ainsi, avec cet univers oh combien original où une Arcadie fantastique de contes et légendes s’était subsistée à l’Amérique que l’on connait, ses protagonistes hauts en couleurs, ce scénario déjanté et les superbes dessins du sieur Kordey, il était évidant que je plaçais pas mal d’espoirs dans cette suite de Colt & Pepper. Hélas, au vu du résultat de ce second volet, force est de constater que la montagne a, un peu, accouchée d’une sourie… Bon, déjà, le principal défaut de cette saga, c’est que celle-ci n’est composée que de deux petits albums : c’est visiblement peu, trop peu au vu de la richesse de cet univers où, il est évidant, il y avait encore pas mal de choses à raconter à son sujet. Ainsi, en faisant la comparaison avec une autre œuvre du même duo, Nous, les Morts, il est évidant que Colt & Pepper aurait dut, lui aussi, être composé de quatre épisodes : cela aurait permis aux auteurs de nous proposer un scénario davantage développé qui ne nous aurait point laisser sur notre faim. Car dans ce second tome de Colt & Pepper, comment ne pas reconnaitre que l’intrigue, sans réel fil conducteur, est expédiée à la va-vite, particulièrement pour ce qui est de sa conclusion !? C’est tout de même fort dommage car si je n’attendais nullement monts et merveilles de cette petite série sans prétention, disons que j’en attendais tout de même un petit mieux, ou, plus précisément, davantage : il faut dire que cet Arcadia et ses habitants m’avaient tellement plu et que j’aurais bien voulu poursuivre leurs aventures un peu plus longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Même si l’on était en droit d’espérer davantage de cette mini-série, force est de constater que Colt & Pepper n’en reste pas moins une œuvre fantastique franchement sympathique et sans prise de tête qui vous fera passer un bon moment, ne serais-ce que pour son univers original et ses protagonistes hauts en couleurs.
- Igor Kordey au top de sa forme et qui nous livre, une fois de plus, une prestation que l’on peut qualifier, sans problème, d’excellente. Bien entendu, le croate a fait bien des progrès depuis ses débuts et, depuis lors, son style original qui s’inspire grandement de celui du grand et regretté Richard Corben, est, sans contexte, un pur régal pour ses fans !
- Le plaisir de se replonger dans cette Amérique uchronique et fantastique, où se mêlent humains, créatures féeriques, monstres et autres joyeusetés du même genre qui a de quoi attirer l’amateur de fantasy.
- Encore une fois, nous avons affaire à une belle couverture.

Points Négatifs :
- Deux petits volets et c’est déjà la fin !? Hélas, au vu de la richesse de cet univers, il est évidant que Colt & Pepper aurait mérité un ou deux albums de plus, histoire de pouvoir développer une intrigue beaucoup trop expédiée et tous ces protagonistes sur lesquels il y avait encore pas mal de choses à dire…
- Une conclusion expédiée, pas de véritable fil conducteur, des énigmes non résolues, hum, tout cela est bien dommage !
- Il faut tout de même adhérer au concept qui va très loin dans le grand n’importe quoi par moments avec son lot de créatures toutes plus loufoques les unes que les autres.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…

Ma note : 7/10

Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa


Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa
 
Solomon Culpepper est un capitaine de la garde de Paragusa, dont la carrière prestigieuse a résisté à toutes les rivalités entre les ducs successifs. Le moment de la retraite a sonné pour ce personnage célèbre. Mais lors d'une promenade dans les rues de la ville où de nombreux badauds l'approchent, il assiste à l'arrivée d'une foule aux intentions belliqueuses. Très vite, il organise la défense du château, et la garde ne fait qu'une bouchée des prétentions de la petite troupe qui voulait renverser le pouvoir. Mais à sa grande surprise, parmi les prisonniers, se trouve Coltrayne, son neveu, fils de son unique sœur. Le jeune homme ne le reconnait pas, et passe à l'attaque depuis l’intérieur de sa cellule, en transformant le groupe de détenus en un monstre hideux qui fonce sur le capitaine. Une lutte littéralement au corps à corps, que Pepper réussit à stopper en s'adressant aux souvenirs de son neveu. Soulagé, le soldat pense pouvoir remettre le jeune garçon sur le droit chemin. Mais le Duc, arrivant sur les lieux, tient absolument à exécuter les assaillants. Le capitaine qui rêvait d'une retraite paisible dans un vignoble, avec deux esclaves pour s'occuper de lui, commet alors l’irréparable. Il dégaine son épée et transperce le corps du Duc. C'est le début de la fuite pour Colt et Pepper, accompagnés par des personnages aux étranges pouvoirs de transformation...
 

Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 15 janvier 2020
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques semaines, je vous avais parlé, sur ce blog, de Nous, les Morts, œuvre uchronique et fantastique du duo composé du sieur Darko Macan au scénario et de l’inimitable Igor Kordey aux dessins. Loin d’être un chef d’œuvre, cette BD s’était avéré être sympathique et plutôt intéressante, ce, pour deux raisons : son scénario, original et qui voyait des Incas débarqués dans une Europe ravagée par la Peste Noire et où ses habitants se sont tous transformés en zombies, mais aussi ses dessins, Igor Kordey, malgré son style oh combien particulier qui en fera fuir plus d’un, étant plus en forme que jamais et livrant une fort belle prestation qui ravira ses fans. Du coup, vous pouvez imaginez que ce fut avec un plaisir certain que j’ai souhaiter me plonger dans le premier volet, paru en janvier de cette année, de Colt & Pepper, nouvelle création de Macan et de Kordey, espérant retrouver le même plaisir à la lecture qu’avec Nous, les Morts… Et, ma foi, disons que je n’ai nullement été déçu, bien au contraire ! Déjà, pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire quand au travail d’Igor Kordey : les années passent et celui-ci s’améliore grandement, du coup, dans ce Colt & Pepper, le dessinateur croate nous livre une de ses plus belles prestations, surtout pour ce qui est de certaines grandes planches que l’on peut qualifier de magnifiques. Certes, il faut reconnaitre que le sieur Kordey possède un style particulier – inspiré, finalement, d’un certain Richard Corben – et qu’il ne plaira pas à tout le monde, cependant, si vous êtes fans de celui-ci, disons que c’est un pur régal ! Pour ce qui est du scénario, force est de constater qu’il faut adhérer au concept proposé par Darko Macan : voilà donc une Amérique, au XVIIe siècle, bien différente de la notre, une Amérique où, dans le passé récent, à eu lieu un événement qui aura mélangé monde réel et monde fantastique et où, depuis, cohabitent plus ou moins bien humains, créatures mythiques, monstres, sorciers, hommes animaux et autres joyeusetés du même genre. Le concept est poussé assez loin par l’auteur, cependant, si l’on accroche a celui-ci, il faut reconnaitre que cet univers oh combien singulier a de quoi attirer notre attention : pour son originalité, pour ses protagonistes, pour les énigmes qui l’entourent et pour le coté franchement barré de l’ensemble. Bref, une belle réussite que ce premier tome de Colt & Pepper qui m’aura fait passer un bon moment de lecture. Attendons à présent la suite, en espérant que celle-ci soit aussi bonne !
 

Points Positifs
 :
- Un concept de départ pour le moins singulier et casse gueule mais qui s’avère être plutôt réussi pour peu que l’on y adhère. Il faut dire que cette Amérique uchronique et fantastique, où se mêlent humains, créatures féeriques, monstres et autres joyeusetés du même genre a de quoi attirer l’amateur de fantasy.
- Igor Kordey au top de sa forme et qui nous livre une prestation que l’on peut qualifier, sans problème, d’excellente. Bien entendu, le croate a fait bien des progrès depuis ses débuts et, depuis quelques années, force est de constater que le temps où il nous livrait encore des prestations en demi-teinte est révolu. Tant mieux pour les fans !
- Le personnage principal, le fameux Pepper, est plus intéressant qu’on pourrait le penser de prime abord, quand aux protagonistes secondaires, disons qu’ils possèdent tous un petit je ne sais quoi qui les rends attachant – mention spéciale au Capitaine Pirate Crabe !
- Mais qu’est-il donc arrivé dans cette Amérique pour qu’elle se soit transformée de la sorte ? Hum, vivement la suite !
- Une couverture pour le moins sympathique.
 
Points Négatifs :
- Il faut tout de même adhérer au concept qui va très loin dans le grand n’importe quoi par moments avec son lot de créatures toutes plus loufoques les unes que les autres.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 30 septembre 2021

Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel


Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel
 
Sur les terres du sultan d'Istanbul, deux armées s'unissent dans le but déclaré de faire chuter le pouvoir et d'installer Kara Hasan Aga sur le trône. Le général Yaocoyotl est à la tête d'une armée de morts-vivants et construit une alliance avec l'ambitieux Aga. Mais la confiance entre les deux hommes n'est qu'apparente, et les enjeux bien trop importants pour qu'ils puissent tenir parole très longtemps. Le prince Manco, de son côté, est à nouveau sur les routes après avoir fui en bateau un affrontement épique au cœur de l'empire Han, et appris que les Aztèques se sont soulevés dans son pays d'origine. Le général Necalli continue d'y faire régner la terreur, totalement dépendant toutefois du soutien que les Han lui accordaient en secret. Lorsque les fournitures de poudre se font rares, le nouveau dictateur se venge sur tout ce qui bouge. Manco finira par toucher terre dans un pays inconnu, accompagné d'Occlo et de son fils. Les troupes qui avancent, les peuples qui se croisent, les destins qui se dessinent, vont être l'occasion pour chacun de trouver une forme de vérité. Mais rien n'empêchera les ambitions de prendre le dessus sur le sort très fragile des uns et des autres, de part et d'autre de l'océan.
 

Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Yana, Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 18 novembre 2015
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Si je dois reconnaitre que j’ai souhaité me lancer dans Nous, les Morts parce qu’Igor Kordey, un artiste au style très clivant dont je suis fan, assurait la partie graphique, assez rapidement, j’ai été emballé par un synopsis qui flirtait allègrement avec la série Z mais qui n’en restait pas moins fort captivant. Ainsi, dans cette Europe – dans ce monde au vu de ce que l’on a découvert petit a petit au fil des albums – où l’ensemble de la population avait été tuée par la Peste Noire avant de revenir sous la forme de zombies, un groupe d’Incas va partir pour une odyssée qui, ma foi, nous aura tenu en haleine du premier au dernier tome. Et, justement, puisque c’est celui-ci qui nous occupe aujourd’hui, force est de constater que si l’effet de surprise des débuts est passé depuis longtemps, s’il y a un peu a redire depuis le troisième volume de la saga – trop d’événements peu développés en comparaison des albums précédents – et si cette fin proposée par le sieur Macan n’en n’est pas vraiment une puisque, après tout, elle laisse tout un tas de développements possibles pour l’avenir – a chacun de se faire sa propre opinion sur le sort de certains protagonistes – dans l’ensemble, cet ultime tome de Nous, les Morts conclut plutôt bien une BD qui, sans être un chef d’œuvre, mérite amplement le détour. Ainsi, si vous êtes fans d’uchronies, si vous appréciez le style d’Igor Kordey, si vous souhaitez découvrir une histoire de zombies qui, pour une fois, sort un peu des sentiers battus, ma foi, il serait dommage de passer a coté de Nous, les Morts, en aucun cas le truc de l’année, certes, mais une BD suffisamment plaisante pour vous divertir et vous faire passer de très bons moments, ce qui, ma foi, est déjà une fort bonne chose !
 

Points Positifs
 :
- Une bonne conclusion qui, même si elle laisse quelques pistes en suspens quant au sort futur de certains protagonistes et du monde en général, n’en reste pas moins réussie.
- L’univers inventé par Darko Macan mérite franchement le détour et, dans le genre uchronie, Nous, les Morts brille indéniablement de par son originalité, de même pour ce qui est de la manière dont cette œuvre nous montre des zombies fort différents de ceux auxquels ont est habitués.
- Les origines de cette malédiction qui fait que les morts reviennent sous forme de zombies est simpliste mais efficace ; et puis, j’ai bien aimé l’idée que cela vienne des singes.
- Pour ce dernier album, Igor Kordey livre une fois de plus une prestation qui ravira ses fans, son style, au passage, étant pour beaucoup pour la réussite de cette BD.
 
Points Négatifs :
- On pouvait peut-être s’attendre a une conclusion moins ouverte, après tout, il reste tant de pistes scénaristiques en suspens…
- Bien évidement, et comme je l’ai dit lors de chaque critique, il faut aimer le genre et accrocher au postulat de départ pour apprécier une œuvre aussi singulière que Nous, les Morts.
- Igor Kordey et son style qui, bien entendu, ne plaira pas à tout le monde.
 
Ma note : 7,5/10

lundi 20 septembre 2021

Nous, les Morts – Le Céleste Empire


Nous, les Morts – Le Céleste Empire
 
La troupe a rencontré le pape Clément, lui aussi zombifié, mais qui a réussi à dépasser le stade des pulsions carnivores. Ce dernier n'a pas pu donner d'indication à Manco sur le lieu où trouver la source de jouvence. Le départ d'Avignon s'organise alors pour atteindre l'empire Han, la traversée du continent vers l'est peut commencer. La troupe progresse depuis de longs mois lorsqu'elle se fait piéger par des morts cachés sous la neige. C'est l'intervention d'un groupe d'hommes armés de massues et prodigieusement efficaces au combat qui va les sauver. La soirée s'organise alors autour du père Iguman Alexeï et ses hommes, dans leur monastère. Alors qu'ils assistent à l'étrange coutume qui veut qu'un jeune moine blessé passe deux jours de félicité dans une pièce peuplée de femmes avant d'être décapité, Manco se questionne sur son propre passé. L'extermination du peuple Lakota, son manque d'affection envers la belle Occlo qui a pourtant porté le seul enfant de la troupe... Il faudra encore de nombreuses rencontres et l'approche du territoire des Han, pour que le prince guerrier comprenne un des enjeux de son voyage. Et découvre une à une la puissance des autres empires de par le monde...
 

Nous, les Morts – Le Céleste Empire
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Yana, Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 30 septembre 2015
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Franchement emballer par les deux premiers volumes de Nous, les Morts, uchronie des sieurs Darko Macan et d’Igor Kordey qui nous entrainaient dans un monde où la population européenne, dévastée par la peste noire, s’était transformée en zombie, ce fut avec un certain entrain que je me suis lancé dans la lecture de ce troisième tome de la saga, un album qui, au demeurant, confirme tout le bien que l’on pouvait penser a son sujet, ce, même si tout n’est pas parfait… En effet, et autant parler des choses qui fâchent tout de suite, scénaristiquement, il se passe beaucoup trop de choses dans ce troisième tome, ce qui fait que, au final, on se retrouve avec bon nombre d’événements majeurs traités un peu trop rapidement, principalement vers la fin. Cela est plutôt dommage car pour le reste, c’est toujours aussi bon : ainsi, on prend toujours autant de plaisir à suivre les pérégrinations de notre petite troupe de héros surtout que, dans cet album, ils voient du pays, allant des forêts russes jusqu’en Chine et rencontrant, au passage, tout un tas de peuples divers qui n’ont pas été touchés par la malédiction européenne – du moins, pour le moment. Coté dessins, c’est du Igor Kordey, ce qui signifie que si vous êtes fans du style du croate, c’est un pur régal même si, ici ou là, il retombe un peu dans ses travers des débuts avec quelques cases un peu réalisées a la va-vite… Bref, au final, Le Céleste Empire, troisième tome de Nous, les Morts apparait comme étant un poil en-dessous de ses prédécesseurs mais davantage en raison de petites faiblesses narratives qu’autre chose, en tous cas, pas au point que l’on puisse crier a la déception, bien au contraire ! L’aventure continue et j’ai vraiment hâte de découvrir comment celle-ci s’achèvera !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, une fois de plus, de retrouver des protagonistes que l’on connait désormais fort bien et un univers plutôt original et toujours aussi attractif, surtout que, pour les premiers, les relations entre les personnages évoluent de manière assez intelligente et comme en plus on voit du pays, il y a de quoi ne pas s’ennuyer une seconde !
- Des plaines russes a l’Empire Chinois en passant par la Mongolie avec, en apparté, un petit tour du coté de l’Empire Ottoman et de l’Amérique Centrale, nos héros et le lecteur ont de quoi faire.
- Un Igor Kordey égal a lui-même dans l’ensemble, ce qui ravira ses fans.
 
Points Négatifs :
- Trop d’événements tuent les événements, ainsi, dans ce troisième tome, je trouve qu’il y en un peu trop et que ces derniers ne sont pas vraiment développés comme ils le devraient, ce, par manque de place.
- Comme je l’ai précisé lors des critiques des volumes précédents, Nous, les Morts est une BD au concept tellement spécial qu’il faut vraiment accrocher a celui-ci ; si ce n’est pas le cas, alors vous passerez votre chemin…
- Chacun sait qu’Igor Kordey est un artiste très clivant, du genre, soit on adore, soit on déteste, et comme en plus, il a tendance, dans ce tome, a retomber par moments dans ses travers des débuts…
 
Ma note : 7/10

vendredi 10 septembre 2021

Nous, les Morts – Le Continent Cimetière


Nous, les Morts – Le Continent Cimetière
 
Les premiers contacts s'établissent entre les Inkas arrivés sur le sol européen, et les zombies qui peuplent désormais les terres du continent. Les Inkas ne soupçonnent pas le danger que représentent les morsures de leurs prisonniers, jusqu'à ce que des soldats en nombre meurent et voient leur peau devenir grise, pour reprendre vie et chercher à dévorer leurs anciens compagnons. Manco poursuit néanmoins son voyage à la recherche de celui qui devrait être le chef de ce nouveau monde, le Sapa Inka de ces terres inconnues. C'est le père Swift, retenu prisonnier, qui est le guide des troupes Inkas, en même temps qu'il est le témoin de l'étendue désastreuse de la dégénérescence de l'espèce humaine. Ils se dirigent vers Londres, où ils espèrent rencontrer une autorité à la hauteur du prestige des visiteurs venus d'outre Atlantique. Mais lorsque Swift revient en éclaireur des rues de la capitale, il n'a croisé qu'un groupe de petites filles à la peau blafarde, toutes jumelles. Elles mènent Manco vers un vieillard qui va donner un nouveau tour à leur périple...
 

Nous, les Morts – Le Continent Cimetière
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Yana
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 03 juin 2015
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Indéniablement, malgré son coté grand guignolesque parfaitement assumé pour ce qui est de son postulat de départ, j’avais été on ne peut plus conquis par le premier volume de Nous, les Morts, œuvre du duo croate composé de Darko Macan au scénario et de l’inimitable Igor Kordey aux dessins. Il faut dire que, étant un fan du second, pour ce qui était de la partie artistique, le résultat fut à la hauteur de ce que j’attendais, surtout que le sieur Kordey est, dans cette série, en plutôt bonne forme. Mais la bonne et heureuse surprise fut ce scénario, cette uchronie loufoque où des Incas s’en partent explorer un continent européen dont tous les habitants ont été décimés par la Peste Noire avant de, subitement – et sans la moindre explication – revenir a la vie sous forme de zombies, mais des zombies intelligents, il faut le préciser ! Et donc, après un premier tome qui mettait en place les enjeux en courts, la présentation des divers protagonistes et la trame de fond, ce second volume, Le Continent Cimetière, comme son titre l’indique, nous entraine, en compagnie de notre groupe de héros hétéroclite, dans l’exploration d’une partie de la partie occidental de l’Europe. Ainsi, de la Grande-Bretagne a Avignon, la Cité des Papes, le lecteur, comme les protagonistes, découvrent un monde post-apocalyptique où règnent horreur et dépravation. Macan maitrise plutôt bien son scénario et nous fait alterner avec plaisir entre les divers sous intrigues tandis que Kordey, lui, prend un grand plaisir à mettre en dessin certains délires de son compère. Bref, si vous avez accroché au premier volume de Nous, les Morts, celui-ci devrait confirmer tout le bien que vous pouvez penser de cette bande dessinée, indéniablement, une bonne petite série Z comme on les aime !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver une uchronie pour le moins originale et qui, malgré son scénario franchement exagéré, n’en reste pas moins terriblement efficace et captivante. Il faut dire que Darko Macan, s’il va très loin par moments dans le développement de son intrigue, maitrise plutôt bien son sujet et sait parfaitement nous tenir en haleine !
- Un Igor Kordey au sommet de sa forme et fidèle a lui-même et a son style si particulier.
- L’exploration d’une partie de ce continent européen post-apocalyptique est un pur bonheur. Ainsi, de la Grande-Bretagne a la Cité des Papes, Avignon, nous fera voir du pays.
- Quelques rencontres marquantes comme ce philosophe dont il ne subsiste plus que sa tête, le Pape Clément et l’Antipape, les singuliers enfants blonds, etc.
- Encore une fois, une couverture plutôt réussie. Il faut dire que j’aime bien le concept de ces dernières…
 
Points Négatifs :
- Comme je l’avais déjà souligné dans ma critique du premier tome de Nous, les Morts, il faut tout de même accrocher à un concept plutôt délirant. Après, si vous n’aimez pas les séries Z, cette BD n’est pas pour vous…
- Bien évidement, Igor Kordey est un artiste au style très clivant : soit on adore, soit on déteste, alors, si vous n’aimez pas…
 
Ma note : 7,5/10

mercredi 1 septembre 2021

Nous, les Morts – Les Enfants de la Peste


Nous, les Morts – Les Enfants de la Peste
 
Une épidémie de peste ravage l'Europe et atteint son paroxysme en 1348. Les hommes et les femmes périssent tous, sans exception, semble-t-il. Mais le père Swift se réveille sur son lit, le visage gris aux couleurs de la mort. Et il réalise que la vie a, de toute évidence, repris son cours. Le village est désormais peuplé de zombies, qui semblent constituer une nouvelle déclinaison de l'espèce humaine décimée. De l'autre côté de l'océan, les Inkas ont réussi à installer leur domination sur les Lakutas et les Aztèques, et assumer leur influence, aux côtés d’une dynastie Han d'origine chinoise. Les peuples sont appelés à se réunir à la demande du Sapa Inka, pour que leurs chefs prennent connaissance d'une information capitale. A bord de leurs bateaux dirigeables, les dignitaires se rejoignent pour voir de leurs yeux la réalité de la rumeur qui courait. Des hommes qui ont traversé l'océan près de cinq cents ans plus tôt sont toujours là, prisonniers dans leurs cages, hirsutes, dégénérés mais vivants. Au delà de la mer, à l'Est des terres habitées, doit exister une fontaine de jouvence. Nous sommes sur le continent américain au cœur du XIXème siècle, et le plus haut dignitaire Inka veut en savoir davantage...
 

Nous, les Morts – Les Enfants de la Peste
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Yana
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 08 avril 2015
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir, ce fut avec un certain plaisir que j’ai retrouvé le dessinateur croate, Igor Kordey – L’Histoire SecrèteEmpireKeltosLes 30 Deniers – cette fois-ci, sans son compère Jean-Pierre Pécau, dans une quadrilogie pour le moins singulière, Nous, les Morts. Accompagné du scénariste – croate lui aussi – Darko Macan, le sieur Kordey, toujours égal a lui-même aux crayons nous entraine cette fois ci dans une uchronie pour le moins improbable et qui possède un synopsis de départ tellement… euh, comment dire… délirant que l’on ne pouvait qu’attendre tout et n’importe quoi au sujet de cette BD : imaginez la population européenne totalement dévastée par la Peste Noire mais qui se transforme en zombie tandis que, dans le reste du monde, les empires des peuplades amérindiennes et asiatiques ont poursuivi tranquillement leur évolution. La rencontre risque de faire des étincelles ? Vous vous doutez bien que oui même si, dans ce premier tome de Nous, les Morts, l’intrigue met surtout en avant cet Empire Inca qui aura fait table rase de la concurrence – Aztèques, Mayas et compagnie. Bien évidement, dit de la sorte, le lecteur, méfiant, aurait de fortes raisons de fuir cette BD et, ma foi, on pourrait le comprendre, pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraitre, le duo Macan et Kordey réussi à nous pondre un premier tome qui, malgré son coté grand guignolesque, fonctionne plutôt bien. Les personnages sont stéréotypés, il y a du sang, du nu, du sexe, des trahisons et le lecteur, interloqué, suit tout cela, captiver et stupéfait a la fois, tout en se demandant comment l’alchimie a put prendre aussi bien alors que c’était bien mal engagé. Bref, une curiosité improbable mais qui fonctionne suffisamment pour m’avoir donné envie de découvrir la suite, ce qui, ma foi, est toujours un bon signe !
 

Points Positifs
 :
- La stupéfaction de constater que malgré un postulat de départ pour le moins casse gueule – dans les grandes lignes, on va avoir droit a des incas contre des zombies – l’histoire, si on accroche, tient parfaitement la route et que dans le genre série Z, Nous, les Morts remplie parfaitement son rôle !
- Une uchronie étonnante mais qui fonctionne : la population européenne, totalement anéantie par la Peste Noire, est revenue à la vie sous forme de zombie, mais des zombies intelligents. Les siècles défilent et, outre-Atlantique, l’Empire Inca qui a annexé tous ses rivaux, se tourne vers le vieux continent… idiot ? Non, génial !
- Un Igor Kordey au sommet de sa forme et qui livre une prestation qui ravira ses fans.
- Des protagonistes franchement stéréotypés mais qui ne dénotent guère dans cette BD aussi délirante.
- Une couverture plutôt réussie dans son genre.
 
Points Négatifs :
- Bon, il faut tout de même accrocher au concept qui est, au mieux, exagéré au possible, au pire, totalement saugrenu pour ne pas dire débile aux yeux de certains.
- Igor Kordey : si vous êtes fans, ce n’est pas un problème, par contre, si ce n’est pas le cas, ce n’est pas Nous, les Morts qui vous fera changer d’avis…
 
Ma note : 7,5/10