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dimanche 29 août 2021

The Division Bell


The Division Bell
 
Pink Floyd

1 - Cluster One (David Gilmour, Richard Wright) 5:58
2 - What Do You Want from Me (David Gilmour, Richard Wright, Polly Samson) 4:21
3 - Poles Apart (David Gilmour, Polly Samson, Nick Laird-Clowes) 7:04
4 - Marooned (David Gilmour, Richard Wright) 5:29
5 - A Great Day for Freedom (David Gilmour, Polly Samson) 4:17
6 - Wearing the Inside Out (Anthony Moore, Richard Wright) 6:49
7 - Take It Back (David Gilmour, Polly Samson, Nick Laird-Clowes, Bob Ezrin) 6:12
8 - Coming Back to Life (David Gilmour) 6:19
9 - Keep Talking (David Gilmour, Richard Wright, Polly Samson) 6:11
10 - Lost for Words (David Gilmour, Polly Samson) 5:14
11 - High Hopes (David Gilmour, Polly Samson) 8:32
 

The Division Bell
Musicien : Pink Floyd
Parution : 28 mars 1994
Enregistré : 1993
Durée : 66:32
Genre : Rock progressif
Producteur : David Gilmour, Bob Ezrin
Label : Columbia/EMI

Musiciens :
David Gilmour : chant, guitare, basse, claviers, production, programmation
Rick Wright : claviers, piano, chant principal sur Wearing the Inside Out
Nick Mason : batterie, percussion, programmation
Jon Carin : programmation, claviers additionnels
Tim Renwick : guitares
Guy Pratt : basse
Gary Wallis : percussions
Dick Parry : saxophone ténor
Bob Ezrin : claviers, percussions, production et composition sur Take It Back
Anthony Moore : composition sur Wearing the Inside Out
Michael Kamen : arrangement de l'orchestre
Stephen Hawking : voix numérique sur Keep Talking
Carol Kenyon : chœurs
Sam Brown : chœurs
Durga McBroom : chœurs
Jackie Sheridan : chœurs
Rebecca Leigh-Willis : chœurs
 
Mon avis :
 Avec The Division Bell, il est évidant que je m’attaque aujourd’hui à l’un des albums les plus clivant de ce formidable et excellent groupe que fut Pink Floyd. Histoire de se remettre dans le contexte, il faut se souvenir que cet opus, paru en 1994, fut le second et le dernier – du moins, avant bien longtemps – a paraitre après le départ du génial mais irascible et tyrannique Roger Waters, après la sortie de The Final Cut, en 1983, qui, déjà, était un album solo du bassiste avec Gilmour et Mason qui se contentaient de jouer les utilités, Wright ayant été viré comme un malpropre lors des cessions de The Wall, quelques années auparavant. Piqué au vif, David Gilmour décida de sauver le navire Pink Floyd et, accompagné par Nick Masson et Richard Wright, revinrent sur le devant de la scène en 1987 avec A Momentary Lapse of Reason, opus très moyen qui, lui, était un album solo du guitariste sous le nom de Pink Floyd… Ainsi, tandis que les démêlés judiciaires entre Waters et les trois autres s’étaient calmées au fil des ans, Gilmour et ses comparses revinrent, un beau matin de mars 1994 avec The Division Bell, album nettement plus aboutit que son prédécesseur mais qui, il faut le reconnaitre, est loin d’être aussi bon que ceux de la période dorée du groupe, c’est-à-dire, celle qui alla des débuts et qui prit fin avec The Wall. Bien entendu, ici, les fans absolus de Roger Waters trouveront à redire, estimant, à juste titre, que Pink Floyd, sans son bassiste génial mais imbuvable, ce n’était plus la même chose, cependant, avec du recul et en toute franchise, même si The Division Bell n’est pas un grand album, il apparait comme étant suffisamment réussi pour, encore un quart de siècle après sa sortie, tenir suffisamment la route et nous prouver, définitivement – mais qui en doutait encore – que Pink Floyd, ce n’était pas seulement Roger Waters et que les trois autres en avaient encore sous le coude. Ainsi, certains titres sortent nettement du lot dans cet opus comme Poles ApartWhat Do You Want from MeKeep TalkingLost for WordsTake It Back (qui sonne curieusement comme U2), Wearing the Inside Out (de Richard Wright) ou les deux instrumentaux que sont Cluster One et Marooned, quand à High Hopes qui clôture le bal, il est évidant que nous avons là le meilleur titre de l’album, un titre qui, accessoirement, n’a rien en envier aux plus belles chansons du groupe… Une belle flopée, donc, uniquement contrebalancée par le fait que les autres chansons sont nettement plus moyennes et que, dans l’ensemble, The Division Bell est trop long selon moi et que l’on peut regretter que certaines chansons font davantage remplissage qu’autre chose, mais bon, malgré ses faiblesses, malgré son coté plus pop que progressif, difficile, pour moi, de ne pas apprécier The Division Bell, un album sympathique, celui de la fin de ce qui fut l’un des plus grands groupes de tous les temps et puis, quelque part, ce fut aussi le tout premier de Pink Floyd que je me suis procurer, alors, quelque part, probablement que cela joue aussi un peu…
 

Points Positifs
 :
- Le dernier album de Pink Floyd – si l’on fait abstraction de The Endless River, paru en 2014 et qui est un opus de chutes de studios de The Division Bell – et, même si ce n’est nullement un incontournable du groupe, celui-ci reste suffisamment bon et aboutit pour ravir les fans une toute dernière fois, surtout qu’ici et contrairement A Momentary Lapse of Reason, nos trois compères sont en forme et le prouvent fort bien.
- Si High Hopes est, incontestablement, la meilleure chanson de cet album et n’a pas à rougir des anciens succès du groupe, The Division Bell comporte moult titres qui méritent le détour comme Poles ApartWhat Do You Want from MeKeep TalkingLost for WordsTake It BackWearing the Inside Out ainsi que les deux instrumentaux que sont Cluster One et Marooned.
- Musicalement, The Division Bell est nettement plus pop que progressif dans l’ensemble, cependant, cette ultime évolution du groupe n’est nullement un problème et le son du groupe est plutôt appréciable ici.
- Une pochette culte et qui est devenue une des plus connues et réussies du groupe, ce qui est pour le moins amusant lorsque l’on connait le contexte de l’époque.
- C’est mon tout premier Pink Floyd, cela compte un peu tout de même !

Points Négatifs :
- Si The Division Bell comporte moult bonnes chansons, d’autres sont nettement plus moyennes et font un peu remplissage dans un album qui apparait, avec du recul, comme étant un poil trop long – support CD oblige.
- Bien entendu, les fans absolus de Roger Waters ne trouveront pas leur compte ici. D’un autre coté, le bassiste manque énormément au groupe et malgré tous ses défauts, son talent certain de maitre d’œuvre et de concepteur génial est un moins évidant pour Pink Floyd…
- L’évolution vers des compositions plus pop n’aura pas plu à tout le monde – d’ailleurs, Take It Back sonne curieusement comme U2 !

Ma note : 7,5/10

jeudi 26 août 2021

The Wall


The Wall
 
Pink Floyd
 
1 - In the Flesh? (Roger Waters) 3:19
2 - The Thin Ice (Roger Waters) 2:29
3 - Another Brick in the Wall, Part I (Roger Waters) 3:10
4 - The Happiest Days of Our Lives (Roger Waters) 1:51
5 - Another Brick in the Wall, Part II (Roger Waters) 3:59
6 - Mother (Roger Waters) 5:36
7 - Goodbye Blue Sky (Roger Waters) 2:48
8 - Empty Spaces (Roger Waters) 2:08
9 - Young Lust (Roger Waters, David Gilmour) 3:30
10 - One of My Turns (Roger Waters) 3:37
11 - Don't Leave Me Now (Roger Waters) 4:16
12 - Another Brick in the Wall, Part III (Roger Waters) 1:15
13 - Goodbye Cruel World (Roger Waters) 1:14
14 - Hey You (Roger Waters) 4:42
15 - Is There Anybody Out There? (Roger Waters) 2:40
16 - Nobody Home (Roger Waters) 3:25
17 - Vera (Roger Waters) 1:33
18 - Bring the Boys Back Home (Roger Waters) 1:27
19 - Comfortably Numb (Roger Waters, David Gilmour) 6:24
20 - The Show Must Go On (Roger Waters) 1:35
21 - In the Flesh (Roger Waters) 4:17
22 - Run Like Hell (Roger Waters, David Gilmour) 4:24
23 - Waiting for the Worms (Roger Waters) 3:58
24 - Stop (Roger Waters) 0:30
25 - The Trial (Roger Waters, Bob Ezrin) 5:20
26 - Outside the Wall (Roger Waters) 1:43
 

The Wall
Musicien : Pink Floyd
Parution : 30 novembre 1979
Enregistré : Avril 1979 – Novembre 1979
Durée : 81:03
Genre : Rock Progressif, Art Rock
Producteur : Bob Ezrin, David Gilmour, Roger Waters
Label : Harvest, Columbia
 
Musiciens :
Roger Waters : chant, basse, guitare acoustique sur Mother et Vera, guitare électrique sur Another Brick in the Wall Part III
David Gilmour : chant, guitares électrique et acoustique, basse, séquenceur, synthétiseur, clavinet, percussions
Nick Mason : batterie et percussions
Richard Wright : piano acoustique et électrique, orgue Hammond, synthétiseur, clavinet, pédales basse
Freddie Mandel : orgue Hammond (sur les deux In the Flesh)
Joe (Ron) di Blasi : guitare classique (sur Is There Anybody Out There?)
Lee Ritenour : guitare rythmique (sur One of My Turns) et guitare acoustique (sur Comfortably Numb)
Bob Ezrin : producteur, arrangements, orchestrations, piano, harmonium, orgue Hammond, synthétiseur, chœurs
James Guthrie : coproducteur, ingénieur du son, percussions, synthétiseur (sur Empty Spaces), séquenceur et batterie (sur The Happiest Days of Our Lives)
Bobbye Hall : congas et bongos sur Run Like Hell
Trudy Young : voix dans le rôle de la groupie sur One of My Turns
Harry Waters : voix enfantine sur Goodbye Blue Sky
Chris Fitzmorris : voix masculine au téléphone à la fin de Young Lust
Jeff Porcaro : batterie (sur Mother)
Joe Porcaro : caisse claire (sur Bring the Boys Back Home)
Frank Marrocco : concertina (sur Outside the Wall)
Trevor Veitch : mandoline (sur Outside the Wall)
Larry Williams : clarinette (sur Outside the Wall)
Enfants de l'Islington Green School : chœurs (sur Another Brick in the Wall, part II)
Bruce Johnston : chœurs
Joe Chemay : chœurs
Jon Joyce : chœurs
Stan Farber : chœurs
Jim Haas : chœurs
Toni Tennille : chœurs sur The Show Must Go On et Waiting For The Worms
Vicki Brown : chœurs sur The Trial
Clare Torry : chœurs sur The Trial
New York Opera : chœurs
New York Orchestra : cordes
 
Mon avis : 
Décidément, ce mois d’août aura été consacré a ce qui est, sans aucune contestation possible, le plus grand groupe de Rock Progressif de tous les temps, je veux, bien entendu, parler de Pink Floyd. Et donc, après vous avoir proposé la critique de moult albums du groupe et, aujourd’hui même, vous avoir parlé de l’excellent Animals, j’aborde à présent le cas de ce qui est, sans aucune contestation possible, leur album le plus connu aux yeux du grand public, le fameux et célébrissime… The Wall ! Bon, reconnaissons immédiatement qu’ici, nous abordons tout bonnement ce qu’il faut bel et bien appeler un monument de la musique populaire de la fin du vingtième siècle, un truc énorme, incontournable, connu de tous, ou presque, y compris de celles et ceux qui n’aiment pas le groupe. Bien entendu, pour cela, il y a un certain Another Brick in the Wall, Part II, énorme tube au tournant des années 80 et qui est, sans aucun doute, la chanson la plus connue de Pink Floyd. Pourtant, limiter The Wall a cette chanson, aussi bonne soit-elle, serait franchement réducteur car cet album va bien au-delà d’un simple titre voir même d’une simple flopée de bonnes chansons – il y en a des franchement bien ici comme In the Flesh ?MotherComfortably NumbRun like Hell et quelques autres. Non, The Wall, c’est avant toute chose, l’aboutissement absolu de la mégalomanie de Roger Waters, un truc funeste, autodestructeur, génial et complètement barré à la fois et qui est, sans aucun doute possible, la preuve évidente que l’on peut être un génie absolu et le plus parfait des connards ! Car oui, mille fois oui, Roger Waters qui, déjà dans Animals, avait pris le contrôle du groupe, va pousser encore plus loin ses délires jusqu’au boutiste, martyrisant ses comparses, imposant Bob Ezrin à la production et, au passage, virant le pauvre Richard Wright avant la fin même de l’enregistrement de l’album – celui-ci revenant, sur la tournée, en tant que musicien accompagnateur, ce qui est un comble pour un des membres fondateurs du groupe ! Se méfiant de tout le monde, en commençant par David Gilmour a qui il ne laissera que quelques miettes – mais quelles miettes ! – Waters décide de tout, impose ses choix, sa vision et, alors qu’on aurait put craindre le pire, le résultat est… tout simplement exceptionnel, The Wall étant un énormissime album qui, au demeurant, aura même dépassé le simple stade de la musique – il faudra d’ailleurs, qu’un jour, je m’attèle au visionnage du film. Bref, vous l’avez compris, avec The Wall, Roger Waters signe, quasiment a lui tout seul – mais bien aidé par un David Gilmour divin a la guitare – le dernier chef d’œuvre de Pink Floyd, cependant, comme le bougre était ce qu’il est et, par ailleurs, continu à l’être toujours, par son despotisme et sa paranoïa, il finira par tuer le groupe, ses comparses finissant par continuer sans lui a son grand dam, entrainant, accessoirement, une longue lutte devant les tribunaux, mais bon, tout cela, bien évidement, est une toute autre histoire qui, bien évidement, n’a absolument pas sa place par ici…
 

Points Positifs
 :
- Un des monuments de la musique populaire du vingtième siècle et, accessoirement, un des meilleurs albums de Pink Floyd : complètement barré, grandiloquent, presque parfait de bout en bout, porteur de la vision mégalomane d’un homme, Roger Waters, plus génial que jamais, The Wall est un incontournable absolu qui aura traumatiser toute une génération de fans et qui aura marquer son époque !
- A la fois compositeur de génie et parfait connard, Roger Waters joue les petits dictateurs ici, s’impose totalement au détriment de ses comparses, cependant, au vu du résultat, la mayonnaise prend de superbe façon et l’on doit reconnaitre que le bougre, aussi mégalomane fut-il, accoucha d’un opus grandiose.
Another Brick in the Wall, In the Flesh ?MotherRun like Hell et, surtout, Comfortably Numb, sont de superbes chansons.
- David Gilmour n’a droit, a priori, qu’a quelques restes sur cet album, cependant, au vu de sa performance à la guitare, force est de constater que The Wall lui doit énormément.
- Des thématiques fortes sont abordées ici : abandon, isolement, critique du système scolaire britannique et de la société en générale, difficulté à communiquer, etc.
- Le dernier grand album de Pink Floyd, rien que pour cela, le jeu en vaut la chandelle.
 
Points Négatifs :
- Il faut tout de même adhérer à cette vision cauchemardesque et sans espoir qui transparait tout au long de l’album. Il est évidant que The Wall n’est pas un opus à mettre entre toutes les mains…
- Le début du second disque – The Wall est un double album – est peut-être un poil moins abouti ?
 
Ma note : 9/10

Animals


Animals
 
Pink Floyd

1 - Pigs on the Wing 1 (Roger Waters) 1:25
2 - Dogs (Roger Waters, David Gilmour) 17:04
3 - Pigs (Three Different Ones) (Roger Waters) 11:22
4 - Sheep (Roger Waters) 10:24
5 - Pigs on the Wing 2 (Roger Waters) 1:26
 

Animals
Musicien : Pink Floyd
Parution : 21 janvier 1977
Enregistré : Avril 1976 – Décembre 1976
Durée : 41:41
Genre : Rock Progressif
Producteur : Pink Floyd
Label : Harvest, Columbia

Musiciens :
David Gilmour : guitare solo, guitare acoustique et rythmique sur Dogs, basse sur Pigs (Three Different Ones) et Sheep, talkbox sur Pigs (Three Different Ones), chant
Roger Waters : guitare acoustique sur Pigs on the Wing, guitare rythmique sur Pigs (Three Different Ones) et Sheep, basse sur Dogs, effets sonores, vocodeur, chant
Richard Wright : orgue Hammond, piano électrique, piano, clavinet, Minimoog, synthétiseur ARP String Ensemble, synthétiseur EMS VCS 3, chœurs sur Dogs
Nick Mason : batterie, percussions, effets sonores
 
Mon avis : 
Après le succès phénoménal que connu The Dark Side on the Moon qui est, probablement, un des meilleurs si ce n’est le meilleur opus de Pink Floyd puis la sortie d’un certain Wish You Were Here qui aura réussit la gageure d’être, tout bonnement, aussi bon que son prédécesseur, le groupe se trouvait devant un nouveau dilemme, c’est-à-dire, comment faire aussi bien ? La mission, en apparence, semblait impossible, surtout en cette période où le punk naissant vouait aux gémonies tous ces vieux groupes bouffies – comme ils les présentaient – et, au premier lieu desquels, Pink Floyd. Ajoutons à cela le fait que le sieur David Gilmour découvrait tout juste les joies de la paternité et était, par la force des choses, moins investit par le groupe et l’on pouvait se dire que les choses étaient fort mal engagées pour le groupe… C’était, bien entendu, oublier un peu rapidement la tête pensante du lot, je veux, bien évidement, parler de Roger Waters ! Gilmour est occupé par les biberons et les couches, Richard Wright n’a plus la même importance qu’avant ? Qu’importe ! Waters, commençant petit à petit à prendre son emprise sur le groupe – ce qui entrainera, par la suite, la parution d’un certain The Wall, les conflits d’egos et l’explosion de Pink Floyd – se lance dans un nouveau projet plus motivé que jamais et rend, par le biais de cet opus, Animals, un bel hommage à La Ferme des Animaux de Georges Orwell tout en réglant ses comptes avec, dans le désordre, Margareth Thatcher, les conservateurs britanniques de tout poil, les traders et autres profiteurs d’un système forcément corrompu et où le peuple, les moutons, ne peut que subir le joug des porcs, ce, sous la surveillance des chiens. Un concept nouveau, donc, pour le groupe qui nous pond ici un album nettement plus sombre que d’habitude ce qui déplaira à certains fans ainsi qu’a certains critiques, l’opus ayant été plutôt fraichement accueilli en son temps… Bien évidement, avec du recul, Animals apparait comme étant un album majeur de Pink Floyd, quasiment parfait de bout en bout – franchement, en dehors de Pigs on the Wing coupé en deux et qui apparait comme étant hors-sujet, le reste frôle l’excellence – et qui nous propose trois titres majeurs du groupe : un exceptionnel, Dogs, le seul où Gilmour est vraiment concerné et où il nous prouve une fois de plus tout son immense talent, un excellent, Pigs (Three Different Ones) où un Waters survolté règle ses comptes avec Thatcher et compagnie et un très bon, Sheep, qui peut étonner de prime abord mais qui n’en reste pas moins un titre superbe. Ajoutons à cela une pochette superbe, peut-être la meilleure de toute la discographie du groupe et l’on obtient, au final, un album majeur qui n’a pas à rougir de ses devanciers, loin de là. Bien entendu, la mainmise de Waters entrainera bien des problèmes par la suite et The Wall, projet génial mais mégalomaniaque, en sera la preuve évidente, mais bon, ceci est, bien évidement, une toute autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Si Animals n’est pas l’album le plus connu de Pink Floyd, force est de constater que celui-ci est un des tout meilleurs du groupe et n’a pas à rougir de ses prédécesseurs immédiats, The Dark Side on the Moon et Wish You Were Here. Plus sombre, plus engagé que ces derniers, il n’en reste pas moins un opus superbe qui mérite largement d’être davantage connu.
- Trois longs titres valent à eux seuls le détour : DogsPigs (Three Different Ones) et Sheep et si le premier – une collaboration entre Gilmour et Waters – frôle la perfection et que le second est terriblement jouissif, le troisième, lui, est presque aussi bon et nous présente un groupe au sommet de sa forme !
- Ce sont les débuts de la mainmise de Roger Waters sur le groupe et cela entrainera bien des problèmes par la suite, mais bon, si le bassiste est une personnalité bien compliquée, reconnaissons son talent certain pour prendre les choses en main et nous livrer un album aussi accompli.
- Musicalement, c’est du Pink Floyd, donc, je pense que tout est dit.
- Une pochette superbe et, tout simplement, culte, une des toutes meilleures du groupe avec son cochon volant qui survole une usine…

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que Pigs on the Wing, petite ballade de Waters qui ouvre et conclu cet album détonne tellement du reste que l’on frôle presque le hors-sujet…
- Certains auront peut-être du mal avec ce Pink Floyd plus dur, moins planant et plus revendicateur ?!

Ma note : 9/10

samedi 21 août 2021

Wish You Were Here


Wish You Were Here
 
Pink Floyd

1 - Shine On You Crazy Diamond (Parts One) (David Gilmour, Roger Waters, Richard Wright) 13:40
2 - Welcome to the Machine (Roger Waters) 7:38
3 - Have a Cigar (Roger Waters) 5:08
4 - Wish You Were Here (David Gilmour, Roger Waters) 5:34
5 - Shine On You Crazy Diamond (Parts Two) (David Gilmour, Roger Waters, Richard Wright) 12:31
 

Wish You Were Here
Musicien : Pink Floyd
Parution : 15 septembre 1975
Enregistré : 6 janvier 1975 – 19 juillet 1975
Durée : 44:28
Genre : Rock progressif
Producteur : Pink Floyd
Label : Harvest

Musiciens :
David Gilmour : chant, guitare acoustique, guitare électrique, lap steel guitar, synthétiseurs, effets sonores
Nick Mason : batterie, percussions, effets sonores
Roger Waters : chant, guitare basse, guitare acoustique, synthétiseur, effets sonores
Richard Wright : piano, piano électrique, orgue Hammond, synthétiseurs
Dick Parry : saxophones saxophone baryton et ténor sur Shine On You Crazy Diamond
Roy Harper : chant sur Have a Cigar
Venetta Fields : chœurs sur Shine On You Crazy Diamond
Carlena Williams : chœurs sur Shine On You Crazy Diamond
 
Mon avis :
 Après vous avoir parler du monumental The Dark Side on the Moon qui est, sans aucun doute possible, le meilleur album de Pink Floyd, un chef d’œuvre absolu du rock progressif qui est aussi, par la force des choses, l’opus le plus célèbre du groupe, à présent, je vais m’attaquer à un autre grand, que dis-je, très grand album de Pink Floyd, un certain Wish You Were Here… Bon, ici, il faut le reconnaitre, cet opus, malgré toutes ses qualités, et elles sont nombreuses, malgré deux titres tout simplement extraordinaires – la chanson éponyme et Shine On You Crazy Diamond, surtout ce dernier – souffre depuis sa sortie de la comparaison, injuste, avec son prédécesseur, le grand The Dark Side on the Moon. Il faut dire qu’après un tel chef d’œuvre, les jeux étaient fait d’avance : oui, la suite serait forcément moins somptueuse, moins parfaite, et comme en plus, nous sommes encore loin du délire mégalomaniaque (mais tellement génial) de Roger Waters que fut The Wall, il arrive souvent que, dans les divers classements de meilleurs disques de tous les temps, Wish You Were Here soit aux abonnés absents, ce qui, ma foi, et sans exagération aucune, est une véritable honte. Car oui, c’est un grand album, l’un des meilleurs de Pink Floyd, indéniablement : pour ce Shine On You Crazy Diamond monumental, bien sur, l’un des plus beaux titres du groupe et qui nous parle de Syd Barrett, pour Wish You Were Here, la chanson, et ce Gilmour si inspirer, pour cette pochette, tout aussi culte que celle de The Dark Side on the Moon, mais aussi, ne l’oublions, pour cet ensemble cohérent, ce quasi-concept album où Roger Waters, auteur de toutes les paroles des chansons, nous livre sa vision du groupe (et de ses premiers conflits), de l’industrie de la musique (tellement détestable), de ces groupes qui ont vendus leur âme pour l’argent et, bien sur, de Syd Barrett, encore et toujours. Beau, triste, étonnant par moments lorsque l’on écoute certains passages où nos quatre flamands roses ont encore pousser plus loin l’expérimentation des synthétiseurs, Wish You Were Here est un disque superbe et indispensable pour tout véritable fan de musique qui se respecte… après, certes, il est inférieur a The Dark Side on the Moon, mais bon, être inférieur a la perfection, est-ce vraiment un défaut ?!
 

Points Positifs
 :
- Concept album sur le thème de l’absence, Wish You Were Here est quasiment aussi bon que son prédécesseur, The Dark Side on the Moon, que ce soit musicalement, au niveau de la conception, des chansons, des paroles ou de l’ambiance générale qui s’en dégage. Une sorte de Dark Side bis ? Bien plus que cela en fait…
Shine On You Crazy Diamond, sans nul doute l’une des plus belles chansons de Pink Floyd, un truc monumental de plus de 25 minutes (divisé en deux parties) et qui fourmille de trouvailles tout au long du titre, et, accessoirement, un Roger Waters inspiré comme jamais – et puis, c’est un bel hommage a Barrett.
Wish You Were Here, autre grand moment de l’album, fort belle chanson, et puis, cette guitare de Gilmour…
- La pochette, a la fois simple, a la fois étrange mais tellement culte.

Points Négatifs :
- Mais quel dommage que ni Roger Waters, ni David Gilmour, n’aient chanté Have a Cigar, car bon, comment dire, Roy Harper, il est sympathique mais ce n’est pas pareil.
- Oui, il est difficile de passer après un tel monument comme The Dark Side on the Moon

Ma note : 9/10

The Dark Side of the Moon


The Dark Side of the Moon
 
Pink Floyd
 
1 - Speak to Me (Nick Mason) 1:00
2 - Breathe (David Gilmour, Roger Waters, Richard Wright) 2:59
3 - On The Run (David Gilmour, Roger Waters) 3:35
4 - Time/Breathe (reprise) (David Gilmour, Roger Waters, Richard Wright, Nick Mason) 7:04
5 - The Great Gig in the Sky (Richard Wright, Roger Waters, Clare Torry) 4:48
6 - Money (Roger Waters) 6:24
7 - Us and Them (Roger Waters, Richard Wright) 7:49
8 - Any Colour You Like (David Gilmour, Nick Mason, Richard Wright) 3:26
9 - Brain Damage (Roger Waters) 3:50
10 - Eclipse (Roger Waters) 2:04
 

The Dark Side of the Moon
Musicien : Pink Floyd
Parution : 01 mars 1973
Enregistré : Juin 1972 – Janvier 1973
Durée : 43:02
Genre : Rock Progressif
Producteur : Pink Floyd
Label : Harvest, EMI
 
Musiciens :
David Gilmour : guitares, pedal steel, synthétiseurs, chant, chœurs
Nick Mason : batterie, percussions, effets sonores
Roger Waters : guitare basse, synthétiseurs, effets sonores, chant, chœurs
Richard Wright : piano, orgue Hammond, synthétiseurs, chant, chœurs
Dick Parry : saxophone ténor (sur Money et Us and Them)
Clare Torry : chant (sur The Great Gig in the Sky)
Leslie Duncan : chœurs
Barry St. John : chœurs
Liza Strike : chœurs
Doris Troy : chœurs
Alan Parsons : ingénieur du son
Peter James : ingénieur du son
Chris Thomas : mixage
 
Mon avis : 
Comment pourrais-je, plus de quatre décennies après sa sortie, alors que tout fut déjà écrit à son sujet et que tout le monde, au moins une fois dans sa vie, entendit l’un des deux titres phares de l’album, que sont Time et Money, ou, à défaut, au moins entendu l’intro de ce dernier, après des millions et des millions d’albums vendus, des années de présence ininterrompus dans les charts britanniques, comment pourrais-je donc, après les succès, les échecs, les crises de mégalomanie, les engueulades, les semi-réconciliations et les morts, comment pourrais-je donc revenir sur ce monument de la musique contemporaine qu’est The Dark Side of the Moon ? Sincèrement, je ne vois pas. Que dire de plus en effet ? Franchement rien. Si les Pink Floyd furent, tout au long de leur carrière assez talentueux pour ne pas tomber dans le moyen voir le médiocre, s’il n’existe pas, a priori d’albums dits faibles dans leur discographie, il y a un album qui, plus que The Wall, monument inégalable et magnifique d’un Roger Waters en plein délire égocentrique, est véritablement au dessus des autres, c’est bel et bien ce Dark Side of the Moon, œuvre géniale de bout en bout, sans aucun défaut, qui voit chaque membre du groupe au sommet de son art et ce, dans un effort, à l’époque, encore commun pour parvenir à ce qu’il faut bien appeler une perfection. Album mythique, pochette du même acabit alors que, franchement, elle est loin d’être extraordinaire, un son tout bonnement fabuleux, parfait, des titres ultra-connus et un groupe, qui atteint là son apogée en tant que tel. Ensuite, les choses commenceront à être différentes, même si la qualité sera toujours présente mais lors de la sortie de ce Dark Side of the Moon, il n’aurait pas été exagérer d’affirmer que les Pink Floyd étaient à ce moment là, le meilleur groupe au monde. Alors, même si Wish You Were Here qui suivra est presque aussi grandiose et que le mur vaut son pesant de cacahouètes, écoutons encore et toujours cet album, qui une quarantaine d’années après sa sortie, n’a toujours pas pris une ride, et laisse encore pantois, bien des musiciens…
 

Points Positifs
 :
- Le meilleur album de Pink Floyd et, accessoirement, un des plus grands de la musique populaire tout court, un opus grandiose, monumental, connu de tous – y compris de ceux qui ne l’ont jamais écouter – et qui resta près de 18 ans dans le classement des meilleurs ventes aux USA, ce qui, ma foi, veut tout dire, ou presque…
- Musicalement aboutit de bout en bout, d’une richesse inégalé, The Dark Side of the Moon voit le groupe au sommet de son art, de son imagination et de sa maitrise.
- Si l’intégralité du disque mérite le détour, il est évidant que deux titres sortent du lot : Time et Money, deux chansons que tout le monde, ou presque, a un jour ou l’autre entendu une fois dans sa vie.
- Malgré sa simplicité, la pochette de The Dark Side of the Moon n’en reste pas moins une des plus célèbres de l’histoire de la musique.
 
Points Négatifs :
- A moins de ne pas aimer Pink Floyd ou d’être totalement allergique a ce genre de musique, je ne vois pas. Mais bon, les gouts et les couleurs sont légions et ne se discutent pas…
- Peut-être un final loin d’être aussi grandiose que le reste de l’album ?
 
Ma note : 9,5/10