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mercredi 18 mai 2022

Douleur et Gloire


Douleur et Gloire
 
Salvador Mallo est un réalisateur tourmenté et en fin de carrière qui a connu le succès mais qui ne réalise plus de films à cause des nombreuses douleurs physiques et psychiques dont il souffre. Par hasard, il retrouve Zulema, une de ses actrices, qui lui donne l'adresse d'Alberto Crespo, un acteur d’un de ses grands succès avec qui il est brouillé depuis trente-deux ans. À son contact, il sombre peu à peu dans l’addiction à l’héroïne. Frappé d'une terrible dépression au moment même où Sabor, son film le plus acclamé, est réédité, il se retrouve submergé par des fragments de son existence et il se remémore également des souvenirs de son enfance auprès de sa mère à Paterna. Salvador va connaître toute une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d'autres par le souvenir, certaines ravivant parfois ses souffrances, d'autres le relançant dans le processus créatif et lui permettant d'approcher le sens de sa vie.
 

Douleur et Gloire
Réalisation : Pedro Almodóvar
Scénario : Pedro Almodóvar
Musique : Alberto Iglesias
Production : El Deseo
Genre : Drame
Titre en vo : Dolor y gloria
Pays d’origine : Espagne
Parution : 22 mars 2019
Langue d'origine : Espagnol
Durée : 113 min

Casting :
Antonio Banderas : Salvador Mallo, un réalisateur que les douleurs physiques et morales empêchent de tourner
Asier Flores : Salvador Mallo, enfant
Asier Etxeandia : Alberto Crespo
Nora Navas : Mercedes, l'assistante de Salvador
Leonardo Sbaraglia : Federico Delgado, le grand amour de Salvador
Julieta Serrano : Jacinta, la mère de Salvador en fin de vie
Penélope Cruz : Jacinta, jeune
César Vicente : Eduardo, le jeune maçon à qui Salvador apprend à lire et à écrire
Cecilia Roth : Zulema, une actrice amie de Salvador
Raúl Arévalo : Le père de Salvador
Susi Sánchez : Beata
Rosalía : Rosita, la villageoise qui chante
Pedro Casablanc : Dr. Galindo
Julián López : Le présentateur de la cinémathèque
Eva Martín : La radiologue
Sara Sierra : Conchita
Xavi Sáez : Un spectateur à la cinémathèque
Agustín Almodóvar : Le prêtre
Topacio Fresh : Une spectatrice à la cinémathèque
 
Mon avis :
 Il est bien entendu inutile de rappeler l’importance de Pedro Almodóvar dans le petit monde du Septième Art de ces quatre dernières décennies car bon, comment dire, si le réalisateur espagnol et, sans aucune contestation possible, le plus connu de son pays en dehors des frontières de celui-ci et que, même aux yeux du grand public plus avide de films à grand spectacle hollywoodien, Pedro Almodóvar n’est pas un inconnu, il faut également reconnaitre que ses œuvres, nombreuses, de qualités, sont pour beaucoup pour la reconnaissance que le réalisateur ibérique connait auprès des critiques comme du public depuis bien longtemps désormais. Curieusement, depuis que ce blog existe, je n’ai eu l’occasion que de vous parler à deux reprises de deux longs métrages du sieur Almodóvar : La Mauvaise Éducation et Julieta, ce dernier, il y a tout juste quelques jours. C’est naturellement bien trop peu au vu de l’importance du réalisateur et cela tombe bien puisque, pas plus tard qu’hier soir, j’ai eu l’opportunité de voir un de ses longs métrages les plus récents, l’excellent Douleur et Gloire… Paru en 2019, ce film est, probablement, un des plus intéressants de Pedro Almodóvar puisque, en le regardant, il est difficile de ne pas se dire que celui-ci est, en quelque sorte, le portrait du réalisateur lui-même, de son enfance, de sa réussite, de ses faiblesses, de ses doutes et, naturellement, de ses amours et amitiés perdus. Pour camper son alter ego devant la caméra, rien de tel qu’Antonio Banderas qui est, sans aucun doute possible, l’acteur fétiche d’Almodóvar : en effet, c’est ce dernier qui le fit débuter lors de ses premiers films, dans les années 80, et, après l’intermède américain de l’acteur, qui le fit revenir à ses cotés dans les années 2010. Un duo de choc de qualité, donc, pour un film qui l’est tout autant : Douleur et Gloire est donc une œuvre autobiographique, comme je l’ai dit précédemment, mais c’est également une œuvre d’une intelligence rare, sincère où un Banderas plus faillible que jamais mais néanmoins magistral, campe un Almodóvar plus vrai que nature au point même que, lors de chaque scène, chaque dialogue, le spectateur se demande où est la part de réel et la part de fiction. Les amateurs de Pedro Almodóvar seront, une nouvelle fois, totalement conquis par cette énième réalisation de leur réalisateur favori et si, naturellement, une part plus importante du grand public passera tranquillement son chemin, quelque part, cela importe peu : après tout, cela ne reste qu’une affaire de gouts et l’on ne peut pas obliger des gens qui ne jurent que par des films d’actions ou de super-slips à apprécier une œuvre que l’on qualifiera de plus intellectuelle. Bref, vous l’avez compris, Douleur et Gloire est une superbe réussite du sieur Almodóvar, une de plus diront certains, et, incontestablement, la preuve évidente que le réalisateur espagnol à encore pas mal de choses à nous raconter, alors, pourquoi bouder son plaisir et ne pas continuer, encore et encore, à voir ou revoir ses créations…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des tous meilleurs films de Pedro Almodóvar et, en tous cas, sans nul doute son plus sincère, son plus personnel puisqu’il est évidant, en le visionnant, que nous avons affaire à une œuvre autobiographique qui nous fait découvrir, de superbe manière, le passé et le présent du réalisateur.
- Un casting de qualité, comme il est de coutume avec Almodóvar et si, parmi les têtes d’affiches, le grand public reconnaitra particulièrement Penélope Cruz et Antonio Banderas, c’est surtout ce dernier qui crève l’écran avec une interprétation magistrale de ce vieux réalisateur sur le déclin qui, obnubilé par ses diverses douleurs corporelles, n’ose plus faire de cinéma.
- Malgré un coté nostalgique qui transparait pendant une bonne partie du film, Douleur et Gloire est, avant toute chose, un bel hymne à la vie : certes, le passé est omniprésent, certes, il y a eu bon nombre de séparations, de disparitions et de diverses fâcheries, mais l’avenir peut être tout de même prometteur.
- Les fans du sieur Almodóvar retrouveront naturellement un bon nombre des thématiques habituelles du réalisateur comme le rapport à la mère, les premiers émois amoureux, le poids du passé, etc.

Points Négatifs :
- Bien évidement et, comme c’est à chaque fois le cas avec tous les films de Pedro Almodóvar, le grand public, nettement plus habitué à des longs métrages à grand spectacle et où prime l’action au détriment de la réflexion, passera tranquillement son chemin en se demandant pourquoi le réalisateur espagnol est toujours porté aux nues. Cela reste, naturellement, une affaire de gouts personnels…
- Les détracteurs de Pedro Almodóvar regretteront peut-être que celui-ci ne sorte quasiment jamais de ses thèmes de prédilections – le poids du passé, le rapport a la mère, les émois amoureux homosexuels – mais bon, peut-on vraiment lui en vouloir vu qu’il est tellement doué et se renouvelle à chaque fois ?

Ma note : 8,5/10

dimanche 8 mai 2022

Julieta


Julieta
 
À la veille de quitter Madrid pour s'installer au Portugal avec son amant Lorenzo, Julieta rencontre fortuitement Beatriz, amie d'enfance de sa fille Antía. Elle apprend ainsi que cette fille qui est partie sans donner de nouvelles il y a plus de douze ans vit encore, en Suisse, avec trois enfants. Julieta décide alors de rester à Madrid, dans l'immeuble qu'elle occupait autrefois, et de se confronter à ses souvenirs, à sa solitude, à sa folie. Elle écrit à Antía tout ce qu'elle n'a pas eu l'occasion de lui dire, en commençant par la nuit où elle a rencontré son père Xoan, lors d'un voyage en train.
 

Julieta
Réalisation : Pedro Almodóvar
Scénario : Pedro Almodóvar
Musique : Alberto Iglesias, Chavela Vargas
Production : Echo Lake Entertainment, Deseo, El, Canal+ France, Ciné +, Televisión Española (TVE)
Genre : Drame
Titre en vo : Julieta
Pays d'origine : Espagne
Langue d'origine : espagnol
Date de sortie : 08 avril 2016
Durée : 97 mn
 
Casting :
Emma Suárez : Julieta aujourd'hui
Adriana Ugarte : Julieta jeune
Daniel Grao : Xoan
Inma Cuesta : Ava, amie sculptrice de Xoan et Julieta
Michelle Jenner : Beatriz, amie d'enfance d'Antía
Darío Grandinetti : Lorenzo, amant actuel de Julieta
Rossy de Palma : Marian, gouvernante de la maison de Xoan
Susi Sánchez : Sara, mère de Julieta
Joaquín Notario : Samuel, père de Julieta
Pilar Castro : Claudia, mère de Beatriz
Nathalie Poza : Juana, membre d'une communauté spirituelle dans les Pyrénées
Mariam Bachir : Sanaa, l'aide-ménagère des parents de Julieta
 
Mon avis :
 Pedro Almodóvar est, indéniablement, un des plus grands réalisateurs de ces dernières décennies et si, aussi incroyable que cela puisse paraitre, il n’a eu, jusqu’à présent, qu’a la critique d’un seul et unique film sur ce blog, La Mauvaise Éducation, critique qui, pour la petite histoire, date déjà du mois d’août 2020… Une hérésie, donc, surtout quand on pense à l’immense qualité de la quasi-totalité des longs métrages du sieur Almodóvar. Ainsi donc, histoire de réparer ce qui est, de mon point de vu, une terrible injustice, l’occasion s’est présentée de vous proposer la critique de l’un de ses films les plus récents, un long métrage que je ne connaissais même pas, un certain… Julieta. Bon, disons le tout de suite, Julieta n’est pas le film le plus tape à l’œil de Pedro Almodóvar : a priori, ce dernier marque moins les esprits que La Mauvaise ÉducationFemmes au bord de la Crise de NerfsTout sur ma Mère ou, par exemple, Volver, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus évidents. Pourtant, après réflexion, il apparait que ce Julieta n’a pas grand-chose à envier à ses glorieux prédécesseurs et que, une fois de plus, non seulement Almodóvar à réussit à nous offrir une galerie de personnages haute en couleur mais aussi, et surtout, à nous pondre un synopsis qui va nous entrainer dans les tourments familiaux d’une femme et des choix qu’elle fait, au long de sa vie, choix qui, petit a petit, vont l’amener a la solitude, aux regrets et à la dépression. Car oui, indéniablement, Julieta est un formidable personnage, comme seul Almodóvar sait nous en offrir : préférant céder aux charmes d’un bel inconnu dans un train plutôt que de discuter avec un homme banal qui finira par se suicider, la jeune femme va, petit à petit, s’embourber dans une succession de choix qui finiront par la priver de tous les siens : son mari, sa fille, ses parents, son amant. Le choix narratif où Julieta revient sur son passé, nous plonge donc dans un bonheur apparent, du moins a ses débuts, mais dont on sait par avance qu’il finira de manière dramatique : non seulement cela ne nuit nullement a l’ensemble mais, qui plus est, cela renforce notre envie de découvrir comment cette femme en est arrivée là et, plus particulièrement, a sa séparation avec sa fille. Passionnant de bout en bout, fascinant de par sa simplicité qui n’est en fait qu’apparente, Julieta est, indéniablement, un bon film, sans nul doute pas le meilleur du sieur Almodóvar, il faut le reconnaitre, mais comme ce dernier ne fait, de toutes façons, que de très bons films, vous pouvez vous plonger sans plus tarder dans cette énième et si envoutante création du meilleur réalisateur ibérique…
 

Points Positifs
 :
- Encore une fois, un magnifique film de Pedro Almodóvar, un réalisateur qui, décidément, n’en rate jamais aucun. Il faut dire que, avec Julieta, il nous livre ici le portrait d’une femme brisée par la vie mais qui s’avère être tout simplement magnifique, comme a chaque fois – mais comment fait-il donc pour se renouveler a chaque fois !?
- Une histoire a priori simple, pas forcément spectaculaire – nous ne sommes pas dans La Piel que Habito – mais qui n’en reste pas moins passionnante de bout en bout. Il faut dire que le spectateur est très vite captivé par le récit de cette femme, seule, souhaitant découvrir pourquoi cette dernière ne voit plus sa fille depuis une dizaine d’années.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien a redire, celui-ci est tout simplement parfait : bien entendu, Emma Suárez et Adriana Ugarte qui jouent toutes deux le personnage de Julieta a deux périodes différentes de la vie de cette dernière sortent du lot, mais je n’oublierait pas Rossy de Palma dans le rôle d’une gouvernante oppressante qui nous renvoi a celle de Rebecca d’Alfred Hitchcock.
 
Points Négatifs :
- Même si j’ai fortement apprécié ce Julieta, je le trouve tout de même inférieur aux plus belles réalisations du maitre – et comme j’adore La Mauvaise Education
- Les détracteurs de Pedro Almodóvar regretteront peut-être que celui-ci ne sorte quasiment jamais de ses thèmes de prédilections – les femmes, le rapport a la mère – mais bon, peut-on vraiment lui en vouloir vu qu’il est tellement doué et se renouvelle à chaque fois ?
 
Ma note : 8/10

mardi 25 août 2020

La Mauvaise Éducation


La Mauvaise Éducation
 
Au début des années 1960, deux jeunes garçons, Ignacio et Enrique, découvrent l'amour et les passions dans leur école religieuse. Le père Manolo, directeur de l'institution et professeur de littérature, est à la fois témoin et acteur de ces premières découvertes. Les chemins de ces trois personnages, dont les vies sont profondément imbriquées, se croiseront à deux autres reprises, à la fin des années 1970 puis vers 1980.
 

La Mauvaise Éducation
Réalisation : Pedro Almodóvar
Scénario : Pedro Almodóvar
Musique : Alberto Iglesias
Production : Canal + España, El Deseo, Televisión Española
Genre : Drame
Titre en vo : La Mala Educación
Pays d'origine : Espagne
Langue d'origine : espagnol
Date de sortie : 19 mars 2004
Durée : 105 mn
 
Casting :
Gael García Bernal : Ángel / Juan / Zahara
Fele Martínez : Enrique Goded
Daniel Giménez Cacho : Père Manolo
Lluís Homar : M. Manuel Berenguer (Père Manolo plus âgé)
Javier Cámara : Paca / Paquito
Petra Martínez : la mère
Nacho Pérez : Ignacio enfant
Raúl García Forneiro : Enrique enfant
Francisco Boira : Ignacio
Juan Fernández : Martín
Alberto Ferreiro : Enrique Serrano
Sandra : la personne trans parodiant Sara Montiel
Sara Montiel : extrait du film Esa Mujer de Maria Camus
 
Mon avis :
 Grande première sur ce blog puisque, aujourd’hui, je vais vous parler d’un film de Pedro Almodóvar, sans aucun doute possible le meilleur réalisateur espagnol de ces trente dernières années et, accessoirement, le plus connu. Et, histoire de bien débuter les choses, autant m’attaquer à l’un de ses longs métrages les plus connus, le fameux La Mauvaise Éducation. Bon, disons le tout de suite, ici, nous avons droit à ce que l’on peut appeler, sans contestation possible, un superbe film : certes, Almodóvar délaisse un peu son thème de prédilection habituel – les femmes, la problématique avec les mères de ses protagonistes, quoi que, sans être marquant, ce thème n’est pas totalement absent du film – pour nous entrainer dans une histoire qui met en avant, sous fond de polar et de sombre affaire de pédophilie au sein de l’institution religieuse espagnole, l’homosexualité, la transsexualité, la bisexualité et le travestissement. Les personnages principaux, marqués par les abus d’un religieux qui aimait énormément les enfants, se retrouvent donc, quelques années plus tard, un d’eux étant devenu un réalisateur à succès, l’autre, un jeune artiste qui souhaiterait percer dans le milieu du cinéma. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes et un couple se former ? En fait, les choses sont nettement plus compliquées que cela et l’on se rend compte, très rapidement, que nos certitudes sont plus qu’incertaines, surtout pour ce qui est des véritables buts de l’un des protagonistes. Almodóvar maitrise à merveille un scénario bourré de coups de théâtres pour le moins innatendu et qui mêlent réalité et fiction dans une mise en abyme pour le moins audacieuse qui s’avère être un des points forts de ce film. Bref, fort bien écrit, terriblement prenant jusqu’à son dénouement, La Mauvaise Éducation est un excellent Almodóvar qui ravira, je n’en doute pas, ses fans. Certes, ce n’est peut-être pas le plus aboutit de ses films, mais bon, au vu de la qualité générale de ce film, il serait vraiment dommage de faire l’impasse sur celui-ci…
 

Points Positifs
 :
- Indéniablement, un des meilleurs films de Pedro Almodóvar même s’il n’est pas le plus connu. Traitant de l’homosexualité dans l’Espagne du début des années 80, mais aussi, de la problématique de la pédophilie au sein de l’Eglise Catholique – d’où le titre du film – La Mauvaise Éducation est une œuvre bien plus intelligente qu’il n’y parait de prime abord et qui ravira, bien entendu, les fans du réalisateur espagnol.
- Un scénario terriblement malin et qui brille par une mise en abyme pour le moins réussie et qui alterne entre réalité et fiction, au point de perdre, par moments, le spectateur.
- Un casting de qualité mais si l’on ne devait en retenir qu’un, ce serait bien entendu, Gael García Bernal – que j’avais découvert dans Amours Chiennes – tout simplement parfait dans un rôle nettement plus ambigu qu’on pourrait le penser au départ.
- Une mise en scène parfaite, une photographie irréprochable et, ma foi, certaines séquences méritent le détour – ah, la scène de la piscine !
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, les homophobes fuiront ce film comme la peste.
- Nombreuses sont les scènes un peu osées, ce qui risque de déplaire à un certain public. Après, c’est du Almodóvar, ce n’est pas un blockbuster hollywoodien calibré pour un grand public décérébré…
 
Ma note : 8,5/10