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lundi 3 mai 2021

The Velvet Underground


The Velvet Underground
 
The Velvet Underground
 
1 - Candy Says (Lou Reed) 4:02
2 - What Goes On (Lou Reed) 4:52
3 - Some Kinda Love (Lou Reed) 4:00
4 - Pale Blue Eyes (Lou Reed) 5:38
5 - Jesus (Lou Reed) 3:22
6 - Beginning to See the Light (Lou Reed) 4:38
7 - I'm Set Free (Lou Reed) 4:01
8 - That's the Story of My Life (Lou Reed) 1:56
9 - The Murder Mystery (Lou Reed) 8:53
10 - After Hours (Lou Reed) 2:07
 

The Velvet Underground
Musicien : The Velvet Underground
Parution : 10 mars 1969
Enregistré : Novembre 1968 – Décembre 1969
Durée : 42:56
Genre : Art rock, Protopunk, Rock expérimental
Producteur : The Velvet Underground
Label : MGM
 
Musiciens :
Lou Reed : guitare, piano, chant
Sterling Morrison : guitare, chœur
Doug Yule : basse, orgue, chant, chœur
Maureen Tucker : percussions, chant, chœur
 
Mon avis :
 La première chose qui choque, lorsque l’on écoute pour la toute première fois ce troisième opus du légendaire Velvet Underground, c’est que celui-ci dénote littéralement de ses prédécesseurs. Ainsi, après un premier album avec Nico, tout simplement parfait et qui était à mille lieux du Flower Power de l’époque avec ses histoires de filles perdues, de travesties et de types pas très clairs qui cherchaient une nouvelle dose puis, ensuite, ce monument de noirceur – dans tous les sens du terme – que fut White Light / White Heat, ce troisième tome détonait énormément, apparaissant comme étant plus soft, plus commercial, plus consensuel, comme si, finalement, Lou Reed et ses pairs avaient céder aux sirènes faciles de l’appât du gain. Sauf que, comme c’est le cas bien souvent, les choses sont un poil plus compliquées qu’on pourrait le penser de prime abord… Certes, Lou Reed, excédé par l’échec plus que flagrant des deux premiers albums, souhaitaient changer les choses et donner au groupe un son plus commercial : John Cale écarté, c’était désormais plus facile surtout que son successeur, Doug Yule, musicien de studio plutôt doué et à la personnalité moins marquée était une proie plus facile a manipuler pour notre brave Lou. Ainsi, effectivement, ce troisième album possède des titres au son plus mélodieux, de belles ballades et Lou Reed commence à nous prouver ce que certains soupçonnaient déjà, c’est-à-dire, que le bougre était nettement plus doué pour nous pondre de très bonnes chansons aux mélodies parfaites. Mais les choses, comme je l’avais remarqué, étaient plus compliquées que cela et, ici et la, quelques résurgences de l’ancien Velvet pointaient le bout de leur nez, l’exemple le plus parlant étant, bien évidement, l’exceptionnel The Murder Mystery qui n’aurait pas dénoter sur les albums précédents du groupe – pour la petite histoire, ce titre devait pas mal à John Cale, présent en studio lors de sa conception, ce qui ne m’étonne nullement. Au final, The Velvet Underground – l’album, pas le groupe – apparait comme étant un opus plus intéressant qu’on pourrait le penser de prime abord : moins cintré que son prédécesseur, White Light / White Heat qui allait vraiment très loin dans l’expérimentation, doté de très bonnes ballades, il nous présente un Velvet plus apaisé mais qui, finalement, n’est jamais très loin de sa douce folie. Bien évidement, au vu du résultat des ventes, on ne peut pas dire que les changements furent efficaces, bien au contraire et Lou Reed se désintéressera de plus en plus du groupe avant de connaitre la carrière solo que l’on sait, mais bon, ceci, bien entendu, est une toute autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Plus calme, moins fou que ses prédécesseurs, The Velvet Underground apparait comme un opus plutôt singulier de prime abord, cependant, au fil des écoutes, il gagne franchement à être connu et l’alternance entre ballades pour le moins étonnantes mais fort réussies et quelques morceaux un peu plus cintrés apparaissent comme étant une belle réussite.
- Bien entendu, les fans absolus du Velvet avec John Cale adoreront l’exceptionnel The Murder Mystery qui rappelle le bon vieux temps – d’ailleurs, ce titre doit beaucoup au gallois, présent en studio lors de son enregistrement.
- Des titres comme What Goes On, Beginning To See The Light, Candy Says et Some Kinda Love sont de très bonnes chansons.
- Doug Yule apporte un coté plus calme au groupe et si l’on pouvait être dubitatif au départ, au vu du résultat, ce n’est pas une mauvaise chose.
- Maureen Tucker chante plutôt bien sur After Hours ainsi qu’en duo avec Lou Reed sur The Murder Mystery et, ma foi, c’est une très bonne surprise !
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, la folie absolue des albums précédents manque un peu ici et si on la retrouve par moments, il apparait tout de même que cet opus est inférieur à ses prédécesseurs qui étaient tout simplement des chefs d’œuvres.
- Il nous manque John Cale, c’est incontestable !
- Bien évidement, si vous êtes fan de variété ou de musique plus traditionnelle ou conventionnels, alors, cet album ne sera pas fait pour vous.
 
Ma note : 8/10

White Light / White Heat


White Light / White Heat
 
The Velvet Underground
 
1 - White Light / White Heat (Lou Reed) 2:54
2 - The Gift (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 4:37
3 – Lady Godiva's Operation (Lou Reed) 2:37
4 – Here She Comes Now (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 5:10
5 – I Heard Her Call My Name (Lou Reed) 4:20
6 – Sister Ray (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 5:58
 

White Light / White Heat
Musicien : The Velvet Underground
Parution : 30 janvier 1968
Enregistré : septembre 1967
Durée : 40:13
Genre : Art rock, Protopunk, Rock expérimental
Producteur : Tom Wilson
Label : Verve
 
Musiciens :
Lou Reed : voix, guitare, piano
John Cale : voix, violon électrique, orgue, basse
Sterling Morrison : voix, guitare, basse
Maureen Tucker : percussions
 
Mon avis :
 En toute sincérité, qui, de normalement constitué a envie, après une journée de boulot, en rentrant chez lui, d’écouter ce White Light / White Heat, second opus du Velvet Underground ? Car ce disque ait étrange, bizarre, distordu, il faut peur au chat, a la famille, aux voisins, a tout le monde ! Mais bon, après tout, qui peut se targuer d’être normalement constitué, quand a cette histoire de rentrer du boulot, encore faut-il en avoir un, quand au fait qu’il est quasiment inécoutable par 99% de la population mondiale et qu’il fait fuir tout le monde, et alors !? Car oui, mille fois oui, séparés de l’emprise vampirique d’Andy Wharol et ayant fait leurs adieux a la belle et germanique Nico, le Velvet, après leur monumental Velvet Underground & Nico revient pour un second essai qui s’avérera être, bien évidement, un nouveau échec commercial mais, une fois de plus, l’important est ailleurs car ce White Light / White Heat, dans un genre encore plus extrême que son prédécesseur est une fois de plus un chef d’œuvre absolu ! Alors certes, probablement faut-il qu’il nous manque une case ou deux pour apprécier a sa juste valeur un tel album, mais qu’importe, car en poussant l’expérimentation musicale jusqu’à son paroxysme, en mettant les amplis a leur maximums, ce qui donne ce son saturé et sale, les membres du groupe nous ont pondu un album singulier, étrange, certes, mais également monumental, quelque chose de rare et que les quelques fans, y revenant de temps en temps, ne s’en lassent pas. Car de la chanson éponyme qui plaisait tant a David Bowie qui la reprenait régulièrement a Sister Ray, improbable titre de 17 minutes enregistré en une seule prise et qui conclu magistralement l’album, en passant par The Gift, poème de Lou Reed mis en musique par le groupe et narrer par John Cale, Lady Godiva's Operation qui évoque la légende de Lady Godiva, une noble dame anglo-saxonne du XIe siècle qui traversa les rues de Coventry à cheval, entièrement nue, pour convaincre son époux de diminuer les impôts qu'il prélevait sur les habitants, le très pop et magnifique Here She Comes Now ainsi que l’explosif et saturé I Heard Her Call My Name, il n’y a que de grands moments dans cet opus. Alors bien sur, un tel album n’aura jamais connu le succès mais qu’importe puisque, après tout, malgré son étrangeté, malgré le fait qu’en l’écoutant, mes proches doivent me prendre pour quelqu’un de pas tout a fait normal, White Light / White Heat est un opus monumental d’un groupe qui ne l’était pas moins ; quant au reste, il importe finalement si peu…
 

Points Positifs
 :
- Probablement l’un des albums les plus étranges et inécoutables qui aient vu le jour ces cinquante dernières années, et, paradoxalement (ou pas), l’un des meilleurs. Car ici, les membres du Velvet, sans Nico et Wharol, repoussent encore davantage les frontières de l’expérimentation et livrent un véritable OVNI musical, un truc énorme qui choque encore de nos jours mais qui n’en reste pas moins exceptionnel, qualitativement parlant !
- De White Light / White Heat, la chanson éponyme, a Sister Ray, longue impro de 17 minutes enregistrée en une seule prise et sans nul doute la plus grande chanson du groupe, tout est parfait, avec, au passage, une petite mention personnelle pour Lady Godiva's Operation, titre chanté par John Cale et que j’adore.
- Un son sale, des guitares saturés, des textes complètement hallucinés qui nous parlent de drogués, d’homosexuels, de perversions sexuelles toutes plus étranges les unes que les autres… mais si l’on accroche, alors là, c’est un pur bonheur !
- Enfin, John Cale se met au chant – ou à la narration – et c’est une excellente chose.
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, après la sortie de cet album, John Cale quittera le groupe…
- Bon, il ne faut pas se leurrer, si le premier opus du Velvet était déjà particulier pour le grand public, ici, c’est mille fois pire et il faut vraiment accrocher au groupe, aux membres qui le composent, a leur univers musical et être soit même (je le pense) un peu cintré pour apprécier ce White Light / White Heat a sa juste valeur. Les autres passeront leur chemin en fuyant… et je les comprends !
 
Ma note : 10/10

The Velvet Underground & Nico


The Velvet Underground & Nico
 
The Velvet Underground
 
1 - Sunday Morning (Lou Reed, John Cale) 2:54
2 - I'm Waiting for the Man (Lou Reed) 4:37
3 – Femme Fatale (Lou Reed) 2:37
4 – Venus in Furs (Lou Reed) 5:10
5 – Run Run Run (Lou Reed) 4:20
6 - All Tomorrow's Parties (Lou Reed) 5:58
7 - Heroin (Lou Reed) 7:10
8 - There She Goes Again (Lou Reed) 2:38
9 - I'll Be Your Mirror (Lou Reed) 2:12
10 - The Black Angel's Death Song (Lou Reed, John Cale) 3:12
11 - European Son (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 7:46
 

The Velvet Underground & Nico
Musicien : The Velvet Underground
Parution : 12 mars 1967
Enregistré : avril – novembre 1966
Durée : 48:51
Genre : Art rock, Protopunk, Rock psychédélique, Rock expérimental
Producteur : Andy Warhol, Tom Wilson
Label : Verve
 
Musiciens :
Lou Reed : chant, guitare
John Cale : violon électrique, piano, basse
Sterling Morrison : guitare, basse
Maureen « Moe » Tucker : percussions
Nico : chant
 
Mon avis :
 S’il y a bien un album au monde qui représenterait l’exemple parfait qu’il n’est nulle besoin de connaitre le succès pour marquer l’Histoire de la musique, ce serait bel et bien ce Velvet Underground & Nico, premier galop d’essai de ce est sans nul doute l’un des groupes les plus étonnants de tous les temps, l’un des plus méconnus du grand public, et, paradoxalement, l’un des plus importants. Car oui, et comme l’avait dit en son temps Brian Eno, « il n'y eut peut-être que mille personnes à avoir acheté l'album à sa sortie, mais elles ont toutes formé un groupe », le premier opus du Velvet fut indéniablement un monumental échec commercial et, au même temps, l’un des plus grands albums de tous les temps, album dont l’influence ce fait encore ressentir de nos jours, c’est pour dire… Bien évidement, d’entrée de jeu, les jeux étaient fait d’avance : ainsi, en plein flower-power, alors que tout le monde, y compris les Beatles et les Stones, cédaient aux sirènes de la mode et de l’optimisme béat, a New-York, sous la protection d’Andy Wharol, un groupe iconoclaste et improbable, composé de deux génies complètements cintrés – Lou Reed et John Cale – d’un guitariste sympathique – Sterling Morrison – et d’une percussionniste – Moe Tucker – après s’être vus imposer la présence d’une mannequin germanique, la belle et sculptural Nico, pondirent un album qui était alors a des années lumières de tout ce qui se faisait a l’époque : un truc qui parlait de drogues dures, de sadomasochisme et autres perversions sexuelles, le tout, marqué par des expérimentations sonores avant-gardistes. Bref, un échec assuré mais… accessoirement, un chef d’œuvre incontestable et qui aura marqué tant de musiciens – Bowie, Roxy Music, Iggy Pop, le Punk Rock, etc. – qu’en faire la liste complète serait, indubitablement, trop fastidieuse… Alors bien sur, dans ce premier opus du Velvet, c’est Lou Reed qui se taille la part du lion, signant quasiment en solo l’intégralité d’album et ne laissant le chant que sur trois titres, Femme FataleAll Tomorrow's Parties et I'll Be Your Mirror, chansons interprétées par la belle et froide Nico, celle-ci, prouvant au passage qu’elle n’était pas qu’un accessoire artificiel imposé par Wharol. John Cale, lui, se fait remarquer avec son violon électrique mais le plus notable, bien sur, ce sont ces titres où le groupe va très loin dans l’expérimentation comme ce chef d’œuvre absolu qu’est Heroin, chanson qui narre la prise d’une dose d’héroïne par un individu et dont le tempo démarre lentement, accélère jusqu’à ralentir vers la fin, nous narre ce que l’on est censé ressentir en s’envoyant une dose… Des exemples comme celui-là, il y en a des tas dans cet album et chaque titre mériterait que l’on s’y attarde, ce qui prouve l’immense qualité de celui-ci et son importance historique, musicalement parlant, bien évidement. La suite, sans Nico, verra le groupe aller encore plus loin dans l’expérimentation mais ceci est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute l’un des plus grands albums de tous les temps, en tout cas, indéniablement le plus influent, historiquement parlant ; et tout cela pour un opus qui fut un bide total lors de sa sortie et qui ne connu la reconnaissance critique que bien des années plus tard…
The Velvet Underground & Nico est l’antithèse absolue du flower-power, un truc à des années lumières de ce qui se faisait a l’époque, improbable mais terriblement inventif et en avance sur son temps, que ce soit pour le coté expérimental de la chose mais aussi pour les thématiques de ses chansons : sexualité débridé, consommations de drogues dures, narcissisme absolu, etc.
- Un album qui alterne entre des chefs d’œuvres absolus – HeroinI'm Waiting for the ManAll Tomorrow's PartiesVenus in Furs – et de très bonnes chansons – tout le reste !
- Premier galop d’essai pour deux monstres sacrés de la musique : Lou Reed et John Cale, deux individus pas tous seuls dans leur têtes mais deux génies, incontestablement !
- Pour ceux qui penseraient que Nico n’est qu’un accessoire imposer par Andy Wharol, qu’ils écoutent donc les trois chansons qu’elle interprète dans cet opus, il se pourrait bien qu’ils changent d’avis… et puis, ce fort accent germanique…
- La pochette avec sa banane signée Andy Wharol, symbole oh combien phallique s’il en est, et qui, bien évidement, est l’une des plus cultes de l’Histoire.
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous êtes fan de variété ou de musique plus traditionnelle ou conventionnels, alors, cet album ne sera pas fait pour vous. Idem pour les vieux hippies qui se croient encore a Woodstock et qui portent toujours des chemises à fleurs…
 
Ma note : 10/10