The Velvet Underground
The
Velvet Underground
The
Velvet Underground
1 - Candy Says (Lou Reed) 4:02
2 - What Goes On (Lou Reed) 4:52
3 - Some Kinda
Love (Lou Reed) 4:00
4 - Pale Blue
Eyes (Lou Reed) 5:38
5 - Jesus (Lou Reed) 3:22
6 - Beginning to
See the Light (Lou
Reed) 4:38
7 - I'm Set Free (Lou Reed) 4:01
8 - That's the
Story of My Life (Lou
Reed) 1:56
9 - The Murder
Mystery (Lou Reed) 8:53
10 - After Hours (Lou Reed) 2:07
The Velvet Underground
Musicien
: The
Velvet Underground
Parution
: 10 mars 1969
Enregistré : Novembre
1968 – Décembre 1969
Durée : 42:56
Genre
: Art
rock, Protopunk, Rock expérimental
Producteur : The
Velvet Underground
Label
: MGM
Musiciens :
Lou Reed : guitare, piano, chant
Sterling Morrison : guitare, chœur
Doug Yule : basse, orgue, chant, chœur
Maureen Tucker : percussions, chant, chœur
Mon
avis : La première chose qui choque,
lorsque l’on écoute pour la toute première fois ce troisième opus du légendaire
Velvet Underground, c’est que celui-ci dénote littéralement de ses prédécesseurs.
Ainsi, après un premier
album avec Nico, tout simplement parfait et qui était à mille lieux du Flower
Power de l’époque avec ses histoires de filles perdues, de travesties et de
types pas très clairs qui cherchaient une nouvelle dose puis, ensuite, ce
monument de noirceur – dans tous les sens du terme – que fut White
Light / White Heat, ce troisième tome détonait énormément, apparaissant
comme étant plus soft, plus commercial, plus consensuel, comme si, finalement,
Lou Reed et ses pairs avaient céder aux sirènes faciles de l’appât du gain.
Sauf que, comme c’est le cas bien souvent, les choses sont un poil plus
compliquées qu’on pourrait le penser de prime abord… Certes, Lou Reed, excédé
par l’échec plus que flagrant des deux premiers albums, souhaitaient changer
les choses et donner au groupe un son plus commercial : John Cale écarté,
c’était désormais plus facile surtout que son successeur, Doug Yule, musicien
de studio plutôt doué et à la personnalité moins marquée était une proie plus
facile a manipuler pour notre brave Lou. Ainsi, effectivement, ce troisième
album possède des titres au son plus mélodieux, de belles ballades et Lou Reed
commence à nous prouver ce que certains soupçonnaient déjà, c’est-à-dire, que
le bougre était nettement plus doué pour nous pondre de très bonnes chansons
aux mélodies parfaites. Mais les choses, comme je l’avais remarqué, étaient
plus compliquées que cela et, ici et la, quelques résurgences de l’ancien
Velvet pointaient le bout de leur nez, l’exemple le plus parlant étant, bien
évidement, l’exceptionnel The Murder
Mystery qui n’aurait pas dénoter sur les albums précédents du groupe – pour
la petite histoire, ce titre devait pas mal à John Cale, présent en studio lors
de sa conception, ce qui ne m’étonne nullement. Au final, The Velvet Underground – l’album, pas le groupe – apparait comme
étant un opus plus intéressant qu’on pourrait le penser de prime abord :
moins cintré que son prédécesseur, White
Light / White Heat qui allait vraiment très loin dans l’expérimentation, doté
de très bonnes ballades, il nous présente un Velvet plus apaisé mais qui,
finalement, n’est jamais très loin de sa douce folie. Bien évidement, au vu du
résultat des ventes, on ne peut pas dire que les changements furent efficaces,
bien au contraire et Lou Reed se désintéressera de plus en plus du groupe avant
de connaitre la carrière solo que l’on sait, mais bon, ceci, bien entendu, est
une toute autre histoire…
Points
Positifs :
- Plus
calme, moins fou que ses prédécesseurs, The
Velvet Underground apparait comme un opus plutôt singulier de prime abord, cependant,
au fil des écoutes, il gagne franchement à être connu et l’alternance entre
ballades pour le moins étonnantes mais fort réussies et quelques morceaux un
peu plus cintrés apparaissent comme étant une belle réussite.
-
Bien entendu, les fans absolus du Velvet avec John Cale adoreront l’exceptionnel
The Murder Mystery qui rappelle le
bon vieux temps – d’ailleurs, ce titre doit beaucoup au gallois, présent en
studio lors de son enregistrement.
-
Des titres comme What Goes On, Beginning To See The Light, Candy Says et Some Kinda Love sont de très bonnes chansons.
-
Doug Yule apporte un coté plus calme au groupe et si l’on pouvait être
dubitatif au départ, au vu du résultat, ce n’est pas une mauvaise chose.
-
Maureen Tucker chante plutôt bien sur After
Hours ainsi qu’en duo avec Lou Reed sur The
Murder Mystery et, ma foi, c’est une très bonne surprise !
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, la folie absolue des albums précédents manque un peu ici et si
on la retrouve par moments, il apparait tout de même que cet opus est inférieur
à ses prédécesseurs qui étaient tout simplement des chefs d’œuvres.
-
Il nous manque John Cale, c’est incontestable !
-
Bien évidement, si vous êtes fan de variété ou de musique plus traditionnelle
ou conventionnels, alors, cet album ne sera pas fait pour vous.
Ma
note : 8/10
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