Belgravia
15
juin 1815, alors que les troupes de Napoléon sont en marche, ce soir-là, la
duchesse de Richmond organise un bal, évènement réunissant la brillante société
de Grande-Bretagne à Bruxelles. Fille d’une famille d’intendants, Sophia
Trenchard a la chance de pouvoir s’y rendre grâce au beau Edmund Bellasis, fils
et héritier d’une des plus importantes familles anglaises. Les festivités sont
interrompues par la bataille des Quatre Bras, ayant pris place deux jours avant
celle de Waterloo. Vingt-six ans plus tard, les Trenchard et les Bellasis sont
maintenant installés à Belgravia, bastion londonien de l’aristocratie et voient
le passé et ses secrets menacer de refaire surface…
Belgravia
Réalisation
: John Alexander
Scénario
: Julian Fellowes
Musique : John
Lunn
Production : Carnival
Films
Genre : Drame
Titre
en vo : Belgravia
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne
d’origine : ITV
Diffusion
d’origine : 15 mars 2020 – 19 avril 2020
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 6 x 45 minutes
Casting :
Philip
Glenister : James Trenchard
Tamsin
Greig : Anne Trenchard
Richard
Goulding : Oliver Trenchard
Alice
Eve : Susan Trenchard
Adam
James : John Bellasis
Harriet
Walter : Caroline Bellasis, Comtesse de
Brockenhurst
Ella
Purnell : Lady Maria Grey
Jack
Bardoe : Charles Pope
Tara
Fitzgerald : Corinne Grey, Comtesse de
Templemore
Tom
Wilkinson : Peregrine Bellasis, Comte de
Brockenhurst
James
Fleet : Révérend Stephen Bellasis
Jeremy
Neumark Jones : Edmund Bellasis
Emily
Reid : Sophia Trenchard
Paul
Ritter : Turton
Saskia
Reeves : Ellis
Bronagh
Gallagher : Speer
Diana
Hardcastle : Grace Bellasis
Serena
Evans : Mrs Pope
Nicholas
Rowe : Arthur Wellesley, Duc de Wellington
James
Chalmers : Sir William Ponsonby
Gunnar
DeYoung : Prince d’Orange
Diana
Kent : Duchesse de Richmond
Robert
Portal : Duc de Richmond
Naomi
Frederick : Duchesse de Bedford
Penny
Layden : Mrs Babbage
Jack
Shalloo : Morris
Nigel
Allen : Robert
Stevee
Davies : Brodsworth
Mon
avis : L’année passée, j’avais eu le
plaisir de regarder une série britannique, Downton
Abbey, qui nous narrait la vie, au début du vingtième siècle, d’une
maisonnée aisée dans une somptueuse demeure de l’aristocratie et où l’on
suivait, sur plusieurs années, le destin des maitres et de leurs serviteurs.
Série typiquement anglaise avec une reconstitution historique sans
faute, Downton Abbey avait sut me plaire énormément, même si,
je dois le reconnaitre, son coté un peu trop gentillet n’en faisait pas non
plus un chef d’œuvre absolu. Du coup, lorsque j’ai appris que le créateur de
celle-ci, le sieur Julian Fellowes, était de retour avec une nouvelle création,
je n’ai guère hésité à me lancer dans le visionnage de celle-ci, espérant, qui
sait, retrouver un peu de ce qui m’avait tant plu dans Downton Abbey.
Alors, est-ce que ce fut le cas ? Excellente question… Bon, tout d’abord,
ici, nous n’avons nullement affaire à une série en plusieurs
saisons : Belgravia, du nom du quartier de Londres où se
déroule l’intrigue, ne comporte que six petits épisodes de trois quart d’heures
chacun, ce qui, ma foi, est peu à priori. Autre différence, moins importante,
ici, nous faisons un petit saut dans le temps puisque l’intrigue débute à la
veille de la bataille de Waterloo, en 1815, avant de se commencer véritablement
vingt-six ans plus tard, en 1841. Pour finir, si Downtown Abbey brillait
par sa mise en parallèle entre maitres et serviteurs, ceux-ci se côtoyant sans
cesse et ayant la même importance narrative, dans Belgravia, ce
n’est pas vraiment le cas : si différence il y a entre classes, c’est
davantage entre la noblesse et la bourgeoisie, quand aux serviteurs, ma foi, le
peu qui ont une quelconque importance sont tous fourbes ! Bref, Belgravia,
malgré quelques points communs, est plutôt éloigné de son célèbre prédécesseur
et, quelque part, c’est une bonne chose puisque cela nous empêche de ressentir
une quelconque impression de déjà-vu, surtout que son scénario part très
rapidement sur une histoire de naissance secrète et de luttes d’héritages avec
son lot bien défini de gentils très gentils et de méchants… eh ben… très
méchants ! Le souci, c’est que si l’ensemble se laisse plutôt regarder et
n’est pas déplaisant, si les protagonistes sont attachants et que l’intrigue
générale est plutôt bien ficelée, cette mini-série souffre d’un manque de
souffle qui fait que celle-ci est loin, très loin même, de la justesse de Downton
Abbey – difficile de ne pas revenir sans arrêt sur cette dernière.
Intrigue sans grande surprise et rapidement expédiée – six petits épisodes,
c’est peu – manichéisme omniprésent et, histoire d’enfoncer le clou, un jeune
héros qui est d’une stupidité crasse puisque, tandis que tout le monde à des
doutes à son sujet ou connait la vérité, celui-ci passe la presque totalité des
six épisodes sans rien se douter, ce qui, ma foi, n’est pas trop crédible…
Bref, vous l’avez compris, avec Belgravia, Julian Fellowes nous
propose une mini-série sympathique et qui ravira les amateurs du genre mais qui
est loin, très loin même, d’un Downton Abbey qui reste son
incontestable réussite, cependant, malgré ses faiblesses, si vous êtes un
amateur de ce genre de séries en costumes comme les britanniques savent si bien
en faire, alors, le jeu en vaut la chandelle, ne serais-ce que pour passer un
bon moment…
Points
Positifs :
-
Une mini-série historique typiquement britannique, ce qui, en soit, est
toujours un gage de qualité, ces derniers étant, indéniablement, terriblement
doués. Et, bien entendu, sur ce point, Julian Fellowes est un des maitres du
genre alors, si vous appréciez celui-ci, vous pouvez y aller les yeux
fermés !
-
Une intrigue générale où se mêlent naissance secrète, sombres secrets
familiaux, luttes d’héritages et qui vous tiendra en haleine tout au long des
six épisodes.
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire et il y a même quelques
grands noms du grand et du petit écran britannique.
-
Une reconstitution historique de qualité, des décors et des costumes qui nous
replongent dans l’époque où se déroule l’intrigue. Bref, les amateurs seront
aux anges.
Points Négatifs :
-
Une intrigue plutôt sympathique et plaisante, certes, mais qui n’en reste pas
moins trop prévisible selon moi, qui plus est, le peu d’épisodes fait que celle-ci
est trop rapidement expédiée, ce qui est dommage car il y avait probablement de
quoi développer un peu celle-ci.
-
Des personnages beaucoup trop stéréotypés pour être honnêtes, quand au
manichéisme, avec les gentils très gentils et les méchants très méchants, ma
foi, cela plombe un peu la qualité générale de l’ensemble.
-
Le jeune héros est d’une stupidité crasse : jamais il ne se doute de rien,
jamais il ne se pose de questions alors que tout son entourage, mais alors,
vraiment tout le monde, connait la vérité à son sujet ! Sincèrement, un
bel idiot !
-
Qualitativement parlant, nous sommes très loin d’un Downton Abbey…
Ma note : 7/10
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