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lundi 17 mai 2021

Belgravia


Belgravia
 
15 juin 1815, alors que les troupes de Napoléon sont en marche, ce soir-là, la duchesse de Richmond organise un bal, évènement réunissant la brillante société de Grande-Bretagne à Bruxelles. Fille d’une famille d’intendants, Sophia Trenchard a la chance de pouvoir s’y rendre grâce au beau Edmund Bellasis, fils et héritier d’une des plus importantes familles anglaises. Les festivités sont interrompues par la bataille des Quatre Bras, ayant pris place deux jours avant celle de Waterloo. Vingt-six ans plus tard, les Trenchard et les Bellasis sont maintenant installés à Belgravia, bastion londonien de l’aristocratie et voient le passé et ses secrets menacer de refaire surface…
 

Belgravia
Réalisation : John Alexander
Scénario : Julian Fellowes
Musique : John Lunn
Production : Carnival Films
Genre : Drame
Titre en vo : Belgravia
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne d’origine : ITV
Diffusion d’origine : 15 mars 2020 – 19 avril 2020
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 45 minutes

Casting :
Philip Glenister : James Trenchard
Tamsin Greig : Anne Trenchard
Richard Goulding : Oliver Trenchard
Alice Eve : Susan Trenchard
Adam James : John Bellasis
Harriet Walter : Caroline Bellasis, Comtesse de Brockenhurst
Ella Purnell : Lady Maria Grey
Jack Bardoe : Charles Pope
Tara Fitzgerald : Corinne Grey, Comtesse de Templemore
Tom Wilkinson : Peregrine Bellasis, Comte de Brockenhurst
James Fleet : Révérend Stephen Bellasis
Jeremy Neumark Jones : Edmund Bellasis
Emily Reid : Sophia Trenchard
Paul Ritter : Turton
Saskia Reeves : Ellis
Bronagh Gallagher : Speer
Diana Hardcastle : Grace Bellasis
Serena Evans : Mrs Pope
Nicholas Rowe : Arthur Wellesley, Duc de Wellington
James Chalmers : Sir William Ponsonby
Gunnar DeYoung : Prince d’Orange
Diana Kent : Duchesse de Richmond
Robert Portal : Duc de Richmond
Naomi Frederick : Duchesse de Bedford
Penny Layden : Mrs Babbage
Jack Shalloo : Morris
Nigel Allen : Robert
Stevee Davies : Brodsworth
 
Mon avis :
 L’année passée, j’avais eu le plaisir de regarder une série britannique, Downton Abbey, qui nous narrait la vie, au début du vingtième siècle, d’une maisonnée aisée dans une somptueuse demeure de l’aristocratie et où l’on suivait, sur plusieurs années, le destin des maitres et de leurs serviteurs. Série typiquement anglaise avec  une reconstitution historique sans faute, Downton Abbey avait sut me plaire énormément, même si, je dois le reconnaitre, son coté un peu trop gentillet n’en faisait pas non plus un chef d’œuvre absolu. Du coup, lorsque j’ai appris que le créateur de celle-ci, le sieur Julian Fellowes, était de retour avec une nouvelle création, je n’ai guère hésité à me lancer dans le visionnage de celle-ci, espérant, qui sait, retrouver un peu de ce qui m’avait tant plu dans Downton Abbey. Alors, est-ce que ce fut le cas ? Excellente question… Bon, tout d’abord, ici, nous n’avons nullement affaire à une série en plusieurs saisons : Belgravia, du nom du quartier de Londres où se déroule l’intrigue, ne comporte que six petits épisodes de trois quart d’heures chacun, ce qui, ma foi, est peu à priori. Autre différence, moins importante, ici, nous faisons un petit saut dans le temps puisque l’intrigue débute à la veille de la bataille de Waterloo, en 1815, avant de se commencer véritablement vingt-six ans plus tard, en 1841. Pour finir, si Downtown Abbey brillait par sa mise en parallèle entre maitres et serviteurs, ceux-ci se côtoyant sans cesse et ayant la même importance narrative, dans Belgravia, ce n’est pas vraiment le cas : si différence il y a entre classes, c’est davantage entre la noblesse et la bourgeoisie, quand aux serviteurs, ma foi, le peu qui ont une quelconque importance sont tous fourbes ! Bref, Belgravia, malgré quelques points communs, est plutôt éloigné de son célèbre prédécesseur et, quelque part, c’est une bonne chose puisque cela nous empêche de ressentir une quelconque impression de déjà-vu, surtout que son scénario part très rapidement sur une histoire de naissance secrète et de luttes d’héritages avec son lot bien défini de gentils très gentils et de méchants… eh ben… très méchants ! Le souci, c’est que si l’ensemble se laisse plutôt regarder et n’est pas déplaisant, si les protagonistes sont attachants et que l’intrigue générale est plutôt bien ficelée, cette mini-série souffre d’un manque de souffle qui fait que celle-ci est loin, très loin même, de la justesse de Downton Abbey – difficile de ne pas revenir sans arrêt sur cette dernière. Intrigue sans grande surprise et rapidement expédiée – six petits épisodes, c’est peu – manichéisme omniprésent et, histoire d’enfoncer le clou, un jeune héros qui est d’une stupidité crasse puisque, tandis que tout le monde à des doutes à son sujet ou connait la vérité, celui-ci passe la presque totalité des six épisodes sans rien se douter, ce qui, ma foi, n’est pas trop crédible… Bref, vous l’avez compris, avec Belgravia, Julian Fellowes nous propose une mini-série sympathique et qui ravira les amateurs du genre mais qui est loin, très loin même, d’un Downton Abbey qui reste son incontestable réussite, cependant, malgré ses faiblesses, si vous êtes un amateur de ce genre de séries en costumes comme les britanniques savent si bien en faire, alors, le jeu en vaut la chandelle, ne serais-ce que pour passer un bon moment…
 

Points Positifs
 :
- Une mini-série historique typiquement britannique, ce qui, en soit, est toujours un gage de qualité, ces derniers étant, indéniablement, terriblement doués. Et, bien entendu, sur ce point, Julian Fellowes est un des maitres du genre alors, si vous appréciez celui-ci, vous pouvez y aller les yeux fermés !
- Une intrigue générale où se mêlent naissance secrète, sombres secrets familiaux, luttes d’héritages et qui vous tiendra en haleine tout au long des six épisodes.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire et il y a même quelques grands noms du grand et du petit écran britannique.
- Une reconstitution historique de qualité, des décors et des costumes qui nous replongent dans l’époque où se déroule l’intrigue. Bref, les amateurs seront aux anges.

Points Négatifs :
- Une intrigue plutôt sympathique et plaisante, certes, mais qui n’en reste pas moins trop prévisible selon moi, qui plus est, le peu d’épisodes fait que celle-ci est trop rapidement expédiée, ce qui est dommage car il y avait probablement de quoi développer un peu celle-ci.
- Des personnages beaucoup trop stéréotypés pour être honnêtes, quand au manichéisme, avec les gentils très gentils et les méchants très méchants, ma foi, cela plombe un peu la qualité générale de l’ensemble.
- Le jeune héros est d’une stupidité crasse : jamais il ne se doute de rien, jamais il ne se pose de questions alors que tout son entourage, mais alors, vraiment tout le monde, connait la vérité à son sujet ! Sincèrement, un bel idiot !
- Qualitativement parlant, nous sommes très loin d’un Downton Abbey

Ma note : 7/10

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