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jeudi 11 mai 2023

Camelot 3000


Camelot 3000
 
L’An 3000. La planète Terre est envahie par une légion de vaisseaux extra-terrestres. Londres est ravagée. Les humains sont impuissants face à la supériorité technologique des aliens, tentant de fuir la mort imminente qui les rattrape. Le jeune Tom Prentice essaie de sauver sa peau et celle de ses parents mais il assiste, impuissant, à leur mort dans les flammes. Il parvient à se réfugier dans les ruines de Glastonbury, chantier archéologique où il officie, mais il peine à semer ses affreux poursuivants… Ce qu’il ne sait pas, c’est que son salut, et celui de l’humanité, réside peut-être dans les secrets enfouis de ces vestiges. Car quand l’Angleterre sera en proie à un grand danger, son roi légendaire, Arthur Pendragon, se relèvera pour secourir son royaume. Il aura besoin de sa fidèle Table Ronde pour l’épauler dont la réincarnation prend néanmoins des formes inattendues et ravive de vieilles tensions. Et il se pourrait que certains ennemis bien connus ne soient pas très loin…
 

Camelot 3000
Scénario : Mike W. Barr, Brian Bolland
Dessins : Brian Bolland
Encrage : Bruce Patterson, Dick Giordano, Terry Austin
Couleurs : Tatjana Wood
Couverture : Brian Bolland
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Camelot 3000
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 décembre 1982 – 08 avril 1985
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 25 octobre 2019
Nombre de pages : 368

Liste des épisodes
Camelot 3000 1-12
 
Mon avis :
 Une véritable curiosité, voilà comment, pendant bien des années, j’ai jugé ce Camelot 3000, mini-série datant du début des années 80 et qui, dans le petit monde des comics, dénotait par une certaine originalité puisque, au lieu et place des traditionnels super-héros vêtus de collants et arborant fièrement capes et autres masques, ici, nous avions droit aux versions modernes ou, plus précisément, futuristes, des célèbres Chevaliers de la Table Ronde ! Ainsi, pendant des années, j’ai hésité à me plonger dans la lecture de cette mini-série, étant à la fois partager entre l’originalité de la chose et le fait, peu avenant, que j’allais me coltiner une énième version de la geste Arthurienne, la seule différence étant que celle-ci avait lieu dans un futur de pacotille – l’an 3000, mais qu’elle idée… Pourtant, après en avoir entendu le plus grand bien, je me suis décidé à franchir le pas et, ma foi, force est de constater que je n’ai nullement regretté la lecture de ce Camelot 3000 ! Il faut dire que, malgré le fait que cette mini-sortie est paru il y a de cela quatre décennies déjà, la première chose qui saute aux yeux, c’est que cette dernière n’a pas trop mal vieillit, loin de là : ainsi, sans atteindre l’excellence absolue du Watchmen d’Alan Moore, c’est un fait, Camelot 3000 sonne résolument plus moderne que L'Escadron Suprême qui dates, sensiblement, de la même époque et qui est une franche compilation, malgré ses qualités, de toutes les tares narratives de son temps. Ensuite, il y a l’intrigue en elle-même qui, ma foi, est plutôt intéressante. Certes, on retrouve, sans grande surprise, la geste Arthurienne traditionnelle avec tout ce qui va avec, c’est-à-dire, ses chevaliers, son roi, sa reine qui ne cesse de penser à Lancelot, Merlin, Excalibur, etc. Cependant, toute cette matière, connue de tous depuis des siècles et moult adaptations, est usée de fort bonne manière dans Camelot 3000 et voir les Chevaliers de la Table Ronde revenir d’entre les morts afin de sauver, cette fois ci, non pas la Grande Bretagne mais, tout bonnement, le monde, a quelque chose de grandiose, surtout que le sieur Mike W. Barr maitrise plutôt bien son sujet et sait nous livrer une intrigue franchement captivante de bout en bout. Pour finir, Brian Bolland s’occupe à lui seul de la partie graphique de la chose et il faut reconnaitre que l’artiste britannique est pour beaucoup pour la réussite de cette mini-série : un style plus moderne, dynamique, original même et qui est à comparer, par exemple, avec le travail fait par ses homologues dans L’Escadron Suprême dont je vous ai parlé il y a quelques semaines : en toute sincérité, il n’y a pas photo ! Bref, beaucoup de bonnes voir de très bonnes choses dans ce Camelot 3000 qui justifient, largement, toutes les critiques pour le moins élogieuses que l’on peut trouver un peu partout depuis longtemps, cependant, malgré celles-ci et la qualité indéniable de cette mini-série, il y a tout de même des défauts qui sont loin d’être anodins et qui empêchent celle-ci de prétendre au titre de chef d’œuvre : déjà, cette idée de délocalisé l’intrigue en l’an 3000 est franchement mauvaise puisque l’on nous présente un monde soit disant futuriste mais qui ressemble terriblement aux années 80 et où l’on retrouve donc, mille ans plus tard, l’Union Soviétique, une Chine communiste et un président américain aux faux airs de Ronald Reagan, le tout étant saupoudré d’éléments cyberpunk… Ensuite, j’ai souligné que Camelot 3000 a bien vieillit, cependant, pour un public moderne, je ne suis pas sur que le ressentit sera le même que le mien : après tout, je suis moi même natif des années 70 et habitué a ces comics d’autrefois. Pour finir, ici et là, il y a quelques petites maladresses narratives, pardonnables certes, mais néanmoins présentes… Bref, vous l’avez compris, Camelot 3000 n’est pas exempt de défauts, cependant, malgré ces derniers, il faut tout de même reconnaitre que l’œuvre du duo composé de Mike W. Barr et de Brian Bolland n’en reste pas moins excellente et peut être qualifié, sans peine, de réussite incontestable qui est bien plus qu’une simple curiosité. Alors, si vous êtes fans de comics old-school, si vous souhaitez découvrir autre chose qu’une énième histoire de super-héros – même si, fondamentalement, les codes de ceux-ci sont repris – et si vous êtes curieux de vous lancer dans un récit où le Roi Arthur et ses chevaliers vont affronter des aliens dans le futur, alors, Camelot 3000 est fait pour vous ! Incontestablement, vous risquer de passer un bon moment et de faire une belle découverte…
 

Points Positifs
 :
- Reprendre le mythe Arthurien et le délocaliser dans le futur, en l’an 3000, voici un projet pour le moins casse gueule mais qui est aboutit de la plus belle des manières par un Mike W. Barr qui, alors, murissait l’idée depuis longtemps et qui nous livre ici une mini-série de très bonne qualité. Davantage qu’une simple curiosité, Camelot 3000 est, incontestablement, une des mini-séries les plus réussies des années 80 !
- La partie graphique du sieur Brian Bolland est, sans discussions possibles, une des grandes réussites de cette mini-série. Il faut dire que l’artiste britannique, possédant un style original et résolument moderne, livre ici un travail qui relègue littéralement la concurrence nord-américaine loin, très loin derrière, ce, tout en la ringardisant…
- Les habitués de la geste Arthurienne retrouveront avec un plaisir des personnages et un univers familier : Arthur, Merlin, Lancelot, Guenièvre, Mordred, Morgane, Excalibur, Camelot, le Graal. Tous les éléments du mythe sont au rendez vous et sont traités d’une manière plutôt intelligente et franchement réussie.
- Un scénario bien plus mature que prévu et en avance sur son temps puisque traitant d’éléments comme la transsexualité, l’homosexualité, la place des femmes dans la société, tout en nous présentant des protagonistes faillibles, non exempt de défauts et dont certains ne cessent de répéter les mêmes erreurs – le fameux triangle amoureux composé d’Arthur, Guenièvre et de Lancelot.
- Une mini-série qui a plutôt bien vieillit, malgré les quatre décennies écoulées.
- Une édition Urban Comics de très bonne qualité !

Points Négatifs :
- Le choix de porter l’intrigue dans un futur lointain et de pacotille, ce fameux an 3000. Le problème, c’est que celui-ci ressemble bigrement aux années 80 du vingtième siècle auxquelles on a ajouté quelques éléments cyberpunks tandis que, à coté de ceux-ci, ont retrouve un style vestimentaire qui ne dénoterait nullement à la fin du vingtième siècle ou une géopolitique qui n’a absolument pas évoluée en un millénaire : Union Soviétique, Chine communiste, Onu, etc.
- Je ne suis pas tout a fait sur que les plus jeunes d’entre nous seront aussi enthousiastes que moi vis-à-vis d’une telle mini-série : par la force des choses, je suis habitué a ce genre de récits que l’on peut qualifier d’anciens mais la nouvelle génération peut trouver cela terriblement daté et hors-de-propos…

Ma note : 8/10

samedi 11 février 2023

Planetary – Tome 2


Planetary – Tome 2
 
Longtemps resté amnésique, Elijah voit les souvenirs remonter. Il se rappelle qu'en 1919, en Allemagne, sous une pluie battante, il avait découvert de curieuses expériences à l’intérieur d’un vieux château. Par inadvertance, il activa un mécanisme et relâcha des êtres qui n’attendirent guère plus de temps avant de se jeter sur lui. Grâce à ses pouvoirs, Elijah les élimina et atteignit enfin le but de sa visite : la Carte secrète du monde. Un an après, en Angleterre, il se rendit aux alentours de Baker Street et força l’entrée d’une maison. À l’intérieur, il retrouva celui qu’il cherchait : Sherlock Holmes. Ce dernier le félicita de l'avoir trouvé et annonça vouloir mettre un terme à la conspiration. Il donna alors le signal à un vampire caché dans l'ombre de lui sauté dessus. Une fois de plus, les pouvoirs de glace d'Elijah firent merveille et lui permirent de faire mal au suceur de sang. Seul avec Holmes, Elijah l'interrogea alors sur les qualités nécessaires pour être un bon détective...
 

Planetary – Tome 2
Scénario : Warren Ellis
Dessins : John Cassaday, Jerry Ordway
Encrage : John Cassaday, Jerry Ordway
Couleurs : Laura Martin, David Baron
Couverture : John Cassaday
Genre : Fantastique, Etrange, Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Planetary – Volume 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 février 2001 – 07 octobre 2009
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 13 janvier 2017
Nombre de pages : 488
 
Liste des épisodes
Planetary 13-27
Planetary/JLA
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé, il y a de cela quelques jours, du premier tome de Planetary, véritable petit bijou du sieur Warren Ellis, il est grand temps, en ce jours, de m’attaquer au second et ultime volet ce comics un peu méconnu sous nos latitudes mais qui, en toute franchise, mérite largement le détour… En effet, si Warren Ellis est, incontestablement, un grand scénariste, si oui, bon nombre de ses œuvres frôlent avec l’excellence, avec Planetary, non seulement nous atteignons quasiment le summum de ce que le britannique a put nous offrir mais, accessoirement, de par ses thématiques, ses protagonistes et son scénario qui ne se dévoile totalement que lorsque l’on parvient a la toute dernière page de son ultime épisode, a quelque chose d’énorme, de grandiose et de, il faut le reconnaitre, totalement inclassable, ou presque… Alors bien sur, contrairement au premier volume où l’on prenait de plein fouet cette véritable claque qu’est Planetary, ici, l’effet de surprise est moindre : l’univers, les protagonistes et la façon de faire de l’auteur est désormais familière, cependant, cela n’enlève rien au fait que, une fois de plus, la qualité est au rendez vous et que, accessoirement, celle-ci est élevée ! Alors bien sur, il faut reconnaitre que tout cela est toujours aussi complexe a la lecture et que, mine de rien, Planetary n’est probablement pas une œuvre à mettre entre toutes les mains : de par sa difficulté, oh combien exigeante, mais également pour la simple et bonne raison que si vous ne possédez pas une bonne voir une très bonne culture sur les comics et, dans un sens plus large, sur les œuvres de fictions, tous genres confondus, du vingtième siècle, alors, vous passerez non seulement a coté de bien des références, mais aussi sur une bonne part de la compréhension de l’ensemble. Cependant, malgré ce coté élitiste, Planetary n’en reste pas moins une œuvre culte et tout simplement indispensable a tout fan de comics digne de ce nom, quand au fait que certains ne possèdent pas forcément toutes les cartes en main afin de saisir l’ensemble des références auxquels se réfèrent cette œuvre, eh bien, ma foi, voilà une bonne opportunité de parfaire ses lacunes !
 

Points Positifs
 :
- La suite et la fin de l’un des comics les plus importants de la fin du vingtième siècle, et ce, a une époque où les deux grands, Marvel et DC, commençaient leur lente descente aux enfers – qui, d’ailleurs, ne s’est pas achevée depuis lors. Planetary est quelque chose d’énorme, de quasiment inclassable et pas évidant d’accès par moments, certes, mais oh combien indispensable a tout fan de comics digne de ce nom !
- L’effet de surprise n’est certes plus au rendez vous et l’on est désormais familier avec les protagonistes, l’intrigue, l’univers et, surtout, la manière dont procède Warren Ellis pour dévoiler son histoire petit a petit et de manière non chronologique, mais bon, c’est toujours aussi bon.
Planetary est toujours autant rempli de références a une grande partie de la culture du vingtième siècle : ainsi, que ce soit les comics, le cinéma, la littérature ou autres, l’amateur éclairé sera aux anges de voir comment Ellis use habilement de toutes ses inspirations afin de nous offrir une œuvre décidément superbe.
- Elijah Snow est vraiment un personnage hors du commun et que l’on n’est pas prêt d’oublier !
- Petite mention aux Quatre, les fameux méchants de l’histoire et qui s’inspirent, bien entendu, des Quatre Fantastiques de Marvel.
- Coté dessins, John Cassaday livre une prestation a la hauteur de son talent et quasiment sans fautes.
- Une couverture tout bonnement somptueuse ! Il faut dire que chaque épisode de la série, et il y en a 27 en tout, est une réussite totale.
- Un grand merci aux éditions Urban Comics pour cette intégrale magnifique !
 
Points Négatifs :
- Il est évidant que Planetary est une œuvre complexe, très complexe même et que certains risquent de s’y perdre voir d’abandonner en court de route. Il faut dire que les références sont très nombreuses et que si l’on n’est pas un spécialiste (ou presque) de la culture populaire du vingtième siècle, dans son sens le plus large possible, on passera à coté de pas mal de choses.
- Warren Ellis est un auteur oh combien talentueux mais sa manière de procédé, dans Planetary, en nous embrouillant avec son scénario a tiroirs et qui ne se révèle totalement que vers la fin risque d’en rebuter plus d’un.
- Mouais, pas vraiment été conquis par l’épisode spécial Planetary/JLA
 
Ma note : 8,5/10

lundi 6 février 2023

Planetary – Tome 1


Planetary – Tome 1
 
Elijah Snow vit dans un désert depuis plus de dix ans. Il reçoit un jour la visite de Jakita Wagner qui souhaite l’engager au sein d’une fondation appelée « Planetary ». Le contrat est alléchant : découvrir les secrets de l’histoire du monde, contre un salaire annuel d’un million de dollars. Snow n’en a pas l’air, mais il a plus d’une centaine d’année et il possède des pouvoirs de glace. S’ennuyant et ayant toujours des troubles de la mémoire, il accepte cette opportunité. Emmené dans l’une de leurs agences, il rencontre l’autre membre de l’équipe, Le Batteur, un type capable de parler aux machines. L’équipe de terrain de Planetary dispose également d’un mécène, dépensant sans compter, et qui pourrait aussi bien être Bill Gates ou Hitler... mais son apparence n’est connue d’aucun d’entre eux. Il est surnommé « le quatrième membre ». Pour leur première mission, ils doivent retrouver le docteur Alex Brass, disparu depuis 1945. Les dernières pistes les mènent à un complexe. Là-bas, ils tombent nez à nez avec le disparu qui, à leur grande surprise, est toujours vivant. Celui-ci leur révèle l'existence d'autres nombreuses dimensions, et que le monde est en danger.
 

Planetary – Tome 1
Scénario : Warren Ellis
Dessins : John Cassaday, Phil Jimenez
Encrage : Phil Jimenez, Andy Lanning
Couleurs : Laura Martin, David Baron
Couverture : John Cassaday
Genre : Fantastique, Etrange, Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Planetary – Volume 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 septembre 1998 – 01 janvier 2001
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 01 juillet 2016
Nombre de pages : 400
 
Liste des épisodes
Planetary 1-12
Planetary/The Authority
Planetary/Batman
 
Mon avis :
 Les plus jeunes n’auront, naturellement, pas connu les années 90, époque où, alors que l’industrie des comics commençait a décroitre, surtout pour ce qui était des séries des deux gros éditeurs, Marvel et DC, eut lieu une véritable révolution avec le départ de bon nombre des créateurs (scénaristes et dessinateurs) qui décidèrent de créer leur propres maisons d’éditions. Le résultat, ce fut la naissance de Wildstorm ou de Image ainsi que la naissance de nouveaux titres avec plus ou moins de succès. Et bien entendu, parmi celles-ci, il y a un certain The Authority dont je vous ai parler le mois dernier mais aussi Planetary, œuvre, lui aussi, du britannique Warren Ellis, vieux routier de l’industrie et de John Cassaday aux dessins, un comics un peu a part et dont, vous l’avez compris, je vais vous proposer la critique du premier volet de l’intégrale paru chez Urban Comics aujourd’hui... Alors, disons le tout de suite, Planetary est une œuvre un peu spéciale puisque, ici, nous sommes a mille lieux des grosses équipes de super-héros de jadis et que le but des trois membres de cette organisation n’est pas, a priori, de sauver le monde, mais d’en découvrir tous ses mystères, toute ses faces cachées, plus particulièrement tout ce qui a trait au vingtième siècle. Un postulat de départ original et qui, au fil des premiers épisodes – qui ressemblent davantage a des one-shot – nous amène a une multitudes d’hommages divers, Warren Ellis prenant, accessoirement, énormément de plaisir a mêler les références aux monstres japonais, a Doc Savage, aux films d’action hongkongais voir même aux Fantastiques. Ses protagonistes, en dehors du singulier et charismatique Elijah Snow, ne brillent pas forcément par leur originalité, loin de là, ce qui renforce un peu cette impression mitigée de fourre tout lors de ces premier épisodes. Mais au fil du temps, et tandis que ce multiplient les références – James Bond, la JLAConstantine – ce diable d’Ellis nous surprend en nous dévoilant qu’en fait, tout cela est lier et a partir de ce moment là, le scénario décolle véritablement et l’on prend franchement un grand plaisir a la lecture de cette seconde partie au vu de ses implications et de la profondeur de la chose. Ajoutons une surprise de taille quand a la révélation de l’identité du fameux et mystérieux quatrième membre et on arrive au final avec la satisfaction d’avoir lu un bon, que dis-je, un excellent comics, avec, bien entendu, l’envie désormais de découvrir comment tout cela s’achèvera. Mais bon, ceci est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Les nombreux hommages et références a la culture populaire du vingtième siècle : ainsi, entre les clins d’œil aux personnages de Marvel ou de DC, les monstres nippons a la Godzilla, les films d’action hongkongais, certaines œuvres de science-fiction, James Bond et bien d’autres, c’est un véritable régal.
- Le postulat de départ est pour le moins original : ainsi, ici, les membres de Planetary ne sont pas là apparemment pour sauver le monde mais pour en découvrir tous ses mystères, surtout ceux du vingtième siècle.
- Warren Ellis a diablement bien ficeler son intrigue puisque, après quelques premiers épisodes qui tiennent davantage du one-shot, surviennent quelques révélations et a partir de ce moment, le scénario s’emballe et devient bien plus intéressant.
- Elijah Snow est un personnage pour le moins singulier et ambigu mais il possède une certaine classe naturelle.
- Les dessins de John Cassaday, bien sur. Même si je ne suis pas un grand fan du bonhomme, il faut reconnaitre que certaines planches sont fort belles.
- Ah, la version nazie des Fantastiques, un régal !
- Une fort belle intégrale, merci a Urban !
 
Points Négatifs :
- Mouais, en dehors d’Elijah Snow, ils ne brillent pas vraiment par leur charisme les membres de Planetary : Jakita Wagner, elle passe encore mais sans plus, par contre, le Batteur, c’est un grand bof.
- Tant que l’on ne comprend pas que tout cela est lié, et ce, depuis le début, ces premiers épisodes tiennent beaucoup trop du one-shot et ont par moments un peu de mal à accrocher le lecteur. Par contre, lors d’une seconde relecture, c’est une toute autre chose !
- Sympa de nous proposer les crosover avec The Authority et Batman, mais bon, je les trouver franchement moyens…
- John Cassaday est capable de livrer des planches superbes et d’en rater d’autres qui apparaissent du coup franchement en deçà de ce qu’il est capable de faire, ce qui est dommage.
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 29 janvier 2023

The Authority – Tome 2


The Authority – Tome 2
 
The Authority n'est pas un groupe lambda de surhumains. Ils constituent le plus puissant contre-pouvoir sur Terre. Bon nombre de gouvernements les considèrent comme des anarchistes, car ils ne servent pas la cause des nations, ni d'aucune autre organisation. Au contraire, ils considèrent qu'ils interviennent précisément quand les dirigeants ne le font pas, pour des raisons politiques qui n'ont plus rien à voir avec l'intérêt commun, celui de l'Humanité toute entière. Apollo, Midnighter, l'Ingénieur, le Docteur, Jack Hawksmoor et Swift sont en quelque sorte la plus grande force de frappe que l'on ait connue. Ils agissent sous l'égide de Jenny Sparks, qui abrite l'esprit du XXIème siècle. Mais cette dernière est morte... Leur dernière intervention s'est soldée par l’assassinat d'un dirigeant en Asie du sud-est. Le Président américain ne goûte pas cette initiative car il redoute des représailles sous forme d'actions terroristes. Pas de quoi inquiéter les membres de The Authority, qui ont d'autres chats à fouetter. En effet, ce qui retient leur attention, c'est qu'un signal a été détecté. Jenny Sparks a ressuscité sous la forme d'un bébé, mais elle est l'objet de toutes les convoitises car d'autres organisations, aux intentions bien moins nobles, comptent s'en emparer et modeler son esprit...
 

The Authority – Tome 2
Scénario : Mark Millar, Warren Ellis, Doselle Young, Tom Peyer
Dessins : Frank Quitely, Chris Weston, John McRea, Dustin Nguyen, Arthur Adams, Gary Erskine, Bryan Hitch
Encrage : Trevor Scott, Richard Friend, Garry Leach, Jason Martin, Derek Fridolfs, Tim Townsend, Paul Neary
Couleurs : Wendy Fouts, Ian Hannin, David Baron, Laura Martin
Couverture : Frank Quitely
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The Authority – Volume 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 décembre 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 27 avril 2018
Nombre de pages : 480
 
Liste des épisodes
The Authority 13-29
 
Mon avis :
 Indéniablement, The Authority fait parti de ces fameux comics que tout amateur digne de ce nom se doit d’avoir lu au moins une fois dans sa vie, pour le coté historique de la chose, bien entendu, mais également pour la simple et bonne raison que, qualitativement parlant, on flirte par moments avec l’excellence – même si ce n’est pas le cas de l’ensemble de la série, mais j’y reviendrais. Quoi qu’il en soit, après un premier volume par le duo Warren Ellis et Bryan Hitch, prolongement logique de feu la défunte série Stormwatch et qui, de mon point de vu, est le point d’orgue du genre superhéroique de la fin des années 90, The Authority vit arrivé, a l’orée des années 2000, un nouveau duo d’auteurs, deux écossais qui firent depuis énormément parler d’eux, Mark Millar et Frank Quitely. Bon, pour le second, ce fut à mes yeux une très bonne nouvelle vu que je suis fan de ce dernier depuis la parution en France des New X-Men de Grant Morrison, par contre, pour le premier… Disons qu’au vu de ses dernières productions qui, pour la plupart, m’ont déçue, j’étais pour le moins perplexe de voir ce que le sieur Millar ferait de l’héritage de Warren Ellis. D’un autre coté, les critiques de cette seconde ère de The Authority étaient franchement excellentes, de plus, c’était un Millar encore jeune, a l’esprit plus rebelle, plus punk et qui n’était pas encore obnubilé par l’argent comme ces dernières années avec son MillarWorld, et, a la lecture de la chose, ou plutôt devrais-je dire de ce véritable pavé – presque 500 pages – il apparait grandement que le Millar de 2000 était oh combien plus jouissif que celui de 2023 ! Car oui, si The Authority, en changeant de scénariste, aura perdu en finisses narrative et en complexité – Millar n’est pas Ellis, amoureux des mots et rat de bibliothèque – il apparait grandement que, malgré une forme bien changeante, la qualité est toujours au rendez vous. Certes, l’ensemble est indéniablement plus bourrin, de même, tout ce qui était suggérer auparavant ne l’est plus, Millar y allant gaiement avec ses gros sabots ; ajoutons a cela une exagération scénaristique de tous les instants, des morts en pagaie, une sexualisation des personnages et un coté subversif du plus bel effet et l’on obtient un résultat parfois étonnant mais oh combien jouissif, particulièrement quand nos héros mettent de coté les menaces cosmiques pour s’en prendre aux véritables menaces qui planent sur le monde, je veux bien évidement parler des politiques, des banques, des médias, bref, de tous ceux qui dirigent le monde en maintenant le statu-quo. Quitely, aux dessins, assure avec brio et même s’il n’était pas encore au niveau de ces dernières années, son style, particulier, ravira ses amateurs. Et, justement, puisque j’aborde les dessins, nous touchons là l’un des principaux problèmes de The Authority : Quitely étant connu pour prendre son temps, celui-ci fut souvent remplacer en court de route, au point d’être carrément remplacé lors de certains arcs narratifs. Cela est fort dommageable car cela nuit énormément à l’ensemble, particulièrement lors de l’arc de Tom Peyer et Dustin N'Guyen, gros point faible de ce second album. Malgré cette grosse problématique des dessins, loin d’être a la hauteur par moments, The Authority par Millar est un digne successeur de celui de Warren Ellis, certes différent par la forme mais tout aussi bon. Certains préféreront la première mouture, d’autres la seconde, mais l’ensemble, lui, s’avère, encore aujourd’hui, indispensable comme je le disais en préambule de cette critique : un grand comics, l’un des meilleurs du genre a l’époque, et qui inspira tant d’œuvres par la suite que toutes les énumérées serait oh combien fastidieux…
 

Points Positifs
 :
- On pouvait craindre le départ de Warren Ellis et son remplacement par Mark Millar mais au vu du résultat final, il apparait grandement que malgré quelques changements de tons dans la série, malgré un coté moins intellectuel et plus bourrin, The Authority reste toujours aussi bon, ce qu’il perd en réflexion, il le gagne en subversivité.
- Avant, les membres de The Authority faisaient face, principalement, a des menaces cosmiques – même si on se doutait qu’ils influaient sur le monde – mais avec l’arrivée de Millar aux commandes, au vu de leurs immenses pouvoirs, ils décident de faire ce que les super-héros ne font jamais, c’est-à-dire, s’en prendre aux véritables problèmes de l’humanité, c’est-à-dire, aux dictateurs, aux puissants, a ceux qui dirigent la planète dans l’ombre. Un changement de ton radical mais oh combien jouissif !
- Frank Quitely aux dessins, c’est un pur régal pour les fans !
- Dialogues qui font mouche, sexualisation des personnages, violence omniprésente, ensemble plus radical, humour absurde, personnages pas toujours très nets dans leur tête… on se trouve a des années lumières des scénarios simplistes a la Marvel.
- Encore une fois, remercions bien bas les éditions Urban pour cette magnifique édition qui permet à ceux qui avaient ratés The Authority à l’époque de la découvrir.
- Vous en avez assez des Avengers, alors, vous serez aux anges en découvrant la parodie de leur équipe s’en prendre plein la tronche !
 
Points Négatifs :
- Frank Quitely n’assurant pas l’intégralité du travail artistique, la plupart de ses remplaçants s’avèrent être a des années lumières de ce que l’écossais nous propose. Ainsi, si le style de certains a terriblement vieillit de nos jours, pour d’autres, c’était carrément mauvais a l’époque, c’est pour dire !
- Tous les arcs narratifs ne se valent pas et, sincèrement, la partie où les membres de The Authority sont remplacés n’est pas la plus passionnante, bien au contraire.
- La censure de DC qui a particulièrement touché cette œuvre.
 
Ma note : 8/10

dimanche 22 janvier 2023

The Authority – Tome 1


The Authority – Tome 1
 
Il neige à Moscou en ce mois de décembre 1999. La moitié de la ville est détruite par des êtres mystérieux. À New York, Christine Trelane et Jackson King contemplent les dégâts et se désolent de la dissolution de leur équipe de super héros autrefois nommée Stormwatch. Soudain, un vortex s'ouvre. L’une de leurs anciennes connaissances et collègues, Jenny Sparks, les prévient qu’elle vient de fonder un nouveau groupe indépendant : les Authority. Le commanditaire de l'attaque qui a détruit en partie Moscou serait Kaizen Gamorra, un terroriste possédant une île immense, la Parousie. Renseignements pris, Jenny retourne dans le vaisseau interdimensionnel, où elle retrouve ses compagnons. Son équipe est composé de personnalités très différentes : Jack Hawksmoor qui maîtrise tous les éléments liés à une ville, Angie dit l’Ingénieur a un corps en nanomachines, Swift est une femme oiseau très puissante, le Docteur est un shaman, Apollo tire ses pouvoirs du soleil, Midnighter est un combattant anticipant les attaques, tandis que leur chef, Jenny, possède des capacités électriques hors normes…
 

The Authority – Tome 1
Scénario : Warren Ellis, Paul Jenkins
Dessins : Bryan Hitch, Cully Hamner, Georges Jeanty
Encrage : Paul Neary, Karl Story
Couleurs : Laura Depuy, Chris Garcia, David Baron, Michael Garcia, Eric Guerrero, Brian Stelfreeze
Couverture : Bryan Hitch
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Stormwatch – Volume 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 mai 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juillet 2017
Nombre de pages : 432
 
Liste des épisodes
The Authority 1-12
Wildstorm Summer Special 1
Wildstorm Summer Special 1
 
Mon avis :
 En reprenant Stormwatch, une des séries phares du label Wildstorm vers la fin des années 90, le scénariste britannique Warren Ellis aura, tout d’abord, restructurer l’équipe, avant de, en guise de conclusion cataclysmique, massacrer une bonne partie de ses membres, ce qui lui permettait ainsi de faire plus ou moins table du passé et de lancer sur les rails, en compagnie de son compère, aux dessins, Bryan Hitch, une série qui aura indéniablement marquer son époque, je veux bien évidement parler de The Authority. Etant complètement passé  de cette série a l’époque, c’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis lancé dans cette publication des éditions Urban Comics, afin de découvrir, par moi-même, si le chef d’œuvre loué par beaucoup valait la chandelle ; et si le Stormwatch d’Ellis m’avait plu, j’attendais encore d’être emballer… Bon, déjà, mettons en avant le gros, que dis-je, l’énorme point positif de ce premier volume de The Authority, c’est-à-dire, ses dessins : pour ses douze premiers épisodes, c’est Bryan Hitch, qui avait déjà œuvré sur Stormwatch, qui est aux manettes et il apparait clairement que celui-ci est tout bonnement au sommet de son art ! Son trait, ses doubles planches, son coté cinématographique indéniable est une pure merveille et si tout cela annonce furieusement The Ultimates de Marvel, il faut reconnaitre que même si Bryan Hitch sera au top dans la série phare de Mark Millar, dans The Authority, c’est encore un niveau au-dessus, c’est pour dire ! Mais aussi bons soient les dessins, il ne faut pas oublier le nerf de la guerre d’une bande dessinée, c’est-à-dire, son scénario, et là, je serais un peu moins enthousiaste : en effet, si au tournant du vingt-et-unième siècle, ce coté grand spectacle, ces destructions massives, ces morts qui se comptent par milliers, ces personnages surpuissants qui n’hésitent pas à sacrifier des civils afin d’en sauver davantage et même ce couple gay – Apollo qui est une version détournée de Superman, et Midnighter, le pendant de Batman – apparaissaient comme un formidable coup de pied dans la fourmilière du petit monde beaucoup trop conservateur des comics, force est de constater que le coté minimaliste du scénario dénote un peu aujourd’hui. Certes, il ne faut pas se leurrer, The Authority par Ellis et Hitch est un excellent comics et, d’ailleurs, bien d’autres séries s’inspireront énormément de cette œuvre – là aussi, qui a dit The Ultimates !? Cependant, ce coté blockbuster où l’action prime avant la réflexion empêche, indéniablement, The Authority d’accéder au panthéon des chefs d’œuvres absolus, le reléguant au rand des très bons comics ; c’est déjà cela, certes…
 

Points Positifs
 :
- Après avoir fait ses gammes sur Stormwatch, créer des nouveaux personnages et s’être débarrasser de ceux qu’il ne voulait plus, Warren Ellis transforme l’équipe et en fait The Authority, pendant de chez Wildstorm de la JLA mais sans le coté boy-scout de cette dernière : ici, les super-héros sont surpuissants et usent sans contraintes de leurs pouvoirs, ils tuent, n’hésitent pas a sacrifier des innocents afin d’en sauver davantage et protègent la Terre tels des dieux vengeurs complètement intouchables…
- Bryan Hitch est désormais un vétéran des comics, mais il est indéniable que celui-ci aura livré son plus beau travail dans The Authority : ce coté cinématographique, ces doubles planches magnifiques, cette recherche du grand spectacle, c’est tout simplement magnifique par moments !
- Certains pourraient avoir du mal à le reconnaitre mais il est évidant que The Authority fut un formidable coup de pied dans la fourmilière conservatrice des comics a l’époque…
- Combien de séries se seront inspirer de The Authority par la suite ; un seul exemple, le plus flagrant, The Ultimates de Millar et… Hitch, qui lui doit absolument tout !
- Midnighter et Apollo – ou Batman et Superman – premier couple gay majeur dans un comics de super-héros. Là aussi, il fallait oser à l’époque.
- Une édition tout simplement excellente. Chapeau bas a Urban Comics !
 
Points Négatifs :
- Scénaristiquement, c’est franchement bourrin par moments et il est dommage que l’action prime sur la réflexion.
- Un énorme bof pour les deux petits épisodes bouche trous qui complètement ce premier tome de The Authority.
 
Ma note : 8/10

vendredi 13 janvier 2023

The Authority – Les Années Stormwatch – Tome 2


The Authority – Les Années Stormwatch – Tome 2
 
Marchant dans la rue, Jenny Sparks est agressé par un homme au visage caché par un masque dissimulant ses yeux. Il la frappe à plusieurs reprises et lui plante plusieurs aiguilles dans le dos, immobilisant celle que l'on surnomme l'Esprit du XXème siècle et lui bloquant ses pouvoirs électriques, avant de partir. Jenny parvient in extremis à briser une aiguille puis les autres. Elle prévient Stormwatch et demande un entretien immédiat avec Weatherman. Ce dernier est indisponible, il est en train d'annoncer à Stormwatch Prime leur prochaine mission. Un super héros surnommé le Très Haut est resté pendant 10 ans immobile sur son trône. Il a soudainement disparu et ses intentions n'étant pas vraiment très claires, Weatherman souhaite que son équipe le retrouve au plus vite. Ancien membre de Stormwatch, Malcolm King est conduit dans une base secrète où il se retrouve en face du Très Haut et d'autres surhumains. Le frère de Jackson, qui est toujours présent au sein de Stormwatch, a l'intention de leur confier des informations tenues secrètes afin que ces héros s'en prennent à ses anciens partenaires...
 

The Authority – Les années Stormwatch – Tome 2
Scénario : Warren Ellis
Dessins : Tom Raney, Bryan Hitch, Oscar Jimenez, Michael Ryan, Chris Sprouse
Encrage : Chuck Gibson, Luke Rizzo, Jason Gorder, Mark McKenna, Eduardo Alpente, Homage Studio, Scott Williams, JD, Kevin Nowlan
Couleurs : Gina Going, Laura Depuy, Mike Rockwitz
Couverture : Bryan Hitch
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Stormwatch – Volume 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 22 mai 1997 – 01 septembre 1998
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 28 avril 2017
Nombre de pages : 432
 
Liste des épisodes
Stormwatch 48-50
Stormwatch vol.2 1-11
WildCATS/Aliens
 
Mon avis :
 Prenant le train en marche de Stormwatch au trente-septième épisode, le britannique Warren Ellis avait fort habilement relancé la saga de Jim Lee et de Brandon Choi en recomposant l’équipe, en ajoutant des nouvelles figures a celle-ci et, accessoirement, en modifiant de fort belle manière l’intrigue scénaristique, cette dernière devenant bien plus intéressante avec ces histoires de nouvel ordre mondial et d’une Amérique présentée, il faut le reconnaitre, comme l’une des plus grandes menaces pour la paix dans le monde. Tout cela, nous avions put le découvrir, ou le redécouvrir, dans le premier volume de The Authority – Les Années Stormwatch, véritable petit bijou offert par les éditions Urban a tout amateur de comic digne de ce nom – surtout que, pendant 20 ans, les publications françaises furent pour le moins aléatoires. Du coup, c’était avec une hâte certaine que je me suis lancé dans ce second et dernier volume de Stormwatch, un véritable pavé de plus de 400 pages, ce qui, ma foi, est plutôt imposant ! Et d’entrée de jeu, le plaisir fut une fois de plus au rendez vous : il faut dire que découvrir cette série des années 90, peu connue sous nos lattitudes et porteuse en elle de quelques défauts des comics de l’époque – surtout pour ce qui est des dessins – mais qui n’en vaut pas moins le coup, de part l’originalité d’un Warren Ellis loin des carcans réducteurs de Marvel et de DC, est un pur régal ! Certes, tout n’est pas parfait et comme je l’ai dit, pour ce qui est des dessins, si l’on retire les épisodes de Bryan Hitch qui sont une pure merveille graphique, le reste fait un peu mal aux yeux – d’ailleurs, sur ce point, dommage que le sieur Hitch soit si peu présent. Mais coté scénario, force est de constater que l’on ne s’ennui pas une seconde et que les événements se bousculent, tous plus étonnants les uns que les autres : Ellis oppose son équipe a d’anciens super-héros surpuissants, fait disjoncter le Weatherman, relance une fois de plus la série avec une « seconde saison », crée pour l’occasion deux nouveaux personnages fortement inspirés de Superman et de Batman, nous montre une Terre parallèle, fait intervenir les WildCATS et commet un véritable massacre en règle, histoire de ne laisser que quelques survivants qui formeront le noyau dur de sa prochaine création, The Authority. Bien évidement, Stormwatch pourrait être critiquable sur bien des points, comme ce massacre final qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais bon, dans l’ensemble, les nombreux épisodes qui composent ce second volume nous démontrent fort bien qu’a son époque, cette série n’avait pas a rougir de la concurrence des deux grosses maisons d’éditions, bien au contraire, et que, accessoirement, le meilleur était encore a venir, mais ceci est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Non seulement Warren Ellis aura bouleversé la série en profondeur, mais surtout, comme on peut le constater dans ce second volume de Stormwatch, il l’aura entrainé très loin, cela, par le biais de scénarios pour le moins originaux, qui nous surprennent encore, vingt ans plus tard, et où on ne s’ennui pas une seconde !
- Des super-héros cachés qui souhaitent changer le monde, Weatherman qui perd les pédales et qui s’en prend a son équipe, Midnighter et Apollo, tous deux fortement inspirés de Batman et de Superman, l’arc de la Terre parallèle, les WildCATS et les Aliens (oui, les mêmes que celui du film), ces derniers massacrant l’équipe… Que d’événements dans ce second tome de Stormwatch !
- Tous les épisodes dessinés par Bryan Hitch sont une pure merveille ! Quel dommage que celui-ci n’ai pas été aux crayons sur l’ensemble de la série…
- Les nombreux clins d’œil à l’Histoire des comics, à d’autres séries, etc.
- Warren Ellis est sans pitié vis-à-vis de l’administration américaine, et quelque part, cela a un petit coté jouissif.
- Un sacré pavé que se second volume de Stormwatch et, accessoirement, un grand merci aux éditions Urban Comics pour avoir publié cette série culte de la fin des années 90 !
 
Points Négatifs :
- Je n’ai rien contre un bon petit massacre qui laisse sur le carreau tout un tas de personnages, or, celui qui nous est proposé ici par Warren Ellis est plus que bancal : déjà, la plupart des protagonistes sont tués sans qu’on le voit, les WildCATS découvrant leurs corps au fur et a mesure de leur avancée, ensuite, les hauteurs de ce massacre, certes, ce sont les fameux Aliens, mais bon, comment dire, c’était Stormwatch en face ! Bref, on sent que Ellis était surtout pressé d’en finir avec tout ce petit monde, au mépris des personnages et, quelque part, des lecteurs.
- Coté dessins, en dehors des épisodes de Bryan Hitch, force est de constater que cela reste moyen voir très moyen par moments ; typique des années 90, le style de la plupart des artistes a terriblement mal vieillit.
- Euh, Rose Tattoo meurt un peu trop facilement, non !?
- Mouais, je pense que les éditions Urban Comics auraient put nous trouver une autre couverture que celle avec Midnighter en gros plan…
 
Ma note : 8/10