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dimanche 29 janvier 2023

The Authority – Tome 2


The Authority – Tome 2
 
The Authority n'est pas un groupe lambda de surhumains. Ils constituent le plus puissant contre-pouvoir sur Terre. Bon nombre de gouvernements les considèrent comme des anarchistes, car ils ne servent pas la cause des nations, ni d'aucune autre organisation. Au contraire, ils considèrent qu'ils interviennent précisément quand les dirigeants ne le font pas, pour des raisons politiques qui n'ont plus rien à voir avec l'intérêt commun, celui de l'Humanité toute entière. Apollo, Midnighter, l'Ingénieur, le Docteur, Jack Hawksmoor et Swift sont en quelque sorte la plus grande force de frappe que l'on ait connue. Ils agissent sous l'égide de Jenny Sparks, qui abrite l'esprit du XXIème siècle. Mais cette dernière est morte... Leur dernière intervention s'est soldée par l’assassinat d'un dirigeant en Asie du sud-est. Le Président américain ne goûte pas cette initiative car il redoute des représailles sous forme d'actions terroristes. Pas de quoi inquiéter les membres de The Authority, qui ont d'autres chats à fouetter. En effet, ce qui retient leur attention, c'est qu'un signal a été détecté. Jenny Sparks a ressuscité sous la forme d'un bébé, mais elle est l'objet de toutes les convoitises car d'autres organisations, aux intentions bien moins nobles, comptent s'en emparer et modeler son esprit...
 

The Authority – Tome 2
Scénario : Mark Millar, Warren Ellis, Doselle Young, Tom Peyer
Dessins : Frank Quitely, Chris Weston, John McRea, Dustin Nguyen, Arthur Adams, Gary Erskine, Bryan Hitch
Encrage : Trevor Scott, Richard Friend, Garry Leach, Jason Martin, Derek Fridolfs, Tim Townsend, Paul Neary
Couleurs : Wendy Fouts, Ian Hannin, David Baron, Laura Martin
Couverture : Frank Quitely
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The Authority – Volume 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 décembre 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 27 avril 2018
Nombre de pages : 480
 
Liste des épisodes
The Authority 13-29
 
Mon avis :
 Indéniablement, The Authority fait parti de ces fameux comics que tout amateur digne de ce nom se doit d’avoir lu au moins une fois dans sa vie, pour le coté historique de la chose, bien entendu, mais également pour la simple et bonne raison que, qualitativement parlant, on flirte par moments avec l’excellence – même si ce n’est pas le cas de l’ensemble de la série, mais j’y reviendrais. Quoi qu’il en soit, après un premier volume par le duo Warren Ellis et Bryan Hitch, prolongement logique de feu la défunte série Stormwatch et qui, de mon point de vu, est le point d’orgue du genre superhéroique de la fin des années 90, The Authority vit arrivé, a l’orée des années 2000, un nouveau duo d’auteurs, deux écossais qui firent depuis énormément parler d’eux, Mark Millar et Frank Quitely. Bon, pour le second, ce fut à mes yeux une très bonne nouvelle vu que je suis fan de ce dernier depuis la parution en France des New X-Men de Grant Morrison, par contre, pour le premier… Disons qu’au vu de ses dernières productions qui, pour la plupart, m’ont déçue, j’étais pour le moins perplexe de voir ce que le sieur Millar ferait de l’héritage de Warren Ellis. D’un autre coté, les critiques de cette seconde ère de The Authority étaient franchement excellentes, de plus, c’était un Millar encore jeune, a l’esprit plus rebelle, plus punk et qui n’était pas encore obnubilé par l’argent comme ces dernières années avec son MillarWorld, et, a la lecture de la chose, ou plutôt devrais-je dire de ce véritable pavé – presque 500 pages – il apparait grandement que le Millar de 2000 était oh combien plus jouissif que celui de 2023 ! Car oui, si The Authority, en changeant de scénariste, aura perdu en finisses narrative et en complexité – Millar n’est pas Ellis, amoureux des mots et rat de bibliothèque – il apparait grandement que, malgré une forme bien changeante, la qualité est toujours au rendez vous. Certes, l’ensemble est indéniablement plus bourrin, de même, tout ce qui était suggérer auparavant ne l’est plus, Millar y allant gaiement avec ses gros sabots ; ajoutons a cela une exagération scénaristique de tous les instants, des morts en pagaie, une sexualisation des personnages et un coté subversif du plus bel effet et l’on obtient un résultat parfois étonnant mais oh combien jouissif, particulièrement quand nos héros mettent de coté les menaces cosmiques pour s’en prendre aux véritables menaces qui planent sur le monde, je veux bien évidement parler des politiques, des banques, des médias, bref, de tous ceux qui dirigent le monde en maintenant le statu-quo. Quitely, aux dessins, assure avec brio et même s’il n’était pas encore au niveau de ces dernières années, son style, particulier, ravira ses amateurs. Et, justement, puisque j’aborde les dessins, nous touchons là l’un des principaux problèmes de The Authority : Quitely étant connu pour prendre son temps, celui-ci fut souvent remplacer en court de route, au point d’être carrément remplacé lors de certains arcs narratifs. Cela est fort dommageable car cela nuit énormément à l’ensemble, particulièrement lors de l’arc de Tom Peyer et Dustin N'Guyen, gros point faible de ce second album. Malgré cette grosse problématique des dessins, loin d’être a la hauteur par moments, The Authority par Millar est un digne successeur de celui de Warren Ellis, certes différent par la forme mais tout aussi bon. Certains préféreront la première mouture, d’autres la seconde, mais l’ensemble, lui, s’avère, encore aujourd’hui, indispensable comme je le disais en préambule de cette critique : un grand comics, l’un des meilleurs du genre a l’époque, et qui inspira tant d’œuvres par la suite que toutes les énumérées serait oh combien fastidieux…
 

Points Positifs
 :
- On pouvait craindre le départ de Warren Ellis et son remplacement par Mark Millar mais au vu du résultat final, il apparait grandement que malgré quelques changements de tons dans la série, malgré un coté moins intellectuel et plus bourrin, The Authority reste toujours aussi bon, ce qu’il perd en réflexion, il le gagne en subversivité.
- Avant, les membres de The Authority faisaient face, principalement, a des menaces cosmiques – même si on se doutait qu’ils influaient sur le monde – mais avec l’arrivée de Millar aux commandes, au vu de leurs immenses pouvoirs, ils décident de faire ce que les super-héros ne font jamais, c’est-à-dire, s’en prendre aux véritables problèmes de l’humanité, c’est-à-dire, aux dictateurs, aux puissants, a ceux qui dirigent la planète dans l’ombre. Un changement de ton radical mais oh combien jouissif !
- Frank Quitely aux dessins, c’est un pur régal pour les fans !
- Dialogues qui font mouche, sexualisation des personnages, violence omniprésente, ensemble plus radical, humour absurde, personnages pas toujours très nets dans leur tête… on se trouve a des années lumières des scénarios simplistes a la Marvel.
- Encore une fois, remercions bien bas les éditions Urban pour cette magnifique édition qui permet à ceux qui avaient ratés The Authority à l’époque de la découvrir.
- Vous en avez assez des Avengers, alors, vous serez aux anges en découvrant la parodie de leur équipe s’en prendre plein la tronche !
 
Points Négatifs :
- Frank Quitely n’assurant pas l’intégralité du travail artistique, la plupart de ses remplaçants s’avèrent être a des années lumières de ce que l’écossais nous propose. Ainsi, si le style de certains a terriblement vieillit de nos jours, pour d’autres, c’était carrément mauvais a l’époque, c’est pour dire !
- Tous les arcs narratifs ne se valent pas et, sincèrement, la partie où les membres de The Authority sont remplacés n’est pas la plus passionnante, bien au contraire.
- La censure de DC qui a particulièrement touché cette œuvre.
 
Ma note : 8/10

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