Wonder
Woman Dead Earth
Sur
l'île de Themyscira, la mère de Diana lui explique comment elle l'a conçue.
Elle l'a modelée dans de l'argile, avant de lui insuffler la vie, en la rendant
suffisamment forte pour que jamais personne ne puisse lui faire de mal. Diana
doit depuis veiller sur les humains et protéger les siens. Bien des années plus
tard, dans un monde dévasté et dangereux, un groupe de survivants du Grand Feu
explore les alentours de leur camp pour rapporter à leur chef un présent, qui
leur permettra d'obtenir des rations de nourriture pour le reste de la semaine.
Mais leur quête va basculer dans l'horreur lorsqu'ils vont être attaqués par
une Haedra, créature terrifiante et mutante, prête à les dévorer. Au cours de
leur fuite, ils vont trouver refuge dans une cavité ... et dans leur chute,
vont réveiller une femme plongée dans un sommeil artificiel. Et il s'avère que
cette femme n'est autre que Wonder Woman ! Elle va aider ces hommes à combattre
les Haedras et va vite se rendre compte qu'elle n'est plus sur la Terre qu'elle
a connue, que ses souvenirs sur son passé sont très flous, et qu'elle a perdu
un grand nombre de ses pouvoirs... Bien décidée à retrouver la mémoire et à
aider les hommes, elle sera confrontée à de sombres dilemmes pour tenter de
rétablir la paix dans ce monde dévasté.
Wonder Woman Dead Earth
Scénario : Daniel Warren Johnson
Dessins
: Daniel Warren
Johnson
Encrage : Daniel Warren Johnson
Couleurs : Mike
Spicer
Couverture : Daniel Warren Johnson
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC
Titre en vo
: Wonder Woman
Dead Earth
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 29
octobre 2020
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 27 novembre 2020
Nombre
de pages : 208
Liste des épisodes
Wonder Woman
Dead Earth 1-4
Mon
avis : Et si, finalement, dans le petit
monde des super-slips, les meilleurs récits qui nous restent encore, à l’heure
actuelle, étaient ceux qui se déroulent en dehors de toute continuité ?
Cette question me semble, à mes yeux, d’une importance capitale quand on se penche
un peu sur l’évolution pour le moins contestable prise par les deux grosses
maisons d’éditions que sont Marvel et DC,
c’est-à-dire, une succession d’events qui se succèdent annuellement et qui sont
censés tout bouleverser alors que rien ne change, en tout cas, beaucoup moins
que lors de ces fameuses années 90 si décriées désormais, sans oublier, pour ce
qui est de Marvel, particulièrement, cette volonté de coller aux
films, le volet comics étant devenu accessoire. Du coup, en 2020, comment
peut-on, sérieusement, suivre encore les séries de ces deux maisons d’éditions
puisque, de toute façon, on sait très bien que toute avancée scénaristique,
toute idée, tout nouveau personnage ou telle mort sera balayée et jeter aux
oubliettes deux mois plus tard ? Ainsi, il ne faut pas s’étonner qu’une
bonne partie du public se soit tourner vers les autres maisons d’éditions et
que la lecture des aventures de nos super-slips ne soit plus devenu
qu’occasionnelle… Et c’est donc là où je voulais en venir et je reviens a ma
question qui ouvrait cette critique : et si, finalement, dans le petit
monde des super-slips, les meilleurs récits qui nous restent encore, à l’heure
actuelle, étaient ceux qui se déroulent en dehors de toute continuité ?
Franchement, cela me semble être une évidence car, comme les amateurs le savent
bien, dans ce genre de mini-séries, les auteurs peuvent laisser de coté la
continuité du moment, peuvent innover, tuer qui ils veulent sans se soucier du
lendemain, bref, innover en sortant des sentiers battus. Bien évidement, ce
genre de récits n’est pas nouveau et nous avons déjà eu droit, dans le passé, a
de véritables merveilles – Kingdom Come étant, de mon point de
vu, le maitre étalon incontestable du genre – le problème, quelque part, c’est
que, actuellement, il ne reste quasiment plus que cela et encore, uniquement
chez DC puisque Marvel semble être devenu
totalement irrécupérable… Tout cela pour vous parler de ce Wonder Woman
Dead Earth qui, ma foi, est le dernier exemple en date que si vous
souhaitez lire un récit de super-slips original, c’est ce genre d’œuvres qu’il
vous faut ! En effet, sous la houlette du sieur Daniel Warren Johnson qui
fait quasiment tout ici – scénario comme dessins – cette mini-série en quatre
longues parties nous propulse dans un futur post-apocalyptique où, suite a un
conflit nucléaire qui a ravagé la planète, quelques rares survivants essayent,
tant bien que mal, de survivre face a une faune devenu monstrueuse en raison
des retombées radioactives. Et c’est dans ce monde dévasté que se réveille, un
peu par hasard, la dernière super-héroïne encore en vie : Wonder
Woman ! Voilà donc le postulat de départ que certains pourraient trouver
loin d’être original puisque, après tout, le post-apocalyptique, c’est du vu et
du revu. Cependant, là où ce Wonder Woman Dead Earth fonctionne
plutôt bien, c’est par son scénario qui va nous entrainer dans des chemins loin
d’être attendus quand aux responsabilités de certains protagonistes. De même,
Daniel Warren Johnson revisite totalement Diana et nous en offre une version
qui est aux antipodes de la figure iconique auquel on est habituée : une
tenue faire de bric et de brocs, une cape a fourrure, la ceinture de Batman,
une épée, des cheveux en bataille, notre héroïne tient davantage de Conan le
Barbare que de la magnifique amazone de la JLA. Bien évidement, sans surprises,
celle-ci va s’évertuer à faire le bien autour d’elle, a essayé de sauver les
derniers humains encore en vie, mais certaines révélations risquent de remettre
en question toutes ses bonnes intentions, histoire de pimenter les choses dans
un récit qui, il faut tout de même l’admettre, reste trop conventionnel dans
son traitement. Quoi qu’il en soit, si Wonder Woman Dead Earth est
loin d’être un chef d’œuvre, il ravira certains fans de comics qui en ont plus
que marre de voir leurs héros traiter toujours de la même manière :
original, nous proposant une Diana fort différente de l’habituelle et riche
d’une partie graphique à la fois poisseuse et violente, cette mini-série nous
prouve fort bien que, oui, effectivement, si vous souhaitez encore lire des
récits de super-slips, c’est du coté de ce genre de mini-séries qu’il faut vous
tourner, le reste étant, finalement, quasiment à jeter dans son intégralité…
Points
Positifs :
-
La Wonder Woman de Daniel Warren Johnson est, tout simplement,
magnifique et si elle tient davantage de la guerrière barbare que de
l’amazone lumineuse habituelle, force est de constater que le personnage en est
presque réinventer, ce qui n’est pas plus mal.
- Une
mini-série qui, malgré le coté vu et revu du monde post-apocalyptique suite a
un conflit nucléaire, n’en réussit pas moins à nous proposer une intrigue
solide et captivante qui, entre moult révélations, nous tiendra en haleine de
la première à la dernière page.
-
Daniel Warren Johnson possède un style particulier qui peut diviser le public
mais qui n’en reste pas moins parfait pour ce genre de récits où l’on sent, en
parcourant les pages de cet album, que ce monde post-apocalyptique et ses
habitants est sale, en décrépitude et qu’il n’y fait pas bon vivre.
-
Le sort de Superman vaut le détour…
-
Une couverture simple mais qui n’en reste pas moins magnifique !
Points Négatifs :
-
Malgré tout un tas de bonnes idées narratives, Wonder Woman Dead Earth reste
un peu trop conventionnel dans le traitement de son scénario et l’on peut
regretter que Daniel Warren Johnson n’ait pas pris davantage de risques par
moments.
-
Bon, il faut reconnaitre que le coté post-apocalyptique, au bout d’un moment,
cela sent le réchauffé…
-
Daniel Warren Johnson possède un style particulier qui risque de ne pas plaire
à tout le monde. De même, s’il excelle à merveilles sur les poses iconiques de
sa Diana et que certaines planches sont magnifiques, d’autres ont un coté un
peu trop brouillon selon moi.
Ma note : 7,5/10
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