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samedi 6 novembre 2021

Servitude – Drekkars


Servitude – Drekkars
 
Au commencement et pour guider la destinée de tous les hommes, les Géants choisirent Afenor. Ils lui transmirent sagesse, lui apprirent à construire et à cultiver, pour permettre à son peuple de régner sur l’immensité des Terres. Brégor son frère cadet, jaloux de ce choix, se met sous la protection des Dragons et s’installe dans l’antique Farkas. Mais bien vite tout lui échappe. Les Dragons initient un régime politique asservissant, structuré par une société codifiée et organisée en castes. Ils se séparent de Brégor et de tous leurs opposants, installent un Empereur, seul capable de communiquer avec eux, qui devient le guide des Drekkars, le peuple de la Passe de Farkas. Aujourd’hui pourtant, ce solide édifice est sur le point de chanceler : un souffle de révolte initié par les plus hauts dignitaires eux-mêmes fait trembler la cité. Sékal d’Aegor, l’Hégémon, le Grand Maître de la caste des Écuyers, le chef des armées en personne, souhaite fonder une nouvelle Passe. Il pousse les esclaves de la ville basse à se révolter et rallie chaque jour à sa cause de puissants seigneurs du Haut-Château. L’Empereur, quant à lui, laisse faire, bien trop occupé par les nombreux raids vers l’en-dehors, comme celui qu’il vient d’organiser sous le commandement de Farder, contre Garantiel, pour d’obscures raisons. Il semble que le souverain soit manipulé. Par qui ?… Il ne fait pas de doute, en tout cas, qu’on le tienne et l’oblige au moyen d’un produit rare dont il est dépendant et que l’on nomme Tirinka. Une drogue qu’une mystérieuse jeune femme vient, justement, de lui dérober…
 

Servitude – Drekkars
Scénario : Fabrice David
Dessins : Eric Bourgier
Couleurs : Eric Bourgier
Couverture : Eric Bourgier
Editeur : Soleil
Genre : Heroic Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 décembre 2008
Nombre de pages : 48
 
Mon avis : 
Après ma critique dithyrambique du premier volume de Servitude, qui m’avait laissé pour le moins pantois devant tant de qualités, le moment est venu de nous intéresser a la suite, et croyez moi, celle-ci mérite une fois de plus le détour… Et oui, Drekkars, nom du second volet de Servitude, est tout aussi bon que son prédécesseur, voir même, par certains côtés, le dépasse, non pas qu’il lui soit véritablement supérieur – le premier avait mis la barre très haut – mais disons plutôt qu’il le sublime, et ce, par la plus étonnante des façons comme je vais tacher de vous l’expliquer. En effet, Drekkars, comme son nom l’indique, est consacré aux… Drekkars, cet étrange peuple lié aux anciens Dragons et dont on avait pu apercevoir quelques représentants dans le premier tome, les espèces de samouraïs qui nous avaient interpelé... Mais quand je dis « consacré », cela signifie que ce deuxième opus de la série s’en tient uniquement à ceux-ci : ainsi, exit les personnages du Chant d’Anorœr, comme dans un deuxième prologue, les seuls protagonistes que l’on suivra tout au long de ce deuxième tome – exception d’un curieux personnage qui semblent manipuler tout ce jolie monde, et de ceux de la dernière page, qui n’a rien à voir et qui annonce le troisième tome de la saga – seront ces fameux Drekkars, ces descendants des premiers hommes et des Dragons, qui vivent au sein d’une citée souterraine et dont on va tout apprendre, justement, sur leur culture, leur histoire et leur coutumes. Car, autre force de ce deuxième tome de Servitude et fort agréable surprise : la présence d’un annexe en fin d’album et qui, assez complet, nous apprend tout ce qu’il faut savoir sur cette fameuse société Drekkars. Mais ne vous attendez pas à une courte description faite à la va vite, non, ici, vous pourrez connaitre le nom de chaque caste, leur utilité mais aussi, selon leur appartenance a tel caste, à quel endroit du corps les habitants du monde souterrain se font tatouer. Mais le meilleur, c’est que des petits détails dans le genre, il y en a des tas. Bien évidemment, cela peut paraitre inutile, mais justement, c’est ce genre de détails – s’il est tatouer sur le nombril, c’est un machin, sur les bras, un truc, s’il dit tel expression, cela signifie que l’on peut discuter sans prendre en compte tout le protocole habituel, librement quoi, etc. – qui font la force et la richesse d’un univers, que dis-je, qui le rendent crédible. Ainsi donc, Drekkars peut en étonner plus d’un puisque, tout en restant dans le même univers, les auteurs ont fait le choix – excellent de mon point de vu – de mettre de côté les protagonistes apparus dans Le Chant d’Anorœr, pour nous en présenter de nouveaux, mais pas forcément toutes les intrigues (vous comprendrez en lisant) qui elles, vont bien évidement se complexifier. Pour ce qui est de la qualité narrative, la profondeur du scénario et les dessins, il n’y a rien à dire, c’est toujours aussi bon, mais le principal atout de ce second tome de Servitude, comme je vous l’ai déjà dit, c’est justement cette volonté des auteurs de crédibiliser au maximum leur univers, un univers que l’on pourrait presque croire, par moments, réel, ce qui, franchement, est une gageure. Quoi qu’il en soit, Drekkars vient confirmer tout le bien que je pouvais penser de cette série, que je ne peux, forcément, que conseiller a ceux qui ne la connaissent pas encore.
 

Points Positifs
 :
- Tout ce que j’avais déjà pu dire de positif lors de ma critique du premier tome est une fois de plus au rendez-vous : une histoire adulte, des personnages complexes, un univers crédible et fouillé et, bien entendu, une partie graphique de haut niveau qui sublime le tout.
- L’idée d’oublier les protagonistes du premier volet et de s’intéresser, ici, sur le camp d’en face avec tout un tas de nouvelles têtes pouvait paraitre casse gueule de prime abord mais se révèle être génial après coup.
- De nouveaux héros, donc, une nouvelle intrigue (quoi qu’on devine fort bien qu’elle est liée à la trame principale de la saga), mais c’est toujours aussi passionnant surtout que certains des petits nouveaux sont hautement charismatiques.
- Enfin une BD où on sent que les auteurs ne se moquent pas de leur public : ainsi, j’ai fortement apprécié les annexes qui nous en apprennent long sur la société de ces fameux Drekkars.

Points Négatifs :
- Toujours le même petit souci pour ce qui est des dessins de Eric Bourgier : par moments, on a du mal à deviner qui est qui vu que certains protagonistes possèdent des visages un peu trop semblables.
- Il manque une carte comme dans le premier tome afin qu’on ne se perde pas au milieu de cet univers et de tous ces noms.
  
Ma note : 8,5/10

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