Pages

vendredi 26 novembre 2021

Le Patient Anglais


Le Patient Anglais
 
1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, un biplan vole au-dessus du désert du Sahara, piloté par un homme et avec en passager une femme qui semble être évanouie. Des artilleurs allemands abattent l'avion car ils l'identifient comme étant anglais. L’aéronef s'écrase, laissant rescapé mais complètement brûlé et défiguré l'étrange pilote. Des bédouins le recueillent, commencent à le soigner, et le confient aux troupes Alliées en partance pour l'Italie. Octobre 1944, les troupes Alliées se trouvent en Toscane et progressent vers le nord en déminant les routes et en recueillant les blessés. L'infirmière canadienne Hana s'occupe de ces blessés, notamment de l'étrange « homme flambé », déclaré apatride mais fortement supposé anglais. Hana, épuisée et désespérée par une guerre qui lui a pris tous ceux qu'elle aime, décide de s'installer seule, avec le Patient anglais, dans un petit monastère toscan. Désormais seuls, blessés de la Guerre, ils commencent à vivre ensemble, à essayer de soigner leurs douleurs physiques et morales. Hana fait alors la lecture du livre que transportait le patient, un livre d'Hérodote. Ce livre, contenant bien d'autres documents personnels, déclenche de soudaines et nombreuses réminiscences dans l'esprit du patient…
 

Le Patient Anglais
Réalisation : Anthony Minghella
Scénario : Anthony Minghella d'après le roman The English Patient de Michael Ondaatje
Musique : Gabriel Yared
Production : Miramax Films
Genre : Drame
Titre en vo : The English Patient
Pays d'origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 6 novembre 1996
Durée : 162 mn
 
Casting :
Ralph Fiennes : László Almásy
Kristin Scott Thomas : Katharine Clifton
Juliette Binoche : Hana, l'infirmière militaire canadienne
Willem Dafoe : Caravaggio
Colin Firth : Geoffrey Clifton, mari de Katharine
Naveen Andrews : le Lieutenant Kip Singh, démineur
Julian Wadham : Madox, chef d'expédition, ami de Almásy
Nino Castelnuovo : D'Agostino, membre de l'expédition
Torri Higginson : Mary, une autre infirmière militaire
Kevin Whately : le Sergent Hardy, subordonné de Singh
Jürgen Prochnow : le Major Müller de l'armée allemande
 
Mon avis :
 Il y a des films que l’on peut voir, revoir, encore et encore, et qui nous laissent a chaque fois la même impression de plaisir, qui nous font ressentir les mêmes émotions, et ce, même si on connait l’intrigue par cœur. Et justement, parmi ces quelques rares chef d’œuvres, car c’est bien de cette catégorie que je vous entretiens dans cette critique, il me semble évidant que Le Patient Anglais occupe une place de tout premier choix. Paradoxalement, même si j’ai eu, au cours de ma vie, maintes fois l’opportunité et le plaisir de voir ce long métrage, cela faisait fort longtemps que je n’en avais pas eu l’occasion – sinon, vous vous doutez bien qu’il aurait eu droit a sa critique sur ce blog depuis longtemps – mais bon, comme il est de coutume de le dire, mieux vaut tard que jamais, et puis, comme de toutes façons, a chaque fois que je regarde cette petite merveille du sieur Anthony Minghella, c’est un peu comme si c’était la première fois, cela n’est pas très grave en soi, loin de là… Non, ce qui compte, avant toute chose, c’est de rappeler au monde a quel point, avec Le Patient Anglais, nous atteignons une quasi-excellence cinématographique : certes, ce n’est pas le seul dans ce cas et d’ailleurs, d’autres longs métrages lui sont de toutes façons supérieur, mais malgré cela, comme il faut rendre à César ce qui lui appartient, eh bien, affirmons le bien haut : oui, c’est un chef d’œuvre ! Car outre un casting cinq étoiles – Fiennes, Dafoe, Binoche, Firth et, bien entendu, Kristin Scott Thomas – qui fait pâlir sans problèmes la concurrence et qui se paye surtout le luxe d’être excellent dans leurs divers rôles respectifs, comment ne pas être transporter par cette histoire, ou plutôt, ces deux fort belles histoires d’amour qui se croisent, celle d’une infirmière qui perd tous ceux qu’elle aime et qui trouve un peu de bonheur a s’occuper de cet intriguant patient qui se meure, et celle, grandiose, magnifique, de ce dernier, qui, au fil du film, se remémore son passé et, forcément, son grand amour… un grand amour bien évidement perdu – car les meilleures histoires d’amour, comme chacun sait, sont celles qui finissent mal. Alors oui, Le Patient Anglais est un grand, que dis-je, un très grand film d’amour, un amour inconditionnel et inoubliable, et oui, le couple Ralph Fiennes/Kristin Scott Thomas est tout simplement extraordinaire… Au point même de jeter un peu trop d’ombre sur les autres protagonistes ? Sincèrement, par moments, oui, mais qu’importe puisque malgré une Juliette Binoche touchante et un Willem Dafoe ma foi égal a lui-même, c’est-à-dire, très bon, que retient-on principalement de ce film ? Je vous le donne dans le mille, cet amour interdit et terriblement magnifique entre l’ombrageux et charismatique comte László Almásy et la belle Katharine Clifton, un amour qui vous fera rêver, qui vous transportera très loin, aux confins du désert et qui ne vous laissera pas indemne, indubitablement… Ah, si tous les films pouvaient être comme ce Patient Anglais !
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute l’une des plus belles histoires d’amour qu’il m’a été donné de voir au cinéma, rien que ça ! Vous croyez que j’exagère ? Eh ben, disons que quand on ressent toujours les mêmes émotions au bout de moult visionnages, quand on est encore touché par le sort des protagonistes et que l’on éprouve de la joie et de la peine pour eux alors qu’on sait très bien comment tout cela finira, c’est que, quelque part, ce film mérite bel et bien le qualitatif de chef d’œuvre, vous ne trouvez pas !?
- Le couple Ralph Fiennes/Kristin Scott Thomas, bien entendu ! Franchement, les deux sont excellents et nous avons là l’un des plus beaux couples de l’histoire du septième art, du moins, c’est mon avis.
- Cela fait belle lurette que j’apprécie grandement Ralph Fiennes et le bougre a souvent des rôles qui lui vont décidément bien a ravir, mais là, je trouve que le rôle de László Almásy, aventurier hongrois peu commode et ambigu mais terriblement amoureux de sa belle, lui va comme un gant !
- Un casting cinq étoiles, excusez du peu : Ralph Fiennes, Kristin Scott Thomas, Juliette Binoche, Willem Dafoe, Colin Firth. De grands noms et qui en plus, sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs.
- Deux intrigues en parallèle, deux belles histoires d’amour, des personnages forts aux destins qui se croisent et une histoire oh combien captivante  et parfaite de bout en bout… Bref, que demander de plus !?
- Ces magnifiques plans du désert, ces décors magnifiques, et puis, pour les amateurs (dont je fais partie), cette magnifique Grotte des Nageurs – pour la petite histoire, celle-ci fut bel et bien découverte par le comte László Almásy en 1933.
 
Points Négatifs :
- L’histoire d’amour entre Ralph Fiennes et Kristin Scott Thomas est tellement intense, tellement belle, que, forcément, tout le reste apparait un peu en retrait du coup ; c’est bien entendu plutôt injuste pour Juliette Binoche qui est excellente dans ce film mais bon, là, le combat était perdu d’avance…
 
Ma note : 9,5/10

Aucun commentaire: