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vendredi 31 janvier 2014

American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace


American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
 
Le 15 juillet 1997, Gianni Versace se réveille dans sa grande maison de Miami. En revenant de sa routine matinale sur Ocean Drive pour rentrer chez lui, il est surpris sur le pas de sa porte par Andrew Cunanan, qui lui tire deux balles dans la tête et laisse une colombe morte près de son corps avant de fuir. En octobre 1990, Cunanan vit chez un couple d'amis à San Francisco. Un jour, il affirme avoir rencontré Gianni Versace la nuit précédente dans un club gay, avoir discuté avec le couturier et reçu une invitation pour la représentation de Capriccio dont Versace a conçu les costumes. Cependant, les amis de longue date de Cunanan connaissent ses tendances mythomanes, se contredisant régulièrement sur son passé. Il se rend tout de même à l'opéra, empruntant un costume et une montre de son ami. 1997. Cunanan est toujours en fuite et la police, vite alertée, ne parvient pas à le retrouver. Gianni Versace est amené à l'hôpital mais ne peut être sauvé. Le détective Scrimshaw, premier envoyé sur les lieux, doit contenir l’affaire au plus vite alors que des badauds commencent à vouloir profiter de l’affaire : un passant prend un polaroid du corps de Versace chargé dans l’ambulance, une femme récupère du sang sur les marches... Quand le FBI arrive sur les lieux et que les premiers éléments désignant Andrew Cunanan sont retrouvés, l'agent Evans lance la chasse à l'homme contre le tueur en série qui en est maintenant à sa cinquième victime.
 

American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
Réalisation : Ryan Murphy
Scénario : Tom Rob Smith
Musique : James S. Levine
Production : 20th Century Fox Television
Genre : Drame, Biographie, Policier
Titre en vo : American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : FX
Diffusion d’origine : 17 janvier 2018 – 21 mars 2018
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 9 x 55 minutes
 
Casting :
Darren Criss : Andrew Cunanan
Édgar Ramírez : Gianni Versace
Penélope Cruz : Donatella Versace
Ricky Martin : Antonio D'Amico
Cody Fern : David Madson
Finn Wittrock : Jeff Trail
Judith Light : Marilyn Miglin
Will Chase : le détective Scrimshaw
Giovanni Cirfiera : Santo Versace
Jay R. Ferguson : l'agent Evans du FBI
Max Greenfield : Ronnie
Christine Horn : l'agent Gruber du FBI
Mike Farrell : Lee Miglin
Cathy Moriarty : Vivian Oliva
Dascha Polanco : le détective Lori
José Zúñiga : détective Navarro
Joanna P. Adler : Mary Ann Cunanan
Joe Adler : Jerome
Annaleigh Ashford : Elizabeth Cote
Jon Jon Briones : Modesto Cunanan
Nico Evers-Swindell : Philip Merrill
Alex Fernandez : Matt L. Rodriguez
Michael Nouri : Norman Blachford
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, j’avais eu le plaisir de vous parler de la première saison de American Crime Story, une série des mêmes créateurs que American Horror Story et qui, comme cette dernière, promettait de proposer une enquête / un crime par saison – une histoire horrifique, bien entendu, pour sa devancière. Ainsi, dans cette première saison, c’était l’affaire O.J. Simpson qui ouvrait le bal et, ma foi, force est de constater que, lors de celle-ci, Ryan Murphy et consort avaient placé la barre très haut. Forcément, depuis, c’était avec une certaine impatience que j’attendais la suite, cette seconde saison, donc, qui, elle, allait aborder l’assassinat, en 1997, d’un certain… Gianni Versace ; alors, si le résultat ne fut pas aussi somptueux, il faut le reconnaitre, force est de constater que, une fois de plus, American Crime Story nous prouve que, actuellement, cette série, décidément pas comme les autres, fait partie des toutes meilleures ! Alors bien sur, d’entrée de jeu, les dés étaient un peu pipés : en effet, entre l’affaire O.J. Simpson et l’assassinat de Gianni Versace, il n’y avait pas photo, car si ce dernier avait marqué les esprits a l’époque, au vu de tout le cirque médiatique du premier, force est de constater que l’on ne joue pas dans la même catégorie. Pourtant, le sieur Versace était tout sauf n’importe qui : créateur génial, apprécié des stars, son meurtre avait de quoi accoucher d’un scénario haut en couleur pour cette seconde saison, ce qui, ma foi, fut le cas, même si, après visionnage des neuf épisodes qui composent celle-ci, on ne peut que constater que le styliste italien n’était pas le protagoniste principal de cette saison, loin de là… Non, dans le cas présent, c’est son meurtrier, Andrew Cunanan, qui est le véritable « héros » de l’histoire – enfin, héros dans le sens personnage le plus important d’un récit – et si la chose peut déstabiliser, de prime abord, cela s’avère être une très bonne idée : en effet, en mettant l’accent sur le meurtrier plutôt que sur la victime, les scénaristes on vu juste puisque cela nous permet de suivre la lente dérive meurtrière d’un individu a la fois mythomane et flamboyant, impitoyable et sensible, bref, une personnalité peu commune et qui captive le spectateur. Et cela, a rebours… car oui, autre élément qui en aura perturber plus d’un, scénaristiquement, on remonte le temps au fil des épisodes, la série débutant par le meurtre de Versace, en 1997, puis fait de nombreux petits bons en arrière dans le temps, jusqu’à remonter a l’enfance du sieur Cunanan. Le procédé, bien entendu, n’est pas évidant et là, ce choix aura divisé les spectateurs : certain l’auront trouvé génial – et il est clair que cela nous permet de voir, petit a petit, comment le meurtrier en est arrivé a de telles extrémités, ce, d’une manière peu commune – d’autres, eux, se seront littéralement noyés dans tout cela, ce qui peut se comprendre. Pour ma part, j’ai parfaitement adhéré a ce choix scénaristique singulier, même si je reconnais qu’il y eu, sensiblement vers le milieu de la saison, un léger flottement, mais bon, une fois que l’on arrive au neuvième épisode, une fois que l’on a compris pourquoi Andrew Cunanan est devenu ce qu’il est et que l’on revient en 1997, ma foi, on se dit que, même si l’on n’a pas atteint l’excellence de la première saison, cet assassinat de Gianni Versace fut une fort belle réussite, ce, même si ce dernier ne fut pas, finalement, le protagoniste principal de l’histoire…
 

Points Positifs
 :
- Le choix de mettre principalement en avant Andrew Cunanan et non Versace lui-même, surtout que le propos de l’intrigue est de nous expliquer comment le jeune homme en est venu à devenir un tueur en série, avant de finir par assassiner le styliste italien.
- La narration a rebours qui s’avère, au final, une très bonne chose. Certes, au début, celle-ci déstabilise un peu, mais une fois que l’on a compris le fonctionnement de celle-ci, c’est un pur régal que de plonger, épisodes après épisodes, dans le passé de Cunanan.
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire et le casting est plutôt bon voir très bon : ainsi, Édgar Ramírez est troublant de ressemblance avec Gianni Versace, Ricky Martin singulièrement bon mais le meilleur est, indéniablement, Darren Criss, tout simplement flamboyant dans son rôle d’Andrew Cunanan
- Le premier épisode est une pure merveille et peut être considéré comme étant un chef d’œuvre dans son genre : le coté grandiloquent assumé, kitch au possible, le choix des couleurs criardes, l’utilisation de la musique classique, ce, jusqu’au meurtre de Versace… excellentissime !
- En filigrane, c’est bien entendu la vision de la société sur la communauté gay, au cours des années 90, qui est mise en avant et pointée du doigt.
 
Points Négatifs :
- Dommage, tout de même, que Versace n’apparaisse pas un peu plus…
- La narration a rebours en aura déstabilisé plus d’un ; il faut dire que celle-ci n’est pas évidente et qu’il faut s’accrocher un peu, au début. De plus, certains n’apprécient guère ce format narratif, assez complexe.
- Un petit essoufflement vers le milieu de la saison, il faut le reconnaitre.
- Le pseudo-accent italien de Penélope Cruz, pour rappel, espagnole, qui surjoue en permanence…
 
Ma note : 8/10

lundi 27 janvier 2014

The Kinks Are the Village Green Preservation Society


The Kinks Are the Village Green Preservation Society
 
The Kinks
 
1 - The Village Green Preservation Society (Ray Davies) 2:45
2 - Do You Remember Walter ? (Ray Davies) 2:23
3 - Picture Book (Ray Davies) 2:34
4 - Johnny Thunder (Ray Davies) 2:28
5 - Last of the Steam-Powered Trains (Ray Davies) 4:03
6 - Big Sky (Ray Davies) 2:49
7 - Sitting by the Riverside (Ray Davies) 2:21
8 - Animal Farm (Ray Davies) 2:57
9 - Village Green (Ray Davies) 2:08
10 - Starstruck (Ray Davies) 2:18
11 - Phenomenal Cat (Ray Davies) 2:34
12 - All of My Friends Were There (Ray Davies) 2:23
13 - Wicked Annabella (Ray Davies) 2:40
14 - Monica (Ray Davies) 2:13
15 - People Take Pictures of Each Other (Ray Davies) 2:10
 

The Kinks Are the Village Green Preservation Society
Musicien : The Kinks
Parution : 22 novembre 1968
Enregistré : Novembre 1966 – Octobre 1968
Durée : 38:46
Genre : Rock, Pop
Producteur : Ray Davies
Label : Pye
 
Musiciens :
Ray Davies : Chants, guitare, piano, harmonica, saxophone, trompète, trombone, accordéon, hautbois, flute
Dave Davies : Guitare, chœurs, chant sur Wicked Annabella
Pete Quaife : Basse, chœurs
Mick Avory : Batterie, percussion
Nicky Hopkins : Piano, mellotron
Rasa Davies : Chœurs
 
Mon avis : 
Avec The Kinks Are the Village Green Preservation Society, nous abordons sans nul doute le plus grand album (selon les critiques) d’un groupe un peu tombé dans l’oubli de nos jours, les Kinks. Bref, ce n’est pas n’importe quel opus dont je vais vous parler aujourd’hui quoi que, avant d’aller plus loin, une petite précision, de taille, s’impose : en effet, si je connaissais les Kinks depuis fort longtemps – grosso modo, un bon quart de siècle si je ne me trompe pas – jusqu’à ce jour, je n’avais jamais eu l’occasion d’écouter ne serais-ce qu’un seul de leurs albums ; une chanson par ci, par la, les noms des membres du groupe, leurs visages (et encore), et puis c’est tout. Bref, et comme cela m’arrive souvent, je remettais toujours au lendemain le jour où, enfin, je franchirai le pas et me déciderait, enfin, a essayer de découvrir enfin ces fameux Kinks. Et quelque part, ce fut la publication du hors-série de Rock & Folk qui me motiva une bonne fois pour toutes : après tout, il était grand temps que je m’y mette aux Kinks, et, justement, rien de tel pour cela que de commencer par cet opus, ce célèbre The Kinks Are the Village Green Preservation Society dont j’avais entendu le plus grand bien. Mais alors, la chose étant faite désormais, que dire de cet album ? Méritait-il toutes les louanges que j’ai put lire ici ou la depuis si longtemps ? Eh ben ma fois, d’un point de vu objectif, sans doute, cependant, d’un autre coté, j’ai un peu de mal à y voir le pur chef d’œuvre clamé par beaucoup. La faute, bien entendu, principalement au fait qu’il n’est jamais simple de se lancer dans un nouveau groupe, de le découvrir, en partant de zéro, ou presque, surtout que, qu’on le veuille ou non, si l’on possède une certaine culture musicale, ce qui est mon cas, on ne peut pas s’empêcher de faire des comparaisons a d’autres productions parues a la même époque, ce qui, forcément, est on ne peut plus injuste pour les Kinks. Car ceux-ci n’étaient ni les Beatles, ni les Stones, ni même les Who, non, les Kinks, a une époque où quasiment tout le monde était tombé dans la musique psychédélique, parlait ouvertement de révolution, de drogues et de mysticisme hindou, les Kinks, eux, nous pondent cet album, terriblement pop, et qui nous narre des histoires d’amitié perdues, de beuveries, de motards et de chats volants ; bref, un truc complètement hors-propos a l’époque, qui connu, forcément, un terrible échec commercial mais qui, avec le temps, fut reconnu a sa juste valeur. Car oui, malgré tout, comment ne pas reconnaitre l’intrinsèque valeur des nombreuses chansons de ce The Kinks Are the Village Green Preservation Society : mélodies entrainantes, usage d’instruments divers même les plus incongrues, aucune fausse note, mais aussi, et surtout, ce coté anticonformiste assumé, car oui, en 1968, un album pop l’était bien plus que de se taper pour la énième fois un truc sous acide… Bien entendu, cet album mérite une seconde écoute, une troisième, beaucoup d’autres d’ailleurs afin que l’on puisse mieux en saisir toute sa valeur, mais aussi, dans mon cas, pour me permettre de mieux saisir ce groupe et de, par la suite, tenter une nouvelle fois l’expérience, avec, pourquoi pas, un certain Arthur (Or the Decline and Fall of the British Empire)
 

Points Positifs
 :
- Rendons a César ce qui lui appartient et donc, au sieur Ray Davies, d’avoir porter ce projet a bout de bras contre vents et marées et, surtout, contre sa maison de disques qui fut pour beaucoup dans l’échec commercial de cet album.
- Sincèrement, les quinze chansons qui composent cet album sont, mélodiquement parlant, de véritables petites perles.
- Le fait que, alors que la concurrence suivait la mode du psychédélisme, les Kinks aient osé réaliser un disque 100% pop, donc, bien entendu, sonnant désuet a l’époque, pour ne pas dire ringard pour certains.
- Les thèmes aussi – villages, beuveries, amitiés perdues, sorcières, chats volants – aux antipodes des révolutions et autres Hare Krishna chantés par les autres…
 
Points Négatifs :
- Hélas, il manque un ou deux titres qui sortent véritablement du lot dans ce The Kinks Are the Village Green Preservation Society. Bien évidement, il n’y a aucune mauvaise chanson, mais un ou deux hits auraient bien aidé au succès de cet album.
- Cela n’a strictement rien à voir avec la valeur en elle-même de cet opus mais reconnaissons qu’au contraire de certains albums parus sensiblement a la même époque, celui-ci risque de ne pas plaire aux plus jeunes d’entre nous ; ce n’est pas que, musicalement, il ait vieillit, ce n’est pas le cas, mais ce coté pop prononcé, certaines mélodies… j’ai quand même un doute pour la génération actuelle…
 
Ma note : 8/10

lundi 20 janvier 2014

American Crime Story – The People v. O.J. Simpson


American Crime Story – The People v. O.J. Simpson
 
En 1994, O. J. Simpson, célèbre joueur de football américain, est accusé du double homicide de son ex-femme Nicole Brown Simpson et de son compagnon Ronald Goldman. Le « procès du siècle » est dès lors sur le point de commencer. Dans ce procès très médiatisé, deux équipes vont s'affronter. D'un côté, la procureure Marcia Clark est convaincue de la culpabilité de la célébrité. Elle est opposée à une redoutable équipe d'avocats menée par Johnnie Cochran et Robert Shapiro et secondée par l'ami d'O.J., Robert Kardashian. Ces derniers sont bien décidés à faire de ce procès une affaire de racisme et de conspiration, deux ans après les émeutes de 1992 à Los Angeles.
 

American Crime Story – The People v. O.J. Simpson
Réalisation : Ryan Murphy
Scénario : Ryan Murphy
Musique : James S. Levine
Production : 20th Century Fox Television
Genre : Drame, Biographie, Policier
Titre en vo : American Crime Story – The People v. O.J. Simpson
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : FX
Diffusion d’origine : 2 février 2016 – 5 avril 2016
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 42 minutes
 
Casting :
Sarah Paulson : Marcia Clark
Sterling K. Brown : Christopher Darden
Cuba Gooding Jr. : O. J. Simpson
John Travolta : Robert Shapiro
Courtney B. Vance : Johnnie Cochran
David Schwimmer : Robert Kardashian Sr.
Kenneth Choi : Lance Ito
Steven Pasquale : inspecteur Mark Fuhrman
Christian Clemenson : Bill Hodgman
Bruce Greenwood : Gil Garcetti
Nathan Lane : F. Lee Bailey
Selma Blair : Kris Jenner
Chris Bauer : Tom Lang
Kelly Dowdle : Nicole Brown Simpson
Jordana Brewster : Denise Brown
Garrett M. Brown : Lou Brown
Billy Magnussen : Kato Kaelin
Malcolm-Jamal Warner : Al Cowlings
Jonelle Allen : Mère Darden
Evan Handler : Alan Dershowitz
Cheryl Ladd : Linell Shapiro
Leonard Roberts : Dennis Schatzman
Rob Morrow : Barry Scheck
Joseph Siravo : Fred Goldman
Jessica Blair Herman : Kim Goldman
Chris Conner : Jeffrey Toobin
Dale Godboldo : Carl E. Douglas
Robert Morse : Dominick Dunne
Michael McGrady : inspecteur Phillip Vannatter
Angel Parker : Shawn Chapman
Keesha Sharp : Dale Cochran
Larry King : lui-même
Connie Britton : Faye Resnick
Marguerite Moreau : Laura McKinny
Kwame Patterson : Michael Darden
Romy Rosemont : Jill Shively
Isabella Balbi : Kourtney Kardashian
Morgan Bastin : Khloé Kardashian
Nicolas Bechtel : Rob Kardashian
Veronica Galvez : Kim Kardashian
 
Mon avis :
 On l’a probablement oublié de nos jours, surtout a une époque où l’événement qui fait l’actualité aujourd’hui tombe quasiment dans les oubliettes dès le lendemain, mais, au beau milieu des années 90, outre-Atlantique, eu lieu une affaire qui fit la une des médias pendant plus d’une année, que ce soit aux Etats-Unis ou dans le reste du monde, une affaire qui divisa la société américaine et qui connu l’un des verdicts les plus ubuesques de son histoire, je veux bien évidement parler de l’affaire O.J. Simpson. Ancienne gloire du football local, dans les années 70, puis acteur de seconde zone, le sieur Simpson fut accusé du double meurtre de son ex-femme et du compagnon de celle-ci et, alors qu’un nombre incalculable de preuves l’accablaient, qu’il n’avait pas de alibi, qu’il avait un mobile sérieux et qu’aucune autre piste ne fut évoquée, le bougre finit par s’en sortir. Le pourquoi du comment ? Parce qu’il était une célébrité ? Il y eut de cela… Parce que ses avocats jouèrent à fond la carte du communautarisme et du racisme, n’hésitant pas à toutes les bassesses pour parvenir à leurs fins ? Oui, c’est cela. Bref, une affaire qui aura marquée son époque – et ceux qui la vécurent comme ceux et celles de ma génération – et qui, sans exagération aucune, sera rentrée dans l’histoire judiciaire nord-américaine. Du coup, lorsque j’appris qu’une série avait été réalisée au sujet de cette affaire, mon attention fut rapidement attirée sur celle-ci, surtout que, par-dessus le marché, celle-ci était faite par les mêmes qui se trouvaient aux manettes de American Horror Story dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler a quelques reprises sur ce blog – la dernière fois, ici même avec la quatrième saison. Bref, je ne m’en cache pas, j’attendais énormément de cette première saison de American Crime Story – du nom de cette série – et, pour mon plus grand plaisir, je n’ai pas été déçu, que dis-je, le résultat fut même au-delà de mes attentes, c’est pour dire ! Car ici, tout est parfait, ou presque, ainsi, entre un casting tout bonnement cinq étoiles et qui se permet même le luxe de ressembler aux protagonistes réels – au point même que pour certains, cela en devient troublant – une mise en scène soignée et captivante ainsi que l’impression de revivre cette affaire par les coulisses, on ne s’ennui pas une seule seconde tout au long des dix épisodes, et ce, même si on en connait les grandes lignes et le dénouement. Mais là où la série fait fort, c’est que, sans prendre réellement partie sur la culpabilité du sieur Simpson, au vu du déroulement, au vu des preuves, celle-ci apparait clairement comme étant évidente et, sincèrement, lorsque l’on arrive a l’annonce du verdict, on ne peut s’empêcher, plus de vingt ans après, d’être indigné par celui-ci, de se dire que, décidément, lorsque l’on est riche et célèbre, que l’on peut se payer les meilleurs avocats, il ne nous arrive pas grand-chose… Bref, vous l’avez compris, j’ai été on ne peut plus conquis par ce The People v. O.J. Simpson et, sincèrement, je ne sais pas si les autres saisons de cette série seront aussi excellentes – il faut dire que l’affaire Simpson, c’était quelque chose – mais franchement, après coup, force est de constater que cela faisait longtemps qu’une série ne me laissait pas autant sur le cul, si vous me pardonnez l’expression… La série de l’année a mes yeux ? Sincèrement, je le pense bien…
 

Points Positifs
 :
- Tout est parfait, que ce soit la réalisation, la reconstitution, les acteurs, la mise en scène, etc. Sincèrement, cela faisait fort longtemps que je ne prenais pas autant de plaisir à regarder une série et comme en plus, celle-ci revient sur l’une des affaires les plus retentissantes qu’il m’a été donné de connaitre, ma foi, que dire de plus !?
- Un casting tout simplement cinq étoiles et parfait, et ce, des premiers rôles a ceux qui ne font que quelques brèves apparitions. Bien évidement, Sarah Paulson, Cuba Gooding Jr., Sterling K. Brown, Courtney B. Vance et John Travolta sont les plus marquants, mais les autres ne sont pas en reste, loin de là.
- Mention spéciale a Sarah Paulson déjà bonne dans American Horror Story et qui, ici, est tout simplement exceptionnelle dans le rôle du procureur Marcia Clark.
- Malgré le fait que ceux qui ont vécu cette époque se souviennent parfaitement des faits, des grandes lignes du procès et du verdict ubuesque de ce dernier, on prend un énorme plaisir à suivre les épisodes, a prendre fait et cause, a suivre avec intérêt les débats et même, a s’énerver lorsque survient la libération de ce triste sire de Simpson.
- Une des meilleures reconstitutions historiques qu’il m’a été donné de voir depuis belle lurette, au point même que, par moments, j’avais l’impression de revivre cette époque, d’avoir a nouveau 20 ans et davantage de cheveux…
 
Points Négatifs :
- Peut-être que les plus jeunes, qui n’étaient pas nés au moment des faits, n’auront pas le même ressentit que j’ai put avoir en regardant cette série.
- O.J. Simpson a été acquitté ! Bon, certes, après il fut condamné au civil et a même finit en prison pour une sordide affaire de séquestration et d’attaque a main armée, mais ceci est une autre histoire…
 
Ma note : 9/10

The B-52's


The B-52's
 
The B-52's
 
1 - Planet Claire (Henry Mancini, Fred Schneider, Keith Strickland) 4:35
2 - 52 Girls (Jeremy Ayers, Ricky Wilson) 3:34
3 - Dance This Mess Around (The B-52's) 4:36
4 - Rock Lobster (Schneider, R. Wilson) 6:49
5 - Lava (The B-52's) 4:54
6 - There's a Moon in the Sky (Called the Moon) (The B-52's) 4:54
7 - Hero Worship (Robert Waldrop, R. Wilson) 4:07
8 - 6060-842 (Pierson, Schneider, Strickland, R. Wilson) 2:48
9 - Downtown (Tony Hatch) 2:57
 

The B-52's
Musicien : The B-52's
Parution : 6 juillet 1979
Enregistré : 1978 – 1979
Durée : 36:09
Genre : New Wave, Post Punk
Producteur : Chris Blackwell
Label : Warner Bros
 
Musiciens :
Fred Schneider  : chant, piano (jouet), synthétiseur basse, talkie-walkie
Kate Pierson  : orgue, guitare (52 GirlsHero Workship), synthétiseur basse, chant
Keith Strickland : percussions, batterie
Cindy Wilson : guitare (There's a Moon in the Sky), bongos, tambourin, chant
Ricky Wilson : guitare, alarme de fumée
 
Mon avis :
 Comme il est de coutume de le dire, mieux vaut tard que jamais, et, justement, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, et aussi incroyable que cela puisse paraitre aux yeux de certains, ce n’est qu’au bout de plus de quarante deux ans que j’ai tenté l’expérience The B-52’s ! Bon, la chose n’est pas tout à fait exacte puisque je connaissais le groupe depuis longtemps mais bon, de la a franchir le pas, ce fut une toute autre histoire… Mais le principal étant fait, c’est-à-dire, me plonger dans la découverte de ce groupe complètement iconoclaste, que dire donc de ce tout premier album des B-52’s – oui, pas de nom ici, juste l’album au fond jaune – un opus maintes fois loué par la critique depuis sa sortie, mi-1979 ?! Eh ben, comment dire, disons que pour une première écoute, ce n’est pas tout a fait évidant et que je peux parfaitement comprendre que nombreux seront ceux qui, de nos jours, prendront littéralement la fuite devant ce déluge de grand n’importe quoi qui nous tombe dessus, car bon, comment dire… tout cela est un peu loufoque, vous ne trouvez pas !? Sons bizarres, alarmes, talkie-walkie, paroles hallucinées, mélanges des genres qui alterne entre le génial et la grand guignolesque, et ces chanteuses qui n’en sont pas en reste, qui gloussent, qui crient, qui couinent, souvent dans un grand délire vocal… mouais, de quoi en faire fuir plus d’un… Mais pourtant, oui, mais pourtant… si on possède soit même un petit coté dérangé, si on est un peu familier de certaines expérimentations musicales, bref, si on est prédisposé a accrocher a la galette, alors, c’est parti pour un petit moment de délire festif qu’on n’est pas prêt d’oublier de si tôt ! Alors certes, dans ce premier opus, il y a deux monuments qui écrasent un peu tout le reste, Planet Claire, bien sur, et Rock Lobster à la mélodie implacable, mais n’allez pas croire que le reste soit sans intérêt, cela serait on ne peut plus faux ! Il m’aura donc fallut plus de quarante deux ans pour m’en rendre compte, mais comme qui dirait, mieux vaut tard que jamais…
 

Points Positifs
 :
- Un premier album complètement loufoque pour un groupe qui ne l’était pas moins, tout bonnement ! On croit nager en plein grand guignolesque au début, et puis, au fil du défilement des titres et des réécoutes, on se rend compte que tout cela est bien plus structuré qu’on pouvait le penser de prime abord, et là, on découvre le talent derrière les délires musicaux !
Planet Claire et Rock Lobster qui sont deux énormes chansons.
- Les voix imparables de nos deux chanteuses à la choucroute, celle de Fred Schneider dans un autre registre et la guitare imparable de Ricky Wilson. Oui, les B-52’s n’étaient pas qu’un groupe de clowns festifs mais avant toute chose, de sacrés bons musiciens !
- Si les deux titres cités précédemment sont les deux grands moments de cet album, celui-ci ne possède quasiment pas de fausse note, et certaines chansons comme LavaDance This Mess Around ou There's a Moon in the Sky (Called the Moon) méritent le détour.
 
Points Négatifs :
- Attention tout de même ! The B-52’s est un groupe très spécial et possédant un son, un style très particulier qui ne plaira pas a tout le monde. Forcément, là où certains vont adhérer à la chose, d’autres n’y verront qu’un gros délire grand guignolesque. C’est bien entendu une affaire de gouts mais certains groupes sont tout de même moins clivant ou plus faciles d’accès.
- Pas été très emballé par la reprise de Downtown, selon moi, le moment le plus faiblard de l’album.
 
Ma note : 8/10

vendredi 3 janvier 2014

Barbares – Saison 1


Barbares – Saison 1
 
À travers le prisme de la Bataille de Teutobourg en l'an 9 après Jésus-Christ, le destin de trois jeunes gens se croisent et vacillent de l'innocence à la culpabilité, de la loyauté à la trahison et de l'amour à la haine. Segimer, chef de la tribu des Chérusques, s'agace des exigences pressantes du nouveau gouverneur romain, Varus. Les amants secrets Thusnelda et Folkwin provoquent Rome en décidant d’aller voler l’aigle impérial en plein camp romain. Le vol de l'enseigne entraîne une crise qui amène Arminius, un officier romain, à retrouver son père, Segimer, et ses amis d'enfance, Folkwin et Thusnelda.
 

Barbares – Saison 1
Réalisation : Andreas Heckmann, Arne Nolting, Jan Martin Scharf
Scénario : Andreas Heckmann, Arne Nolting, Jan Martin Scharf
Musique : Ali N. Askin, Maurus Ronner
Production : Gaumont GmbH
Genre : Historique
Titre en vo : Barbaren – Season 1
Pays d’origine : Allemagne
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 23 octobre 2020
Langue d'origine : allemand, latin
Nombre d’épisodes : 6 x 48 minutes

Casting :
Laurence Rupp : Arminius
Jeanne Goursaud : Thusnelda
David Schütter : Folkwin Wolfspeer
Gaetano Aronica : Varus
Bernhard Schütz : Segestes
Nicki von Tempelhoff : Segimer
Ronald Zehrfeld : Berulf
Eva Verena Müller : Irmina
Nikolai Kinski : Pelagios
Urs Rechn : Kunolf le Brukteer
Mathis Landwehr : Eigil
Jeremy Miliker : Ansgar
Sergej Onopko : Hadgan
Matthias Weidenhöfer : Golmad
Florian Schmidtke : Talio
Denis Schmidt : Rurik
Sophie Rois : Seeress Runa
 
Mon avis :
 Sortit sur Netflix fin octobre dernier, quelques jours avant le second Confinement français – si l’on peut appeler la chose ainsi en comparaison du véritable Confinement qui eu lieu entre mars et mai dernier – la série Barbares fit, d’entrée de jeu, énormément parler d’elle et, avant même que ne paraisse le premier épisode, certains l’avaient un peu trop hâtivement comparé à Vikings, les germains et les romains remplaçant les vikings et les anglais. Pourtant, s’il y a bien quelques points communs évidents – la violence des batailles, le coté historique, une reconstitution de qualité – force est de constater qu’en fait, les différences, elles, sont nettement plus nombreuses et que ce Barbares est fort différent du fameux Vikings. Ainsi, il y a une sobriété dans le traitement de la première qu’il n’y a pas dans la seconde, les protagonistes étant, finalement, moins tape à l’œil, plus crédibles que Ragnar et compagnie qui, il faut le reconnaitre, en fond des tonnes par moments. Ensuite, ici, l’histoire va à l’essentiel, peut-être même un peu trop d’ailleurs – je n’aurais pas été contre quelques épisodes supplémentaires, histoire de mieux développer le scénario – et ne se perd pas en atermoiements parfois inutiles et en histoires de coucheries ubuesques, non pas que je n’ai pas apprécier Vikings, il ne faut pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, mais que Barbares, avec son coté plus simple, plus efficace, m’aura, d’une certaine manière, davantage convaincu, du moins, pour ce qui est de cette première saison. Et puis, il y a l’originalité de la chose qui est, indéniablement, un des points forts de cette série : les vikings, que cela soit au cinéma, en série, en jeux vidéos, en bandes dessinées, il faut reconnaitre que c’est du vu et du revu, le conflit entre Rome et les tribus germaniques avec la célèbre Bataille de Teutobourg qui vit l’anéantissement de trois Légions romaines par ces fameux barbares, ma foi, c’est presque de l’inédit et, rien que pour cela, le jeu en vaut la chandelle. Ajoutons à cela une reconstitution historique plutôt crédible et de qualité, le fait que le visionnage de cette série m’aura fait découvrir des figures historiques totalement inconnues de par chez nous et des acteurs plutôt bons dans l’ensemble et vous comprendrez a quel point cette série allemande m’aura plus que convaincu. Hein, quoi, comment… Barbares est une série allemande !? Eh oui, une sacrée surprise au vu de la qualité générale de cette dernière, comme quoi, il n’y a pas que les américains et les britanniques pour nous pondre des séries historiques de qualité !
 

Points Positifs
 :
- Une bonne, que dis-je, une très bonne surprise que cette première saison de Barbares ! Il faut dire que, en plus d’être originale puisqu’elle traite d’un événement historique rarement abordé à l’écran, la fameuse Bataille de Teutobourg, cette série brille par une qualité générale franchement excellente et par une reconstitution historique de qualité. Bref, un pur régal pour les amateurs du genre !
- Le fait que cette période historique est peu connue de par chez nous est un plus indéniable puisque cela nous change des habituelles histoires de vikings, de chevaliers, de Croisades et autres joyeusetés du même genre.
- Bon, je ne vais pas vous mentir, je ne connaissais absolument pas les acteurs, cependant, ces derniers sont plutôt bons dans l’ensemble.
- Les amateurs d’Histoire seront, bien évidement, aux anges devant une telle série même si, bien entendu, il faut reconnaitre qu’une bonne partie de celle-ci est romancée.
- Les barbares parlent en allemand, les romains en latin, bah, ça a l’air con dit comme cela mais, pourtant, c’est une excellente chose !

Points Négatifs :
- Il manque facilement deux ou trois épisodes à Barbares pour faire de cette série un véritable incontournable, cela aurait permis de mieux développer le scénario sans que l’on ait cette impression que les événements ne surviennent un peu trop rapidement ou que certains protagonistes ne changent d’allégeance aussi subitement.
- Ceux qui préfèrent le coté grand spectacle de séries comme – complètement au hasard – Vikings, risquent de tiquer devant le traitement de Barbares, nettement plus sobre.
- Bien évidement, si vous n’êtes pas fan du genre, vous pourrez allègrement passer votre chemin.

Ma note : 7,5/10