American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
American
Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
Le
15 juillet 1997, Gianni Versace se réveille dans sa grande maison de Miami. En
revenant de sa routine matinale sur Ocean Drive pour rentrer chez lui, il est
surpris sur le pas de sa porte par Andrew Cunanan, qui lui tire deux balles
dans la tête et laisse une colombe morte près de son corps avant de fuir. En
octobre 1990, Cunanan vit chez un couple d'amis à San Francisco. Un jour, il
affirme avoir rencontré Gianni Versace la nuit précédente dans un club gay,
avoir discuté avec le couturier et reçu une invitation pour la représentation
de Capriccio dont Versace a conçu les costumes. Cependant, les
amis de longue date de Cunanan connaissent ses tendances mythomanes, se
contredisant régulièrement sur son passé. Il se rend tout de même à l'opéra,
empruntant un costume et une montre de son ami. 1997. Cunanan est toujours en
fuite et la police, vite alertée, ne parvient pas à le retrouver. Gianni
Versace est amené à l'hôpital mais ne peut être sauvé. Le détective Scrimshaw,
premier envoyé sur les lieux, doit contenir l’affaire au plus vite alors que
des badauds commencent à vouloir profiter de l’affaire : un passant prend un
polaroid du corps de Versace chargé dans l’ambulance, une femme récupère du
sang sur les marches... Quand le FBI arrive sur les lieux et que les premiers
éléments désignant Andrew Cunanan sont retrouvés, l'agent Evans lance la chasse
à l'homme contre le tueur en série qui en est maintenant à sa cinquième
victime.
American Crime Story – The Assassination of Gianni
Versace
Réalisation
: Ryan Murphy
Scénario
: Tom Rob Smith
Musique : James
S. Levine
Production : 20th
Century Fox Television
Genre : Drame,
Biographie, Policier
Titre
en vo : American Crime Story – The Assassination
of Gianni Versace
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : FX
Diffusion
d’origine : 17 janvier 2018 – 21 mars 2018
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 9 x 55 minutes
Casting :
Darren
Criss : Andrew Cunanan
Édgar
Ramírez : Gianni Versace
Penélope
Cruz : Donatella Versace
Ricky
Martin : Antonio D'Amico
Cody
Fern : David Madson
Finn
Wittrock : Jeff Trail
Judith
Light : Marilyn Miglin
Will
Chase : le détective Scrimshaw
Giovanni
Cirfiera : Santo Versace
Jay
R. Ferguson : l'agent Evans du FBI
Max
Greenfield : Ronnie
Christine
Horn : l'agent Gruber du FBI
Mike
Farrell : Lee Miglin
Cathy
Moriarty : Vivian Oliva
Dascha
Polanco : le détective Lori
José
Zúñiga : détective Navarro
Joanna
P. Adler : Mary Ann Cunanan
Joe
Adler : Jerome
Annaleigh
Ashford : Elizabeth Cote
Jon
Jon Briones : Modesto Cunanan
Nico
Evers-Swindell : Philip Merrill
Alex
Fernandez : Matt L. Rodriguez
Michael
Nouri : Norman Blachford
Mon
avis : Il y a de cela quelques jours,
j’avais eu le plaisir de vous parler de la première saison de American
Crime Story, une série des mêmes créateurs que American
Horror Story et qui, comme cette dernière, promettait de proposer
une enquête / un crime par saison – une histoire horrifique, bien entendu, pour
sa devancière. Ainsi, dans cette première saison, c’était l’affaire O.J.
Simpson qui ouvrait le bal et, ma foi, force est de constater que, lors de
celle-ci, Ryan Murphy et consort avaient placé la barre très haut. Forcément,
depuis, c’était avec une certaine impatience que j’attendais la suite, cette
seconde saison, donc, qui, elle, allait aborder l’assassinat, en 1997, d’un certain…
Gianni Versace ; alors, si le résultat ne fut pas aussi somptueux, il faut
le reconnaitre, force est de constater que, une fois de plus, American
Crime Story nous prouve que, actuellement, cette série, décidément pas
comme les autres, fait partie des toutes meilleures ! Alors bien sur,
d’entrée de jeu, les dés étaient un peu pipés : en effet, entre l’affaire
O.J. Simpson et l’assassinat de Gianni Versace, il n’y avait pas photo, car si
ce dernier avait marqué les esprits a l’époque, au vu de tout le cirque
médiatique du premier, force est de constater que l’on ne joue pas dans la même
catégorie. Pourtant, le sieur Versace était tout sauf n’importe qui :
créateur génial, apprécié des stars, son meurtre avait de quoi accoucher d’un
scénario haut en couleur pour cette seconde saison, ce qui, ma foi, fut le cas,
même si, après visionnage des neuf épisodes qui composent celle-ci, on ne peut
que constater que le styliste italien n’était pas le protagoniste principal de
cette saison, loin de là… Non, dans le cas présent, c’est son meurtrier, Andrew
Cunanan, qui est le véritable « héros » de
l’histoire – enfin, héros dans le sens personnage le plus important d’un récit
– et si la chose peut déstabiliser, de prime abord, cela s’avère être une très
bonne idée : en effet, en mettant l’accent sur le meurtrier plutôt que sur
la victime, les scénaristes on vu juste puisque cela nous permet de suivre la
lente dérive meurtrière d’un individu a la fois mythomane et flamboyant,
impitoyable et sensible, bref, une personnalité peu commune et qui captive le
spectateur. Et cela, a rebours… car oui, autre élément qui en aura perturber
plus d’un, scénaristiquement, on remonte le temps au fil des épisodes, la série
débutant par le meurtre de Versace, en 1997, puis fait de nombreux petits bons
en arrière dans le temps, jusqu’à remonter a l’enfance du sieur Cunanan. Le
procédé, bien entendu, n’est pas évidant et là, ce choix aura divisé les
spectateurs : certain l’auront trouvé génial – et il est clair que cela
nous permet de voir, petit a petit, comment le meurtrier en est arrivé a de
telles extrémités, ce, d’une manière peu commune – d’autres, eux, se seront
littéralement noyés dans tout cela, ce qui peut se comprendre. Pour ma part,
j’ai parfaitement adhéré a ce choix scénaristique singulier, même si je
reconnais qu’il y eu, sensiblement vers le milieu de la saison, un léger
flottement, mais bon, une fois que l’on arrive au neuvième épisode, une fois
que l’on a compris pourquoi Andrew Cunanan est devenu ce qu’il est et que l’on
revient en 1997, ma foi, on se dit que, même si l’on n’a pas atteint
l’excellence de la première saison, cet assassinat de Gianni Versace fut une
fort belle réussite, ce, même si ce dernier ne fut pas, finalement, le
protagoniste principal de l’histoire…
Points
Positifs :
-
Le choix de mettre principalement en avant Andrew Cunanan et non Versace
lui-même, surtout que le propos de l’intrigue est de nous expliquer comment le
jeune homme en est venu à devenir un tueur en série, avant de finir par
assassiner le styliste italien.
-
La narration a rebours qui s’avère, au final, une très bonne chose. Certes, au
début, celle-ci déstabilise un peu, mais une fois que l’on a compris le
fonctionnement de celle-ci, c’est un pur régal que de plonger, épisodes après
épisodes, dans le passé de Cunanan.
-
Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire et le casting est plutôt
bon voir très bon : ainsi, Édgar Ramírez est troublant de ressemblance
avec Gianni Versace, Ricky Martin singulièrement bon mais le meilleur est,
indéniablement, Darren Criss, tout simplement flamboyant dans son rôle d’Andrew
Cunanan
-
Le premier épisode est une pure merveille et peut être considéré comme étant un
chef d’œuvre dans son genre : le coté grandiloquent assumé, kitch au
possible, le choix des couleurs criardes, l’utilisation de la musique
classique, ce, jusqu’au meurtre de Versace… excellentissime !
-
En filigrane, c’est bien entendu la vision de la société sur la communauté gay,
au cours des années 90, qui est mise en avant et pointée du doigt.
Points
Négatifs :
-
Dommage, tout de même, que Versace n’apparaisse pas un peu plus…
-
La narration a rebours en aura déstabilisé plus d’un ; il faut dire que
celle-ci n’est pas évidente et qu’il faut s’accrocher un peu, au début. De
plus, certains n’apprécient guère ce format narratif, assez complexe.
-
Un petit essoufflement vers le milieu de la saison, il faut le reconnaitre.
-
Le pseudo-accent italien de Penélope Cruz, pour rappel, espagnole, qui surjoue
en permanence…
Ma
note : 8/10
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