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mercredi 12 mai 2021

Helen of Troy


Helen of Troy
 
John Cale
 
1 - My Maria (John Cale) 3:52
2 - Helen of Troy (John Cale) 4:21
3 - China Sea (John Cale) 2:32
4 - Engine (John Cale) 2:47
5 - Save Us (John Cale) 2:23
6 - Cable Hogue (John Cale) 3:32
7 - I Keep a Close Watch (John Cale) 3:29
8 - Pablo Picasso (Jonathan Richman) 3:23
9 – Coral Moon (John Cale) 2:17
10 - Baby What You Want Me to Do (Jimmy Reed) 4:51
11 - Sudden Deat (John Cale) 4:39
12 - Leaving It Up to You (John Cale) 4:34
 

Helen of Troy
Musicien : John Cale
Parution : 14 novembre 1975
Enregistré : septembre – novembre 1975
Durée : 42:21
Genre : Art Rock
Producteur : John Cale
Label : Island Records
 
Musiciens :
John Cale : chant, guitare, claviers, violon
Chris Spedding : guitarre
Pat Donaldson : basse
Timi Donald : batterie
Phil Collins : batterie
Brian Eno : synthetiseurs
Robert Kirby : orchestre, arrangements chœurs
Liza Strike : chœurs
 
Mon avis :
 Si, pour ce qui est du Velvet Underground, une partie du grand public aura retenu le nom de Lou Reed – l’autre partie, plus importante, n’aura entendu parler ni du groupe, ni de l’artiste – il est clair que John Cale, de nos jours, est sans nul doute un peu oublié en dehors d’un cercle restreint de connaisseurs. Pourtant, le gallois, qui œuvra de fort belle manière sur les deux premiers albums du Velvet – voir The Velvet Underground & Nico et White Light / White Heat – n’était pas un simple faire valoir, bien au contraire, et, au cours de sa longue carrière solo, il eu l’occasion de sortir quelques opus pour le moins majeurs ; du moins, pour ceux et celles qui apprécient le sieur Cale et son style qui flirta toujours avec la folie. Ainsi, après un Fear qui, de mon point de vu, est un véritable bijou, peut-être le meilleur opus du gallois, aujourd’hui, c’est de Helen of Troy, peut-être l’un de ces albums les plus connus dont je vais vous entretenir. Tout aussi cintré que son prédécesseur, peut-être même davantage – ce qui fait que, en quelque sorte, il est moins accessible – ce Helen of Troy est déjà connu de par sa pochette un peu kitch où Cale, vêtu d’une camisole de force, nous fixe d’un regard vide tandis qu’au second plan, dans le reflet d’un miroir, une femme – Hélène probablement – le regarde. Une pochette singulière, donc, et qui annonce donc la couleur, surtout que le contenu, forcément, est a la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre du sieur John Cale : ainsi, malgré des premiers titres qui ne nous dévoilent pas encore toute l’étendue de la folie du personnage, petit a petit, Cale, animal blessé par la trahison de sa compagne – d’où le choix du titre de cet album et de la chanson – sombre dans les ténèbres, au même moment que les diverses chansons, où les guitares se font plus grinçantes, les synthés – Eno au rendez vous – plus hasardeux et où le chant se transforme en cris, éructations et autres plaintes. Le résultat final, bien entendu, fera fuir la plupart des gens qui se demanderont bien comment certains individus peuvent prendre du plaisir à écouter cet album franchement particulier où mêmes les titres les plus calmes possèdent un petit quelque chose de dérangeant. Bref, un opus qui n’est pas à mettre entre toutes les oreilles, mais qui, j’en suis sur, ravira tous les fans du gallois !
 

Points Positifs
 :
- Un album parfaitement représentatif de ce que peut-être un John Cale en pleine forme, c’est-à-dire, un artiste qui oscille allègrement avec la folie, qui nous entraine dans ses angoisses et dont les titres, à la fois sublimes et dérangeants, ne laissent personne indifférent ; en bien comme en mal.
- Si Helen of Troy – la chanson – EngineMy Maria ou Sudden Death, pour ne citer que quelques exemples, sortent du lot, l’intégralité de l’album mérite le détour, ne serais-ce que pour sa cohérence artistique, pas simple d’accès, certes, mais géniale.
- John Cale alterne titres joyeux et autres où on a l’impression qu’il va s’écrouler a n’importe quel moment. Le résultat est parfois étonnant mais les connaisseurs apprécieront.
- Une pochette certes kitch mais, par la force des choses, devenue un peu culte au fil des ans.
 
Points Négatifs :
- Indéniablement, Helen of Troy est un excellent album de John Cale, cependant, je trouve que certains de ses titres sont inférieurs à ceux de Fear, opus qui me semblait plus simple d’accès et mieux maitrisé.
- Bien évidement, c’est un album qui ne plaira pas au plus grand nombre et, a moins d’être fan du gallois, je peux comprendre que la plupart des gens prendront leurs distances avec un tel album.
 
Ma note : 8/10

samedi 8 mai 2021

Fear


Fear
 
John Cale
 
1 - Fear Is The Man's Best Friend (John Cale) 3:51
2 - Buffallo Ballet (John Cale) 3:26
3 - Barracuda (John Cale) 3:46
4 - Emily (John Cale) 4:21
5 - Ship Of Fools (John Cale) 4:36
6 - Gun (John Cale) 8:03
7 - The Man Who Couldn't Afford To Orgy (John Cale) 4:33
8 - You Know More Than I Know (John Cale) 3:33
9 - Momamma Scuba (John Cale) 4:24
 

Fear
Musicien : John Cale
Parution : 1 octobre 1974
Enregistré : Juin 1974 – Août 1974
Durée : 40:48
Genre : Rock
Producteur : John Cale, John Wood
Label : Island Records
 
Musiciens :
John Cale : claviers, guitare, basse, violon, chant
Phil Manzanera : guitares, producteur exécutif
Archie Leggatt : basse
Fred Smith : batterie
Eno : synthetiseurs, effets, producteur exécutif
Michael Desmarais : batterie sur Momamma Scuba et Fear
Richard Thompson : slide guitar sur Momamma Scuba
Bryn Haworth : slide guitar sur Momamma Scuba
Brian Turrington : basse sur Momamma Scuba
Irene Chanter : chœurs
Doreen Chanter : chœurs
Liza Strike : chœurs
Judy Nylon : chant sur The Man Who Couldn't Afford to Orgy
 
Mon avis :
 Sorti quelques jours avant ma naissance, chose dont le commun des mortels s’en moque littéralement, Fear, depuis près de quarante deux ans, jouie d’une réputation pour le moins sulfureuse, celle d’un album complètement déjanté où le sieur John Cale, ex-Velvet Underground, est au sommet de son art artistique et tout en n’étant pas tout a fait tout seul dans sa tête. Or, si bien évidement – et je n’ose imaginer ce qu’un jeune de maintenant sans aucune culture musicale penserait d’un tel opus en l’écoutant – des dérapages musicaux comme GunBarracuda ou Fear Is The Man's Best Friend semblent complètement hallucinés, force est de constater que tout cela n’en reste pas moins contrôler, Cale étant depuis longtemps passé maitre de la chose, surtout qu’ici, il est aidé par des pointures de Roxy Music comme Phil Manzanera et, surtout, Brian Eno, désormais en solo et qui, alors, avait déjà sorti un certain Here Come the Warm Jets… Mais alors, Fear serait-il un album qui cacherait bien son jeu ? En fait, oui, car il suffit de l’écouter, ne serais-ce qu’une seule fois, pour se rendre compte que si oui, effectivement, la peur est la meilleure amie de l’homme, si oui, John Cale chante comme s’il était sur le fil du rasoir, tout cela est beaucoup plus compliquer qu’on pourrait le penser de prime abord et qu’en fait, entre de belles ballades pop comme Emily ou Ship Of Fools, des titres un peu plus travaillés comme l’orgiaque The Man Who Couldn't Afford To Orgy où Judy Nilon, future égérie punk, chante en duo avec la gallois et, bien entendu, les titres déjantés déjà cités, tout cela fait que ce Fear, tout en conservant une part indéniable de folie reste néanmoins un opus bougrement complexe, sans nul doute celui où John Cale réussi le mieux a maintenir l’équilibre entre bonnes mélodies et expérimentations réussies… bref, vous l’avez compris, s’il vous en fallait qu’un seul de cet ancien compagnon de route de Lou Reed, ce serait bien entendu ce Fear, et de loin !
 

Points Positifs
 :
- Indéniablement le meilleur album solo de John Cale. Il faut dire qu’ici, outre le fait que le gallois soit en grande forme et que des figures majeures comme Brian Eno et Phil Manzanera soient de la partie, tous les éléments sont en place pour faire de Fear un grand disque !
- Un habille mélange entre expérimentations et chansons aux mélodies travaillées ; ajoutons des morceaux plus hallucinés et l’on obtient un mélange étonnant mais terriblement efficace.
- Si vous aimez les titres déjantés, les sorties de route musicales et les morceaux où certains instruments partent en live, alors, des titres comme GunBarracuda et, surtout, Fear Is The Man's Best Friend sont fait pour vous !
- Pochette, ambiance, paroles, ce n’est décidément pas un disque à mettre entre toutes les oreilles mais si vous accrochez, alors là…
 
Points Négatifs :
- Eh ben, comment dire… ça reste du John Cale, c’est-à-dire, que ces œuvre sont tout sauf grand public et que, franchement, il faut s’accrocher pour apprécier un tel album, ou plutôt, aimer le genre. Car bon, si ce n’est pas le cas, vous fuirez cet opus en courant… ne serais-ce qu’en voyant la pochette !
 
Ma note : 8,5/10

jeudi 6 mars 2014

June 1, 1974


June 1, 1974
 
Kevin Ayers, John Cale, Brian Eno et Nico
 
1 - Driving Me Backwards (Eno) 6:07
2 - Baby's on Fire (Eno) 3:52
3 - Heartbreak Hotel (Axton, Durden, Presley) 5:19
4 - The End (Densmore, Krieger, Manzarek, Morrison) 9:14
5 - May I? (Ayers) 5:30
6 - Shouting in a Bucket Blues (Ayers) 5:07
7 - Stranger in Blue Suede Shoes (Ayers) 3:27
8 - Everybody's Sometime and Some People's All the Time Blues (Ayers) 4:35
9 - Two Goes into Four (Ayers) 2:38
 

June 1, 1974
Musicien : Kevin Ayers, John Cale, Brian Eno et Nico
Parution : 28 juin 1974
Enregistré : 01 juin 1974
Durée : 45:54
Genre : Rock, Avant-garde
Producteur : Richard Williams
Label : Island
 
Musiciens :
Kevin Ayers : chant (5-9), guitare (5-9), basse (1-2)
Brian Eno : chant (1-2), synthétiseur (1-4, 9)
John Cale : chant (3), piano (2), alto (1, 9)
Nico : chant (4), harmonium (4)
Mike Oldfield : guitare solo (8), guitare acoustique (9)
Ollie Halsall : piano (1), guitare (2-3, 8), guitare solo (5-7), guitare acoustique (9)
John Bundrick : orgue (1-3, 5-9), piano, piano électrique (5-7)
Robert Wyatt : percussions : (1-3, 5-7, 9)
Archie Leggett : basse (1-3, 5-7, 9)
Eddie Sparrow : batterie (2, 3, 5-7), grosse caisse (1), timbales (9)
Doreen Chanter : chœurs (3)
Liza Strike : chœurs (3)
Irene Chanter : chœurs (3)
 
Mon avis :
 Depuis sa sortie, il y a plus de quatre décennies, June 1, 1974, occupe une place particulière aux yeux de certains amateurs de musique rock ; après tout, un album live où l’on retrouve Brian Eno, John Cale et Nico, ça ne court pas les rues et rien que pour retrouver ces trois-là ensemble, dans un opus, le jeu en valait la chandelle. Bien évidement, il y avait aussi le cas de Kevin Ayers, cofondateur de Soft Machine et qui était loin d’être un second couteau, loin de là – d’ailleurs, le bougre, dans ce live, se taille la part du lion avec ni plus ni moins que cinq titres a son actif – mais bon, pour ma part, lorsque je m’étais procurer cet album, il y a belle lurette, c’était avant tout pour le trio magique : Eno, Cale et Nico. Alors bien entendu, il ne faut pas se leurrer ou se tromper sur la marchandise, d’ailleurs, je n’essaierai même pas de vendre ce produit, loin de là : June 1, 1974 n’est pas un grand album ni même un incontournable. Voilà, la chose est dite, sauf que… si vous êtes fan, comme moi, de certains des musiciens ici présent (ou de tous), alors là, c’est une toute autre histoire et il serait dommage de passer à coté de cet opus : pour Brian Eno, bien sur, car bon, avoir droit a deux chansons du sieur Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno en live, c’est un luxe dont on ne peut pas se passer, pour John Cale tout simplement excellent avec cette reprise d’un titre d’Elvis, pour Nico, toujours trop rare même si l’on est en droit a de préféré la version originale des Doors de The End, et même pour Kevin Ayers, musicien doué et plutôt méconnu de nos jours mais qui, dans ce live, démontre plutôt bien que du talent, il en avait aussi, et pas qu’un peu. Alors oui, June 1, 1974 n’est pas un indispensable, loin de là, mais pour certains, ce serait dommage de s’en priver…
 

Points Positifs
 :
- Brian Eno, John Cale, Nico et Kevin Ayers ensemble dans le même album, le jeu en vaut la chandelle, surtout pour les fans de ces artistes hors-normes, certes moins connus du grand public mais oh combien talentueux.
- Je peux me tromper mais je pense que c’est la seul fois où l’on retrouve Brian Eno dans un album live. Alors, si le jeu n’en vaut pas la chandelle !?
- Excellente reprise du Heartbreak Hotel d’Elvis par un John Cale égal à lui-même.
- Je l’aime bien May I ? de Kevin Ayers.
- Les connaisseurs auront noté la présence de Mike Oldfield et de Robert Wyatt.
 
Points Négatifs :
- Il est sympathique Kevin Ayers, je ne le nie pas, mais tandis qu’il a droit a cinq chansons, Brian Eno n’en n’a que deux, quant a John Cale et Nico, un petit tour et puis s’en va…
- Il est évidant que June 1, 1974 est un album destiné a un certain public de fan et qu’il laissera complètement de marbre tous les autres.
 
Ma note : 7/10