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vendredi 26 février 2021

Sorceleur – La Saison des Orages


Sorceleur – La Saison des Orages
 
On a volé les fameuses épées du Sorceleur ! Et il en a plus que jamais besoin : une intrigue de palais se trame et le prince de Kerack a requis l'aide de Geralt. Mais ce dernier va devoir déjouer les manœuvres d'une belle et mystérieuse magicienne rousse avant de partir à la recherche de son voleur. Heureusement, son fidèle compagnon barde Jaskier lui sera d'un précieux secours, de même que son nouvel ami, le nain Addario, pour affronter les dangers qui l'attendent.
 

Sorceleur – La Saison des Orages
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 6 Novembre 2013
Edition Française : 29 mai 2015
Titre en vo : Sezon burz
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Caroline Raszka-Dewez
Editeur : Milady
Nombre de pages : 432
 
Mon avis :
 Comme je l’avais souligner, a la fin de ma critique de La Dame du Lac, ultime tome du Cycle du Sorceleur, l’auteur, Andrzej Sapkowski, n’en n’avait pas tout a fait finit avec son personnage fétiche qui lui avait permis d’accéder a la célébrité, d’abord dans son pays, puis, au-delà des frontières – bien aidé en cela par les adaptations vidéoludiques dont le volet le plus célèbre est, bien évidement, l’exceptionnel The Witcher 3, il faut le reconnaitre. Cependant, ici, les choses étaient plus ou moins entendues, à moins de faire preuve d’une certaine niaiserie : en effet, paru après la sortie de The Witcher 2, il était évidant que l’auteur en profitait pour surfer sur la vague de succès de son univers, surtout que ce dernier avait été abandonné a la fin des années 90. Mais bon, il serait difficile de lui en vouloir véritablement puisque, après tout, c’est le créateur de la saga, alors, qui lui en voudra de vouloir se faire un peu d’argent ? Bah en fait, ceux et celles qui auront été déçus par ce roman… Car si La Saison des Orages est loin d’être un mauvais livre, cela serait exagéré d’affirmer une telle chose, force est de constater que, en comparaison du reste du Cycle du Sorceleur, nous avons là le tome le plus faiblard : prenant place après L'Épée de la Providence et avant Le Sang des Elfes, c’est-à-dire, entre les deux recueils de nouvelles et le cycle a proprement parler, ce roman, n’apportera pas grand-chose de nouveau a notre héros. Il faut dire que d’entrée de jeu, le postulat de départ n’est guère engageant : mouais, Geralt a perdu ses épées… Ensuite, et très rapidement, si tout n’est pas mauvais et s’il y a bien quelques bonnes idées ainsi que certains passages assez réussis, on a très rapidement l’impression que l’auteur s’autoparodie lui-même et peine à retrouver l’inspiration des heures de gloire de sa série fétiche. Ajoutons a cela que l’intrigue par dans tous les sens et que l’on a encore droit a une liaison entre Geralt et une magicienne, ce qui est pas original pour un sou, et on comprendra, au final, que cette Saison des Orages déçoit plus qu’autre chose. Reste le plaisir de retrouver (pour la dernière fois ?) des personnages et un univers franchement réussis, ce qui, en on convient, ne suffit pas a sauver les meubles, loin de là…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver, quelques années après la fin de la saga, des personnages et un univers plaisants, réussis, et qui nous avaient fait passer de très bons moments.
- Il y a pas mal de bonnes idées dans ce roman et certains passages sont plutôt réussis : ainsi, le séjour de Geralt chez les magiciens, l’intrigue avec la Renarde, le déroulement du complot contre le roi de Kerack.
- Un peu comme les DLC de Wild Hunt, ce roman nous prouve que, que cela soit par le biais des jeux vidéos ou des romans, les aventures de Geralt peuvent parfaitement se poursuivre avec a chaque fois des enquêtes sans liens les unes avec les autres, puisque, après tout, c’est un peu en cela que consiste le métier de Sorceleur.
 
Points Négatifs :
- Andrzej Sapkowski semble avoir perdu le feu sacré et s’autoparodie lui-même dans ce roman. Les personnages sont par moments de pales copies d’eux-mêmes – Jaskier – et, en dehors de Corail et, dans une moindre mesure, un ou deux magiciens, le reste du casting ne marquera pas les esprits.
- L’intrigue par malheureusement dans tous les sens et par moments, on est un peu paumés par ces changements narratifs intempestifs. Certes, au final, on découvre que tout cela était plus ou moins lié, mais bon, même là, on n’y croit guère…
- Geralt se tape encore une magicienne. Bon, au bout d’un moment, ça commence à faire beaucoup et, surtout, pas original pour un sou.
- Geralt a perdu ses épées ! Pour un scénario de départ, on ne peut pas vraiment dire que cela donne envie…
- L’humour avait toujours été plus ou moins présent dans le Cycle du Sorceleur, or, ici, c’est plus moins que plus.
 
Ma note : 6,5/10

jeudi 18 février 2021

Sorceleur – La Dame du Lac


Sorceleur – La Dame du Lac
 
Les destins de Geralt, Yennefer et Ciri ont pris des chemins différents. Tandis que Yennefer est retenue prisonnière, Geralt passe tout l’hiver de manière fort agréable à Toussaint, principauté de contes de fées. Là, la magicienne Fringilla Vigo déploie ses charmes pour y retenir le Sorceleur le plus longtemps possible. Quant à Ciri, elle a été projetée dans un monde parallèle en pénétrant dans la tour de l’Hirondelle pour échapper à son bourreau. Retenue par l’elfe Avallac’h, elle ne peut espérer la liberté qu’en acceptant de porter l’enfant du roi des Aulnes. L’enfant de la destinée parviendra-t-elle à s’enfuir pour voler au secours de ses amis ?
 

Sorceleur – La Dame du Lac
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 20 février 1999
Edition Française : 6 décembre 2012
Titre en vo : Pani Jeziora
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Caroline Raszka-Dewez
Editeur : Milady
Nombre de pages : 664
 
Mon avis :
 Ciri étant revenue sur le devant de la scène dans le tome précédent, La Tour de l’Hirondelle, c’est sans grande surprise que l’on retrouve la jeune fille en tant que figure de proue de ce septième et dernier volume de la saga du Sorceleur – certes, il y a encore un roman qui narre les aventures de Geralt, La Saison des Orages, mais celui-ci, écrit bien plus tard par Andrzej Sapkowski, est hors-cycle. D’ailleurs, une fois arriver a cette conclusion, tant attendue et, accessoirement, a la hauteur de nos espérances, il apparait clairement que la jeune fille est bel et bien la véritable héroïne de l’histoire, car bon, comment dire, si Geralt reste Geralt, c’est-à-dire, un personnage oh combien charismatique, force est de constater que, tout au long du cycle du Sorceleur, tout tourne autour de Cirilla. Mais bon, quelque part, ce n’est pas le plus important et oui, comme je le disais précédemment, cette conclusion est bonne, très bonne même, et c’est le principal ! Oh certes, malheureusement, il y a bien un ou deux gros défauts qui font que cet ultime tome de la saga n’atteigne pas l’excellence : ainsi, après avoir passer des centaines et des centaines de pages a s’attarder sur le moindre point de détail de l’intrigue et de son univers, l’auteur expédie un peu trop rapidement les retrouvailles entre Geralt, Yennefer et Ciri. De même, vu leur importance au fil des romans, quelle dommage que les compagnons de notre Sorceleur – Régis, Cahir, Milva et Angoulême – soient expédiés aussi rapidement… Mais bon, en dehors de ces défauts, pas anodins tout de même, le reste, tout le reste est tout bonnement parfait : ainsi, de la fuite éperdue de Ciri a travers le temps et les dimensions, de son passage chez les Elfes, son petit tour du coté de notre monde avec les liens indéniables avec la légende du Roi Arthur et ses retrouvailles avec ses parents adoptifs, Geralt et Yennefer, si touchantes, c’est un pur régal que de parcourir ces plus de six cent pages pour le fan de la saga. Ajoutons a cela un auteur qui s’amuse, encore une fois, a mettre en avant tout un tas de protagonistes, des plus importants aux plus insignifiants, afin d’agrémenter son intrigue et de la faire avancer en distillant moult points de vues et l’on obtient, au final, un excellent roman qui conclut de fort belle manière un cycle qui, ma foi, mérite largement le détour ! Bien évidement, les fans de The Witcher, auront pour la plupart découvert cette œuvre par le biais du jeu vidéo mais sincèrement, même si vous n’avez jamais eu l’occasion de tâter de l’une des adaptations vidéoludiques des aventures de notre Sorceleur préféré, n’hésitez pas une seule seconde, cette œuvre mérite le détour !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente conclusion pour une saga qui aura montée doucement en puissance au fil des volumes jusqu’à atteindre des sommets ma foi insoupçonnés a ses débuts ! Fans du jeu comme parfait néophytes, vous vous souviendrez longtemps des aventures de Geralt, Ciri et Yennefer…
- Ciri est mise une fois de plus en avant ce qui, accessoirement, et au vu de l’intégralité du cycle, est on ne peut plus logique puisque, après tout, c’est elle la véritable héroïne de ce dernier.
- Andrzej Sapkowski possède un don certain pour captiver les lecteurs avec un récit qui, mine de rien, n’est pas facile d’accès a la base : il y a de nombreux personnages, presque autant de points de vus, le récit ne se déroule pas forcément dans l’ordre, etc. Pourtant, la mayonnaise prend fort bien est l’ensemble s’avère être assez riche et captivant !
- La fuite de Ciri à travers les dimensions et le temps, la bataille de la Brenna, les retrouvailles entre nos héros, les nombreuses révélations et cette fort belle conclusion, que de moments inoubliables…
- Justement, pour ce qui est de la bataille de la Brenna, je pense que c’est de cette manière que devrait toujours être décrit une grande bataille dans un roman de Fantasy – bref, tout le contraire de Tolkien avec celle de Minas-Tirith dans Le Retour du Roi
 
Points Négatifs :
- Andrzej Sapkowski aura passé des centaines et des centaines de pages à s’attarder sur des points de détails afin d’enrichir son univers et son intrigue et nous expédie a la va-vite les retrouvailles entre Ciri, Geralt et Yennefer. D’ailleurs, comment le Sorceleur et ses compagnons sont parvenus jusqu’au château de Vilgefortz ?
- Déjà, devoir voir mourir Régis, Cahir, Milva et Angoulême, c’était un peu dur a avaler, mais le pire, c’est que leurs morts respectives sont expédiées en quelques lignes… Sans nul doute l’un des plus gros défauts de la saga dans son intégralité !
 
Ma note : 8,5/10

jeudi 11 février 2021

Sorceleur – La Tour de l'Hirondelle


Sorceleur – La Tour de l'Hirondelle
 
Le Sorceleur poursuit sa route vers le sud, convaincu que Ciri s’apprête à épouser l’empereur de Nilfgaard. Ses compagnons font route avec lui. Mais ce périple est long et dangereux car de nombreux ennemis se dressent devant eux. Et tandis que les traîtres se dévoilent et que les complots éclatent, les doutes sur la véritable destinée de Ciri hantent tous les esprits. Surtout qu’elle est aux mains d’un monstrueux chasseur de primes…
 

Sorceleur – La Tour de l'Hirondelle
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 17 mars 1997
Edition Française : 21 juin 2012
Titre en vo : Wieża Jaskółki
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Lydia Waleryszak
Editeur : Milady
Nombre de pages : 544
 
Mon avis :
 Sixième tome de cette excellente saga qu’est celle du Sorceleur et qui se bonifie indéniablement au fil du temps, La Tour de l’Hirondelle arrive tout juste après ce qui fut le meilleur volume de la saga jusqu’à ce jour, je veux bien évidement parler du Baptême du Feu. Bon, disons le tout de suite, ici, Andrzej Sapkowski ne parvient pas a faire aussi bien que dans le tome précédent, cependant, ne nous leurrons pas : non seulement l’intensité est toujours aussi prenante mais en plus, l’auteur appréciant fortement d’alterner les point de vus de ses protagonistes, on passe ainsi de l’un a l’autre, et ce, bien entendu, toujours avec grand plaisir. Alors bien sur, Ciri revenant sur le devant de la scène, c’est cette dernière que l’on suit le plus dans ce sixième tome de la saga, mais Geralt et sa hanse – avec une nouvelle recrue, la jeune Angoulême – ne sont pas en reste ainsi que, a un degré moindre, d’autres protagonistes majeurs comme Yennefer ou Triss. Mais bon, là où le sieur Andrzej Sapkowski fait fort, c’est qu’il parvient, ici et là, a insérer de court chapitres qui, en mettant en avant un simple pécheur ou le roi d’un royaume lointain comme peut l’être le Kovir, nous permet d’en apprendre davantage sur les événements en court, la géopolitique ou, tout simplement, la faune et le folklore de ce monde décidément de plus en plus attirant et d’une richesse impressionnante. Bref, vous l’avez compris, avec La Tour de l’Hirondelle, la Saga du Sorceleur est toujours aussi bonne et, malgré quelques difficultés d’ordre chronologique par moments – oui, il faut s’y reprendre a deux fois pour comprendre a quel moment a lieu tel scène – et le fait, oh combien dommageable, que la bande des Rats disparait selon moi un peu trop rapidement, ce sixième volume de la saga ce lit avec grand plaisir et, désormais, on a plus qu’une seule hâte, une fois parvenu a ce stade de l’histoire : découvrir la conclusion, bien sur, dans le prochain tome !
 

Points Positifs
 :
- Une intrigue toujours aussi passionnante et d’une richesse peu commune : il faut dire que suivre tout ce petit monde – et ils sont nombreux – est oh combien plaisant et comme en plus, l’auteur a sut créer un univers cohérant et attirant, grand est le plaisir a la lecture de ce sixième volume de la saga !
- Ciri revient sur le devant de la scène et la pauvre en bave énormément dans ce tome : elle perd l’amour de sa vie, gagne sa cicatrice, est martyrisée par un chasseur de prime complètement sadique mais finit tout de même par retrouver ses pouvoirs pour un final oh combien spectaculaire et original – je n’en dit pas plus mais il est question de patins…
- Geralt et sa hanse sont moins présents mais pas oubliés pour autant. De même, Yennefer est toujours au rendez vous, ainsi que Triss et les autres magiciennes de la Loge. Bien évidement, n’oublions pas tous les personnages secondaires de la saga mais oh combien importants ainsi que, histoire d’enfoncer le clou, encore de nouvelles têtes qui prennent de l’importance. Et le meilleur, c’est que tout ce petit monde est passionnant à suivre !
- Encore une fois, les fans de The Witcher 3 qui auront découvert les romans après, seront aux anges en découvrant tout un pan du passé de nos héros.
 
Points Négatifs :
- Andrzej Sapkowski nous propose un récit qui est composé de courts chapitres qui ne sont pas tous dans l’ordre chronologique. Du coup, si le procédé est certes bon, cela peut entrainer quelques difficultés de compréhensions par moments. Rien de bien insurmontable, certes, mais bon, il faut le souligner tout de même.
- Dommage que la bande des Rats disparaisse aussi rapidement et aussi tôt dans l’histoire.
 
Ma note : 8/10

mardi 2 février 2021

Sorceleur – Le Baptême du Feu


Sorceleur – Le Baptême du Feu
 
Le Sorceleur a été gravement atteint au cours de la dernière assemblée des magiciens. Soigné par les dryades, il apprend que Ciri a été enlevée et qu'elle doit devenir l'épouse de l'empereur de Nilfgaard. Geralt se lance à son secours sans une seconde d'hésitation. Dans ce périple riche en péripéties, il sera accompagné par Jaskier, son fidèle ami barde, puis rejoint par d'autres compagnons de fortune. Ils ne seront pas de trop car, pendant ce temps, la guerre sévit de tous côtés et les magiciennes rescapées tentent de sauvegarder l'avenir de la magie.
 

Sorceleur – Le Baptême du Feu
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 02 février 1996
Edition Française : 19 janvier 2012
Titre en vo : Chrzest ognia
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Lydia Waleryszak
Editeur : Milady
Nombre de pages : 480
 
Mon avis :
 Après une petite baisse de régime dans le volume précédant, Le Temps du Mépris, dont l’intrigue se dispersait un peu trop moments, la Saga du Sorceleur repart de plus belle avec ce cinquième tome (troisième pour les puristes puisque les deux premiers étaient surtout des recueils de nouvelles), Le Baptême du Feu, sans nul doute, le tout meilleur depuis le début du cycle. En effet, si d’entrée de jeu, l’univers de l’auteur, le sieur Andrzej Sapkowski, possédait bien des qualités de par son coté plus sombre que la normale, ses personnages plus ambigus, plus crédibles que ceux que l’on trouve normalement dans les œuvres de Fantasy, mais aussi, par une trame générale qui allait en s’améliorant au fil du temps – et alors, si vous êtes fan des jeux vidéos, je ne vous dit pas le plaisir ressentit – force est de constater que dans ce cinquième tome, nous frôlons presque la perfection ! Car dans ce volume, enfin, l’auteur nous offre un récit plus compact, qui ne s’éparpille plus de manière hasardeuse et, surtout, équilibré : principalement, on suit les péripéties de Geralt et de ses compagnons (et les fans du Sorceleur seront ravis de le retrouver sur le devant de la scène) et si d’autres protagonistes majeurs comme les Magiciennes d’un coté, Ciri de l’autre, ne sont pas oubliés, force est de constater que par la structure de l’ensemble, Le Baptême du Feu est un vrai roman et non quelque chose qui ressemblerait a s’y méprendre a un assemblage de récits qui tiendraient presque de la nouvelle… Bref, vous vous en doutez, c’est un vrai régal à lire, surtout que, mine de rien, si nous avons encore droit aux traditionnelles magouilles politiques avec la création de la Loge des Magiciennes, événement oh combien important, c’est, comme je le disais, Geralt et ses compagnons qui sont sur le devant de la scène, et là, comment dire… c’est un pur régal ! Le fan sera aux anges en découvrant les premières apparitions de Zoltan et de Régis, le charismatique Vampire Supérieur de l’extension Blood and Wine, bien entendu, mais surtout, ce qui le marquera le plus, c’est que cette bande de compagnons, comme le constate si bien Geralt, c’est une belle équipe de bras cassés et que les scènes d’humour et les dialogues oh combien savoureux apportent une légèreté de ton plutôt judicieuse dans une histoire qui, mine de rien, est plutôt sombre dans l’ensemble. Toujours aussi captivant, drôle voir hilarant par moments (Jaskier ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable dans les jeux, dans les romans, c’est une autre affaire), ce cinquième volume de la Saga du Sorceleur est indéniablement le plus abouti, un pur régal qui ravira les fans et qui nous prouve, définitivement, que The Witcher, avant d’être une saga de jeux, c’était avant tout des romans et, accessoirement, de très bons romans !
 

Points Positifs
 :
- Mieux structurer que les volumes précédents, Le Baptême du Feu est, sans nul doute, le meilleur tome de la saga – du moins, a ce stade. Le récit, en mettant principalement en avant le sort de Geralt et de ses compagnons (tout en n’oubliant pas les autres), permet au lecteur une immersion plus profonde et évite de se disperser, ce qui est une bonne chose.
- Le fan de Fantasy en aura connu des équipes de compagnons qui accompagnent les héros, mais une comme celle-ci, je pense que c’est une première : un barde grandiloquent qui ne peut jamais la fermer, une femme des bois fort en gueule, un vampire herboriste et un ancien adversaire, un nilfgaardien qui passe son temps à affirmer qu’il n’en est pas un. Et a leur tête, Geralt qui ne vaut guère mieux puisqu’il est souvent incapable de prendre des décisions et qu’il ne sait même pas quoi faire…
La Saga du Sorceleur est indéniablement à classer du coté de la Dark Fantasy et nous sommes bien évidement a mille lieux d’un auteur comme Tolkien, pourtant, il y a un élément qui prend une grande importance dans ce volume, l’humour. Il faut dire qu’au vu de la composition de la Hanse de Geralt, c’est plutôt logique.
- Le fan des jeux sera bien évidement toujours aux anges, surtout que, dans ce volume, deux protagonistes majeurs de la saga font leur apparition : Zoltan et le charismatique Régis.
- On apprend comment a été crée la Loge des Magiciennes, quelles sont les origines du fameux Sang Ancien de Ciri.
 
Points Négatifs :
- On passe tellement de temps en compagnie de Geralt et de sa Hanse que, du coup, Ciri fait de la figuration.
- Si l’on doit être tout à fait objectif, il faut reconnaitre que Geralt et ses compagnons passent quasiment à marcher sur les routes tout au long du livre et qu’ils n’avancent guère dans leur quête…
 
Ma note : 8/10

lundi 25 janvier 2021

Sorceleur – Le Temps du Mépris


Sorceleur – Le Temps du Mépris
 
L'heure n'est plus à l'entente cordiale entre les rois et les magiciens. Dans le pays du Sorceleur, quelque chose se trame, qui va tourner au drame. La jeune Ciri, élevée pour devenir Sorceleuse, se retrouve au cœur des rivalités. Qu'attend-on d'elle ? Quelle est sa destinée ? L'assemblée générale des magiciens dévoilera les intrigues et révélera les traîtres. Qu'adviendra-t-il de Ciri, objet de toutes les convoitises ? Geralt de Riv, désormais lié à cette enfant comme un père à sa fille, sera-t-il capable de la sauver ?
 

Sorceleur – Le Temps du Mépris
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 05 juin 1995
Edition Française : 22 septembre 2011
Titre en vo : Czas pogardy
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Lydia Waleryszak
Editeur : Milady
Nombre de pages : 478
 
Mon avis :
 Quatrième tome (second en fait puisque les deux premiers volumes sont considérés comme étant avant tout des recueils de nouvelles) du Cycle du SorceleurLe Temps du Mépris s’installe d’entrée de jeu dans la lignée de son prédécesseur, Le Sang des Elfes : en effet, dans cette suite des aventures de Geralt et de Ciri, l’auteur, Andrzej Sapkowski, continue patiemment a développer son intrigue tout en s’attardant de plus en plus sur les détails, ce qui fait que, au final, nous avons bel et bien un fil directeur avec une histoire qui avance petit a petit, mais aussi et surtout, pas mal d’éclaircissements sur les enjeux des diverses forces en présence, sur les royaumes, les rivalités entre magiciens, etc. Au point même que cela prenne le pas sur l’intrigue ? Si l’on doit être tout a fait le franc, c’est un peu le cas par moments et il est évidant qu’avec du recul, force est de constater que dans les grandes lignes, il ne se passe pas grand-chose dans ce tome : Geralt retrouve Ciri et Yennefer, ils se rendent a une assemblée de magiciens, survient une révolte de palais avant que Ciri ne disparaisse a l’autre bout du monde et ne finisse recueilli par une bande de jeunes malfrats, les Rats. Cela semble peu, trop peu ? Pour peu que vous ayez du mal avec l’univers du Sorceleur, c’est un fait, cependant, si vous êtes fan de celui-ci, alors là, c’est une toute autre histoire et il est clair qu’il est toujours plaisant d’en apprendre davantage sur un monde et des protagonistes oh combien travaillés. Certes, Le temps du mépris n’est pas le meilleur volume de la saga depuis ses débuts, cependant, bon gré mal gré, il poursuit fort habillement cette dernière et c’est le principal. Et puis, rien que pour son final et cette rencontre entre Ciri et les Rats, totalement inattendue, il apparait clairement qu’Andrzej Sapkowski possède indéniablement un don certain pour nous surprendre. Vivement la suite !
 

Points Positifs
 :
- Une intrigue qui se développe petit à petit mais qui n’en reste pas moins toujours aussi captivante, surtout si vous êtes fan de l’univers inventé par Andrzej Sapkowski. De plus, celui-ci est plutôt doué pour nous surprendre et sait fort bien entrainer son intrigue et ses protagonistes de manière innatendu.
- L’auteur, justement, en profite ici pour s’attarder sur des points de détails qui apportent un plus indéniable à l’ensemble – l’assemblée des magiciens, les enjeux politiques du Nilfgaard, etc. Cela peut paraitre lourd par moments mais en fait, en enrichissant son univers, le sieur Sapkowski le crédibilise de fort belle manière.
- La manière dont Ciri rencontre les Rats, une bande de jeunes hors-la-loi et comment elle finit par se joindre à eux. Cela surprend pas mal, certes, mais dans le fond, l’idée n’est pas mauvaise.
 
Points Négatifs :
- Force est de constater qu’au final, Geralt, Yennefer ou Jaskier apparaissent pas mal en retrait dans ce tome.
- Par moments, on a l’impression que les enjeux et le développement de l’univers prend le pas sur l’intrigue. Attention a l’équilibre de l’ensemble !
- Il ne faut pas se leurrer, énormément de nouveaux lecteurs du Cycle du Sorceleur le sont devenus, justement, par le biais des jeux vidéos et s’il est évidant que c’est un véritable plaisir pour ces derniers (dont je m’inclus) d’en connaitre davantage sur le passé de nos héros et de leur univers, je me demande comment le lecteur lambda qui n’a jamais jouer a un seul épisode de The Witcher réagis a ces romans ?
 
Ma note : 7,5/10

mercredi 20 janvier 2021

Sorceleur – Le Sang des Elfes


Sorceleur – Le Sang des Elfes
 
Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu'elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l'enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l'antre des Sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l'ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s'emparer d'elle et n'hésitera pas à menacer les amis du Sorceleur pour arriver à ses fins…
 

Sorceleur – Le Sang des Elfes
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 05 mars 1994
Edition Française : 26 août 2011
Titre en vo : Krew elfów
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Lydia Waleryszak
Editeur : Milady
Nombre de pages : 471
 
Mon avis :
 Après Le Dernier Vœu et L'Épée de la Providence, qui, par le biais de plusieurs nouvelles, présentaient l’univers et les protagonistes de la Saga du Sorceleur du sieur Andrzej Sapkowski, bien connue des amateurs du jeu The Witcher 3 (et de ses prédécesseurs), Le Sang des Elfes est, en fait le véritable premier tome de la saga de notre Sorceleur préféré. En effet, ici, finit les nouvelles plus ou moins longues et les petits artifices destinés a les liées entre elles puisque nous avons enfin affaire a un véritable roman, ce qui est un premier changement significatif. Le second, et pas des moindres mine de rien, c’est qu’assez rapidement, a la lecture de ce qu’il faut bien appeler le premier tome de la Saga du Sorceleur, on se rend compte que notre bon vieux Geralt perd un peu de son importance narrative : certes, notre pourfendeur de monstres et bourreau de ses dames est toujours un personnage majeur du cycle, cependant, au vu du défilement des chapitres et de la mise en avant de certains protagonistes, comment ne pas reconnaitre que Yennefer, Triss Merigold, Jaskier (celui-là a un degré moindre) et bien entendu, Ciri, occupent une place tout aussi importante voir plus, ce qui est incontestablement le cas pour la jeune Ciri. D’ailleurs, puisque nous abordons le cas de la princesse Cirilla, comment ne pas reconnaitre qu’en fait, c’est elle le personnage central de l’œuvre écrite par Andrzej Sapkowski ?! Présente du début a la fin, tout tourne autour de sa figure et chaque protagoniste, qu’il soit a ses cotés ou pas, ne cesse d’en faire mention. Cependant, malgré ce fait que l’on ne peut nier, que les plus fervents admirateurs de Geralt de Riv se rassurent car non seulement ce dernier est toujours présent mais en plus, en mettant en avant d’autres protagonistes, le monde qui nous entoure notre héros, ainsi que ses relations, gagne en profondeur, ce qui, ma foi, est une fort bonne chose. Bref, vous l’avez compris, avec Le Sang des Elfes, le Cycle du Sorceleur débute véritablement et, ma foi, sur de fort bonnes bases ; certes, tout n’est pas encore parfait et certains passages restent un peu inégaux, cependant, rien que pour la mise en avant de Ciri et de Yennefer et, justement, pour la superbe relation qui se noue entre les deux, ainsi que l’apparition de tout un tas de personnages qui rappelleront de bon souvenirs aux amateurs de la version vidéoludique (Philippa Eilhart), le fan, déjà conquis par les deux premiers volumes, dévorera avec un plaisir certain ce nouvel épisode des aventures de Geralt, ce, bien entendu, en attendant avec impatience la suite !
 

Points Positifs
 :
- C’est avec Le Sang des Elfes que les choses sérieuses débutent véritablement et, ici, les changements sont de taille puisque, en plus de passer du format recueil de nouvelles a roman, certains protagonistes sont mis en avant tout autant que Geralt et le monde où ces derniers vivent est de plus en plus détaillé, ce qui apporte davantage de profondeur a un univers assez réussi dans son ensemble.
- Geralt n’est plus seul a occuper le devant de la scène et des personnages comme Yennefer, Ciri et, a un degré moindre, Triss et Jaskier, prennent de l’importance au point d’avoir droit tout bonnement a des chapitres entiers qui leurs sont consacrés. D’ailleurs, il apparait de plus en plus que Ciri est la véritable héroïne de l’histoire.
- Le destin de Ciri qui passe d’apprentie Sorceleuse a Kaer Morhen sous la houlette de Triss Merigold puis qui développe ses talents magiques par le biais de Yennefer ainsi que la relation très forte entretenue entre l’adolescente et la magicienne est assez captivant.
- Vesemir, Lambert, Eskel, Philippa Eilhart, Shani, les différents rois et reines des royaumes du nord, etc. Tout un tas de personnages font leur apparition, et, ma foi, pas des moindres, bien au contraire !
- Fan des jeux vidéo, ce premier véritable volume de la saga est fait pour vous, surtout pour ce qui est des relations entre Ciri, Geralt, Yennefer et Triss. Accessoirement, a la lecture de tout cela, comment peut-ont ensuite choisir Triss dans The Witcher 3  ?!
- L’intrigue politique et les enjeux en court sont plutôt bien décrits.
 
Points Négatifs :
- Certains passages sont un poil en retraits et si le chapitre consacré a Ciri a Kaer Morhen et celui où la jeune fille apprend la magie aux cotés de Yennefer sont les deux grands moments du livre, le reste est un poil inférieur. Intéressant mais inférieur…
- Une couverture un peu bof.
 
Ma note : 8/10

mercredi 13 janvier 2021

Sorceleur – L'Épée de la Providence


Sorceleur – L'Épée de la Providence
 
Geralt de Riv, le mutant aux cheveux d'albâtre, n'en a pas fini avec sa vie errante de tueur de monstres légendaires. Fidèle aux règles de la corporation maudite des Sorceleurs et à l'enseignement qui lui a été prodigué, Geralt assume sa mission sans faillir dans un monde hostile et corrompu qui ne laisse aucune place à l'espoir. Mais la rencontre avec la petite Ciri, l'Enfant élue, va donner un sens nouveau à l'existence de ce héros solitaire. Geralt cessera-t-il enfin de fuir devant la mort pour affronter la providence et percer à jour son véritable destin ?
 

Sorceleur – L'Épée de la Providence
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 12 juin 1992
Edition Française : 19 mai 2011
Titre en vo : Miecz Przezaczenia
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Alexandre Dayet
Editeur : Milady
Nombre de pages : 464
 
Mon avis :
 Si j’avais longtemps hésité à me plonger dans la lecture de l’œuvre du sieur Andrzej Sapkowski, je veux bien évidement parlé du Cycle du Sorceleur, série de romans qui auront inspiré les petits gars forts talentueux de CD Red Project, concepteurs du somptueux The Witcher 3, force est de constater que, depuis que j’ai lu le premier tome de la saga – en fait, un recueil de nouvelles, comme celui-ci d’ailleurs, le cycle ne débutant véritablement qu’avec Le Sang des Elfes – je dévore littéralement celle-ci ! Ainsi, moins d’une semaine après Le Dernier Vœu qui m’avait plutôt emballer de par ses nouvelles assez bonnes et le fait, indéniable, de pouvoir ainsi prolonger l’expérience débutée avec le jeu vidéo, voilà que L'Épée de la Providence a droit a sa critique sur ce blog… Une critique qui est la conséquence d’une lecture rapide et dans la lignée de celle du précédant volume de la saga du Sorceleur, c’est-à-dire, que, une fois de plus, c’est un véritable régal pour les fans des jeux vidéos d’en découvrir davantage au sujet du passé de notre bon vieux Geralt, de connaitre de nouvelles aventures de celui-ci et de Jaskier, compagnon fidèle et dont les dialogues avec notre héros sont souvent croustillants, d’en apprendre un peu plus sur la relation oh combien problématique entre le Sorceleur et la belle et terrible Yennefer, mais aussi et surtout… de découvrir comment Geralt et Ciri se sont rencontrés pour la toute première fois. Bref, le fan des jeux qui ne connaissait pas tous les détails sur le passé des protagonistes sera aux anges, cependant, je serais dubitatif quand au lecteur lambda qui n’aurait jamais joué a un seul volet de The Witcher : en effet, si tout cela reste de la Fantasy plutôt sympathique, force est de constater que ce n’est pas non plus le truc le plus original qui soit. De plus, il faut le rappeler, L'Épée de la Providence est un recueil de nouvelles, certes, avec un lien entre elles mais qui sont de qualités inégales, surtout pour les néophytes. Du coup, et comme ce fut le cas pour le premier tome, je pense que nous avons là un bouquin qui ravira davantage les amateurs du jeu vidéo que le fan traditionnel de Fantasy, mais bon, vu que le cycle en tant que tel débute véritablement dans le prochain tome, il se pourrait que la qualité franchise un palier notable dans le prochain livre ; affaire à suivre…
 

Points Positifs
 :
- Ce second volet des aventures de notre Sorceleur préféré est toujours aussi plaisant, surtout pour ceux qui auraient découvert Geralt par le biais des jeux vidéo qui lui sont consacrés. Ainsi, une fois de plus, on en apprend davantage au sujet de son passé et, particulièrement, sur sa rencontre avec Ciri, ainsi que le lien qui les unis tous les deux.
- Geralt de Riv est un personnage qui doute énormément malgré ses pouvoirs et qui, mine de rien, possède bien des faiblesses – qui a dit Yennefer ? Mais le plus intéressant dans ce tome, c’est de voir comment il se lie petit à petit avec une toute jeune Ciri.
Les Limites du Possible et L'Epée de la Providence (la nouvelle) sont les deux meilleures nouvelles de ce volume, mais n’oublions pas Le Feu Éternel au ton plus léger et qui voit l’apparition du personnage de Doudou.
- Le monde dépeint par l’auteur est une Fantasy bien plus sombre que celle auquel on est habitués en temps normal, du coup, cet univers où Elfes, Dryades et autres non-humains sont en déclins voir massacrés par ces derniers est plutôt attractif.
 
Points Négatifs :
- Pour quelqu’un qui n’aurait jamais joué a l’un des volets du jeu vidéo, je ne pense pas que ce soit ce second tome qui le rende fan de l’univers de Andrzej Sapkowski. Je ne dis pas que c’est impossible, mais bon, cela reste un recueil de nouvelles, parfois inégales d’ailleurs.
- Dommage que l’auteur ne s’inspire plus des vieux contes de fées comme dans le premier tome.
- Mais que vient faire Triss Merigold sur la couverture vu qu’elle n’apparait pas dans ce bouquin ?!
 
Ma note : 7,5/10