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samedi 1 juillet 2023

Le Paradoxe de Fermi


Le Paradoxe de Fermi
 
Dans son repaire situé quelque part à l'est de l'arc alpin, Robert Poinsot écrit. Il raconte la crise systémique dont il a été témoin : d'abord le salaire qui n'arrive pas, les gens qui retirent leurs économies, qui s'organisent pour trouver de quoi manger, puis qui doivent fuir la violence des grandes villes et éviter les pilleurs sur les principaux axes routiers. Robert se souvient de sa fuite à Beauvais, de son séjour dans une communauté humaniste des bords de la mer Baltique et des événements qui l'ont ramené plus au sud, dans les Alpes. Quelque part dans le récit de sa difficile survie se trouve peut-être la solution au paradoxe de Fermi, à cette célèbre énigme scientifique : dans un univers aussi vaste que le nôtre, l'espèce humaine ne peut pas être la seule douée d'intelligence ; alors où sont les autres, où sont les traces radio de leur existence ?
 

Le Paradoxe de Fermi
Auteur : Jean-Pierre Boudine
Type d'ouvrage : Post-Apocalyptique
Première Parution : 10 octobre 2002
Edition Française : 08 juin 2017
Titre en vo : Le Paradoxe de Fermi
Pays d’origine : France
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 224
 
Mon avis :
 Le genre post-apocalyptique, comme, finalement, tous les sous genres en littérature, nous présente rarement des œuvres que l’on peut qualifier de véritablement originale et, bien souvent, lorsque l’on aborde un roman traitant de la fin de la civilisation humaine, force est de constater que l’on retrouve, régulièrement, des éléments récurrents. Fort heureusement, dans le cas du Paradoxe de Fermi, les choses sont un peu plus différentes et même si ce court roman est loin d’être un incontournable absolu, si vous êtes un amateur de récits post-apocalyptiques, l’œuvre du sieur Jean-Pierre Boudine mérite le détour… Déjà, les causes de cette fin du monde sont, pour le moins originales puisque l’auteur fait effondrer notre civilisation après une énième crise économique : pas spectaculaire pour un sou, certes, mais plutôt crédible quand on y pense surtout que Jean-Pierre Boudine en profite pour mettre l’accent sur la fragilité de nos sociétés occidentales modernes et sur leurs nombreux points faibles. Ensuite, il faut savoir que nous avons, dans cet ouvrage, avant toute chose un récit, celui d’un survivant qui n’est certes pas le dernier homme sur Terre, loin de là, mais qui se contente de narrer les événements qui l’ont amené à se retrouver seul dans une caverne alpine en attendant une mort qui viendra tôt ou tard. C’est froid, certes, mais cela renforce davantage la crédibilité de l’ensemble puisque le narrateur est tout aussi perdu que les lecteurs qui ne font que deviner, comme lui, les événements dramatiques qui ont eu lieu dans le monde. Naturellement, comme son titre le laisse entendre, tout le propos de ce roman est de répondre au fameux Paradoxe de Fermi, c’est-à-dire, pourquoi, alors que l’univers devrait être rempli de millions de formes de vies et de civilisations différentes, nous ne sommes entrés en contact avec aucune d’entre elles ? La réponse, ici – et c’est ce que Fermi lui-même en a conclu – est que ces fameuses civilisations, une fois qu’elles ont atteint un certain degré d’évolution, finissent toutes par disparaitre rapidement. Bien entendu, certains pourront trouver que l’auteur pousse peut-être le bouchon un peu loin ici puisque tout le propos de son récit et d’aborder ce fameux paradoxe, cependant, en tant que récit post-apocalyptique, Le Paradoxe de Fermi mérite le détour, ne serais-ce que pour son originalité, alors, si vous appréciez le genre, il serait dommage de passer à coté de cet ouvrage…
 

Points Positifs
 :
- Un récit post-apocalyptique qui brille particulièrement par son originalité : ici, pas d’événement spectaculaire mais une simple crise économique – une de plus – mais qui s’avère, cette fois ci, fatale pour la civilisation humaine.
- Jean-Pierre Boudine pointe parfaitement du doigt les faiblesses des sociétés humaines modernes et la manière dont celles-ci finissent par s’écrouler a de quoi faire froid dans le dos, surtout que l’on se rend compte que tout cela est plutôt crédible.
- Si vous ne connaissez pas Enrico Fermi et son fameux paradoxe, alors, vous allez tout savoir sur ce dernier et, vous aussi, vous vous poserez bien des questions sur cette fameuse absence singulière de traces d’autres civilisations extraterrestres…
- Un récit court, simple mais terriblement efficace.
 
Points Négatifs :
- Malgré les qualités de ce roman, nous sommes tout de même loin d’avoir affaire à un véritable chef d’œuvre, il faut le reconnaitre.
- Les amateurs purs et durs de post-apocalypse risquent de tiquer un peu devant un récit nettement moins spectaculaire que ce que le genre nous a habituer…
- Un manque d’empathie envers le narrateur, du coup, il est difficile de s’intéresser à son sort.
- L’impression que l’auteur a écrit tout cela uniquement pour répondre au paradoxe de Fermi.
 
Ma note : 7/10

mardi 27 juin 2023

Mes Vrais Enfants


Mes Vrais Enfants
 
Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l'une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n'a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous... Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l'âge nucléaire ou ceux de l'âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l'Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.
 

Mes Vrais Enfants
Auteur : Jo Walton
Type d'ouvrage : Romance, Uchronie
Première Parution : 20 septembre 2014
Edition Française : 04 avril 2019
Titre en vo : My Real Children
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Florence Dolisi
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 432
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, j’avais eu l’occasion de vous parler de Pierre-de-Vie, un ouvrage d’une autrice britannique du nom de Jo Walton et qui, malgré un postulat de départ pour le moins intéressant, m’avait laissé, au final, avec une impression mi-figue, mi-raisin. Bref, après un tel résultat, j’aurais put parfaitement abandonner les frais et passer à autre chose, après tout, la chose aurait été logique, cependant, comme j’étais plutôt emballer par le début de Pierre-de-Vie, je m’étais laisser tenter par un autre roman de Jo Walton, Mes Vrais Enfants, dont le postulat, lui aussi, avait éveiller ma curiosité… De quoi laisser une seconde chance à l’autrice ? Ma foi, pourquoi pas, or, après lecture de la chose, cette fois ci, la messe est dite et je ne tomberais plus dans le panneau ! Pourtant, comme je l’ai souligné, le postulat de départ de Mes Vrais Enfants était plutôt accrocheur : une femme agé, proche de la mort, se rend compte qu’elle se souvient de deux vies parfaitement différentes et, accessoirement, de deux mondes qui, eux aussi, ont divergé à un moment donné. Quelle est la véritable vie de Patricia Cowan, quels sont ses vrais enfants, quel monde est réel ? Questions pour le moins pertinentes que le lecteur peut se poser d’entrée de jeu, à moins qu’il se dise que ce choix initial – épouser ou non le fameux Mark – n’à accoucher que de deux mondes parallèles, bien entendu… Je ne vous le cache pas, le début est bon, franchement bon même et il est plutôt agréable de suivre, en parallèle, l’évolution de la vie des deux Patricia, de découvrir, pages après pages, chapitres après chapitres, comment un simple choix peut accoucher de deux vies aussi différentes – d’ailleurs, cela nous amène à nous poser des questions sur notre propre passé et sur les conséquences de certains choix que nous avons, nous même, put faire au cours de notre vie. Hélas, mille fois hélas, comme cela déjà été le cas avec Pierre-de-Vie, toute les meilleures intentions du monde ne suffisent pas et Jo Walton retombe allègrement dans ses travers en nous proposant un récit qui est loin, mais alors très loin de ce que l’on était en droit d’attendre initialement. Il faut dire que, très rapidement, j’ai été lassé par les vies des deux Patricia, des vies d’une banalité affligeante, où il ne se passe pas grand-chose d’époustouflant si ce n’est des naissances, des rencontres, des histoires d’amour, d’amitié… Bref, la vie de tout à chacun avec ses hauts et ses bas. Le problème c’est que, narré par quelqu’un d’autre, peut-être que Mes Vrais Enfants aurait été mieux maitrisé, plus passionnant, mais ici, sincèrement, ce n’est pas le cas et, lorsque survient la fin et que l’héroïne se retrouve, à nouveau, devant ce fameux choix initial, je me suis dit : tout ça pour ça !? Bon, je le reconnais, je suis peut-être dur vis-à-vis de Jo Walton et peut-être que l’explication la plus simple et que je suis trop agé pour ce genre de récits ou que ces histoires d’amour qui vont émoustiller les adolescents me laissent froid ? Quoi qu’il en soit, j’abandonne définitivement les frais et je passerais donc mon chemin pour ce qui est des autres œuvres de cette autrice. Le regretterais-je, mon choix aura-t-il des conséquences importantes, y compris sur le monde ? Ma foi, je ne le pense nullement…
 

Points Positifs
 :
- Un postulat de départ plutôt intéressant et prometteur où l’on suit, en parallèle, les deux vies de Patricia, deux vies dont elle se souvient, alors qu’elle est proche de la mort, et qui sont fort dissemblables.
- S’il y a bien une chose que l’on ne peut enlever à Jo Walton, c’est que celle-ci a de bonnes idées lorsqu’elle débute un roman – dommage qu’elle les exploite mal mais ceci est une autre histoire…
- Un ouvrage qui nous amène à nous poser des questions sur nous-mêmes, sur nos choix, sur ce qu’aurait put être notre vie si nous avions pris d’autres décisions.
 
Points Négatifs :
- Comme il est de coutume avec Jo Walton, celle-ci a de bonnes idées, le début est pas mal et puis, assez rapidement, on commence à s’ennuyer, on se demande pourquoi l’autrice n’arrive pas à exploiter convenablement ses idées et la fin, fatalement, est décevante…
- On à tout de même beaucoup de mal à croire que le simple choix d’épouser ou non le fameux Mark accouche de deux mondes aussi différents.
- Je n’ai rien contre les romans qui narrent des événements de la vie réelle, mais bon, on était en droit d’attendre quelque chose d’un peu plus sexy que ses banalités à n’en plus finir !
- Je suis probablement trop vieux pour ces amourettes dignes des romans d’ados…
 
Ma note : 6/10

vendredi 23 juin 2023

Pierre-de-Vie


Pierre-de-Vie
 
Applekirk est un village rural situé dans les Marches, la région centrale d’un monde où le temps ne s’écoule pas à la même vitesse selon que l’on se trouve à l’est – où la magie est très puissante et où vivent les dieux – ou à l’ouest – où la magie est totalement absente. C’est la fin de l’été, et la vie s’écoule paisiblement pour les villageois. Mais le manoir va être mis sens dessus dessous par le retour de Hanethe, qui fut autrefois la maîtresse des lieux. Partie en Orient, elle y est restée quelques dizaines d’années. Mais, plus à l’ouest, à Applekirk, plusieurs générations se sont succédé. Ayant provoqué la colère d’Agdisdis, la déesse du mariage, Hanethe la fuit. Mais Agdisdis est bien décidée à se venger.
 

Pierre-de-Vie
Auteur : Jo Walton
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 10 mai 2009
Edition Française : 07 octobre 2021
Titre en vo : Lifelode
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Florence Dolisi
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 432
 
Mon avis :
 Romancière britannique qui commence à avoir un certain succès en France depuis quelques années, Jo Walton était, à mes yeux, il y a encore pas si longtemps, une parfaite inconnue. D’ailleurs, n’aurait été la magnifique couverture de cette édition poche de son roman Pierre-de-Vie et je pense ne pas me tromper en affirmant que celle-ci aurait continué à l’être… Car oui, les raisons de découvrir un ouvrage sont multiples et, parmi celles-ci, une belle couverture, ma foi, cela peut attirer le regard, surtout quand le résumé, lui, a de quoi éveiller ma curiosité : un monde où, selon le lieu où l’on se trouve, le temps s’écoule différemment, ma foi, cela a de quoi titiller mon intérêt ! Pourtant, après lecture de la chose, disons que mon opinion vis-à-vis de ce roman est pour le moins mitigée… Ainsi, malgré un postulat de départ pour le moins intéressant et qui, ma foi, me semblait fort prometteur, malgré un style d’écriture conventionnel, certes, mais plaisant, je me suis rendu compte, assez rapidement, que si Jo Walton était capable de nous pondre de bonnes voir de très bonnes idées, la romancière aura eu nettement plus de mal à les exploiter convenablement. Ainsi, prenons donc l’intrigue en elle-même : une aïeule qui revient dans son manoir d'origine porteuse d'un secret et persécutée pour un acte commis envers une déesse en d'autres terres… ma foi, disons que cela laisse présager que celui-ci est, pour le moins, important, or, comment ne pas être pantois devant la minceur de son contenu… A cela, on ajoute une banale histoire de jalousie puisque, alors que la dite-aïeule arrive dans les lieux, un jeune homme, savant, curieux, épris de savoirs mais aussi et surtout de la gente féminine, vient semer la zizanie au sein d’une maisonnée où, pourtant, tout le monde couche avec tout le monde y compris avec des étrangers… Bref, de quoi être dubitatif ! Du coup, il apparait que, sans être un mauvais roman, loin de moi une telle affirmation, Pierre-de-Vie apparait comme étant une œuvre qui brille particulièrement par son univers que l’on peut qualifier sans peine de riche et original mais qui se perd rapidement dans des intrigues sans grand intérêt et qui sont loin, très loin même, de tenir leurs promesses. Dommage, fort dommage même car j’attendais nettement plus de ce roman…
 

Points Positifs
 :
- Un univers riche et original : ainsi, dans ce monde pour le moins singulier, le temps s’écoule différemment suivant les lieux où l’on se trouve ce qui rends les voyages pour les moins complexes, surtout lorsque les dits voyageurs reviennent chez eux. De même, ici, les Dieux marchent parmi les hommes et son loin d’être de simples figures abstraites…
- Même si l’intrigue de Pierre-de-Vie finit par décevoir, celle-ci n’est pas déplaisante et se laisse lire, surtout qu’il y a tout de même quelques bonnes idées.
- Sans être d’une franche originalité, certains protagonistes sont plutôt attachants.
- La couverture de cette édition poche est pour le moins magnifique.
 
Points Négatifs :
- Une intrigue terriblement décevante et qui ne tient pas ses promesses. Malheureusement, malgré un postulat de départ intéressant et un univers plutôt riche, l’autrice se contente de nous proposer un scénario sans surprise qui tombe dans la facilité et qui préfère mettre l’accent sur des histoires de jalousie qu’autre chose.
- D’ailleurs, sur ce point, on a tout de même du mal à saisir la jalousie de ces deux femmes alors que, dans cette demeure pour le moins singulière, il est de coutume de coucher avec tout le monde y compris le premier venu ?!
- Le fameux secret de l’aïeule : on s’attend a un gros truc et, finalement, comment dire, bah, c’est un peu bof !
 
Ma note : 7/10

samedi 10 juin 2023

Le Châtiment des Flèches


Le Châtiment des Flèches
 
Royaume magyar, 997. Le roi Géza se meurt, laissant derrière lui un peuple divisé. D’un côté son fils István, marié à la toute jeune Gisela de Bavière, fervent croyant à peine sorti de l’adolescence. De l’autre, les tribus soumises à Géza et converties – souvent par la force – au Christianisme Byzantin sans toutefois renier leurs coutumes ancestrales. À leur tête, Koppány, cousin d’István, déterminé à restituer sa gloire passée au royaume magyar. Du côté d’István et de ses Magyars Blancs, l’Église, les preux chevaliers de Bavière et la foi, symbolisée par la lance d’or de saint Maurice. Du côté de Koppány et de ses Magyars Noirs, l’énigmatique Farkas au sourire de loup, la Táltos Duna et le grand Turul, l’oiseau de proie mythique des seigneurs nomades.
 

Le Châtiment des Flèches
Auteur : Fabien Clavel
Type d'ouvrage : Fantasy, Historique
Première Parution : 10 septembre 2010
Edition Française : 09 avril 2012
Titre en vo : Le Châtiment des Flèches
Pays d’origine : France
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 Alors que je cherchais un ouvrage de Fantasy à lire, histoire d’occuper convenablement mes traditionnelles lectures en attendant de me plonger dans un énième cycle qui me prendrait davantage de temps, je suis tomber, un peu par hasard, sur cet ouvrage du sieur Fabien Clavel – inconnu au bataillon pour ma part mais je ne suis pas non plus un expert, disons juste un amateur éclairé – et dont le postulat de base à sut suffisamment éveiller ma curiosité pour me pousser à tenter l’expérience… Il faut dire que Le Châtiment des Flèches possédait suffisamment d’éléments pour me plaire : un mélange entre récit historique et fantastique, une franche originalité puisqu’il faut reconnaitre que la Hongrie, ce n’est pas le pays que l’on retrouve le plus souvent dans ce genre de littérature, ainsi que, pour finir, le fait que mon épouse est, pour partie, originaire de ce beau pays dont j’ai eu la chance de visiter sa capitale, Budapest, il y a quelques années. Ni une, ni deux, mon choix était fait et, ma foi, le début était pour le moins prometteur… Ainsi, le choix du sieur Clavel de nous proposer une version romancée et fantastique du règne d’István – plus connu chez nous sous le nom d’Etienne, premier du nom, voir même de Saint Etienne – fondateur du royaume Magyar et importante figure historique locale, était, de mon point de vu, une fort bonne chose. De même, ici, l’originalité fonctionnait de fort belle manière et il faut reconnaitre que ces cavaliers magyars nous changeaient des traditionnels chevaliers occidentaux qui sont légions dans les œuvres de Fantasy. Ajoutons à cela le coté historique de la chose et un soupçon de fantastique et, ma foi, tous les éléments étaient en place pour faire de ce Châtiment des Flèches un bon petit roman ! Hélas, mille fois hélas, toutes les bonnes intentions ne suffisent pas et, assez rapidement, je me suis fait la réflexion que non, définitivement non, cet ouvrage ne serait pas à classer dans la catégorie si enviée des véritables incontournables… Ainsi, en raison d’un scénario qui flirte par moments avec une vulgaire série B et qui manque de souffle épique, j’ai eu le plus grand mal à être véritablement captiver par ce roman et même si, poussé par la curiosité, je suis aller au bout de celui-ci, ce fut sans le moindre enthousiasme et en ressentant une grosse pointe de déception, surtout que je me disais que, avec un style plus poussé, il y avait de faire bien mieux. Dommage, oui dommage pour ce Châtiment des Flèches qui a tout de même pour lui une originalité indéniable : c’est une bonne chose, certes, mais ce n’est aucunement suffisant pour en faire un incontournable, c’est un fait…
 

Points Positifs
 :
- S’il y a bien une chose que l’on ne peut enlever à cet ouvrage, c’est son originalité : ainsi, on ne peut pas vraiment dire que le Moyen-âge de la Hongrie soit souvent abordé en littérature, surtout chez nous, quand au genre fantastique, nous sommes tellement assommés pour ne pas dire lassés par les traditionnels chevaliers occidentaux que voir ces derniers remplacés par des cavaliers magyars, ma foi, c’est une très bonne chose !
- Les amateurs d’Histoire seront ravis puisque même si cet ouvrage est traité avec un gros soupçon de fantastique, on apprend pas mal de choses sur le règne du Roi István, le fameux Saint Etienne qui est l’une des plus grandes figures historiques hongroises.
- Sans être un véritable incontournable, Le Châtiment des Flèches n’en reste pas moins un roman plutôt sympathique et même plaisant par moments.
 
Points Négatifs :
- Une intrigue qui, malheureusement, tombe un peu trop rapidement dans la vulgaire série B. Certes, certains passages sont intéressants tandis que d’autres relancent le plaisir de la lecture, cependant, dans l’ensemble, tout cela est bien trop léger pour en faire vraiment un incontournable.
- Des protagonistes tellement stéréotypés qu’ils en deviennent de véritables caricatures.
- D’ailleurs, sur ce point, on se croirait par moments devant un film américain de seconde zone.
- Les véritables amateurs d’Histoire risquent d’être déçus puisque, ici, c’est le coté légendaire du règne du Roi István qui est mis en avant.
 
Ma note : 7/10

dimanche 28 mai 2023

Dévoreur


Dévoreur
 
Vidal Silarius, brave éleveur d'ânes des monts de soufre, est un bon père et un camarade fidèle. Mais lorsqu'un astre s'embrase au-dessus de sa demeure, l'homme se met peu à peu à changer, sous les yeux horrifiés de ses enfants et de son amie Aube. La lumière néfaste du Dévoreur est en train d'accoucher d'un monstre... Jusqu'où Aube est-elle prête à aller pour le ramener parmi les humains ? Conte sanglant dont la puissance d'évocation symbolique n'a d'égal que la justesse stylistique, Dévoreur, ici précédé du Roi Cornu, nous conduit vers des lieux inexplorés de l'univers des Sentiers des Astres.
 

Dévoreur
Auteur : Stefan Platteau
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 10 octobre 2015
Edition Française : 02 mai 2018
Titre en vo : Dévoreur
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 384
 
Liste des Nouvelles :
Le Roi Cornu
Dévoreur
 
Mon avis :
 Ces dernières semaines, comme vous l’avez probablement remarqué pour peu que vous soyez un fidèle lecteur de ce blog, j’ai eu le plaisir, que dis-je, l’immense joie de vous proposer les critiques d’un cycle de Fantasy véritablement hors-norme et qui m’aura fait passer un très bon moment de lecture, je veux, bien entendu, parler de l’œuvre du sieur Stefan Platteau, Le Sentier des Astres. Saga pour le moins originale qui brillait particulièrement de par son univers d’une richesse peu commune, ses protagonistes hauts en couleurs et son style narratif qui n’avait rien à envier a des auteurs comme Jean-Philippe Jaworski ou le regretté Robert Holdstock, Le Sentier des Astres restera, à mes yeux, comme une formidable découverte comme j’aimerais en connaitre davantage. Naturellement, comme chacun sait, toutes les bonnes choses ont une fin, cependant, avant de passer à un autre auteur, un autre univers, je n’en n’avais pas tout à fait finit avec Stefan Platteau puisque l’occasion s’est présentée de me lancer dans un court ouvrage intitulé Dévoreur et qui allait, par l’entremise de deux longues nouvelles, de prolonger l’expérience du Sentier des Astres… Bon, disons le tout de suite, même si le plaisir aura été au rendez vous, ici, nous sommes loin, très loin même de l’excellence proposée dans la saga principale : certes, les deux nouvelles sont correctes et nous permettent de passer un agréable moment, mais, en étant tout à fait objectif, elles sont loin d’être vraiment indispensables. La première, Le Roi Cornu, qui est la plus courte, est curieusement la plus intéressante et celle qui nous permet de mieux découvrir le passé de l’univers du Sentier des Astres – pour la petite histoire, l’intrigue se déroule mille ans avant Manesh. La seconde, Dévoreur, donc, qui donne son nom à l’ouvrage, est nettement plus longue et si elle n’est pas inintéressante, loin de là, disons que son lien avec l’univers de la saga principal est moins évidant et que cette histoire de berger qui perd la raison avant de se transformer en ogre est sympathique mais sans plus. Bref, vous l’avez compris, si vous avez fortement apprécié Le Sentier des Astres, vous résisterez difficilement a l’envie de poursuivre l’expérience avec ce Dévoreur, cependant, il ne faut pas s’attendre à la même excellence narrative car, ici, aussi plaisantes soient ces deux nouvelles, nous sommes loin, très loin même, qualitativement parlant, de l’expérience proposée par la saga principale qui, elle, frôlait vraiment avec l’excellence !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, pour les fans du Sentier des Astres, de poursuivre la découverte de l’univers du sieur Stefan Platteau par l’entremise de deux nouvelles qui, sans être extraordinaires, vous feront passer un agréable moment de lecture.
- Le Roi Cornu, la première nouvelle qui est aussi la plus courte, est, indéniablement, la meilleure du lot et, surtout, nous permet d’en connaitre davantage sur le passé de l’univers du Sentier des Astres.
- Dévoreur est plaisant et on est, effectivement, happé par cette histoire de berger sympathique qui se transforme en ogre…
- Sans atteindre l’excellence de la saga principale, l’auteur écrit toujours aussi bien.
 
Points Négatifs :
- Un recueil de nouvelles uniquement destiné aux fans absolus du Sentier des Astres. Les autres, eux, pourront passer leur chemin sans problème et sans avoir l’impression d’avoir raté un incontournable.
- Dommage que Le Roi Cornu n’ait pas été plus long car je pense que cette nouvelle méritait d’être un poil plus développée…
- Dévoreur n’a pas grand-chose à voir avec la saga principale, il faut le reconnaitre.
 
Ma note : 7/10

vendredi 19 mai 2023

Les Sentiers des Astres – Jaunes Yeux


Les Sentiers des Astres – Jaunes Yeux
 
L'expédition Rana a retrouvé la Voie au Roi : cette fois, l'Oracle semble à portée de main, et par lui, le salut du Vieux Royaume. Mais reste-t-il encore quelque chose à sauver ? Là-bas, dans l'Héritage, le sort des armes a mal tourné. Plus que jamais, Fintan et les siens doutent. Ils savent que le danger ne vient pas seulement de la forêt : il couve aussi au sein de la troupe. Car la petite Kunti est hantée par l'Outre-songe... Qui est son protecteur, le mystérieux berger que l'enfant nomme Jaunes Yeux – tantôt allié, tantôt péril mortel ? Le secret de sa nature se trouve peut-être dans les souvenirs de la fillette et de sa mère...
 

Les Sentiers des Astres – Jaunes Yeux
Auteur : Stefan Platteau
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 20 août 2021
Edition Française : 19 octobre 2022
Titre en vo : Les Sentiers des Astres – Jaunes Yeux
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 672
 
Mon avis :
 Excellentissime, tout simplement ! Voilà donc l’impression générale qui se dégage, depuis ses débuts, de cet excellente saga de Fantasy du sieur Stefan Platteau et qui, depuis Manesh, le premier volet dont j’ai eu le plaisir de vous parler il y a de cela quelques semaines déjà, ne cesse de me surprendre et de m’émerveiller de la plus belle des manières ! Il faut dire que l’auteur, belge de son état, pour un premier coup d’essai, a fait fort, très fort même et si Manesh lançait la saga formidablement bien, la suite, elle, ne fit que confirmer, volume après volumes, tout le bien que je pensais du Sentier des Astres, une œuvre littéraire qui, dans son genre original, n’a pas grand-chose à envier aux créations d’auteurs aussi talentueux que peuvent l’être Jean-Philippe Jaworski ou le regretté Robert Holdstock… Bien entendu, alors que j’aborde aujourd’hui le cas de Jaunes Yeux, quatrième volet de la saga, que dire de plus au sujet d’une saga qui, ma foi, pour le moment, frôle avec la perfection ? Que malgré son rythme franchement lent – oui, comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, Stefan Platteau aime prendre son temps et, ma foi, ce n’est nullement un défaut dans le cas présent – le récit ou, plus précisément, les divers récits que l’on suit en parallèle sont toujours aussi captivants ? Que l’auteur n’a pas son pareil pour nous décrire un univers d’une richesse peu commune, des protagonistes tous plus charismatiques les uns que les autres et tout un ensemble de mythes auxquels ont finirait presque par y croire ? Que le récit de la Courtisane, débuté dans Shakti, le second volume, est certes long mais toujours aussi intéressant et nécessaire pour comprendre tout le reste ? Et que, pour finir, alors que nous approchons petit à petit de la conclusion, il subsiste encore tant de pistes narratives, tant de mystères, que l’on ne peut que s’attendre au meilleur ? Oui, mille fois oui, depuis ses débuts, Le Sentier des Astres brille par son excellence, alors, pourquoi ne s’achèverait-il pas en beauté ? En toute sincérité, vu ce a quoi nous avons eu droit jusqu’à présent, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas !?
 

Points Positifs
 :
- Un quatrième volet tout aussi bon que ses prédécesseurs et qui confirme de fort belle manière tout le bien que l’on pense de cette saga de Fantasy. Une fois de plus, le lecteur va être captivé par un récit haut en couleur, terriblement original et qui va, une fois de plus, le tenir en haleine de la première à la dernière page !
- Comme je ne cesse de le dire depuis ma critique du premier volet, il apparait que Les Sentiers des Astres est une saga de Fantasy de fort belle qualité et qui se démarque grandement d’une concurrence qui a trop souvent tendance à être trop fade et où l’originalité n’est pas vraiment le mot d’ordre.
- Si l’on retrouve, sans surprise, le récit où nos héros survivants sont toujours sur la piste de la Voie au Roi ainsi que celui de la Courtisane – qui à débuter dans le second tome – cette fois ci, l’auteur nous entraine un peu dans un troisième récit où l’on suit la famille adoptive de Manesh en pleine guerre, au cours d’une bataille qui semble perdue d’avance.
- Un univers toujours aussi riche et où l’on retrouve cet habile mélange entre légendes hindoues, celtiques et nordiques.
- Des protagonistes toujours aussi réussis et que l’on retrouve avec plaisir.
 
Points Négatifs :
- Je ne suis pas tout à fait persuader que Les Sentiers des Astres plaisent à tout le monde oh vu du style narratif et du rythme choisis par l’auteur. Il faut dire que, ici, c’est les dialogues et les descriptions qui sont mis au premier plan et non l’action pure et dure !
 
Ma note : 8/10

dimanche 14 mai 2023

Les Sentiers des Astres – Meijo


Les Sentiers des Astres – Meijo
 
Réfugié chez les Teules, l'équipage du capitaine Rana poursuit sa quête du Roi-diseur sur fond de tensions et de rivalités. La menace permanente que font peser sur eux les Nandous, de terrifiants guerriers sanguinaires aux pouvoirs quasi divins, crée une angoisse de tous les instants. Seul le Barde semble encore être en mesure d'assurer la cohésion du groupe. Et pendant ce temps, le récit de la Courtisane, tantôt sordide, tantôt sublime, continue d'enflammer les esprits...
 

Les Sentiers des Astres – Meijo
Auteur : Stefan Platteau
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 24 mai 2018
Edition Française : 25 septembre 2019
Titre en vo : Les Sentiers des Astres – Meijo
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 704
 
Mon avis :
 Incontestablement, depuis que, il y a quelques semaines, j’ai eu le plaisir de me lancer dans la lecture de Manesh, premier volet de ce que l’on pourrait penser être, à priori, un énième cycle de Fantasy comme il en existe tant d’autres, je ne taris pourtant pas d’éloges sur cette quadrilogie du sieur Stefan Platteau. Il faut dire que Les Sentiers des Astres, sans faire énormément parler de lui, sans la moindre esbroufe éditoriale, apparait indéniablement comme étant une belle réussite comme, finalement, on aimerait en voir davantage dans le petit monde un peu trop basique de la Fantasy. De plus, il faut reconnaitre que Stefan Platteau, qui livrait avec Manesh son tout premier roman, est un auteur que l’on peut comparer sans peine à Jean-Philippe Jaworski ou le regretté Robert Holdstock, incontestablement, deux grands noms du genre et qui, par leur originalité, leur audace et leur style littéraire, nous ont offert des ouvrages que l’on peut qualifier sans peine de chef d’œuvres. Stefan Platteau, selon moi, apparait comme étant de la même veine et même si, peut-être, j’exagère un peu en affirmant cela, il faut tout de même reconnaitre que, alors que je viens d’achever la lecture de Meijo, troisième volet du Sentiers des Astres, pour le moment, mon enthousiasme est toujours au rendez vous et que je n’ai absolument pas changé d’avis vis-à-vis de cette saga : c’est du bon, que dis-je, du très bon même ! Ainsi, après un premier volet qui flirtait allègrement avec l’excellence tout en nous présentant son univers, ses protagonistes et ses enjeux, le second tome, Shakti, avait confirmé tout le bien que je pensais de cette saga et laissait, bien entendu, présager du meilleur pour la suite… Et, ma foi, après lecture de Meijo, troisième volet, donc, du Sentiers des Astres, que dire de plus si ce n’est que, une fois de plus, qualitativement parlant, c’est toujours aussi bon ! Pourtant, ici, on aurait put estimer que les premiers défauts pointaient le bout de leur nez et que ceux-ci auraient put nuire à une saga qui, jusque là, n’en n’avait guère, or, malgré un rythme toujours aussi lent – c’est un fait, l’auteur aime prendre son temps – et le fait, incontestable, qu’en dehors de fuir, nos protagonistes n’avancent guère dans leur quête – il faut attendre les toutes dernières pages pour que, enfin, il y ait un changement important de ce coté là – narrativement, cela fonctionne toujours aussi bien et qu’il est difficile de ne pas être captiver par cette intrigue qui est toujours aussi passionnante. Ainsi, entre la suite du récit de la Courtisane qui nous permet d’en savoir davantage sur son passé, les relations entre les protagonistes qui valent leur pesant de cacahouètes et quelques affrontements hauts en couleurs, force est de constater que le lecteur en prend encore plein les yeux ! Reste à présent à savoir ce que donnera la conclusion que l’on espère, naturellement, être à la hauteur, mais bon, au vu du niveau qualitatif de cette saga depuis ses débuts, il serait tout de même fort étonnant que celle ce ne soit pas excellente !?
 

Points Positifs
 :
- Un troisième volet tout aussi bon que ses prédécesseurs et qui confirme de fort belle manière tout le bien que l’on pense de cette saga de Fantasy. Une fois de plus, le lecteur va être captivé par un récit haut en couleur, terriblement original et qui va, une fois de plus, le tenir en haleine de la première à la dernière page !
- Comme je ne cesse de le dire depuis ma critique du premier volet, il apparait que Les Sentiers des Astres est une saga de Fantasy de fort belle qualité et qui se démarque grandement d’une concurrence qui a trop souvent tendance à être trop fade et où l’originalité n’est pas vraiment le mot d’ordre.
- Un troisième tome qui possède bien des points communs avec le second puisque l’on retrouve deux intrigues : celle où nos héros fuient toujours les Nandous et, bien entendu, la suite du récit de la Courtisane.
- Un univers toujours aussi riche et où l’on retrouve cet habile mélange entre légendes hindoues, celtiques et nordiques.
- Des protagonistes toujours aussi réussis et que l’on retrouve avec plaisir.
 
Points Négatifs :
- En dehors des grosses révélations qui ont lieu vers le final, on ne peut pas vraiment dire que l’intrigue avance à grand pas dans ce troisième tome, c’est un fait.
- Je ne suis pas tout à fait persuader que Les Sentiers des Astres plaisent à tout le monde oh vu du style narratif et du rythme choisis par l’auteur. Il faut dire que, ici, c’est les dialogues et les descriptions qui sont mis au premier plan et non l’action pure et dure !
 
Ma note : 8/10