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jeudi 5 novembre 2020

Thorgal – Le Sacrifice


Thorgal – Le Sacrifice

Aaricia et ses enfants ont réussi à échapper à leurs tortionnaires romains, emmenant avec eux Thorgal sévèrement affaibli par un poison fatal. Sous une pluie battante aux abords d’un château, ils cherchent refuge auprès d’un riche seigneur, mais ne trouvent une nouvelle fois que mépris et brutalité. Ils sont sur le point d’être massacrés par les soldats de cet homme cruel, lorsque le « petit » dieu Viggrid apparait sous les traits d’un ours en furie, mettant en fuite les agresseurs. Viggrid explique alors à Aaricia qu’Odin commence à en avoir assez des frasques de ce Thorgal venu d’un autre monde et qui échappe de fait aux lignes essentielles tracées pour diriger le destin des hommes. Une ultime épreuve lui est donc infligée, en échange de sa guérison immédiate. Viggrid sauve alors Thorgal, mais il n’a pas le temps de lui expliquer le but à atteindre, que le héros est déjà aspiré par un arc en ciel, emmenant malencontreusement Jolan avec lui. Père et fils se retrouvent alors dans les nuages, dans un monde parallèle. Ils y rencontrent trois gardiennes des clés identiques, qui les invitent à les suivre à travers 3 anneaux géants. Mais une seule gardienne est la bonne…


Thorgal – Le Sacrifice
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Depuis La Cage, dernier grand album de Thorgal, paru, pour rappel, en 1997, la série, au fil des tomes et des années avait alterné entre l’acceptable, le moyen voir le mauvais – Le Barbare étant, selon moi, le plus mauvais tome de la série, et de loin. Bien évidement, tout cela pouvait s’expliquer pour un héros qui connut son heure de gloire principalement au cours des années 80 et qui, de façon évidente, semblait avoir louper son passage aux années 2000, les deux auteurs, Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski, apparaissant tous deux fatigués – l’exemple d’ailleurs, pour le dessinateur, étant ses changements successifs d’encrage et de colorisation, chose qui, accessoirement, arriva une fois de plus lors de ce tome. Alors, notre enfant des étoiles était-il bon pour la maison de retraite ? Devait-il tirer sa révérence une bonne fois pour toutes au vu de ses dernières aventures qui étaient loin des splendeurs d’antan ? En quelque sortes, oui, mais ce qui fut sur, c’est que si quelqu’un prit bien sa retraite dans cette série, ce fut son scénariste, Jean Van Hamme qui décida, en cette année 2006, de passer le relais une bonne fois pour toutes. Et ma foi, cette décision qui ne pouvait pas laisser les fans de marbre, bien au contraire, fut probablement une bonne chose, du moins pour cet album car pour un chant du signe, reconnaissons que le sieur Van Hamme quitte le navire en beauté ! En effet, après Kriss de Valnor où cette dernière se sacrifiait afin de sauver son enfant et l’homme qu’elle a toujours aimé ainsi que la famille de ce dernier, nous retrouvons nos héros bien mal en point, particulièrement notre enfant des étoiles qui se trouve entre la vie et la mort. Cependant, même si Odin et certains dieux en veulent particulièrement a notre héros, ce n’est pas le cas de tout le monde et certains décident donc de lui prêter main forte, ce qui entraine Thorgal et Jolan pour une ultime quête entre les mondes afin de sauver le premier. Et là, alors que je n’attendais plus grand-chose de cette série, alors que je m’étais fait une raison et que je me disais que tous les tomes qui me restaient à lire de Thorgal me décevraient, voila que celui-ci fut une fort belle surprise : on retrouve d’anciens personnages y compris et surtout la Gardienne des Clés, cette quête entre les mondes est plutôt captivante et permet au lecteur de suivre nos héros dans des endroits variés et enchanteurs, il y a pas mal de références a d’autres albums et, une fois Thorgal sauver, car il le sera (je pense que ce n’est pas un grand spoiler), nos héros retournent finalement chez eux, c’est-à-dire, chez les vikings et aspirent enfin a vivre en paix… Du moins, pas pour tout le monde car si Thorgal se retire du monde, son fils, Jolan, prend finalement son envol et quitte les siens après une touchante scène d’adieu, scène qui, bien entendu, sert de transition et de passage de témoins entre les deux personnages, Jolan devenant désormais le héros de la série. Bref, vous l’avez compris, pour un dernier album, je trouve que Jean Van Hamme s’en sort plus que bien, nous livrant, au passage, une fort bonne conclusion a l’œuvre de sa vie, quand a la série en elle-même, qui, bien sur, n’a pas prit fin avec ce tome, je suis plutôt curieux de voir ce qu’elle a donner avec Jolan en protagoniste principal, et ce, même si je suis loin de m’emballer complètement – après tout, je les ais lus les nombreuses critiques pas forcément positives… Mais bon, cela, c’est une autre histoire…


Points Positifs :
- Après quelques albums moyens voir carrément décevants, Jean Van Hamme décide de tirer sa révérence et, ma fois, il le fait de fort belle manière avec un album qui certes, n’est pas du même acabit que certains qui firent les plus belles heures de la saga mais qui n’en reste pas moins plutôt réussi, surtout qu’il représente un bel hommage a un héros qui, a la fin de celui-ci, passe le relais a son fils.
- Justement, ce passage de témoin entre Thorgal et Jolan est l’événement majeur de cet album : après tout, il n’y avait plus grand-chose à raconter sur un héros vieillissant et d’une autre époque alors qu’avec Jolan, il y a de quoi faire partir la série vers de nouveaux horizons.
- Bigre, c’est en lisant cet album que je me suis demandé où était Jean Van Hamme depuis quelques albums tant cet album m’a rappeler a pas mal de bons souvenirs : intrigue captivante, multiples hommages a d’autres tomes, retour de protagonistes connus. Le fan est en terrain familier et c’est tant mieux !
- Depuis quelques albums, Grzegorz Rosinski s’était essayé à divers styles, modifiant sa colorisation, son encrage, ce qui avait parfois accouché de quelques beaux petits plantages. Ici, bien entendu, il s’essaye encore à autre chose avec cette « peinture directe » et, si au début, cela peut choquer, je dois reconnaitre que j’ai plutôt bien apprécié ce choix artistique qui donne un petit coup de neuf à la saga.
- Le plaisir de retrouver la Gardienne des Clés.

Points Négatifs :
- Il se passe tellement de choses dans cet album que, en quelque sorte, je regrette un peu que celui-ci ne soit pas double, ce qui aurait permit de développer pas mal cette quête et les divers mondes traversés par Thorgal et Jolan. Car bon, mine de rien, il y a pas mal de raccourcis dans cette histoire alors qu’il y avait tant a raconter…
- Bien entendu, le fan de la première heure regrettera le départ de Jean Van Hamme. Mais bon, mieux vaut savoir s’arrêter a temps.
- Le nouveau style de colorisation pourra en troubler plus d’un et il faut reconnaitre que certaines cases sont un peu particulières.   

Ma note : 7,5/10

jeudi 29 octobre 2020

Thorgal – Kriss de Valnor


Thorgal – Kriss de Valnor

Après avoir été vendu comme esclave, la famille de Thorgal est encore dispersée. D’un coté, le célèbre guerrier est engagé pour participer à un tournoi prestigieux où son adresse et son talent lui apportent la victoire. En guise de remerciement, son partenaire, un prince cruel et vaniteux, l’empoisonne car il ne supporte pas que son succès soit du à ce barbare. Thorgal est alors abandonné, mourant sur un îlot désert. Mais il disparaît mystérieusement quelques jours plus tard. Pendant ce temps, Aaricia sa femme, son fils Jolan et sa fille Louve, sont devenus la propriété de l’héritier de l’empire. Leur obstination à vouloir s’enfuir leur vaut d’être finalement déportés dans les mines de l’enfer, une prison où périssent d’épuisement tous les condamnés à mort de l’empire. A l’entrée du camp, Aaricia est séparé de sa fille. C’est le moment choisi par Kriss de Valnor pour refaire son apparition ! Elle aussi est prisonnière, mais sa débrouillardise légendaire lui vaut d’avoir réussi à intégrer l’équipe des bourreaux. La nuit venue, elle propose à la famille de Thorgal de s’enfuir avec elle, grâce aux pouvoirs de Jolan…


Thorgal – Kriss de Valnor
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 octobre 2004
Nombre de pages : 48

Mon avis : Il est évidant, au du des derniers mois, que si j’ai mis bien des années avant de me lancer dans Thorgal, sans nul doute l’une des bandes dessinées les plus cultes du genre franco-belge, depuis lors, j’ai bien rattraper mon retard, et donc, après quelques jours de pause suite au médiocre vingt-septième album, Le Barbare, qui était le point d’orgue d’une baisse qualitative de la saga qui était tout sauf une surprise, au vue des nombreuses critiques que j’avais eu l’occasion de lire sur le net… notre viking préféré revient faire un petit tour dans Le Journal de Feanor avec ce vingt-huitième tome de la série, Kriss de Valnor, qui, accessoirement, ne fut pas aussi mauvais que ce a quoi je m’attendais ?! Oh, bien sur, il ne faut pas se leurrer, nous sommes a mille lieux des grands moments de la série, bref, de Thorgal avant La Cage, cependant, a mieux à y regarder, force est de constater que ce Kriss de Valnor, si décrié depuis une décennie et sans être génial, est plutôt une bonne surprise, surtout si on le compare a son prédécesseur immédiat : déjà, pour les dessins où s’il est évidant que la aussi, le sieur Grzegorz Rosinski a déjà fait mieux, on échappe a la colorisation merdique (c’est le terme) de Les Barbares, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Ensuite, pour ce qui est du scénario, si bien entendu, la aussi Jean Van Hamme a connut des jours meilleurs, force est de constater que cette aventure qui met, une fois de plus, la belle et dangereuse Kriss en avant, mais aussi, sa grande rivale, Aaricia (et toute la marmaille), est plutôt pas mal : tout ce petit monde est prisonnier dans des mines, décide de s’échapper et… ma foi, même si ça ne casse pas des briques, on se surprend a se prendre au jeu, surtout que, comme on pouvait s’y attendre, entre Kriss et Aaricia, il y a de quoi avoir quelques étincelles. Bien entendu, le fait que Thorgal (laissé pour mort dans le tome précédent mais malheureusement vivant) soit quasiment aux abonnés absents est une bonne chose, Kriss, Jolan et Aaricia étant devenus depuis longtemps des personnages bien plus intéressants… Et si l’on ajoute a cela une sacrée révélation sur l’enfant de Kriss (le père est tout sauf une surprise) et, a la fin, le sacrifice de celle-ci, on se retrouve avec un album qui certes, n’est pas exceptionnel, mais qui, ma foi, est bien meilleur que ce a quoi je m’attendais… et, quelque part, c’est déjà cela !


Points Positifs :
- Comme le nom de cet album l’indique, l’héroïne est la belle et dangereuse Kriss de Valnor, toujours égale a elle-même. Bien évidement, le personnage est archi-connu et ne nous surprend plus vraiment, quoi que… non seulement on découvre que cette dernière est devenue mère, que son fils est de Thorgal (bah oui) et puis, a la fin, quel beau sacrifice pour permettre a sa rivale de toujours, Aaricia, d’échapper a la mort – quoi que, de là a ce qu’elle soit vraiment morte…
- Nous avons de la chance puisque Thorgal n’apparait quasiment pas dans cet album où il tient un rôle secondaire, du coup, nous avons donc, aux premières loges, Kriss bien sur, mais aussi Aaricia et Jolan, ces trois personnages étant, et de très loin, bien plus intéressants que notre enfant des étoiles.
- Pour ce qui est des dessins, Grzegorz Rosinski fait beaucoup mieux que dans le tome précédant, Les Barbares, où la colorisation était ignoble.
- Une couverture sobre mais réussie.

Points Négatifs :
- Bon, il ne faut pas se leurrer, on est tout de même loin des plus grandes heures de la saga même si cela reste convenable.
- Certes, Grzegorz Rosinski s’est réveiller aux dessins mais la aussi, il faut reconnaitre que le maitre n’est plus vraiment ce qu’il était…
- Décidément, nos auteurs ont une drôle de vision de la femme dans leur œuvre et l’on retrouve pour la énième fois nos héroïnes – Kriss et Aaricia – dévêtues et je ne parle même pas de la scène où Kriss se met en devoir de caresser sa rivale…
- Thorgal était laissé pour mort a la fin de Les Barbares, on le retrouve en vie… alors, du coup, vous y croyez vraiment a la mort de Kriss !?

Ma note : 7/10

Thorgal – Le Barbare


Thorgal – Le Barbare

Thorgal et sa famille sont devenus une marchandise pour un marchand d’esclaves. Vaguement négocié 30 pièces d’argent, Thorgal doit servir de cible d’entraînement au tir à l’arc pour de jeunes nobles. Lâché sur une presqu’île escarpée en compagnie d’autres esclaves, notre héros retourne pourtant la situation à son avantage et parvient à mettre (provisoirement) sa famille au service du gouverneur romain de la province.


Thorgal – Le Barbare
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 02 novembre 2002
Nombre de pages : 48

Mon avis : Lors de ma critique du précédant tome de ThorgalLe Royaume sous le Sable, je me plaignais déjà de la baisse de régime notable de la série depuis La Cage, comme si, depuis que notre héros, après s’être encanailler avec la sulfureuse Kriss de Valnor, était rentrée sagement au près des siens, les auteurs ne savaient plus trop quoi faire avec lui, nous proposant, tomes après tomes, des aventures indépendantes qui n’apportent plus grand-chose a une œuvre qui connu ses heures de gloire au cours des années 80/90. Car il faut dire que, depuis, c’est un peu la débandade et entre un Jean Van Hamme visiblement a bout de souffle et qui a perdu le feu sacré et un Grzegorz Rosinski qui nous aura tant enchanté avec ses dessins et qui, depuis Le Royaume sous le Sable, livre une prestation tout bonnement médiocre, force est de constater que Thorgal n’est vraiment plus ce qu’il était. Du coup, que reste-t-il à se mettre sous la dent avec cet énième opus de la saga, le vingt-septième ? Eh bah en fait, pas grand-chose : lorgnant allègrement du coté des Archers, qui fut, de mon point de vu, le meilleur tome de la saga, il n’en retrouve jamais, a aucun moment, le souffle épique de ce dernier. Thorgal, sa famille et ses deux nouveaux compagnons rencontrés dans le tome précédant sont vendus comme esclaves a des… romains (en l’an 1000 ?!), Thorgal, toujours aussi moralisateur, passe son temps à critiquer le pouvoir, la corruption de celui-ci et n’arrête pas de geindre quand a sa condition d’homme libre, Thorgal participe, contraint et forcé a un concours de tir a l’arc qu’il ne peut, forcément, que remporter, et, pour finir, a la fin, Thorgal meurt… Hein, quoi, comment ?! Mouais, qui peut donc y croire une seule seconde ? Scénaristiquement, c’est plutôt ennuyeux et sans surprises, quand aux dessins, bigre, mais quelle mouche a bien put piquer Rosinski ?! Bref, une fois de plus, une nouvelle déception pour Thorgal qui, décidément, aura raté son entrée dans le vingt-et-unième siècle…


Points Positifs :
- Tout n’est pas a jeter non plus dans ce tome et certaines scènes marquent un peu les esprits, comme celle où Thorgal et Tiago doivent échapper a des jeunes nobles romains armés d’arcs et de flèches.
- Toute la partie du concours se laisse regarder et n’est pas désagréable.
- Le sort, humiliant et terrible, que subit Ileniya, déguisée en panthère – d’ailleurs, le costume lui va bien.
- La couverture est sympa.

Points Négatifs :
- Reconnaissons qu’en comparaison de ses nombreux prédécesseurs, ce tome, Le Barbare, souffre terriblement de la comparaison. Il faut dire que tout ce qui faisait la force et l’intérêt de cette série semble avoir disparu, comme si les auteurs avaient perdu leur inspiration ou s’ennuyaient franchement avec ce personnage.
- Les dessins de Grzegorz Rosinski qui étaient tout bonnement magnifiques auparavant sont devenus d’une médiocrité atroce : entre un encrage trop marquant, certaines planches faites a la va-vite, des visages loupés, difficile de reconnaitre ce fabuleux dessinateur depuis deux volumes…
- Scénaristiquement, c’est pauvre, peu original et on s’ennui plus qu’autre chose.
- La scène où Ileniya se suicide est non seulement mal dessinée mais, alors que l’on pouvait s’attendre a quelque chose de fort, d’une platitude affligeante.
- Idem pour le pseudo mort de Thorgal. Qui donc y croit ? Si encore elle avait été amenée autrement ?!
- Rien n’est logique dans ce tome : ainsi, Thorgal qui a toujours voulu protéger les secrets de ses enfants dévoile leurs pouvoirs aux yeux de tout le monde !?
- Thorgal devient de plus en plus pénible a force d’être un monstre de vertu moralisateur ; d’ailleurs, c’est peut-être pour cela que les auteurs ont perdu le feu sacré avec lui ?
- Des romains en l’an 1000 ? Euh, il y a un souci là…

Ma note : 4/10

mercredi 21 octobre 2020

Thorgal – Le Royaume sous le Sable


Thorgal – Le Royaume sous le Sable

Sur la plage d'une côte désertique, Thorgal et sa famille font une halte pour se reposer. Aaricia et ses enfants sont fatigués de ce long périple qu'ils endurent depuis plus de deux ans. Ils demandent à Thorgal de faire demi-tour et de rentrer chez eux, dans le Northland. Ce n'est pas une décision facile à prendre pour Thorgal qui part chasser avec Jolan pour se changer les idées. Ils tombent alors nez à nez avec un lion et ils le prennent pour cible. Mais celui-ci tourne les tallons et s'en va, les laissant seins et saufs. Or cette scène n'est pas passée inaperçu. En effet, deux hommes les observent avec grand intérêt. Ils sont surtout attirés par les cheveux blonds de Jolan. Le soir venu, Thorgal et sa famille mangent près du feu, quand les deux hommes viennent à leur rencontre. Ils ne sont pas hostiles et demandent simplement l'hospitalité. Pendant le repas, l'un des hommes tente de convaincre Thorgal de les accompagner jusqu'à leur village pour leur offrir eau et provisions. Cependant, Thorgal refuse et préfère rester dormir sur la plage afin de reprendre la navigation vers le Northland le lendemain...


Thorgal – Le Royaume sous le Sable
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 17 novembre 2001
Nombre de pages : 48

Mon avis : Sincèrement, je ne sais pas ce qui se passe avec Thorgal car, depuis la parution de La Cage, sans nul doute l’un des meilleurs tomes de cette excellente saga trans-générationnelle, car depuis le retour de notre enfant des étoiles au sein de sa famille, chaque album qui parait est inférieur a son prédécesseur. Ainsi, si Arachnéa tenait encore la route, Le Mal Bleu, trop moyen, était a mille lieues des plus grandes heures de la saga, cependant, avec ce vingt-sixième tome de Thorgal, c’est bel et bien la première fois que je lis une aventure de notre héros aussi… décevante. Pourtant, Le Royaume sous le Sable disposait de certains atouts qui auraient put accoucher d’un album bien plus réussi : ainsi, dans celui-ci, on apprend enfin l’origine de ce fameux peuple des étoiles et comme je m’en doutais, celui-ci, avant de quitter la Terre pour l’espace, était celui de l’Atlantide. Une demi-surprise pour tout amateur de paléocontact qui se respecte mais qui n’en reste pas moins logique afin d’expliquer la technologie et les pouvoirs de ce peuple. De même, le lieu choisis où Thorgal et les siens trouvent des ruines de cette Atlantide (enfin, de l’une de ses villes) n’est pas anodin, le désert marocain ayant été, depuis longtemps, l’une des hypothèses de localisation du continent mythique… Mais en dehors de ces multiples références au mythe atlante qui parsèment cet ouvrage, force est de constater que, si tout n’est pas à jeter dans l’intrigue en elle-même, a aucun moment, on est véritablement emballé par celle-ci : pour la énième fois, Thorgal tombe sur des représentants de son peuple et refuse tout liens avec eux, pour la énième fois, ceux-ci souhaitent conquérir le monde, pour la énième fois, notre père la morale nous les casse avec son rêve d’un pays où il pourrait vivre en paix et pour la énième fois, les siens lui reprochent cette fuite en avant qui ne les mène nulle part, si ce n’est dans de nouveaux ennuis. Ajoutons à cela quelques dialogues gnangnan entre Thorgal et Aaricia (vivement que Kris revienne) et un encrage très marqué qui dénote franchement et ne met absolument pas en valeur les dessins de Grzegorz Rosinski et vous comprendrez, sans nul doute, a quel point je n’ai pas accroché a cet album. Dommage car il y avait quelques bonnes idées, mais bon, force est de constater que depuis qu’il est rentré au bercail, les auteurs semblent ne plus trop savoir quoi faire avec notre héros…


Points Positifs :
- Le fan de base, celui qui suit cette série depuis le tout premier tome, sera ravi de tout savoir, enfin, sur les origines de Thorgal : sans surprises, son peuple est celui des Atlantes, ce qui explique bien des choses pour ceux et celles qui sont familier du mythe de Platon tel qu’il est présenté depuis quelques décennies.
- Justement, les amateurs de paléocontact et de civilisations disparues s’amuseront des nombreuses références liées à l’Atlantide et qui parsèment cet album – et oui, Jean Van Hamme n’à rien inventer sur ce coup là.
- La première partie de l’album est franchement pas mal, surtout pour l’effet de surprise lorsque l’un des bédouins enlève sa tenue et se met à léviter afin de sauver Louve ; ensuite, c’est une autre histoire.
- La superbe double page où Rosinski résume, en un dessin, vingt-cinq tomes de Thorgal !

Points Négatifs :
- Malgré pas mal de bonnes idées, on a vraiment du mal a accrocher a cette histoire qui sent un peu trop le réchauffé par moments ; peu de nouveautés, même l’idée de l’Atlantide, pourtant bonne, n’est pas une vrai surprise.
- Pas vraiment fan de l’encrage de cet album ; on sent une régression du coté de Rosinski.
- Il a une tête sympa le grand méchant de ce Royaume sous le sable, le sieur Sargon, mais bon, pour ce qui est de sa personnalité, on ne peut pas vraiment dire que Van Hamme se soit foulé, celle-ci étant tellement convenue qu’elle en devient ennuyeuse…
- Depuis quelques tomes, les personnages secondaires apparaissent, ne marquent pas les esprits, et disparaissent aussitôt.
- Mais c’est quoi cette fin ratée ?! Un tel sacrifice ne méritait-il pas un traitement plus correct et spectaculaire ?
- Oh mais qu’elle est moche cette couverture, l’une des pires de la saga.  

Ma note : 6,5/10

Thorgal – Le Mal Bleu


Thorgal – Le Mal Bleu

Jolan est en train de mourir. Il se rappelle les derniers événements qui l'ont conduit dans cette situation extrême. Après avoir vécu quelques temps sur une île, lui et les siens partirent à nouveau sur leur barque, en quête d'une nouvelle terre. Quelques jours plus tard, ils longeaient une côte sauvage et croisaient une barque abandonnée. Thorgal esquissait alors une manœuvre d'abordage, afin que Jolan y jette un œil. Il découvrait alors un homme déjà mort depuis plusieurs jours. Soudain, un rat lui mordit le bras ! Il avait juste le temps de retourner à bord que des pirates les attaquaient. Thorgal manœuvrait pour leur échapper, en se cachant à l'intérieur des marais. Ils y attendaient patiemment que les pirates s'en aillent. Jolan se demandait alors de quoi était mort l'homme qui se trouvait dans la barque abandonnée. En effet, sa peau était toute bleue et son visage tordu par la souffrance. Soudain, les pirates les retrouvaient et les pourchassaient de nouveau. Thorgal et sa famille fuyaient en se glissant dans l'eau du marais…


Thorgal – Le Mal Bleu
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 06 novembre 1999
Nombre de pages : 48

Mon avis : Le sieur Thorgal Aergisson aura été on ne peut plus présent cet été sur ce blog mais, mine de rien, cela faisait un certain qu’on ne le voyait plus sur ce blog – voir Arachnéa fin août dernier – du coup, on pouvait se poser des questions, se dire qu’il avait été porté disparu mais en fait, il n’en était rien puisque, aujourd’hui, le voilà de retour avec le vingt-cinquième album de la saga : Le Mal Bleu. Bon, déjà, il faut reconnaitre qu’après le passage, excellent au demeurant, où notre héros, amnésique, s’encanaillait avec la redoutable mais sexy Kriss de Valnor – entre La Forteresse Invisible et La Cage – Jean Van Hamme est revenu a des albums plus terre a terre et, en quelque sorte, moins originaux : Thorgal est redevenu ce monstre de vertu ennuyeux au possible et il vit des aventures, certes non dénuées d’intérêt, mais a mille lieux des plus grandes heures de la saga. Le tome précédant, Arachnéa, était déjà dans cette veine et celui-ci, Le Mal Bleu, donc, ne déroge pas à la règle : un album indépendant, sympathique, mais loin d’être exceptionnel. Pourtant, car pour le moment, il n’y a pas de mauvais Thorgal, force est de constater que nous avons bel et bien à faire a une bonne BD : scénaristiquement, Van Hamme est toujours aussi doué pour nous pondre des intrigues captivantes au possible et comme son vieux compère, Grzegorz Rosinski, livre une fois de plus une prestation somptueuse, il est difficile de se plaindre véritablement du contenu de ce Mal Bleu. Alors ici, Thorgal et sa petite famille vont avoir à faire à une terrible maladie, ce mal bleu qui donne le titre de l’ouvrage, ils vont rencontrer une tribu de nains vivant dans la mangrove, un prince insouciant et son jumeau abandonné a la naissance, mais aussi un savant qui a de faux airs de Leonard de Vinci. Une fois de plus, une représentante de la gente féminine va tomber sous le charme de notre héros – ici, une naine – une pieuvre géante essaiera de le dévorer et, avant que tout finisse bien, celui-ci se permettra le luxe de faire un tour en ailes volantes. Bref, la routine en gros pour Thorgal et pour un album sans grande surprises mais diablement efficace.


Points Positifs :
- Sans être exceptionnel ce vingt-cinquième tome de la saga n’en reste pas moins suffisamment captivant pour éveiller la curiosité du fan de Thorgal : Jean Van Hamme maitrise comme a son habitude son scénario, distillant au passage moult coups de théâtres et petites références bien senties, ce qui fait que, au final, on obtient un album plus que convenable.
- L’idée de la maladie qui touche nos héros, ce fameux mal bleu, est intéressante. Cela nous change des vikings, des despotes sanguinaires, des monstres et autres dieux.
- Petit clin d’œil a Ben Hur pour le lieu où sont envoyés les malades du mal bleu.
- Autre référence notable, celle a Leonard de Vinci avec le savant et ses inventions fort semblables de celles du génie de la Renaissance.
-  Grzegorz Rosinski, encore et toujours, qui nous livre une prestation égale à son talent, c’est-à-dire, excellente.
- Une fort belle couverture.

Points Négatifs :
- Mouais, malgré une histoire sympathique et des protagonistes qui ne le sont pas moins, cet album n’est pas le plus original qui soit. De toutes façons, rares sont les albums indépendants qui sortent vraiment du lot.
- Hum, le prince tourne rapidement casaque à la fin… pas très crédible tout cela.
- Bigre, Jolan n’a plus que cinq jours à vivre, Thorgal revient avec le remède au bout de… six jours mais son fils est toujours en vie !?
- Non mais quel bourreau des cœurs ce Thorgal : pour la énième fois, encore une fois une femme tombe amoureuse de lui. Et donc, après moult représentantes de la gente féminine, la Gardienne des clés, une valkyrie, voici venu le tour d’une naine !
- Thorgal est tellement vertueux qu’au bout d’un moment, cela commence à peser…

Ma note : 7/10

dimanche 18 octobre 2020

Thorgal – Arachnéa


Thorgal – Arachnéa

Le jeune Kaléos court vers les brumes du néant afin d'échapper à des hommes qui le poursuivent. Il tombe alors d'une falaise, perdu dans un banc de brume. Au même moment, Thorgal, Aaricia et ses enfants naviguent à bord de leurs barques afin de trouver une meilleure terre où vivre. La mer devient trop forte, Thorgal demande aux garçons de venir les rejoindre sur leur barque. Soudain Muff le chien tombe à l'eau, détournant ainsi l'attention des autres. Une forte vague touche la barque, faisant chavirer la jeune Louve. Thorgal plonge pour la secourir et parvient à la remonter sur l'autre barque vide. La tempête les éloigne des autres et le lendemain, ils atteignent un étrange brouillard composé de vapeur chaude. La barque s'échoue sur des rochers et jette Thorgal et Louve sur le rivage embrumé. Ils aperçoivent alors le cadavre d'un jeune homme gisant sur le sable. Pendant ce temps, une étrange cérémonie se déroule dans un temple consacré à la déesse Arachnéa. Le prêtre lui offre en sacrifice une jeune femme Maïka, afin de calmer ses offenses...


Thorgal – Arachnéa
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 03 avril 1999
Nombre de pages : 48

Mon avis : Retrouver les siens, ou plus précisément, leur confiance, ne fut pas chose aisée pour Thorgal comme on a put le voir dans le tome précédant, La Cage, mais la chose étant faite, et la petite famille décidant de fuit les dangers qui les entourent, tout ce petit monde part pour le sud en quête d’un endroit où ils pourront vivre paisiblement loin de toute menace… Bien évidement, la chose ne sera pas facile (d’un autre coté, sans dangers, pas d’aventures et pas d’albums) et d’entrée de jeu, suite à une tempête, Thorgal et sa jeune fille, Louve, sont séparés des leurs avant d’échouer sur une ile bien singulière où semble peser une intrigante malédiction. Bon, arriver a ce point de ma critique, je me dois de reconnaitre que cet Arachnéa n’est pas un grand Thorgal : certes, cela ne signifie en aucune façon qu’il soit mauvais, loin de là (surtout que depuis le début de la série, la chose n’est jamais arrivé) mais si on devait le comparer avec les meilleurs titres de la saga, il n’y a pas photo… Après tout, nous avons là une aventure loin d’être originale où Thorgal joue un rôle actif afin de déjouer la terrible malédiction qui plane sur un peuple et s’il fallait vraiment y voir un point positif, quelque chose de nouveau, c’est que dans ce titre, Jen Van Hamme en profite pour développer la relation entre notre héros et sa fille Louve, chose qui n’avait jamais eu lieu auparavant par la force des choses – pour rappel, pendant que la petite grandissait, Thorgal jouait aux pirates avec Kriss de Valnor… Mais Arachnéa, ce n’est pas qu’une aventure de Thorgal et Louve, non, ici, il y a tout de même un dépaysement certain et au vu des paysages et de l’ambiance générale qui en découle, on ne peut s’empêcher de se dire que Thorgal et les siens ont pas mal navigué, au moins jusqu’en Méditerranée pour ne pas dire la Mer Egée… De même, la teneur de cette malédiction ressemble bigrement à celles des mythes grecs, ce qui nous change de la mythologie nordique jusqu’ici quasiment omniprésente dans la saga. Alors oui, tout cela n’est pas inoubliable, loin de la, mais bon, l’intrigue, parfaitement maitrisée, se lit bien et, quelque part, c’est le principal… en attendant quand même que dans les quelques albums qui restent avec Jean Van Hamme en tant que scénariste, il y ait encore quelques belles pépites ?!


Points Positifs :
- Le dépaysement qu’offre cet album : finit le nord de l’Europe pour la Méditerranée et, visiblement, la Mer Egée. L’ambiance est différente, les décors aussi, sans oublier, mine de rien, les croyances qui tiennent davantage de la mythologie grecque que nordique.
- D’ailleurs, sur ce point, cette malédiction, terrible et injuste puisque frappant à la fois le coupable comme les innocents, est typique de celles que l’on peut trouver dans pas mal de mythes grecs.
- Quand on nous met des araignées – géantes ou pas – dans une histoire, cela marche toujours comme c’est le cas ici.
- Une aventure sympathique et assez captivante qui se lit d’une traite.
- Première histoire focalisée sur la relation entre Thorgal et Louve ; une première dans la série.
- Les dessins de Grzegorz Rosinski, bien sur.

Points Négatifs :
- Bon, reconnaissons qu’en comparaison de certains titres de la saga, nous avons là un album plus moyen ; bon, certes, mais inférieur aux plus belles réussites du duo Van Hamme et Rosinski.
- Même chose pour ce qui est de l’originalité : on ne peut pas dire que de voir Thorgal délivrer un peuple d’une malédiction, cela soit une grande nouveauté…
- Cette fois c’est sur, le chien de Thorgal est invincible ! Après avoir été moult fois blesser grièvement et s’en être sorti, voilà que ce dernier tombe a l’eau en pleine tempête et… s’en sort, bien entendu.

Ma note : 7,5/10