Thorgal
– Arachnéa
Le
jeune Kaléos court vers les brumes du néant afin d'échapper à des hommes qui le
poursuivent. Il tombe alors d'une falaise, perdu dans un banc de brume. Au même
moment, Thorgal, Aaricia et ses enfants naviguent à bord de leurs barques afin
de trouver une meilleure terre où vivre. La mer devient trop forte, Thorgal
demande aux garçons de venir les rejoindre sur leur barque. Soudain Muff le
chien tombe à l'eau, détournant ainsi l'attention des autres. Une forte vague
touche la barque, faisant chavirer la jeune Louve. Thorgal plonge pour la
secourir et parvient à la remonter sur l'autre barque vide. La tempête les
éloigne des autres et le lendemain, ils atteignent un étrange brouillard
composé de vapeur chaude. La barque s'échoue sur des rochers et jette Thorgal
et Louve sur le rivage embrumé. Ils aperçoivent alors le cadavre d'un jeune
homme gisant sur le sable. Pendant ce temps, une étrange cérémonie se déroule
dans un temple consacré à la déesse Arachnéa. Le prêtre lui offre en sacrifice
une jeune femme Maïka, afin de calmer ses offenses...
Thorgal – Arachnéa
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 03
avril 1999
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Retrouver les siens, ou plus
précisément, leur confiance, ne fut pas chose aisée pour Thorgal comme on a put
le voir dans le tome précédant, La Cage,
mais la chose étant faite, et la petite famille décidant de fuit les dangers
qui les entourent, tout ce petit monde part pour le sud en quête d’un endroit
où ils pourront vivre paisiblement loin de toute menace… Bien évidement, la
chose ne sera pas facile (d’un autre coté, sans dangers, pas d’aventures et pas
d’albums) et d’entrée de jeu, suite à une tempête, Thorgal et sa jeune fille,
Louve, sont séparés des leurs avant d’échouer sur une ile bien singulière où
semble peser une intrigante malédiction. Bon, arriver a ce point de ma
critique, je me dois de reconnaitre que cet Arachnéa n’est pas
un grand Thorgal :
certes, cela ne signifie en aucune façon qu’il soit mauvais, loin de là
(surtout que depuis le début de la série, la chose n’est jamais arrivé) mais si
on devait le comparer avec les meilleurs titres de la saga, il n’y a pas photo…
Après tout, nous avons là une aventure loin d’être originale où Thorgal joue un
rôle actif afin de déjouer la terrible malédiction qui plane sur un peuple et
s’il fallait vraiment y voir un point positif, quelque chose de nouveau, c’est
que dans ce titre, Jen Van Hamme en profite pour développer la relation entre
notre héros et sa fille Louve, chose qui n’avait jamais eu lieu auparavant par
la force des choses – pour rappel, pendant que la petite grandissait, Thorgal
jouait aux pirates avec Kriss de Valnor… Mais Arachnéa, ce n’est
pas qu’une aventure de Thorgal et Louve, non, ici, il y a tout de même un
dépaysement certain et au vu des paysages et de l’ambiance générale qui en
découle, on ne peut s’empêcher de se dire que Thorgal et les siens ont pas mal
navigué, au moins jusqu’en Méditerranée pour ne pas dire la Mer Egée… De même,
la teneur de cette malédiction ressemble bigrement à celles des mythes grecs,
ce qui nous change de la mythologie nordique jusqu’ici quasiment omniprésente
dans la saga. Alors oui, tout cela n’est pas inoubliable, loin de la, mais bon,
l’intrigue, parfaitement maitrisée, se lit bien et, quelque part, c’est le principal…
en attendant quand même que dans les quelques albums qui restent avec Jean Van
Hamme en tant que scénariste, il y ait encore quelques belles pépites ?!
Points
Positifs :
- Le
dépaysement qu’offre cet album : finit le nord de l’Europe pour la
Méditerranée et, visiblement, la Mer Egée. L’ambiance est différente, les
décors aussi, sans oublier, mine de rien, les croyances qui tiennent davantage
de la mythologie grecque que nordique.
-
D’ailleurs, sur ce point, cette malédiction, terrible et injuste puisque
frappant à la fois le coupable comme les innocents, est typique de celles que
l’on peut trouver dans pas mal de mythes grecs.
-
Quand on nous met des araignées – géantes ou pas – dans une histoire, cela
marche toujours comme c’est le cas ici.
-
Une aventure sympathique et assez captivante qui se lit d’une traite.
-
Première histoire focalisée sur la relation entre Thorgal et Louve ; une
première dans la série.
-
Les dessins de Grzegorz Rosinski, bien sur.
Points
Négatifs :
- Bon,
reconnaissons qu’en comparaison de certains titres de la saga, nous avons là un
album plus moyen ; bon, certes, mais inférieur aux plus belles réussites
du duo Van Hamme et Rosinski.
-
Même chose pour ce qui est de l’originalité : on ne peut pas dire que de
voir Thorgal délivrer un peuple d’une malédiction, cela soit une grande
nouveauté…
-
Cette fois c’est sur, le chien de Thorgal est invincible ! Après avoir été
moult fois blesser grièvement et s’en être sorti, voilà que ce dernier tombe a
l’eau en pleine tempête et… s’en sort, bien entendu.
Ma
note : 7,5/10
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