La
Gifle
À
l’occasion de ses 40 ans, Hector, fonctionnaire d’origine grec marié à Aisha et
père de deux enfants, a convié sa famille et ses amis à un barbecue. Les
enfants chahutent, les adultes discutent tranquillement. Mais alors que la fête
bat son plein, Hector ne peut détacher ses yeux de Connie, la baby-sitter de 17
ans. Brusquement, son cousin Harry, excédé par le comportement violent du petit
Hugo, se lève et lui assène une gifle. Rosie et Gary, les parents de l’enfant,
crient au scandale et jurent de porter l’affaire devant la justice. Les invités
quittent les lieux. Hector, qui s’est tenu à l’écart, doit maintenant faire
face à la déception d’Aisha, qui lui reproche d’avoir pris le parti de son
cousin au détriment de sa meilleure amie.
La Gifle
Réalisation
: Jessica Hobbs, Matthew Saville, Tony Ayres, Robert
Connolly
Scénario : Emily Ballou, Alice Bell, Brendan Cowell, Kris Mrksa et
Cate Shortland, d'après le roman de Christos Tsiolkas
Musique : Penny
Chapman
Production : Matchbox
Pictures
Genre : Drame
Titre
en vo : The Slap
Pays
d’origine : Australie
Chaîne
d’origine : ABC1
Diffusion
d’origine : 06 octobre 2011 – 24 novembre 2011
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 8 x 51 minutes
Casting :
Jonathan
LaPaglia : Hector
Melissa
George : Rosie
Sophie
Okonedo : Aisha
Alex
Dimitriades : Harry
Essie
Davis : Anouk
Sophie
Lowe : Connie
Lex
Marinos : Manolis
Blake
Davis : Richie
Anthony
Hayes : Gary
Diana
Glenn : Sandi
Oliver
Ackland : Rhys
Toula
Yianni : Koula
Raffaelle
Costabile : Rocco
Jane
Allsop : Tracey
Steve
Mouzakis : Andrew
Petrious
Gillian
Jones : Rachel Rosen
Maud
Davey : Tasha
Eugenia
Fragos : Elisavet
Julian
Mineo : Hugo
Tony
Briggs : Bilal
Peta
Brady : Shamira
Brendan
Cowell : Craig
William
McInnes : le narrateur
Mon
avis : Ici, nous sommes à des
années-lumière d’Hollywood et du grand spectacle : La Gifle,
série australienne tirée du roman éponyme de Christos Tsiolkas, se démarque d’entrée
de jeu par sa sobriété. Sobriété de ton et de justesse, importance donné aux
sentiments des divers protagonistes, mise en avant d’éléments de la vie
quotidienne, en regardant cette série, le spectateur comprends assez rapidement
que ce qu’il voit à l’écran, ce n’est nullement du rêve et des paillettes mais
une histoire, ou plutôt devrais-je dire des histoires qui pourraient
parfaitement lui arriver. Car au vu du synopsis de départ – en plein barbecue
familial comme il y en a tant de par le monde chaque week-end, un homme, excédé
par les caprices d’un enfant intenable lui donne une gifle, ce qui va entrainer
bien des rebondissements dans la vie de la plus part des convives présents –
banal au possible, aux divers secrets et comportements pas toujours très nets
des divers protagonistes, comment ne pas se reconnaitre, ici ou là, dans
l’histoire narrée au fil des huit épisodes qui composent cette
mini-série ? Bien évidemment, tout cela est romancée, bien évidemment,
tout le monde n’est pas comme ça… quoi que, des histoires et des secrets de
familles, vous n’en avez pas ? Des gens qui ne se parlent pas, qui ne se
supportent pas, de l’adultère, des défauts en veut-tu en voilà, des remises en
questions, des incompréhensions au sein d’une même famille, entre amis ?
Qui n’a jamais connu cela ? Franchement, personne. Et donc, quand on
regarde une série comme La Gifle, quand on suit, attentivement,
épisode après épisode, chacun de ceux-ci mettant en avant un protagoniste
principal afin que l’on puisse suivre l’histoire selon son point de vue
personnel, comment ne pas se reconnaitre soit même ou un proche, comment, du
coup, ne pas être captiver par l’avancée des événements, les nombreuses
disputes, les mauvais et les bons choix des personnages, personnages qui, au
demeurant, possèdent tous leur part d’ombre. Et oui, rien n’est blanc, rien
n’est noir dans La Gifle, tout est en nuance, tout le monde commet
des erreurs et personne, mais alors là personne n’est tout à fait net. Servi
par une distribution d’acteurs qui ne sont pas des stars mais qui sont tout
bonnement exceptionnels, La Gifle, tant de par son scénario, son
ton, la justesse de son intrigue, son coté réfléchi et sa grande humanité est
une véritable petite merveille que je ne peux que vous conseiller si vous êtes
du genre à aller plus loin que les vulgaires séries policières ou comiques.
Mais attention, ici, personne n’a tout à fait raison ou tout à fait tort,
personne n’est parfait et personne n’est bourré de défauts, La Gifle est
tout juste l’histoire d’une famille, d’amis, qui essaient de faire au mieux,
qui font souvent des mauvais choix et qui ne sont pas forcément heureux pour la
plus part, finalement, comme dans la vraie vie, non ?
Points
Positifs :
-
Une excellente mini-série, terriblement intelligente et qui, en partant d’une
situation terriblement banale, nous dévoile une flopée de secrets inavouables, moult
rancœurs et autres conflits familiaux ou amicaux qui nous prouvent,
définitivement, que malgré les sourires de circonstances et les grandes
déclarations d’amour, la vérité des relations humaines est bien plus sombre…
-
Bien évidement, une œuvre comme La Gifle
ne peut que vous rappeler des situations ou des individus que vous connaissez.
Il faut dire que toutes les familles ont leurs parts d’ombres, leurs conflits,
etc.
-
La structure même des épisodes est plutôt bien trouvée : a chaque fois,
nous avons droit a un protagoniste principal, ce qui nous permet de découvrir,
au fil de la série, plusieurs points de vus d’un même événement.
-
Pour ce qui est du casting, je ne vais pas vous mentir, je ne connaissais pas
vraiment tout ce petit monde, cependant, tant les différentes actrices que les
acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs et sont pour beaucoup pour
la réussite de cette mini-série…
Points
Négatifs :
-
Comme je l’ai souligné dans ma critique, ici, nous sommes à des années lumières
des séries grand public et conventionnelles, bref, La Gifle est une œuvre qui risque de déplaire a pas mal de
personnes, plus habituées à des œuvres nettement plus simples dans leur
conception…
Ma
note : 8/10
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