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lundi 26 octobre 2020

La Gifle


La Gifle

À l’occasion de ses 40 ans, Hector, fonctionnaire d’origine grec marié à Aisha et père de deux enfants, a convié sa famille et ses amis à un barbecue. Les enfants chahutent, les adultes discutent tranquillement. Mais alors que la fête bat son plein, Hector ne peut détacher ses yeux de Connie, la baby-sitter de 17 ans. Brusquement, son cousin Harry, excédé par le comportement violent du petit Hugo, se lève et lui assène une gifle. Rosie et Gary, les parents de l’enfant, crient au scandale et jurent de porter l’affaire devant la justice. Les invités quittent les lieux. Hector, qui s’est tenu à l’écart, doit maintenant faire face à la déception d’Aisha, qui lui reproche d’avoir pris le parti de son cousin au détriment de sa meilleure amie.


La Gifle
Réalisation : Jessica Hobbs, Matthew Saville, Tony Ayres, Robert Connolly
Scénario : Emily Ballou, Alice Bell, Brendan Cowell, Kris Mrksa et Cate Shortland, d'après le roman de Christos Tsiolkas
Musique : Penny Chapman
Production : Matchbox Pictures
Genre : Drame
Titre en vo : The Slap
Pays d’origine : Australie
Chaîne d’origine : ABC1
Diffusion d’origine : 06 octobre 2011 – 24 novembre 2011
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 8 x 51 minutes

Casting :
Jonathan LaPaglia : Hector
Melissa George : Rosie
Sophie Okonedo : Aisha
Alex Dimitriades : Harry
Essie Davis : Anouk
Sophie Lowe : Connie
Lex Marinos : Manolis
Blake Davis : Richie
Anthony Hayes : Gary
Diana Glenn : Sandi
Oliver Ackland : Rhys
Toula Yianni : Koula
Raffaelle Costabile : Rocco
Jane Allsop : Tracey
Steve Mouzakis : Andrew Petrious
Gillian Jones : Rachel Rosen
Maud Davey : Tasha
Eugenia Fragos : Elisavet
Julian Mineo : Hugo
Tony Briggs : Bilal
Peta Brady : Shamira
Brendan Cowell : Craig
William McInnes : le narrateur

Mon avis : Ici, nous sommes à des années-lumière d’Hollywood et du grand spectacle : La Gifle, série australienne tirée du roman éponyme de Christos Tsiolkas, se démarque d’entrée de jeu par sa sobriété. Sobriété de ton et de justesse, importance donné aux sentiments des divers protagonistes, mise en avant d’éléments de la vie quotidienne, en regardant cette série, le spectateur comprends assez rapidement que ce qu’il voit à l’écran, ce n’est nullement du rêve et des paillettes mais une histoire, ou plutôt devrais-je dire des histoires qui pourraient parfaitement lui arriver. Car au vu du synopsis de départ – en plein barbecue familial comme il y en a tant de par le monde chaque week-end, un homme, excédé par les caprices d’un enfant intenable lui donne une gifle, ce qui va entrainer bien des rebondissements dans la vie de la plus part des convives présents – banal au possible, aux divers secrets et comportements pas toujours très nets des divers protagonistes, comment ne pas se reconnaitre, ici ou là, dans l’histoire narrée au fil des huit épisodes qui composent cette mini-série ? Bien évidemment, tout cela est romancée, bien évidemment, tout le monde n’est pas comme ça… quoi que, des histoires et des secrets de familles, vous n’en avez pas ? Des gens qui ne se parlent pas, qui ne se supportent pas, de l’adultère, des défauts en veut-tu en voilà, des remises en questions, des incompréhensions au sein d’une même famille, entre amis ? Qui n’a jamais connu cela ? Franchement, personne. Et donc, quand on regarde une série comme La Gifle, quand on suit, attentivement, épisode après épisode, chacun de ceux-ci mettant en avant un protagoniste principal afin que l’on puisse suivre l’histoire selon son point de vue personnel, comment ne pas se reconnaitre soit même ou un proche, comment, du coup, ne pas être captiver par l’avancée des événements, les nombreuses disputes, les mauvais et les bons choix des personnages, personnages qui, au demeurant, possèdent tous leur part d’ombre. Et oui, rien n’est blanc, rien n’est noir dans La Gifle, tout est en nuance, tout le monde commet des erreurs et personne, mais alors là personne n’est tout à fait net. Servi par une distribution d’acteurs qui ne sont pas des stars mais qui sont tout bonnement exceptionnels, La Gifle, tant de par son scénario, son ton, la justesse de son intrigue, son coté réfléchi et sa grande humanité est une véritable petite merveille que je ne peux que vous conseiller si vous êtes du genre à aller plus loin que les vulgaires séries policières ou comiques. Mais attention, ici, personne n’a tout à fait raison ou tout à fait tort, personne n’est parfait et personne n’est bourré de défauts, La Gifle est tout juste l’histoire d’une famille, d’amis, qui essaient de faire au mieux, qui font souvent des mauvais choix et qui ne sont pas forcément heureux pour la plus part, finalement, comme dans la vraie vie, non ?


Points Positifs :
- Une excellente mini-série, terriblement intelligente et qui, en partant d’une situation terriblement banale, nous dévoile une flopée de secrets inavouables, moult rancœurs et autres conflits familiaux ou amicaux qui nous prouvent, définitivement, que malgré les sourires de circonstances et les grandes déclarations d’amour, la vérité des relations humaines est bien plus sombre…
- Bien évidement, une œuvre comme La Gifle ne peut que vous rappeler des situations ou des individus que vous connaissez. Il faut dire que toutes les familles ont leurs parts d’ombres, leurs conflits, etc.
- La structure même des épisodes est plutôt bien trouvée : a chaque fois, nous avons droit a un protagoniste principal, ce qui nous permet de découvrir, au fil de la série, plusieurs points de vus d’un même événement.
- Pour ce qui est du casting, je ne vais pas vous mentir, je ne connaissais pas vraiment tout ce petit monde, cependant, tant les différentes actrices que les acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs et sont pour beaucoup pour la réussite de cette mini-série…

Points Négatifs :
- Comme je l’ai souligné dans ma critique, ici, nous sommes à des années lumières des séries grand public et conventionnelles, bref, La Gifle est une œuvre qui risque de déplaire a pas mal de personnes, plus habituées à des œuvres nettement plus simples dans leur conception…

Ma note : 8/10

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