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jeudi 8 octobre 2020

It's Only Rock 'n Roll


It's Only Rock 'n Roll
 
The Rolling Stones
 
1 - If You Can't Rock Me (Jagger, Richards) 3:47
2 - Ain't Too Proud to Beg (Norman Whitfield, Eddie Holland) 3:31
3 - It's Only Rock 'n Roll (But I Like It) (Jagger, Richards) 5:07
4 - Till the Next Goodbye (Jagger, Richards) 4:37
5 - Time Waits for No One (Jagger, Richards) 6:38
6 - Luxury (Jagger, Richards) 5:01
7 - Dance Little Sister (Jagger, Richards) 4:11
8 - If You Really Want to Be My Friend (Jagger, Richards) 6:17
9 - Short and Curlies (Jagger, Richards) 2:44
10 - Fingerprint File (Jagger, Richards) 6:33
 

It's Only Rock 'n Roll
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 18 octobre 1974
Enregistré : Novembre 1973 – Mai 1974
Durée : 48:26
Genre : Rock, Blues
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records, Atlantic
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs, guitare acoustique sur Till the Next Goodbye, guitare rythmique sur Fingerprint File
Keith Richards : guitare acoustique et électrique, guitare solo sur Ain't Too Proud to Beg, It's Only Rock and Roll, Luxury, et Fingerprint File, basse sur If You Can't Rock Me, chœurs
Mick Taylor : guitare acoustique et électrique, guitare acoustique 12 cordes, guitare slide, synthétiseur sur Time waits for no one, basse sur Fingerprint file, congas sur Dance Little Sister, chœurs
Bill Wyman : basse, synthétiseur sur Fingerprint File
Charlie Watts : batterie
Nicky Hopkins : piano sur Till the Next Goodbye, Time Waits for No One, Luxury, If You Really Want to Be My Friend et Fingerprint File
Billy Preston : piano sur If You Can't Rock Me et Ain't Too Proud to Beg, clavinet sur If You Can't Rock Me, Ain't Too Proud to Beg et Fingerprint File
Ian Stewart : piano sur It's Only Rock'n Roll (But I Like It), Dance Little Sister et Short and Curlies
Charlie Jolly : tablâ
Ed Leach : cloche à vache sur Ain't Too Proud to Beg
Ray Cooper : percussions
Blue Magic : chœurs sur If You Really Want to Be My Friend
 
Mon avis : 
Ça commence vraiment à sentir le sapin ! Il faut dire que, après la grosse déception que les fans se sont coltinés avec Goats Head Soup, l’année précédente, ce nouvel opus, It's Only Rock 'n Roll, ne rehausse nullement le niveau, bien au contraire, d’ailleurs, l’ensemble est limite parodique, tant l’essoufflement est tangible. Ainsi, pendant que les années 70 développent leur folie créatrice, les pierres qui roulent essaient de se poser en gardiens du temple, en inamovibles rockers attachés aux principes premiers et, ma foi, au vu du résultat final, on ne peut pas dire que cela soit une grande réussite… Un des plus parfaits exemples, le deuxième titre, reprise du grand classique des Temptations qui n’apporte pas grand-chose au patrimoine de la musique, ne nous rassure pas davantage. Mais les Pierres qui Roulent savent encore graver quelques super titres sur un vinyle, et ce It’s Only Rock’n Roll, à défaut d’être un incontournable absolu, nous chope par son tempo, son refrain repris en chœur, totalement communicatif, bien balancé, et prolongé un tantinet car le groupe semble se faire plaisir et aurait tort de se priver. Ouf ! Hélas, cela ne dure guère. Till the Next Goodbye est une ballade comme ils en pondront encore des tonnes durant les décennies années suivantes et qu’on oublie aussitôt après la première écoute. Idem pour If You Really Want to be my Friend : ils tenteront souvent de refaire le coup de Angie, à notre plus grand désespoir. Pour la suite, Luxury lorgne vers le reggae, donc vers l’ennui, quand à Dance Little Sister, que  dire si ce n’est que cela ressemble à mille autres produits rock aux paroles creuses ? Time Waits for No One pourrait également sombrer aux oubliettes, mais Mick Taylor, de plus en plus lasser d’être laisser pour compte par les autres et qui claquera la porte rapidement, la sauve du naufrage par un long solo plaintif, dont le son tranchant est inhabituel chez lui, accompagné, au demeurant, par l’excellent piano de Nicky Hopkins. Au final, la seule bonne surprise de cet album qui marque l’entrée définitive des Stones dans un confort tranquille, est le Fingerprint File de clôture : un titre très dance, funk, au riff lourd – joué par Jagger ! Eh oui – un synthé qui louvoie du côté du jazz, un flot plus proche de Sly Stone, une sorte de jam session vraiment prenante, additive, qui ne peut que nourrir davantage de regrets sur ce que les Glimmer Twins auraient pu produire avec un peu plus de courage et d’ambition. Mais bon, avec cet opus, on commence à comprendre que le plus grand groupe de rock du monde ne l’est plus vraiment et qu’avec le départ du génialissime Mick Taylor, une nouvelle page c’est tournée. Quand à la suite, eh bien, disons que l’on n’attend plus vraiment de chef d’œuvres…
 

Points Positifs
 :
- Un opus dans la lignée de son prédécesseur, Goats Head Soup, et qui confirme, malheureusement, la sacrée baisse de régime qui touche le groupe. Cependant, malgré cela, tout n’est pas à jeter dans cet album et il faut lui reconnaitre que certains titres s’en sortent fort bien, que, musicalement, Mick Taylor livre deux ou trois merveilles et que, ma foi, bon nombre d’autres groupes se seraient contenter de faire aussi bien que cet It’s Only Rock’n Roll.
- Même si le titre peut paraitre parodique, It’s Only Rock’n Roll – la chanson, pas l’album – est franchement entrainant et fonctionne toujours aussi bien.
- Time Waits for No One et Fingerprint File sont deux belles réussites qui nous prouvent que les Stones étaient encore capables de nous pondre de superbes chansons, du moins, lorsqu’ils s’en donnaient la peine…
- Sans être non plus un chef d’œuvre absolu, la pochette, réalisée par Guy Peellaert – qui officia également sur le Diamond Dogs de Bowie – est plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Après un Goats Head Soup qui avait marqué un sacré coup d’arrêt créatif dans la carrière du groupe qui était, jusque là, quasi-parfaite, force est de constater que ce nouvel album est tout aussi moyen et, donc, décevant. Les Stones se contentent presque du service minimum, ne sont guères inspirés et si tout cela n’est pas foncièrement mauvais, il est clair que cet It’s Only Rock’n Roll est loin d’être à la hauteur des heures de gloire du groupe.
- Trop de compositions moyennes, quelques titres franchement bof, bref, malgré quelques fulgurances incontestables, tout cela ne suffit nullement à sauver cet album.
- Pas très sympa de ne pas créditer les compositions de Mick Taylor, n’est ce pas Jagger et Richards !? Du coup, celui-ci, lasser d’être considérer comme un moins que rien par le duo terrible, claqua la porte, ce qui n’est pas une bonne nouvelle quand on pense a sa contribution majeure au cours des années précédentes…
 
Ma note : 6,5/10

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