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mercredi 7 octobre 2020

Défis Sanglants sur l'Océan


Défis Sanglants sur l'Océan
 
Située à l'extrême nord de la Mer Intérieure, la cité de Tak, repaire de coupe-jarrets, de forbans, de flibustiers de la pire espèce, jouit d'une effroyable réputation. Parmi tous les pirates qui hantent ce port, vous êtes reconnu comme le plus redoutable. Mais vous partagez avec Abdul le Sanguinaire ce sombre honneur. Un partage qui n'est pas fait pour vous plaire, à l'un comme à l'autre. Aussi avez-vous décidé d'un pari : le premier de vous deux qui ralliera l'île de Nippur, dans la Mer du Sud, en ayant amassé le trésor le plus considérable, sera sacré Roi des Pirates. Pillages, abordages, brigandages... tout est permis ! Hissez sans tarder les voiles de la Terrifiante, et bon vent ! Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, bonne chance…
 

Défis Sanglants sur l'Océan
Série : Défis Fantastiques n°16
Auteur : Andrew Chapman
Illustration de la couverture : Rodney Matthews
Illustrations intérieures : Bob Harvey
Titre original : Seas of Blood
Traduction : Jean Walters
Année de l’édition Anglaise : 1985
Sortie de l'édition Française : août 1986
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400
 
Mon avis : 
Si avec Le Mercenaire de l’Espace et Les Trafiquants de Kelter, Andrew Chapman n’avait pas laissé un grand souvenir, et ce, malgré l’originalité certaine de ses deux œuvres puisque celles-ci se déroulaient dans un univers de Science-Fiction plutôt que dans celui traditionnel des Défis Fantastiques, c’est-à-dire, la Fantasy, il en est tout autrement avec sa dernière contribution a la série puisque, avec Défis Sanglants sur l’Océan, l’auteur réussit enfin son coup, un très jolie coup d’ailleurs ! Il faut dire que le fait de pouvoir passer enfin du coté obscur et de jouer un salaud est fort appréciable : en effet, ici, point d’aventurier au grand cœur qui s’en va affronter un cruel sorcier afin de sauver le monde et place a un pirate, pas n’importe lequel d’ailleurs puisque, dans ce livre-jeu, on interprète un capitaine sans foi ni loi qui s’est lancer dans un pari qui déterminera qui de lui (nous) ou de son rival, sera considérer comme le Roi des pirates. Bref, d’entrée de jeu, l’originalité est de mise avec le fait de pouvoir passer du coté des méchants et une mission a mille lieux de celles que les Défis Fantastiques nous avaient habitué jusque là. Rien que pour cela, Défis Sanglants sur l’Océan mérite le détour, mais ce n’est pas tout car qui dit pirates dit forcément navires et dans ce livre-jeu, nous avons droit a un système de combat de groupe, petit plus non négligeable qui change un peu la donne. Du coup, avec toutes ces bonnes idées, nous n’avons plus qu’à nous lancer dans l’aventure et, plus précisément, dans le rançonnage de navires marchants, l’attaque de villages de pécheurs, l’exploration de temples abandonnés et le trafic d’esclaves. Bref, il y a de quoi faire surtout que les chemins afin d’amasser de l’argent sont variés et nombreux. Ajoutons a cela les illustrations de Bob Harvey qui avait déjà enchanté nos yeux dans Le Talisman de la Mort et que l’on retrouvera dans la cultissime série qu’est La Voie du Tigre, et l’on était en droit de se dire que, décidément, ce Défis Sanglants sur l’Océan n’était pas loin d’être un chef d’œuvre ou, du moins, un excellent LDVELH… or, alors que tout semblait filler vers le mieux, on s’aperçoit, malheureusement, lors de la conclusion, qu’en fait, malgré la multitude de chemins qui nous sont proposés, si l’on veut amasser suffisamment d’or afin de battre notre rival, un seul d’entre eux est possible, du coup, il est difficile de ne pas ressentir une pointe de déception devant cette fausse liberté et ce choix, plutôt idiot, de nous imposer, une fois de plus, un seul chemin pour que l’on parvienne a notre but. Dommage tout de même de passer à coté d’une pure réussite en raison de ce fichu et trop récurant défaut…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de passer du coté obscur de la force et de pouvoir interprété un méchant puisqu’ici, nous jouons le rôle d’un pirate sanguinaire sans foi ni loi ! C’est tellement rare dans les LDVELH qu’il faut le souligner !
- Même l’aventure est originale puisque, après tout, il faut voler, tuer, capturer des innocents afin d’amasser le butin le plus important impossible, cela, juste pour une histoire de pari. Bref, aucune morale et chapeau bas à Andrew Chapman pour ce pari osé et réussi !
- L’ambiance mélange habilement l’univers de la piraterie, les contes des Milles et unes nuitsL’Odyssée et la Mésopotamie – pour les noms des villes. Bref, un melting-pot plutôt étonnant mais terriblement efficace… et dépaysant.
- Les illustrations de Bob Harvey.
- Le combat face au Cyclope qui préfigure ce que sera ceux dans La Voie du Tigre.
 
Points Négatifs :
- Certes, les chemins pour parvenir a la cité de Nippur sont nombreux, hélas, on s’aperçoit que pour parvenir à remporter notre pari, il faut avoir amassé tellement d’argent qu’en fait, il n’existe qu’un seul et unique chemin pour y arriver. Du coup, une frustration importante devant ce qui est bel et bien un… one-true-path !
- La gestion du temps aurait put être une bonne idée si elle n’apportait pas plus d’inconvénients qu’autre chose.
 
Ma note : 7,5/10

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