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lundi 12 octobre 2020

Black and Blue


Black and Blue
 
The Rolling Stones
 
1 - Hot Stuff (Jagger, Richards) 5:21
2 - Hand of Fate (Jagger, Richards) 4:28
3 - Cherry Oh Baby (Eric Donaldson) 3:54
4 - Memory Motel (Jagger, Richards) 7:06
5 - Hey Negrita (Jagger, Richards) 4:58
6 - Melody (Jagger, Richards) 5:48
7 - Fool to Cry (Jagger, Richards) 5:02
8 - Crazy Mama (Jagger, Richards) 4:32
 

Black and Blue
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 23 avril 1976
Enregistré : 07 décembre 1974 – 18 février 1976
Durée : 41:24
Genre : Funk Rock, Rock, Reggae
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records, WEA
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs sur Hot Stuff, Cherry oh Baby, Memory Motel et Fool to Cry, harmonies vocales sur Hey Negrita, percussions sur Hot Stuff, guitare rythmique sur Crazy Mama, piano électrique sur Fool to Cry, piano acoustique sur Memory Motel, bruits de pas sur Melody
Keith Richards : guitare rythmique sur Hot Stuff et Fool to Cry, guitare solo sur Crazy Mama, chœurs sur Hot Stuff, Hand of Fate, Cherry Oh Baby, Memory Motel, Hey Negrita, harmonies vocales sur Cherry oh Baby, basse sur Crazy Mama, piano électrique sur Memory Motel
Bill Wyman : basse sauf sur Crazy Mama, percussions sur Hot Stuff
Charlie Watts : batterie, percussions sur Hot Stuff
Billy Preston : orgue sur Hey Negrita et Melody, piano sur Hot Stuff, Hand of Fate, Hey Negrita, Melody et Crazy Mama, ARP String Ensemble sur Memory Motel, chœurs sur Hot Stuff, Memory Motel, Melody et Hey Negrita, percussions sur Melody
Nicky Hopkins : piano et Arp String Ensemble sur Fool to Cry, orgue sur Cherry Oh Baby
Ron Wood : guitare solo sur Hey Negrita et Crazy Mama, guitare rythmique sur Cherry oh Baby, chœurs sur Hot Stuff, Hand of Fate, Memory Motel, Hey Negrita, et Crazy Mama
Wayne Perkins : guitare acoustique sur Memory Motel, guitare solo sur Hand of Fate et Fool to Cry
Harvey Mandel : guitare solo sur Hot Stuff et Memory Motel
Ollie Brown : Percussions sur Hot Stuff, Hand of Fate, Cherry Oh Baby, Hey Negrita et Crazy Mama
Ian Stewart : Percussions sur Hot Stuff
Arif Mardin : Arrangements de cuivres sur Melody
 
Mon avis : 
On ne va pas se mentir, au milieu des années 70, plus grand monde n’espérait plus grand-chose de celui qui fut, quelques années auparavant, considéré comme étant le plus grand groupe de rock du monde, je veux, bien évidement, parler des Rolling Stones… Ainsi, après les multiples chef d’œuvres parus entre 1968 et 1972 – Beggars BanquetLet It BleedSticky Fingers et Exile on Main Street sans oublier un live Get Yer Ya-Ya's Out! – nos cailloux qui roulent étaient un peu sortis de piste avec deux opus que l’on pourra qualifier, au mieux, de moyens : Goats Head Soup et It's Only Rock 'n Roll. Ajoutons à cela le fait que, a l’issu du second, Mick Taylor, lassé d’être considéré comme étant un moins que rien par Jagger et Richards, claqua la porte du groupe et l’on pouvait parfaitement se dire que les choses étaient pour le moins fort mal engagées… Pourtant, les Stones n’étaient pas morts, loin de là et, même s’il fallait trouver un nouveau guitariste, même si ce nouvel opus fut, en quelque sorte, le moyen d’en essayer plusieurs avant que le choix ne se porte naturellement sur le sympathique Ron Wood – moins talentueux que Taylor, certes, mais dont la personnalité collait parfaitement au groupe – force est de constater que, au vu du résultat final, il y a de quoi se dire que ce Black and Blue est loin, très loin même d’être un mauvais album… Car bon, comment dire, depuis sa parution, en 1976, celui-ci traine une certaine réputation de médiocrité qui, ma foi, est plutôt imméritée. En effet, si nous sommes effectivement très loin des heures de gloire du groupe, si, par la suite, les Stones feront tout de même un peu mieux en certaines occasions, il est clair que ce Black and Blue, emprunt de musique noire sous toutes ses formes, est un opus qui mérite largement qu’on s’y attarde un peu plus que les critiques ne le laisseraient entendre depuis bien trop longtemps. Alors, certes, tout n’est pas parfait ici, loin de là, et il y a quelques faiblesses évidentes comme cette reprise d’un hit reggae, Cherry Oh Baby, qui est vraiment le moment le plus faiblard de l’album. De même, Hand of Fate et Melody ne sont pas des titres inoubliables, bien au contraire, cependant, en dehors de ces quelques fautes, le reste de Black and Blue est loin d’être inintéressant, bien au contraire et l’on retrouve même quelques fulgurances, parfois étonnantes, parfois géniales, qui font que nos Stones, loin d’être définitivement enterrés, nous prouvaient, de fort belle manière, qu’en sortant un peu des sentiers battus, en s’attaquant au funk et en accueillant le brave Ron Wood, en avaient encore sous le coude et pouvaient encore se renouveler et, ma foi, survivre… et, ma foi, il faut croire qu’ils avaient raison de persister puisque, malgré un énorme passage à vide pendant les années 80, ils sont toujours là, en 2020 !
 

Points Positifs
 :
- Un des albums les plus sous-estimés des Rolling Stones et qui est pourtant nettement plus intéressant que les critiques le laissent entendre depuis sa sortie, en 1976. Certes, Black and Blue n’est pas un chef d’œuvre, cependant, en s’attaquant à la musique noire sous toutes ses formes, les Stones nous prouvaient qu’ils en avaient encore sous le coude et qu’ils pouvaient encore se renouveler de fort belle manière !
- Si, naturellement, Ron Wood n’a pas le quart du talent de Mick Taylor, de par sa personnalité, son enthousiasme et sa bonne humeur, il colle davantage aux autres membres du groupe et, même s’il ne joue pas encore sur tous les titres ici, le résultat de sent déjà et son arrivée redonnera un souffle nouveau aux Stones.
- Mine de rien, il y quelques bonnes voir très bonnes chansons dans cet album : Hot Stuff, Memory Motel, Hey Negrita et Fool to Cry sont loin d’être des titres négligeables, bien au contraire.
- Une pochette simple qui se contente de montrer les membres du groupe mais qui n’en reste pas moins plutôt efficace.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, nous sommes loin des chefs d’œuvres d’antant et il subsiste trop de titres moyens pour faire ce Black and Blue un véritable incontournable. De même, le virage vers le funk et le reggae entrepris par les Stones dans cet opus aura laissé plus d’un fan des Stones pour le moins dubitatif.
- Cherry Oh Baby, reprise d’un hit reggae est le gros point négatif de cet album, quand à Hand of Fate et Melody, on ne peut pas vraiment dire que ces deux titres soient resté dans les annales, bien au contraire…
- Les fans de Mick Taylor regretteront l’absence de ce dernier et même les inconditionnels de Ron Wood admettront que, coté talent, ce dernier n’est pas aussi doué, loin de là.
 
Ma note : 7,5/10

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