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jeudi 1 octobre 2020

The End of Evangelion


The End of Evangelion
 
Quatorze heures après la mort du dernier Ange, la NERV se fait attaquer par les forces d’autodéfense Japonaises manipulées par la SEELE (organisation manipulant le Monde afin de déclencher le Plan de Complémentarité de l’Homme) dans le but de récupérer l’EVA-01 pour déclencher le Troisième Impact car ils ont compris que Gendo Ikari les as trahis et compte le provoquer pour un but personnel. Tandis que le personnel de la NERV se fait massacrer de toutes les manières possibles, Misato part à la recherche de Shinji, traumatisé par les dernières révélations dû à la mort de Kaoru Nagisa Tandis qu’Asuka se fait assiéger par l’armée dans son EVA, cachée sous un lac…
 

The End of Evangelion
Réalisation : Hideaki Anno, Kazuya Tsurumaki
Scénario : Hideaki Anno
Musique : Shirō Sagisu
Générique : Shirō Sagisu
Production : Gainax, Production IG
Genre : Mecha, Post-Apocalyptique, Psychologie
Titre en vo : Shin Seiki Evangerion Gekijō-ban
Pays d’origine : Japon
Date de sortie : 19 juillet 1997
Langue d'origine : japonais
Nombre d’épisodes : 85 mn
 
Casting :
Kotono Mitsuishi : Misato Katsuragi
Megumi Hayashibara : Rei Ayanami
Megumi Ogata : Shinji Ikari
Yuko Miyamura : Asuka Soryu Langley
Akira Ishida : Kaworu Nagisa
Fumihiko Tachiki : Gendō Ikari
Yuriko Yamaguchi : Ritsuko Akagi
Hiro Yūki : Makoto Hyûga
Junko Iwao : Hikari Horaki
Kōichi Yamadera : Ryôji Kaji
Megumi Hayashibara : Pen-Pen
Megumi Hayashibara : Yui Ikari
Miki Nagasawa : Maya Ibuki
Motomu Kiyokawa : Kōzō Fuyutsuki
Mugihito : Kiele Lorentz
Takehito Koyasu : Shigeru Aoba
Tetsuya Iwanaga : Kensuke Aida
Tomokazu Seki : Tôji Suzuhara
 
Mon avis :
 Je vous en ai parlé il y a tout juste quelques jours à peine, mais, pour rappel, Neon Genesis Evangelion, comme je l’avais dit dans la critique, restera comme étant une des séries d’animation nippone parmi les plus réussies, les plus cultes, mais aussi, parmi les plus controversées du genre. Il faut dire que le magistral coup de poing asséné aux spectateurs par son créateur, Hideaki Anno, dans les deux derniers épisodes qui en laissèrent plus d’un totalement abasourdi y est pour beaucoup : totalement conceptuelle, gorgée de plans fixes, n’expliquant pas grand chose et se permettant de faire la morale aux fans a qui l’auteur leur invitait de s’ouvrir aux autres, ce final, hallucinant, aura valût au sieur Anno moult injures et autres menaces de la part d’otakus traumatisés. Pourtant, les choses n’étaient pas totalement finies et il restait un certain The End of Evangelion – enfin, depuis, d’autres films sont sortis – long métrage censé nous proposer une fin alternative a la saga, qui nous donnerait aussi toutes les explications attendues et qui permettraient, enfin, de satisfaire les fans frustrés. Or, les choses furent un poil plus compliquées que cela comme il fallait s’en douter avec une œuvre comme Evangelion… Pourtant, je dois reconnaitre que les choses débutaient fort bien et que les quarante premières minutes du film ont de quoi ravir les fans : on a enfin droit à une véritable suite au vingt-quatrième épisode, et l'on retrouve tout nos personnages après la mort du dix-septième et, normalement, dernier ange. L'attaque de la SEELE enclenche directement l'intrigue, on ne perd pas de temps et c'est totalement logique. Le retour d'Asuka dans l'EVA 02 est une bonne chose car sa combativité rend les scènes d'action ultra badass. De plus la mort de Misato est vraiment une scène magnifique, avec une mise en scène très travaillé et logique vis a vis de la personnalité de la jeune femme. Il n'y avait quasiment vraiment rien à jeter dans cette première partie, a part peut-être cette scène de masturbation au tout début qui est, il faut le reconnaitre, franchement glauque… Et ensuite, il faut le dire, sa part complètement en vrille ! A partir du moment où Rei fusionne avec la source de la vie, on rentre dans une phase complètement What The Fuck à base de Rei géante, de tête de Rei partout et de croix chrétienne sur toute la surface de la planète. A ce moment là je me suis quand même demandé comment on pouvait imaginer un truc pareil et si je me suis accrocher afin d’essayer de tout comprendre, je dois reconnaitre que ce ne fut pas évidant, bien au contraire… En tout cas le rôle de l'EVA 01 va devenir enfin très important par la suite, après que Shinji après moult hésitations, se décide enfin à rentrer dans le robot. Mais ce sentiment que ressent le héros rappelle qu'il est aussi humain que nous, que c'est un ado qui se voit confié une tâche beaucoup trop importante alors qu'il n'a rien d'exceptionnel et que finalement le détester, c'est un peu nous détester nous mêmes. Et nous rentrons ensuite dans la partie finale qui m'a renversé avec des dialogues d'une profondeur que j'ai rarement voir jamais entendu dans une œuvre. La fin de Gendo Ikari est excellente, et elle m'a personnellement beaucoup parlé : on comprend enfin pourquoi cet homme était si froid, si inexpressif, c'est a la mort de sa femme qu'il a changé, on le savait. Et puis les dernières minutes concluent avec des phrases qui ne touchent pas que les personnages, mais nous tous êtres humains. Nos vies tout entières sont remises en question, le but de nos existences se pose et l'on a matière à se prendre une sacré claque dans la gueule. D'ailleurs, le projet complémentarité de l'homme des deux derniers épisodes de la série aura finalement pour utilité de compléter les propos de la fin de ce film. Ici, face a la complémentarité de l'homme qui a fusionné tout les êtres vivants sur terre en une seule entité, Shinji décide de faire le choix de séparer de nouveau tout le monde. Rei lui rappelle cette vérité quelque peu effrayante concernant les barrières que nos identités créent. Égoïsme, intérêt divergent, peur de l'inconnu etc. Ici, Anno a clairement voulu donner de l'espoir après avoir donner sa vision très personnelle et dépressive tout au long de Neon Genesis Evangelion. Toute notre vie nous chercherons le bonheur sans définitivement le trouver, et toute notre vie nous chercherons à donner un but a nos existences, mais avec l'importance capitale que nous devons rester nous mêmes. Bien évidement, une œuvre comme The End of Evangelion peut donner le vertige et malgré quelques scènes franchement discutables et dérangeantes, une seconde partie totalement hallucinante pour ne pas dire délirante et un Anno qui n’a pas put s’empêcher de s’en prendre a ses fans courroucés, ce film n’en reste pas moins une réussite indéniable qui confirme à merveille que Neon Genesis Evangelion, dans son ensemble, c’est-à-dire, la série, les films, le manga, est un véritable chef d'œuvre qui mérite amplement son statu culte aujourd'hui. D’ailleurs, puisque j’ai fait mention du manga, je pense qu’il sera grand temps, dans les mois à venir, que je m’y attaque…
 

Points Positifs
 :
- Que vous ayez, ou pas, apprécier la conclusion de Neon Genesis Evangelion, il est évidant que The End of Evangelion est la conclusion parfaite pour une œuvre que l’on peut qualifier, sans problème, de culte. D’ailleurs, plus qu’une fin alternative, ce film est, en fait, une conclusion qui complète à merveille les deux derniers épisodes de la série.
- Une première partie qui renoue avec les heures de gloire de la série et qui, malgré son coté massacre a tout va, marque franchement les esprits. Le point d’orgue, bien évidement, est la mort de Misato, tout simplement parfaite dans sa réalisation.
- Une seconde partie hallucinante et qui a de quoi laisser le spectateur perplexe mais qui n’en reste pas moins, avec du recul, excellente, surtout au vu des dialogues entre les protagonistes et des quelques révélations qui nous sont faites : origine des Anges, Plan de Complémentarité de l’Homme, AT-Field, etc.
- On retrouve, bien entendu, les thématiques chères à l’auteur : difficultés de communication, impossibilité de montrer ses sentiments, rapports aux parents pour le moins difficile, repli sur sois même, peur de s’ouvrir, obsessions diverses, etc.
- Même si Shinji n’a jamais été aussi pleurnichard et détestable que dans ce film, il faut reconnaitre qu’il reste, indéniablement, un des protagonistes les plus crédibles – de par ses nombreuses faiblesses et son humanité – de toute l’histoire de l’animation nippone.
- Asuka revient pour un ultime affrontement que l’on peut qualifié de magistral, quand a sa mort, horrible, ma foi, elle est parfaite !
- Pour ce qui est de l’animation, force est de constater que si la série originale flirtait déjà avec l’excellence pour son époque, le film, lui, est encore meilleur. Un pur régal, visuellement parlant !

Points Négatifs :
- Si, bien entendu, The End of Evangelion est nettement moins conceptuelle, dans sa réalisation, que les deux derniers épisodes de la série, il faut reconnaitre que la seconde partie du film part dans de sacrés délires et que si certains espéraient, enfin, obtenir toutes les réponses qu’ils attendaient, ce ne fut pas vraiment le cas.
- Etait-il vraiment nécessaire que Hideaki Anno s’en prenne aux fans de la série qui lui en voulaient énormément en raison de la conclusion de cette dernière et qui lui avaient envoyé moult lettres d’injures ? Franchement, je ne pense pas que c’était le lieu ni le moment…
- Il y a tout de même quelques scènes que l’on peut qualifier de limite pour ne pas dire plus. D’ailleurs, la scène, au début, où Shinji se masturbe en regardant Asuka qui est dans le coma, franchement…

Ma note : 8,5/10

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