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lundi 14 décembre 2020

Chambre 2806 – L'Affaire DSK


Chambre 2806 – L'Affaire DSK
 
L'affaire Dominique Strauss-Kahn ou affaire du Sofitel de New York est une affaire judiciaire de droit commun consécutive aux accusations d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration, portées par Nafissatou Diallo contre Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds Monétaire International (FMI) depuis novembre 2007. Elle affirme qu'il a commis ces actes le 14 mai 2011, dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de New York, où elle est employée comme femme de chambre depuis 2008. Son arrestation connaît un retentissement médiatique international, entraîne sa démission du poste de directeur général du FMI et l'empêche de se présenter à l'élection primaire, organisée les 9 et 16 octobre 2011 par le Parti socialiste et le Parti radical de gauche, afin de désigner leur candidat commun à l'élection présidentielle française de 2012, alors qu'il était pressenti comme favori à ces deux élections.
 

Chambre 2806 – L'Affaire DSK
Réalisation : Jalil Lespert
Narrateur : Divers
Production : Worldwide
Genre : Documentaire
Titre en vo : Room 2806 – The Accusation
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 07 décembre 2020
Langue d'origine : Français, Anglais
Durée : 4 x 45 mn
 
Mon avis :
 C’était, bien évidement, un des événements médiatiques de ces derniers jours dans nos vertes contrées, un petit rappel d’une sordide affaire qui fit énormément parler d’elle il y a quelques années déjà, en 2011, et qui vit Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du Fond Monétaire International et favori des prochaines élections présidentielles françaises – du coup, ce fut ce grand niais de Hollande qui fut élu – chuter spectaculairement de son piédestal doré, ce, en raison du viol d’une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New-York, Nafissatou Diallo. Arrestation à l’aéroport JFK, enfermement dans un commissariat newyorkais puis dans la prison de Rikers Island avant que ne survienne tout l’emballement médiatique, le jeu nauséabond de ses avocats, sa défense honteuse par tout un tas de membres du Parti Socialiste Français et par quelques personnalités comme ces tristes sirs que sont Jean-François Kahn et Bernard-Henri Lévy, avant que, comme d’habitude, le pot de fer ne l’emporte sur le pot de terre et que l’argent de DSK ne parle plus fort que la parole et les preuves de la victime. Une affaire retentissante, donc, que Netflix nous proposait de retrouver par le biais d’un documentaire en quatre parties, Chambre 2806 – L’Affaire DSK, diffusé il y a quelques jours et qui, ma foi, refis couler pas mal d’encre même si nous sommes loin, tout naturellement, de la folie médiatique de 2011. Curieusement, alors que l’on pouvait être en droit d’attendre que ce documentaire soit aussi réussit que certains de ses devanciers sur Netflix – voir Jeffrey Epstein – Filthy Rich ou La Disparition de Maddie McCann – Chambre 2806 – L’Affaire DSK déçoit un peu le spectateur. Dans sa mise en forme, le rappel de l’affaire mais aussi celui du passé de Dominique Strauss-Kahn, il n’y a rien à redire, c’est plutôt intéressant, de même, toute la partie consacrée a l’emballement médiatique et a l’enquête en elle-même n’est pas dénuée d’intérêt, le problème, c’est que l’on passe quasiment sous silence les accusations honteuses de l’époque d’une partie de l’intelligentsia parisienne qui défendirent bec et oncle l’indéfendable mais qu’en plus, parole est donnée à un espèce d’illuminé qui a écrit un bouquin sur le sujet – probablement dans la même veine que celui sur le 11 Septembre qui prétendait que tout cela n’était qu’un vaste complot de la CIA, du Mossad et des Illuminatis – et qui passe son temps à défendre sa théorie fumeuse de vaste complot ourdie par Sarkozy. Ajoutons à cela le fait qu’Anne Sinclair est presque présentée comme étant une oie blanche, que l’on passe sous silence les mensonges de la défense au début de l’affaire avant qu’ils ne fassent machine arrière devant l’évidence des preuves mais aussi, le peu d’écho fait aux autres affaires de ce triste sir et je n’ai pas put m’empêcher de me dire qu’un tel documentaire aurait franchement gagner à être réaliser par les américains : plus impartiaux, sans amis hauts placés à Paris, sans scrupule a froisser ces derniers, je pense que Chambre 2806 – L’Affaire DSK aurait été plus aboutit et aurait nettement plus rendu hommage à l’unique victime de cette sordide affaire : Nafissatou Diallo.
 

Points Positifs
 :
- Sans être réellement bon, Chambre 2806 – L’Affaire DSK reste un documentaire plutôt convenable qui revient sur une des affaires judiciaires les plus médiatisées de la dernière décennie et qui rappellera bien des souvenirs à bon nombre d’entre nous.
- Toute la partie qui revient sur le déroulement du crime puis des premiers jours de l’affaire avec l’arrestation de DSK, sa mise en détention et l’emballement médiatique qui a suivit est franchement intéressante.
- De même, le petit retour sur le passé de DSK et la mise en avant de ses qualités mais aussi de ses grosses zones d’ombres mérite le détour.
- Parole est donnée à Nafissatou Diallo, Tristane Banon et Mounia R., les victimes médiatisées de ce triste individu, c’est déjà cela.

Points Négatifs :
- Un propos d’ensemble franchement ambigu, que cela soit au niveau du montage comme de certains sous-entendus. Certes, on ressort du visionnage de ce documentaire en se disant que DSK est un sacré salaud, cependant, les tenants de la théorie du complot s’y trouveront, eux aussi, confortés ce qui est problématique.
- Il est franchement dommage que le documentaire ne revienne pas sur la honteuse campagne de soutient à DSK qui fut notre lot quotidien pendant de longues semaines à l’époque. Ainsi, entre le comportement de la quasi-totalité des membres du PS, les sous-entendus nauséabonds de quelques individus détestables comme Jean-François Kahn et Bernard-Henri Lévy mais aussi, puisqu’il apparait à l’écran, Jack Lang qui affirmait, le plus sérieusement du monde, que son grand ami DSK ne pouvait pas faire cela puisque la femme de chambre était trop moche !
- On sent bien que le réalisateur n’a pas souhaiter froisser pas mal de personnalités françaises dont, certaines, sont peut-être de ses amis ?
- Est-ce que l’on était vraiment obliger de se coltiner l’autre écrivaillon qui vend son bouquin et sa théorie du complot ourdie par Nicolas Sarkozy ?
- Mais où est Dodo la Saumure !?

Ma note : 6,5/10

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