Paris Police 1905
Paris
Police 1905
Noël
1904. Alors que la brigade des mœurs – sur ordre du préfet Lépine – commence à
nettoyer les rues de Paris de ses nombreuses prostituées et commet une erreur
irréparable, le corps d'un homme est retrouvé dans le bois de Boulogne. Suicide
ou meurtre ? L’enquête est confiée à l’inspecteur Antoine Jouin, aussi raide
que la justice. Le policier idéaliste s’immerge dans un monde vicié et plein de
faux-semblants où prospèrent les maîtres-chanteurs, les médecins véreux et les
proxénètes. Et découvre, à ses dépens, que tout le monde a quelque chose à
cacher. Même les policiers.
Paris Police 1905
Réalisation
: Julien Despaux
Scénario
: Frédéric Balekdjian, Fabien Nury
Musique : Grégoire
Hetzel
Production : Tetra
Media Fiction, AFPI
Genre : Policier,
Historique
Titre
en vo : Paris Police 1905
Pays
d’origine : France
Chaîne
d’origine : Canal+
Diffusion
d’origine : 22 décembre 2022 – 21 janvier 2023
Langue
d'origine : français
Nombre
d’épisodes : 6 x 55 minutes
Casting :
Jérémie Laheurte : Antoine Jouin
Evelyne
Brochu : Marguerite Steinheil
Thibaut
Evrard : Joseph Fiersi
Marc
Barbé : Louis Lépine
Eugénie
Derouand : Jeanne Chauvin
Alexandre
Trocki : Commissaire Cochefert
François
Raison : Adolphe Steinheil
Mathilde
Weil : Louise Lépine
Vincent
Debost : Hector
Jean-Benoît
Ugeux : Morpinet
Marie-Armelle
Deguy : la comtesse de Vaudois
Christian
Hecq : Alphonse Bertillon
Clotilde
Mollet : Madame Japy
Caroline
Darchen : Mme Fiersi
Mikael
Halimi : Queméner
Mon
avis : Incontestablement, la première
saison de Paris
Police 1900, dont je vous ai parlé il y a quelques jours à peine, était
apparu comme étant une bonne, que dis-je, une très bonne surprise. Lorgnant par
certains cotés du coté de Peaky Blinders
– toutes proportions gardées, bien entendu – cette production française nous
entrainait, comme son nom l’indique, à la fin du dix-neuvième siècle, en pleine
Affaire Dreyfus, et, sous un couvert semi-historique, faisait cohabiter
personnages imaginaires et réels, ce, en nous proposant une intrigue digne des
meilleurs thrillers tout en nous proposant une reconstitution historique de
qualité. Une belle réussite, donc, que ce Paris
Police 1900 et qui m’avait, naturellement, donné envie de découvrir la
suite : après tout, lorsque l’on tombe sur une aussi bonne surprise, il
serait fort dommage de ne pas poursuivre l’expérience, surtout lorsque l’on à
affaire à une seconde saison qui, grosso modo, est tout aussi bonne que sa
devancière… Nous sommes à présent cinq ans plus tard, ce qui explique le
changement de titre – à présent, c’est Paris
Police 1905 – et, une fois de plus, l’action n’a pas lieu, précisément,
dans l’année du titre mais quelques jours auparavant, en ce mois de décembre
1904 où, suite à la découverte d’un cadavre en plein bois de Boulogne,
l’enquête va entrainer notre fameux inspecteur Jouin dans le milieu de
l’homosexualité, ce, bien entendu, à une époque où le péché de sodomie était
interdit et passible de prison. Sans grande surprise, si vous avez eu le
plaisir de voir la première saison, l’on retrouve tous les éléments qui avaient
fait le succès de cette série, c’est-à-dire, une reconstitution historique de
qualité, des décors et des costumes dignes des plus belles productions
britanniques – les maitres d’œuvre du genre – un casting impeccable et une
intrigue générale ainsi que quelques sous intrigues toujours aussi bien
maitrisées – l’homosexualité est, naturellement, au cœur de la problématique de
cette saison mais il y également la prostitution ainsi que l’un des grands
fléaux de l’époque, la syphilis. Bref, tout serait parfait ou presque si Paris Police 1905 n’avait pas un petit
défaut, je veux, bien entendu, parler de sa durée : six épisodes au lieu
des huit de la première saison, on peut trouver cela un peu dommage même si, au
final, le fait que l’intrigue soit un poil plus compressée nous empêche d’avoir
quelques longueurs… Quoi qu’il en soit, après un premier coup d’essai oh
combien réussi, Paris Police 1905
confirme définitivement tout le bien que je pouvais penser de cette série et,
naturellement, à présent, je n’attends qu’une chose, que l’on ait bel et bien
droit à une troisième saison qui, en toute logique, devrait se nommer Paris Police 1910 ? Mais bon, ceci
est une autre histoire et il sera toujours temps d’y revenir en temps utile...
Points
Positifs :
-
Comme cela avait été le cas dans la première saison, Paris Police 1905 est une excellente série historique qui nous
plonge en plein Paris, au début du XXème siècle, et qui, tout en nous tenant en
haleine par le biais d’un enquête policière plutôt bien amenée, nous permet
également de découvrir des figures historiques de l’époque ainsi que quelques
événements majeurs aujourd’hui oubliés…
-
Une seconde saison qui nous entraine dans le milieu de l’homosexualité, de la
prostitution et qui nous rappelle l’un des fléaux majeurs de l’époque, je veux,
bien entendu, parler de la syphilis.
-
Si Paris Police 1905 conviendra
parfaitement à un public de néophyte, je pense ne pas me tromper en affirmant
que les amateurs d’Histoire seront encore plus intéressés par cette série qui
met parfaitement en avant les événements historiques de cette époque.
-
Des personnages fictifs côtoient quelques figures célèbres du début du XXème
siècle et, pour la plupart, force est de constater que l’on a droit a un beau
petit lot de protagonistes pour le moins charismatiques.
-
Un casting de qualité qui est pour beaucoup pour la réussite de cette série.
-
Décors, costumes, ambiance : nous avons droit à une reconstitution
historique de fort belle qualité qui n’a pas grand-chose à envier aux
productions britanniques – les maitres du genre.
Points
Négatifs :
-
Six épisodes au lieu de huit, certes, cela nous offre une intrigue plus
compressée mais je n’aurais pas été contre une saison un poil plus longue.
-
Il y a tellement de protagonistes plus ou moins importants qu’il peut-être
facile, pour certains, de s’y perdre un peu par moments. De même, les enjeux et
les pistes sont nombreux, ce qui fait que, là aussi…
-
Les amateurs d’Histoire pure et dure risquent de tiquer un peu devant certaines
libertés prises avec la réalité, mais bon, c’est histoire de chipoter un peu.
Ma note : 8/10
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